1794-1795 - Estimation et vente de la métairie de Place-an-Intron au Bourg
Un article de GrandTerrier.
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Un courtil <ref name="Courtil">{{K-Courtil}}</ref> dit <i>ar Verger</i> au nord de l'air à battre en face du bois de Rozveur aussy à son nord, édiffices à l'entour fors <ref name="Fors">{{K-Fors}}</ref> à son entrée en partie du midy, contenant huit cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref>. | Un courtil <ref name="Courtil">{{K-Courtil}}</ref> dit <i>ar Verger</i> au nord de l'air à battre en face du bois de Rozveur aussy à son nord, édiffices à l'entour fors <ref name="Fors">{{K-Fors}}</ref> à son entrée en partie du midy, contenant huit cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref>. | ||
- | Un parc <ref name="Parc">{{K-Parc}}</ref> terre chaude <ref name="Terreschaudes">{{K-Terreschaudes}}</ref> nommé <i>parc ar leur</i> donnant du midy sur chemin de Lezergué, du couchant sur terre en dessus et à Le Roux, du levant et nord, à la métairie fosses fors <ref name="Fors">{{K-Fors}}</ref> du couchant, un journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>. | + | Un parc <ref name="Parc">{{K-Parc}}</ref> terre chaude <ref name="Terreschaudes">{{K-Terreschaudes}}</ref> nommé <i>parc ar leur</i> donnant du midy sur chemin de Lezergué, du couchant sur terre en dessus et àlée Le Roux, du levant et nord, à la métairie fosses fors <ref name="Fors">{{K-Fors}}</ref> du couchant, un journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>. |
<i>Parc an Dreïl</i> partagée par le millieu par une plantation serrée de fruitiers, donnant du couchant sur chemin d'Ergué à Lezergué, du midy, levant et nord terres à Le Roux contenant trois journaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>, ediffices au couchant sur le chemin. | <i>Parc an Dreïl</i> partagée par le millieu par une plantation serrée de fruitiers, donnant du couchant sur chemin d'Ergué à Lezergué, du midy, levant et nord terres à Le Roux contenant trois journaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>, ediffices au couchant sur le chemin. | ||
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<i>Parc Leurguer</i> donnant du midy sur le placitre <ref name="Placitre">{{K-Placitre}}</ref> du bourg, du couchant sur montagne <i>Porz Riou</i>, du levant sur la pièce cy dessus, et du nord sur parc cy après, ediffices sur [...] et montagne, fond du champ, un journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et demy. | <i>Parc Leurguer</i> donnant du midy sur le placitre <ref name="Placitre">{{K-Placitre}}</ref> du bourg, du couchant sur montagne <i>Porz Riou</i>, du levant sur la pièce cy dessus, et du nord sur parc cy après, ediffices sur [...] et montagne, fond du champ, un journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et demy. | ||
+ | <i>Parc Rozmeur</i> donnant du midy sur parc cy dessus, du couchant terres à Le Roux, d'autroits endroits terres au présent, ediffices fors <ref name="Fors">{{K-Fors}}</ref> du couchant, contenant un journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>. | ||
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+ | Un pré fauchable nommé <i>foennec braz</i> donnant du bord sur me bois Rozmeur, du levant et couchant terres à Le Roux, du midy sur le champ prendent, ediffices du nord sur le bois, et au couchant sur terres à Le Roux, contenant neuff journées à faucher. | ||
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+ | <spoiler id="993" text="Autre pré fauchable ...">Autre pré fauchable nommé <i>foennec bihan</i> cerné d'une pièce de terre froide <ref name="Terresfroides">{{K-Terresfroides}}</ref> donnant du midy sur alée à Piriou, du couchant idem, du levant terre à Le Roux, ediffices fors <ref name="Fors">{{K-Fors}}</ref> du levant, sous pré une journée à faucher et pour terres froides <ref name="Terresfroides">{{K-Terresfroides}}</ref> le cernant nommé <i>parc ar fouennec</i> trois quarts journaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>. | ||
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+ | A la montagne Coriou un journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> terres froides <ref name="Terresfroides">{{K-Terresfroides}}</ref> vis à vis des prétendants droits en icelle. | ||
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+ | A la garenne du bourg au millieu d'icelle et vis à vis les terres d'Ergué armel, et au bas icelle trois journaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> terres froides <ref name="Terresfroides">{{K-Terresfroides}}</ref>, dont deux au millieu, l'autre au bas sans ediffice. | ||
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+ | La ditte métairie et terres en dépendant contenant sous fond en terres chaudes <ref name="Terreschaudes">{{K-Terreschaudes}}</ref> dix journaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et quart et deux cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref> sous prés,neuf trois quarts journées à faucher et sous terres froides <ref name="Terresfroides">{{K-Terresfroides}}</ref> six journaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>, débornements généaux : du levant sur chemin de Lezergué, du nord sur <i>coat rozmeur</i>, midy sur parcou et bourg d'Ergué, couchant sur terres du Boden. | ||
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+ | Déduction faite e la contribution foncière et des réparatiions l'avons estimé la somme de deux mille trois cent quatre vingt trois livres . . . 2383 l. | ||
+ | <br>Bois quatre vingt douze livres . . . 92 l. | ||
+ | <br>Total de l'estimation deux mil quatre cent soixante quinze livres . . . 2475 l. | ||
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+ | Fait et arresté le présent au bourg d'Ergué-Gabéric où l'avons raportée en présence et de concert avec ledit cotoyen Le Jour officier municipal ce jour vingt trois prairial l'an deux de la république française une et indivisible. En marge de l'autre part, débornements généraux de nous chiffrés. | ||
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+ | Signatures : Bréhier, expert ; Le Blond, expoet ; Lejour officier municipal. | ||
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+ | Enregistré à Quimper le premier messidor l'an deux de la république une et indivisible, reçu vingt sols, Brindejonc. | ||
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|citoyena=Jacques Thomas Debon de cette ville | |citoyena=Jacques Thomas Debon de cette ville | ||
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Version du 30 décembre ~ kerzu 2020 à 10:11
| La confiscation de la métairie dite Place-an-Intronne du Bourg d'Ergué-Gabéric à l'émigré noble Geslin de Pennarun et son acquisition aux enchères par le citoyen Jacques Debon de Quimper.
Documents conservés aux Archives Départementales du Finistère. Autres lectures : « Espace Révolution / Biens Nationaux » ¤ |
1 Présentation
Expertise 21-22 prairial an 2 (9 et 10 juin 1794) Vente : Document conservé aux Archives Départementales du Finistère sous la cote 1Q326-144.
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2 Transcriptions
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Expertise :
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Adjudication :
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3 Originaux
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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4 Annotations
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- Jacques-Thomas Debon est un négociant de Quimper. dans les années 1780-90. Il sera maire de Quimper quelques mois en 1793, puis destitué et emprisonné du 17.12. 1793 jusqu'au 08.01.1794. En avril 1795 il remporte la vente de la métairie "plas-an-Intron" du bourg d'Ergué-Gabéric par adjudication d'un biens national suite à l'émigration de Marie-Hyacinthe de Geslin, seigneur de Pennarun. [Ref.↑]
- Maçonnage, s.m. : « en (simple) maçonnage » ou « simple maçonne », désigne un matériau de construction hétérogène, constitué seulement de schistes tout-venant, par opposition à la pierre de grain en granit, dite « pierre de taille » (Jean Le Tallec 1994), le terme « maçonné en brossage » désignant par contre les joints brossés autour des pierres taillés. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Glé, s.m. : chaume ; en Bretagne, glé se dit encore pour signifier chaume de paille ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. Le mot "gled" est issu du latin gladiolus (épée courte) et aussi gladius (glaïeul) à cause de sa forme lancéolée des feuilles de cette plante. Ce glaïeul n'est autre que l'iris jaune des marais. A la fin du XIe siècle, en ancien français, il se nomme "glaid" et vers 1160, "glai", en Bretagne c'est le "gled". Il désigne le glaïeul (iris des marais) jusqu'au XVIIIe s., plus tard au XIXe s. le "gled" est à la fois: iris des marais, carex (laîche), roseaux et joncs, c'est à dire, les végétaux de zones humides, servant à couvrir, maisons et dépendances. Le mot évolue en "glé" au XIXe s. et les maisons couvertes de végétaux deviennent des chaumières. Le chaume était bien connu autrefois, c'était le chaume du seigle, matière noble réservée à la toiture des petits manoirs et aux habitations. Source : Michel Mauguin. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2]
- Pied, s.m. : unité de mesure de longueur divisée en 12 pouces, et d'environ 32-33 cm. En France, avant la réforme de Colbert en 1668, le pied de roi ancien avait une valeur de 326,596 mm. En 1668 une tentative de normalisation fut tentée avec la nouvelle toise dite de Chatelet pour une mesure de 324,839 mm. Cette valeur fut conservée en 1799 avec l'introduction du mètre estimé à environ 3,09 pieds [¤source : Wikipedia]. On note une valeur de 3,07 pieds dans un document GrandTerrier de 1808. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 4,6]
- Franc, s.m. : terme utilisé dans l'expression "de franc" pour désigner dans les aveux les largeurs des bâtiments en pieds . Au 17e siècle on trouve les expressions "de franc par le dehors" ou alors "de franc par le dedans", les mesures pouvant être prises entre deux longères (murs extérieurs). Source : site de C. Duic (doc). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1 5,2 5,3]
- Arras, s.m. : mur intérieur de séparation d'un bâtiment, en pierres ou maçonnerie. Dans les descriptions d'aveux : à deux pignons et un arras ». Source : site Internet de C. Duic (doc 1, doc2). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Brossage, s.m. : « maçonne en simple brossage », « maçonné en brossage », ou « construite en brossage », désigne des murs faits de pierres de taille dont les joints sont brossés, par opposition aux maisons « de simple maçonne » qui sont faites de pierres plus petites en schistes tout-venant, non jointées. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Corde, cordée, s.f. : unité de mesure de superficie. Subdivision du journal. Le journal et la corde sont les principales unités de mesure utilisées pour calculer les surfaces dans les inventaires. Dans la région quimpéroise une corde vaut 0,6078 ares à 16 toises carrées. Il faut 80 cordes pour faire un journal. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 8,0 8,1 8,2 8,3 8,4]
- Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 9,0 9,1 9,2 9,3 9,4]
- Cerne, s.m. : entourage ; dans l'expression « au cerne » : entouré. Quand il est indiqué qu'un terrain a « ses fossés au cerne », cela signifie qu'il possède tous ses talus. De même « ses édifices au cerne » indique que les bâtis sont répartis sur les 4 côtés du terrain. Lorsque l'expression est suivie de « fors », par exemple « fors du Levant », un des côtés fait exception. Source : Forum du CGF. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,0 10,1]
- Fors, p. : excepté, hormis, sauf, en dehors. Expression attribuée à François 1er après la défaite de Pavie : « Tout est perdu, fors l'honneur » ; source : Trésor Langue Française. Dans l'expression « ses fossés au cerne fors du levant », trois côtés seulement entourent le terrain. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4 11,5]
- Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 13,0 13,1 13,2]
- Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 14,00 14,01 14,02 14,03 14,04 14,05 14,06 14,07 14,08 14,09 14,10]
- Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 15,0 15,1 15,2 15,3 15,4 15,5]
- Placitre, placistre, s.m. : parcelle entourant une église, ou un autre bâtiment, une fontaine, etc. (dict. Goddefroy 1880). Le placitre est un terrain souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes ; c'est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci (Wikipedia). Dans un village ou un corps de ferme le placitre désigne la place commune ou la cour devant les bâtiments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Desbornement, s.m. : délimitation, désignation des limites. Ou convention, fixation d'un droit perçu d'une manière incertaine. Source : Gdf Godefroy 1880. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- François Salomon Bréhier : avocat-expert à Quimper et maire d'Ergué-Gabéric de 1808 à 1812. [Ref.↑]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Juin 2009 Dernière modification : 30.12.2020 Avancement : [Développé] |