1842 - Lettres et pétition pour et contre la translation du Bourg
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- | |width=60% valign=top|__NOTOC____NUMBERHEADINGS__<i>Lettres et pétition du 19 février 1842 envoyée au préfet pour protester contre la translation du bourg.</i> | + | |width=60% valign=top|__NOTOC____NUMBERHEADINGS__<i>Lettres, pétition et souscription de 1841-1842 envoyée au préfet pour défendre ou dénoncer la translation du bourg.</i> |
Autres lectures : {{ArticlesBourg1840}} | Autres lectures : {{ArticlesBourg1840}} | ||
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- | Le dossier composé de 3 lettres au préfet, d'une pétition (110 signataires) et d'une liste de souscriptions (196 donateurs), est conservé aux Archives Départementales du Finistère, en série O (Administration et comptabilité communales depuis 1800, cote 3 0 1154). Nous publions également une lettre écrite à l'évêque, conservée aux Archives de l’Évêché de Quimper, qui mentionne la lettre-pétition au préfet. | + | Un dossier composé de 2 lettres au préfet, d'une pétition (110 signataires) et d'une liste de souscriptions (196 donateurs), conservé aux Archives Départementales du Finistère, en série O (Administration et comptabilité communales depuis 1800, cote 3 0 1154). Et également une lettre écrite à l'évêque, conservée aux Archives de l’Évêché de Quimper, mentionnant la lettre-pétition au préfet. |
- | La première est écrite en 1840 par le maire René Laurent <ref name=Maire>[[René Laurent, maire (1824-1846)|René Laurent]] de Squividan fut maire de la commune de 1824 à 1846.</ref>, à une époque où il croit encore au projet de déplacement du bourg sur les terres de Lestonan. Il en défend le confort des fontaines en vantant leurs eaux très potables et jamais taries. Pour appuyer sa démonstration il annonce précisément les débits à l'heure et à la journée : « <i>seize litres par minute ou 23.040 litres par vingt quatre heures</i> » et « <i>par minute huit livres d'eau très potable</i> ». | + | La première est écrite en 1841 par le maire René Laurent <ref name=Maire>[[René Laurent, maire (1824-1846)|René Laurent]] de Squividan fut maire de la commune de 1824 à 1846.</ref>, à une époque où il croit encore au projet de déplacement du bourg sur les terres de Lestonan. Il en défend le confort des fontaines en vantant leurs eaux très potables et jamais taries. Pour appuyer sa démonstration il annonce précisément les débits à l'heure et à la journée : « <i>seize litres par minute ou 23.040 litres par vingt quatre heures</i> » et « <i>par minute huit livres d'eau très potable</i> ». |
- | Sur le sujet de l'aménagement du cimetière, il donne également des détails technique : « <i>Pour le terrain destiné aux inhumations il est couvert d'une belle moisson en seigle. J'y ai fait [...] une fosse de 1m90 de profondeur, la terre végétale est très légère, la couche inférieure est un sable terreux et fin</i> ». | + | Sur le sujet de l'aménagement du cimetière, il donne également des détails très techniques : « <i>Pour le terrain destiné aux inhumations il est couvert d'une belle moisson en seigle. J'y ai fait [...] une fosse de 1m90 de profondeur, la terre végétale est très légère, la couche inférieure est un sable terreux et fin</i> ». |
- | La deuxième lettre écrite par son adjoint Hervé Lozac'h <ref name=Adjoint>[[Hervé Lozac'h, maire (1820-1824)|Hervé Lozac'h]] de la Salle Verte fut maire de la commune de 1820 à 1824, et fut ensuite adjoint et opposant au projet de déplacement du bourg en 1840.</ref>, tout en critiquant les détails du projet, déplore les violences et les « <i>rixes</i> » : « <i>si le projet seul dont il s'agit a soulevé tant de haines et de divisions parmi nous, jadis si unis et si paisibles, qu'arrivera-t-il lorsque la majorité des habitans verra porter la main sur tout ce qui est vénéré par elle depuis temps immémoriaux</i> ». | + | La deuxième lettre écrite par l'adjoint au maire Hervé Lozac'h <ref name=Adjoint>[[Hervé Lozac'h, maire (1820-1824)|Hervé Lozac'h]] de la Salle Verte fut maire de la commune de 1820 à 1824, et fut ensuite adjoint et opposant au projet de déplacement du bourg en 1840.</ref>, tout en critiquant les détails du projet, déplore les violences et les « <i>rixes</i> » avec force regrets : « <i>si le projet seul dont il s'agit a soulevé tant de haines et de divisions parmi nous, jadis si unis et si paisibles, qu'arrivera-t-il lorsque la majorité des habitans verra porter la main sur tout ce qui est vénéré par elle depuis temps immémoriaux</i> ». |
- | Hervé Lozac'h et ses amis font éditer un tract contre le projet (cf article « [[1840 - Un tract d'opposition au déplacement du Bourg Chef-lieu]] »), et une pétition (cf texte ci-dessous) qu'il adresse au préfet. 43 personnes signent la pétition et 67 forment une croix face à leur nom. | + | Il résume sa position par cette formule : « <i>Ce projet gigantesque n'est pas le vœu de la majorité de la commune quoique voté par le conseil municipal dont les quatre cinquièmes se composent d'habitans voisins du nouveau local, et dont les vues sont par suite dominées par l'intérêt privé</i> ». |
- | Du côté des partisans du projet, il y a une collecte de fonds qui est organisée pour supporter les frais du déplacement du bourg, et également 196 personnes signent la souscription (nous n'avons repéré aucun nom qui serait aussi parmi les pétitionnaires) avec le montant de leur paiement : en moyenne 50 francs, avec un record de 2000 francs pour Nicolas Le Marié, le patron des papeteries d'Odet-Lestonan. | + | Pour faire pression Hervé Lozac'h et ses amis font circuler une pétition (cf texte ci-dessous) qu'ils adressent au préfet, en y joignant la liste des pétitionnaires : 43 personnes signent la pétition et 67 forment une croix face à leur nom. Les opposants au projet feront aussi éditer un tract contre le projet (cf article « [[1840 - Un tract d'opposition au déplacement du Bourg Chef-lieu]] »). |
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+ | Du côté des partisans du projet, une collecte de fonds est organisée pour supporter les frais du déplacement du bourg à Lestonan « <i>près la route de coray</i> » : 196 personnes signent la souscription. Nous n'avons repéré aucun nom qui serait aussi parmi les pétitionnaires contre le projet. | ||
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+ | Pour chaque donateur le montant de la promesse de paiement est indiqué : en moyenne 50 francs, avec un record de 2000 francs pour Nicolas Le Marié, le patron des papeteries d'Odet-Lestonan, lequel précise « <i>payables quand on commencera les travaux</i> ». | ||
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[[Image:Dossier-301154.jpg|center|350px|thumb|A.D.F. 3 O 1154]] | [[Image:Dossier-301154.jpg|center|350px|thumb|A.D.F. 3 O 1154]] | ||
Tout oppose les deux populations. Plus qu'un conflit ancestral de voisinage entre le bourg et le quartier de Lestonan, qu'on pourrait qualifier de « <i>Guerre des boutons</i> », il s'avère que la scission avait des origines sociales, conformément à ce que nous révèle le texte central de la pétition : | Tout oppose les deux populations. Plus qu'un conflit ancestral de voisinage entre le bourg et le quartier de Lestonan, qu'on pourrait qualifier de « <i>Guerre des boutons</i> », il s'avère que la scission avait des origines sociales, conformément à ce que nous révèle le texte central de la pétition : | ||
- | « <i>Eh ! bien, Monsieur le Préfet, que l'on interroge consciencieusement un à un, ceux qui sont chefs d'exploitation, ce(ux) qui paient l'impôt, c'est-à-dire les vrais cultivateurs et contribuables qui sont portés pour charrettes et attelages au rôle de prestation en nature, et l'on verra où se trouve loyalement le voeu de la majorité qui certainement ne peut ni ne doit être exprimé sincèrement par les habitants de ces nombreuses cabanes ou pentys <ref name=Pennti>{{K-Pennty}}</ref>, qui ne paient aucun impôt, n'ont aucune arrache au sol, ce(ux) à qui l'on fait dire tout ce que l'on veut.</i> ». | + | « <i>Eh ! bien, Monsieur le Préfet, que l'on interroge consciencieusement un à un, ceux qui sont chefs d'exploitation, ce(ux) qui paient l'impôt, c'est-à-dire les vrais cultivateurs et contribuables qui sont portés pour charrettes et attelages au rôle de prestation en nature, et l'on verra où se trouve loyalement le voeu de la majorité qui certainement ne peut ni ne doit être exprimé sincèrement par les habitants de ces nombreuses cabanes ou pentys <ref name=Pennti>{{K-Penn-ti}}</ref>, qui ne paient aucun impôt, n'ont aucune arrache au sol, ce(ux) à qui l'on fait dire tout ce que l'on veut.</i> ». |
- | Le projet social sera finalement abandonné. | + | Le projet social de déplacement du bourg sera finalement abandonné, les opposants ayant finalement été plus convaincants. |
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<big><b>Lettre du maire en 1841</b></big> | <big><b>Lettre du maire en 1841</b></big> | ||
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<big><b>Lettre de 1842</b></big> | <big><b>Lettre de 1842</b></big> | ||
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Monsieur le préfet | Monsieur le préfet | ||
- | Depuis plus de 25 mois la question de a démolition de tous les édifices publics du bourg d'Ergué-Gabéric et de leur translation sur un autre local est agitée et reste sans solution. Ce projet gigantesque n'est pas le vœu de la majorité de la commune quoique voté par le conseil municipal dont les quatre cinquièmes se composent d'habitans voisins du nouveau local, et dont les vues sont par suite dominées par l'intérêt privé. Quoiqu'il en soit, l'incertitude sur la réalisation de ce projet considéré comme [...] par tous les gens sensés et [...] tient en souffrance. De nombreux intérêts tels que partages, ventes, acquisitions de propriétés situées dans le bourg en environs et fait ajourner une foule de transactions et de travaux d'amélioration. | + | Depuis plus de 25 mois la question de la démolition de tous les édifices publics du bourg d'Ergué-Gabéric et de leur translation sur un autre local est agitée et reste sans solution. Ce projet gigantesque n'est pas le vœu de la majorité de la commune quoique voté par le conseil municipal dont les quatre cinquièmes se composent d'habitans voisins du nouveau local, et dont les vues sont par suite dominées par l'intérêt privé. Quoiqu'il en soit, l'incertitude sur la réalisation de ce projet considéré comme [...] par tous les gens sensés et [...] tient en souffrance. De nombreux intérêts tels que partages, ventes, acquisitions de propriétés situées dans le bourg en environs et fait ajourner une foule de transactions et de travaux d'amélioration. |
*<spoiler text="Le chemin vicinal du bourg ..."> | *<spoiler text="Le chemin vicinal du bourg ..."> | ||
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Ergué-Gabéric, le 19 février 1842. | Ergué-Gabéric, le 19 février 1842. | ||
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On avait persuadé aux <u>cultivateurs chefs d'exploitations</u> qu'ils seraient <u>tous</u> forcés de faire les transports de matériaux de démolition des édifices publics du bourg actuel ; Depuis peu de jours seulement, il a circulé dans le public que personne ne pourrait être légalement contraint à ces charrois, ce malgré les efforts que l'on fait pour atténuer les effets de ce bruit provenant d'une de vos lettres ) Mr le Maire, un grand nombre voyant le fardeau énorme qui leur resterait, et donc ils sont menacés ne veulent plus entendre parler du déplacement du bourg. | On avait persuadé aux <u>cultivateurs chefs d'exploitations</u> qu'ils seraient <u>tous</u> forcés de faire les transports de matériaux de démolition des édifices publics du bourg actuel ; Depuis peu de jours seulement, il a circulé dans le public que personne ne pourrait être légalement contraint à ces charrois, ce malgré les efforts que l'on fait pour atténuer les effets de ce bruit provenant d'une de vos lettres ) Mr le Maire, un grand nombre voyant le fardeau énorme qui leur resterait, et donc ils sont menacés ne veulent plus entendre parler du déplacement du bourg. | ||
- | On prétend que la majorité des habitants de la commune désire l'exécution de ce monstrueux projet. Eh ! bien, Monsieur le Préfet, <u>que l'on interroge consciencieusement un à un, ceux qui sont chefs d'exploitation, ce(ux) qui paient l'impôt, c'est-à-dire les vrais cultivateurs et contribuables qui sont portés pour charrettes et attelages au rôle de prestation en nature, et l'on verra où se trouve loyalement le voeu de la majorité qui certainement ne peut ni ne doit être exprimé sincèrement par les habitants de ces nombreuses cabanes ou pentys <ref name=Pennti>{{K-Pennty}}</ref>, qui ne paient aucun impôt, n'ont aucune arrache au sol, ce(ux) à qui l'on fait dire tout ce que l'on veut.</u> | + | On prétend que la majorité des habitants de la commune désire l'exécution de ce monstrueux projet. Eh ! bien, Monsieur le Préfet, <u>que l'on interroge consciencieusement un à un, ceux qui sont chefs d'exploitation, ce(ux) qui paient l'impôt, c'est-à-dire les vrais cultivateurs et contribuables qui sont portés pour charrettes et attelages au rôle de prestation en nature, et l'on verra où se trouve loyalement le vœu de la majorité qui certainement ne peut ni ne doit être exprimé sincèrement par les habitants de ces nombreuses cabanes ou pentys <ref name=Pennti>{{K-Pennty}}</ref>, qui ne paient aucun impôt, n'ont aucune arrache au sol, ce(ux) à qui l'on fait dire tout ce que l'on veut.</u> |
Si ceci pouvait être l'objet d'un doute, il ne sera que trop levé, si dans le cours de l'exécution, comme il est plus que probable puisqu'il est impossible de tout prévoir dans un pareil projet, on est forcé de recourir à des contributions extraordinaires ; C'est alors, disons-nous, que le voeu des plus imposés ne sera que trop tardivement connu et manifesté. | Si ceci pouvait être l'objet d'un doute, il ne sera que trop levé, si dans le cours de l'exécution, comme il est plus que probable puisqu'il est impossible de tout prévoir dans un pareil projet, on est forcé de recourir à des contributions extraordinaires ; C'est alors, disons-nous, que le voeu des plus imposés ne sera que trop tardivement connu et manifesté. | ||
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Nous avons exposé des faits matériels dont la vérification sur les lieux mêmes mettra un terme à toutes assertions contradictoires ; nous la demandons avec insistance. | Nous avons exposé des faits matériels dont la vérification sur les lieux mêmes mettra un terme à toutes assertions contradictoires ; nous la demandons avec insistance. | ||
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Nous sommes avec le plus profond respect, Monsieur le Préfet, Vos très humbles et très obéissants serviteurs. | Nous sommes avec le plus profond respect, Monsieur le Préfet, Vos très humbles et très obéissants serviteurs. | ||
- | Veuve Favé ; Rerdire, receveur principal du domaine, propriétaire de Kergonan-Liziart , Le Favre, électeur ; Guejavet, conseiller, Le sieur Petton fils, propriétaire de Bétan ; Crédou électeur ; ... | + | Signatures (43) : Veuve Favé ; Rerdire, receveur principal du domaine, propriétaire de Kergonan-Liziart , Le Favre, électeur ; Guejavet, conseiller, Le sieur Petton fils, propriétaire de Bétan ; Crédou électeur ; ... |
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+ | P.J. Nous pensons que dans tous les cas, Monseigneur l'Evêque devrait être appelé à donner son avis ; nous fondons notre opinion sur l'ordonnance du 3 mars 1825 et autre décisions. | ||
<small>(*) : Ainsi de tous côtés que ... pour la commune tant pour le présent que pour l'avenir, nous terminons, Monsieur le Préfet, en vous répétant nos rappels de vérifications, et d'une décision si nécessaire pour mettre enfin un terme aux souffrances de tant d'intérêts et à la ...</small> | <small>(*) : Ainsi de tous côtés que ... pour la commune tant pour le présent que pour l'avenir, nous terminons, Monsieur le Préfet, en vous répétant nos rappels de vérifications, et d'une décision si nécessaire pour mettre enfin un terme aux souffrances de tant d'intérêts et à la ...</small> | ||
<hr> | <hr> | ||
- | Devant nous Hervé Lezache adjoint maire de la commune d'Ergué-Gabéric, délégué par le maire de cette commune le 19 mai 1840 pour recevoir la réclamation ou opposition des habitants dans l'enquête de Comodo et incomodo ouverte à la mairie de cette commune, relativement au déplacement du chef-lieu bourg pour l'établire sur le territoire de Lestonan | + | Devant nous Hervé Lozache adjoint maire de la commune d'Ergué-Gabéric, délégué par le maire de cette commune le 19 mai 1840 pour recevoir la réclamation ou opposition des habitants dans l'enquête de Comodo et incomodo ouverte à la mairie de cette commune, relativement au déplacement du chef-lieu bourg pour l'établire sur le territoire de Lestonan |
*<spoiler text="se sont présentés ..."> | *<spoiler text="se sont présentés ..."> | ||
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Monseigneur. | Monseigneur. | ||
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- | Dossier d'archives de l’évêché, cote à retrouver. | + | <center>C O N T R E</center> |
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+ | <br>{{Citation}} | ||
+ | Etat des souscriptions qui devront être spécialement appliquées au déplacement du chef-lieu d'Ergué-Gabéric. | ||
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+ | Noms et prénoms ; Domicile (commune, village) ; Montant de la cotisation ; Modes de payement et signatures. | ||
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+ | Pierre Nédélec ; Ergué-Gabéric, Kergoant ; 300 f ; Cent francs par an pendant trois ans. Nédélec. | ||
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+ | Etienne Le Corre ; EG, Créhergué , 200 f ; payables quand on commencera les travaux, deux cents francs. Le Corre. | ||
+ | |||
+ | Louis Le Roux ; EG, Créhergué ; 150 f ; cinquante francs par an pendant trois ans. X. | ||
+ | |||
+ | Nicolas Le Marié ; EG, Odet ; 2000 f ; payables quand on commencera les travaux. Le Marié. | ||
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+ | ... | ||
+ | {{FinCitation}} | ||
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+ | <center>P O U R</center> | ||
+ | |||
+ | <br>{{Citation}} | ||
+ | Liste supplémentaire des souscriptions pour le déplacement du chef lieu actuel d'ergué gabéric au lieu de lestonan près la route de coray. | ||
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+ | Souscripteur : nom, prénom ; domicile ; montant de la cotisation ; observation. | ||
+ | |||
+ | Corentin Guillou ; Mouguéric, Briec ; 30 f. | ||
+ | |||
+ | Guillou René ; Mouguéric, Briec ; 14 f. | ||
+ | |||
+ | Total de la 1ère page : 1612 f. | ||
+ | <br>Total de la 2e page : 2238f. | ||
+ | <br>Total des cotisations de la présente liste : 3295 f. | ||
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+ | {{FinCitation}} | ||
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Version actuelle
| Lettres, pétition et souscription de 1841-1842 envoyée au préfet pour défendre ou dénoncer la translation du bourg.
Autres lectures : « RANNOU Betty - Le Bourg, chef-lieu à Lestonan » ¤ « 1840 - Un tract d'opposition au déplacement du Bourg Chef-lieu » ¤ « 1840-1842 - Délibérations municipales sur le projet de déplacement du bourg » ¤ « 2013 - Le décret de fractionnement de la commune d'Ergué-Gabéric » ¤ |
[modifier] 1 Présentation
Un dossier composé de 2 lettres au préfet, d'une pétition (110 signataires) et d'une liste de souscriptions (196 donateurs), conservé aux Archives Départementales du Finistère, en série O (Administration et comptabilité communales depuis 1800, cote 3 0 1154). Et également une lettre écrite à l'évêque, conservée aux Archives de l’Évêché de Quimper, mentionnant la lettre-pétition au préfet. La première est écrite en 1841 par le maire René Laurent Sur le sujet de l'aménagement du cimetière, il donne également des détails très techniques : « Pour le terrain destiné aux inhumations il est couvert d'une belle moisson en seigle. J'y ai fait [...] une fosse de 1m90 de profondeur, la terre végétale est très légère, la couche inférieure est un sable terreux et fin ». La deuxième lettre écrite par l'adjoint au maire Hervé Lozac'h Il résume sa position par cette formule : « Ce projet gigantesque n'est pas le vœu de la majorité de la commune quoique voté par le conseil municipal dont les quatre cinquièmes se composent d'habitans voisins du nouveau local, et dont les vues sont par suite dominées par l'intérêt privé ». Pour faire pression Hervé Lozac'h et ses amis font circuler une pétition (cf texte ci-dessous) qu'ils adressent au préfet, en y joignant la liste des pétitionnaires : 43 personnes signent la pétition et 67 forment une croix face à leur nom. Les opposants au projet feront aussi éditer un tract contre le projet (cf article « 1840 - Un tract d'opposition au déplacement du Bourg Chef-lieu »). Du côté des partisans du projet, une collecte de fonds est organisée pour supporter les frais du déplacement du bourg à Lestonan « près la route de coray » : 196 personnes signent la souscription. Nous n'avons repéré aucun nom qui serait aussi parmi les pétitionnaires contre le projet. |
Pour chaque donateur le montant de la promesse de paiement est indiqué : en moyenne 50 francs, avec un record de 2000 francs pour Nicolas Le Marié, le patron des papeteries d'Odet-Lestonan, lequel précise « payables quand on commencera les travaux ». Tout oppose les deux populations. Plus qu'un conflit ancestral de voisinage entre le bourg et le quartier de Lestonan, qu'on pourrait qualifier de « Guerre des boutons », il s'avère que la scission avait des origines sociales, conformément à ce que nous révèle le texte central de la pétition : « Eh ! bien, Monsieur le Préfet, que l'on interroge consciencieusement un à un, ceux qui sont chefs d'exploitation, ce(ux) qui paient l'impôt, c'est-à-dire les vrais cultivateurs et contribuables qui sont portés pour charrettes et attelages au rôle de prestation en nature, et l'on verra où se trouve loyalement le voeu de la majorité qui certainement ne peut ni ne doit être exprimé sincèrement par les habitants de ces nombreuses cabanes ou pentys Le projet social de déplacement du bourg sera finalement abandonné, les opposants ayant finalement été plus convaincants. |
[modifier] 2 Deux lettres au préfet
Lettre du maire en 1841
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Lettre de 1842
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[modifier] 3 La pétition de 1842
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[modifier] 4 Lettre à l'évêque en 1842
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[modifier] 5 Souscriptions
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[modifier] 6 Originaux
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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16 juin 1841 | |||||
Lettre au préfet de 1842 | |||||
Pétition 19 février 1842 | |||||
Etat des souscriptions | |||||
[modifier] 7 Annotations
- René Laurent de Squividan fut maire de la commune de 1824 à 1846. [Ref.↑]
- Hervé Lozac'h de la Salle Verte fut maire de la commune de 1820 à 1824, et fut ensuite adjoint et opposant au projet de déplacement du bourg en 1840. [Ref.↑]
- Penn-ti, s.m. : littéralement « bout de maison », désignant les bâtisses, composées généralement d'une seule pièce, où s'entassaient avec leur famille les ouvriers agricoles et journaliers de Basse-Bretagne (Revue de Paris 1904, note d'Anatole Le Braz). Par extension, le penn-ty est le journalier à qui un propriétaire loue, ou à qui un fermier sous-loue une petite maison et quelques terres, l'appellation étant synonyme d'une origine très modeste. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1]
Thème de l'article : Fonds documentaires, pièces d'archives Date de création : janvier 2007 Dernière modification : 12.12.2013 Avancement : [Développé] |