1904-1919 - Joseph Le Saux à la Royale et au bataillon marocain de la Chaouïa - GrandTerrier

1904-1919 - Joseph Le Saux à la Royale et au bataillon marocain de la Chaouïa

Un article de GrandTerrier.

Jump to: navigation, search
Catégorie : Archives    
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
  Image:Bullorange.gif [Développé]
§ E.D.F.
La carrière militaire de Jean Le Saux, boulanger, dans les services coloniaux de Brest en Indochine, Tunisie et Maroc, et pendant la guerre de 1914-18.

Sources : Registre matricule (classe 1903, numéro matricule 566, archives départementales du Finistère), extraits de ses chants composés en breton, et fiche matriculaire de son frère Pierre-Corentin mort pour la France.

Autres lectures : « Espace des poilus » ¤ « Kanaouennou brezhonek kompozet ha kanet gant Jos ar Saoz » ¤ 

[modifier] Présentation

Joseph-Marie Le Saux est né le 9 juin 1883 [1] au village de Réunic, près de Kerdévot en Ergué-Gabéric, son père Pierre et sa mère Marie-Anne Quéméré étant les cabaretiers du lieu-dit.

Boulanger installé à Plogastel-Daoulas, il s'engage dans la Marine Nationale en 1904 et part pour deux ans en Indochine, puis toujours militaire en Afrique, au Maroc où il s'installe en 1919 comme colon. À l'indépendance du Maroc, il reviendra en France et finira ses jours en maison de retraite à Fouesnant en 1978.

Son parcours militaire est bien précisé dans sa fiche matriculaire :

1.Image:Space.jpgSes deux années dans la Marine Nationale qu'on appelait toujours la Royale : « Engagé volontaire pour cinq ans à la mairie de Brest le 18 février 1904 pour les équipages de la flotte ».
2.Image:Space.jpgSa période complémentaire à Tunis et Casablanca, comme matelot, puis comme agent de police des voies ferrées.
3.Image:Space.jpgSon rappel dans l'armée en 1914 dans le bataillon de la Chaouïa, jusqu'en 1919, avec tentatives de reforme.
4.Image:Space.jpgSon installation définitive à Ben-Ahmed, à proximité de Casablanca, comme commerçant et ses multiples condamnations pour fraude alimentaire ou mouillage de vin.

En 1976, alors qu'il est à la maison de retraite "Koad ar voc'h" de Fouesnant, les Daspugnerien Bro Ch'lazig l'enregistrent, chantant ses trois chansons favorites dans lesquelles il se remémore ses années hors du pays breton : « Yaouank c'hoazh me oa kuitaet va bro gozh Breizh-izel, Evit mont da c'hounez ma boued e-barzh ar broioù pell Da Saigon en Indochin digentañ e oan bet, Goude oan deuet d’an Afrik da vro an Arabed » (Jeune encore, j’ai quitté mon vieux pays de Basse-Bretagne Pour gagner mon pain dans de lointaines contrées D’abord j’ai été à Saigon, en Indochine, Et ensuite je suis allé en Afrique, au pays des Arabes.).

 
La canonnière cuirassée Acheron en baie de Saïgon en 1906
La canonnière cuirassée Acheron en baie de Saïgon en 1906

Et il donne notamment ces détails :

  • sur le bâtiment "Acheron" à Saïgon, recevant une lettre de sa dulcinée : « Setu aze konfidañsoù da vestrezik Mari En em hastit martolod yaouank da zont d'he c'honsoli » (Voilà les confidences de ma chère Marie En pressant son jeune marin de rentrer la consoler).
  • « Boulanjerezh da gomaéns e barzh Kasbah Ben Ahmed Kafe, hotel ha restaurant ‘barzh ar vro-se em eus graet. Defrichet em eus douaroù, pevar c'hant devezh-arat Savet am eus eno tier evit an dud da lojañ. » (J’ai été boulanger au début à la Casbah Ben-Ahmed Puis j’ai tenu un café, hôtel, restaurant dans ce même endroit. J’ai défriché deux cents hectares de terres, J’y ai construit des logements pour que les ouvriers y vivent).


[modifier] Registre matricule

Joseph Le Saux, matricule 566

LE SAUX Joseph-Marie.
Numéro matricule du recrutement : 566
Classe de mobilisation : 1903 1897

Etat-civil. Né le 9 Juin 1883 à Ergué-Gabéric, canton de Quimper, département du Finistère, résidant à Plogastel-Daoulas, canton de Daoulas, département du Finistère, profession boulanger, fils de Pierre et de Marie Anne Quéméré, domiciliés à Quimper, canton du dit, département du Finistère.

Signalement. Cheveux et sourcils châtains, yeux bruns, front ordinaire, nez et bouche moyens, menton rond, visage ovale, taille 1m. 66. Niveau d'instruction générale 3.

N° 178 de tirage dans le canton de Quimper. Décision du conseil de révisions : Bon, absent. Compris dans la 1e partie de la liste du recrutement cantonal.

Corps d'affection. Dans l'armée active : Équipage flotte. Dans la disponibilité : Équipage de la flotte à Brest (84734), Régiment d'Infanterie Quimper, 2e Bataillon de la Chaouïa à Ben Becchied. Dans la territoriale : à Casablanca, DOM.

Détail des services :

1/ Engagé volontaire pour cinq ans à la mairie de Brest le 18 février 1904 pour les équipages de la flotte. Arrivé au corps le dit jour n° matricule 84734. Apprenti marin boulanger le 18 février 1904. Matelot de 2e classe boulanger coq le 1er juillet 1904, envoyé dans la disponibilité le 2 avril 1907 (art. 21 de la loi du 15 juillet 1889), fils aîné de veuve [2].

3/ Mobilisé le 4 août 1914 au 2e Bataillon de réserve de la Chaouïa. Passé au 1er Bataillon de réserve de Marrakech le 1er mars 1915 1915. Passé au 1er bataillon fac de la Chaouïa le 27 mars 1915. Campagne : contre l'Allemagne, Maroc occidental en guerre du 4 août 1914 au 27 juin 1918. Envoyé en congé illimité de démobilisation.

Passé dans la réserve de l'armée active le 18 février 1909. Major. art 58 trois enfants.

2/ Réintégré à sa subdivision d'origine le 1er avril 1914. Examen des prescriptions des art. 25, ..., 95 et 278 de l'instruction du 24 juin 1910. Condamné le 1er mars 1922 par le Tribunal de Paix de Casablanca (nord) à 16 f d'amende et avec dépends pour infraction amnistie art 1, 41 du 2 janvier 1923.

4/ Proposé service militaire par la commission spéciale de Casablanca dans sa séance du 6 avril 1915 pour : « hyperectropie ». X la police des voies ferrées

Première période d'exercices : dispensé 3 ans de services.

5/ Classé service armé par la Commission de réforme de Casablanca le 5 octobre 1915. Maintenu service armé par la Commission de réforme de Casablanca du 5 septembre 1917. En sursis du 22 juin 1918 au Freviasque (1-19). envoyé en congé illimité de démobilisation le 16 avril 1919. Se retire à Ben Ahmed.

Libéré du service militaire le 18 février 1932 (ou 1929 ?).

Note : Condamné par jugement contradictoire du tribunal de paix de Casablanca, le 12 juin 1922 à 25 f d'amende et avec dépends pour vente de vin mouillé à 15%. Condamné par jugement de défaut du tribunal de paix de Casablanca-nord le 7 septembre 1925 à 50 f d'amende pour fraude alimentaire.

Localités successives :

  • 16 août 1907 : Brest, R. Bouillon 14 (résidence)
  • 19 avril 1908 : Tunis, agent de police, R. Chabler 14 (résidence)
  • 23 janvier 1909 : Gaffour agent de police, Tunis L.M. (disponibilité)
  • 22 mars 1909 : Casablanca (résidence)
  • 14 janvier 1920 : Ben Ahmed, Casablanca (disponibilité)


  Registre-Matricule


Pierre-Corentin Saux (frère de Joseph)

Pierre Corentin Saux, né le 2 janvier 1888 à Ergué-Gabéric, canton de Quimper, département du Finistère, résident à La Teulerie (en Chamarande), canton de la Ferté-Alais, département de Seine-et-Oise, profession de journalier, fils de feu Pierre [2] et de Marie Jeanne Quéméré, domiciliés à Quimper, canton de Quimper, département du Finistère.

Mobilisé le 3 août 1914 (décret du 1er août 1914). Passé au 148e Régiment d'Infanterie le 23 octobre 1914. Décédé le 20 novembre 1914 (blessure de guerre) à Champigny sur Vesle. Un secours de la somme de 150 francs a été payé le 5 octobre 1915 à Mme Le Saux (mère).


[modifier] Annotations

  1. Naissance le 09/06/1883 - Ergué-Gabéric (Reunic) de LE SAUX Joseph Marie, fils de Pierre, Cabaretier, âgé de 26 ans et de Marie Anne QUEMERE, Cabaretière , âgée de 26 ans. Témoins : Joseph Le Saux 28 ans menuisier à Briec et Jean Quéméré 49 ans cultivateur. Mentions marginales : Marié à Ergué-Armel le 2 Septembre 1913 avec Jeanne Catherine le LOUET. Mariage dissous par divorce du 04/10/1944 au tribunal de Casablanca. Décédé en 1978 à la résidence Koad ar vorc'h de Fouesnant. Acte de naissance : Image:NaissanceJosephLeSaux1883.jpg [Ref.↑]
  2. Décès - 18/11/1906 - Quimper (Voie Rouzaut) de SAUX Pierre, né à Edern. Journalier, âgé de 49 ans. Père : Corentin, décédé. Mère : Marie Jeanne CAVELLAT, Ménagère. Conjoint : Marie Anne QUEMERE (Quéméré) [Ref.↑ 2,0 2,1]


Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric.

Date de création : Décembre 2021    Dernière modification : 26.02.2022    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]