1832 - L'affaire Jean Le Jaouanc, agresseur de Marie-Anne Le Corre - GrandTerrier

1832 - L'affaire Jean Le Jaouanc, agresseur de Marie-Anne Le Corre

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§ E.D.F.
Une tentative de viol en 1829 où le présumé coupable, Jean Le Jaouanc [1], est jugé par un conseil organisé au presbytère en charge de procéder à un « arrangement » avec pardon et compensation financière au profit de la victime, Marie-Anne Le Corre [2], tailleuse de son état.

Si la victime n'avait pas porté plainte trois ans après, l'affaire n'aurait pas laissé de traces, car le président de la cour d'assises n'aurait pas fait ce rapport en 1832.

Autres lectures : « LE DOUGET Annick - Violence au village » ¤ « 1839 - Acquittement d'Hervé Kerluen, un des plus beaux hommes de Basse-Bretagne » ¤ « STENDHAL - Mémoires d'un touriste » ¤ « BERNARD Norbert - Les voix d'Yves Pennec » ¤ 


1 Présentation

 

2 Transcriptions

Page 1

« Rentrée chez elle, Marie-Anne Le Corre [2] ne tarda pas à se rendre au presbytère pour y révéler à Monsieur le curé [3] les faits dont elle avait à se plaindre, mais étant tombée évanouie, elle ne put articuler le nom de Jaouanc. Le lendemain, le curé retourna chez elle et reçut sa déclaration. Le maire [4] de la commune devant lequel Marie-Anne Le Corre [2] forma plainte, ne trouvant pas assez de preuves, lui conseilla un arrangement. Tous les notables de la commune s'en mêlèrent, et dans une réunion qui eut lieu au presbytère, à laquelle fut appelé Le Jaouanc, on lui fit promettre qu'il serait huit années consécutives sans s'enivrer, que jamais il le lui arriverait d'insulter Marie-Anne Le Corre [2]. Cette promesse fut faire à genoux et en demandant pardon à Dieu. C'était bien une confession tacite de sa faute, néanmoins il n'en fit pas l'aveu. »

 

Page 2

« Marie-Anne Le Corre, qui avait prétendu à une indemnité de 1 500 francs, ne fut que très faiblement satisfaite d'un pareil arrangement. Cependant elle y donna bon gré mal gré son consentement. Bientôt elle devint un objet de mépris dans le pays, une chanson fut faite contre elle, personne ne voulut plus de ses services et elle fut obligée, pour gagner sa vie, d'aller demander de l'ouvrage dans d'autres communes. »


3 Originaux

Lieu de conservation : Archives Nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine.

Série : BB/20, comptes d'assises

Cotes : BB/20/63, 3e trimestre 1832

 

Droit d'image : Protégé.

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4 Annotations

  1. 20/Prai/An04 (08/06/1796), Ergué Gabéric, Lieu-dit : Kerelou (Pays : Mellenick ) baptême ou naissance de JAOUANCQUE Jean Corentin. Enfant de Jean, âgé de 38 ans, cultivateur, et de LE QUENNEUDER Anne. Notes - acte daté du 20 prairial après 2 autres actes du 27. Les actes de baptêmes de ses frères sont déclarés indifféremment aux noms Le Yaouanc, Le Jeune et Le Jaouanc.
    02/11/1824 Ergué Gabéric (Pays : Mellenick ) . Mariage de LE YAOUANCQ Jean Corentin, né le 19 Prair An 4 à Ergué Gabéric, Cultivateur. Fils de Jean , présent et de LE QUENEUDER Anne, présente. Et de DAOUEDAL Marie Barbe, née le 16/6/1806 à Ergué Gabéric. Fille de Nicolas , décédé et de KERGOURLAY Corentine, présente. Sur le recensement de 1836 il apparait sous le nom de Jean Jeune, agriculteur à Kerellou. [Ref.↑]
  2. 23/Fruc/An10 (10/09/1802.) Ergué Gabéric. Lieu-dit : Kerelan (Pays : Mellenick ) baptême ou naissance de LE CORRE Marie Anne Enfant de Maurice et de LE POUPON Marie Anne. Contrairement à son père et son frère Maurice, tous deux tailleurs à Loqueltas, Marie-Anne Le Corre n'est plus mentionnée dans le recensement de la population d'Ergué-Gabéric en 1836. D'autres [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2 2,3]
  3. Yves Le Roux, originaire de Plouénan, fut recteur de la paroisse d'Ergué-Gabéric de 1822 à 1848. [Ref.↑]
  4. René Laurent), agriculteur de Squividan, est le maire d'Ergué-Gabéric de 1824 à 1846. [Ref.↑]


Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric.

Date de création : Novembre 2014    Dernière modification : 2.11.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]