1794-1795 - Estimation et vente de la métairie de Place-an-Intron au Bourg
Un article de GrandTerrier.
Version du 29 décembre ~ kerzu 2020 à 14:36 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version du 29 décembre ~ kerzu 2020 à 16:18 (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) Différence suivante → |
||
Ligne 49: | Ligne 49: | ||
L'air à battre au couchant et derrière les édiffices principaux aïant une ruine de grange à son nord et contenant huit cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref>. | L'air à battre au couchant et derrière les édiffices principaux aïant une ruine de grange à son nord et contenant huit cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref>. | ||
- | Un petit courtil <ref name="Courtil">{{K-Courtil}}</ref> à paille et quatre autres petits courtils <ref name="Courtil">{{K-Courtil}}</ref> entourant l'air de leurs ediffices au cerne <ref name="Cerne">{{K-Cerne}}</ref> qui leur appartiennent et contenant douze cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref>. | + | Un petit courtil <ref name="Courtil">{{K-Courtil}}</ref> à paille et quatre autres petits courtils <ref name="Courtil">{{K-Courtil}}</ref> entourant l'air de leurs ediffices au cerne <ref name="Cerne">{{K-Cerne}}</ref> qui leur appartiennent et contenant douze cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref>. |
+ | |||
+ | Un courtil <ref name="Courtil">{{K-Courtil}}</ref> dit <i>ar Verger</i> au nord de l'air à battre en face du bois de Rozveur aussy à son nord, édiffices à l'entour fors <ref name="Fors">{{K-Fors}}</ref> à son entrée en partie du midy, contenant huit cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref>. | ||
+ | |||
+ | Un parc <ref name="Parc">{{K-Parc}}</ref> terre chaude <ref name="Terreschaudes">{{K-Terreschaudes}}</ref> nommé <i>parc ar leur</i> donnant du midy sur chemin de Lezergué, du couchant sur terre en dessus et à Le Roux, du levant et nord, à la métairie fosses fors <ref name="Fors">{{K-Fors}}</ref> du couchant, un journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>. | ||
+ | |||
+ | <i>Parc an Dreïl</i> partagée par le millieu par une plantation serrée de fruitiers, donnant du couchant sur chemin d'Ergué à Lezergué, du midy, levant et nord terres à Le Roux contenant trois journaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>, ediffices au couchant sur le chemin. | ||
+ | |||
+ | <i>Gaorem ar feunteun</i> terre froide <ref name="Terresfroides">{{K-Terresfroides}}</ref> donnant du nord sur terres de Gongallic et Lezergué du couchant à Le Roux, du midy avec edifiices sur chemin du Bourg à Lezergué, contenant deux journaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>. | ||
+ | |||
+ | Au couchant de la garenne cy dessus, un courtil <ref name="Courtil">{{K-Courtil}}</ref> à herbe donnant du couchant sur terres à Le Roux, du miy sur chemin de Lezergué, d'autres endroits sur garenne cy dessus, ediffices fors <ref name="Fors">{{K-Fors}}</ref> du couchant, contenant deux cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref>. | ||
+ | |||
+ | <i>Parc Dianaou</i> terre chaude <ref name="Terreschaudes">{{K-Terreschaudes}}</ref>, donnant du midy sur <i>parc ar leur</i>, du couchant terre au présent ainsy que du midy, du levant sur chemin de Lezergué, et du nord terres à Le Roux et au présent édiffices au cerne <ref name="Cerne">{{K-Cerne}}</ref> fors <ref name="Fors">{{K-Fors}}</ref> du midy, contenant sous fond un journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>et demy. | ||
+ | <hr> | ||
+ | <i>Parc Leurguer</i> donnant du midy sur le placitre <ref name="Placitre">{{K-Placitre}}</ref> du bourg, du couchant sur montagne <i>Porz Riou</i>, du levant sur la pièce cy dessus, et du nord sur parc cy après, ediffices sur [...] et montagne, fond du champ, un journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et demy. | ||
+ | |||
{{FinCitation}} | {{FinCitation}} | ||
|width=4% valign=top {{jtfy}}| | |width=4% valign=top {{jtfy}}| | ||
Ligne 66: | Ligne 81: | ||
|affichejour=3 | |affichejour=3 | ||
|affichemois=Germinal | |affichemois=Germinal | ||
- | |lieudescriptif=la métairire dite Place-an-Intronne, sise au Bourg d'Ergué-Gabéric, maison principale, crèches, courtils <ref>{{K-Courtil}}</ref> et autres terres indépendantes ; ayant pour débornements <ref>{{K-Débornement}}</ref> généraux et particuliers ceux consignés au procès-verbal de Le Blond et Brehier <ref name=n1>{{1Q-Bréhier}}</ref>, experts, des 21, 22 & 23 prairial an 2, enregistré à Quimper le 1er messidor suivant, estimés suivant ledit procès-verbal dont il sera délivré copie à l'adjudicataire à lui valoir et servir de titre avec le présent, la somme de deux mille quatre cent soixante quinze livres. | + | |lieudescriptif=la métairire dite Place-an-Intronne, sise au Bourg d'Ergué-Gabéric, maison principale, crèches, courtils <ref name="Courtil">{{K-Courtil}}</ref> et autres terres indépendantes ; ayant pour débornements <ref>{{K-Débornement}}</ref> généraux et particuliers ceux consignés au procès-verbal de Le Blond et Brehier <ref name=n1>{{1Q-Bréhier}}</ref>, experts, des 21, 22 & 23 prairial an 2, enregistré à Quimper le 1er messidor suivant, estimés suivant ledit procès-verbal dont il sera délivré copie à l'adjudicataire à lui valoir et servir de titre avec le présent, la somme de deux mille quatre cent soixante quinze livres. |
}} | }} | ||
<br><hr><br> | <br><hr><br> |
Version du 29 décembre ~ kerzu 2020 à 16:18
| La confiscation de la métairie dite Place-an-Intronne du Bourg d'Ergué-Gabéric à l'émigré noble Geslin de Pennarun et son acquisition aux enchères par le citoyen Jacques Debon de Quimper.
Documents conservés aux Archives Départementales du Finistère. Autres lectures : « Espace Révolution / Biens Nationaux » ¤ |
1 Présentation
Expertise 21-22 prairial an 2 (9 et 10 juin 1794) Vente : Document conservé aux Archives Départementales du Finistère sous la cote 1Q326-144.
|
2 Transcriptions
Les textes transcrits ci-dessous contiennent des paragraphes ( § ) non déployés. Vous pouvez les afficher en un seul clic : § Tout montrer/cacher
Expertise :
|
Adjudication :
|
3 Originaux
Lieu de conservation :
|
Usage, droit d'image :
|
|
|
4 Annotations
Certaines références peuvent être cachées ci-dessus dans des paragraphes ( § ) non déployés. Cliquer pour les afficher : § Tout montrer/cacher
- Maçonnage, s.m. : « en (simple) maçonnage » ou « simple maçonne », désigne un matériau de construction hétérogène, constitué seulement de schistes tout-venant, par opposition à la pierre de grain en granit, dite « pierre de taille » (Jean Le Tallec 1994), le terme « maçonné en brossage » désignant par contre les joints brossés autour des pierres taillés. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Glé, s.m. : chaume ; en Bretagne, glé se dit encore pour signifier chaume de paille ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. Le mot "gled" est issu du latin gladiolus (épée courte) et aussi gladius (glaïeul) à cause de sa forme lancéolée des feuilles de cette plante. Ce glaïeul n'est autre que l'iris jaune des marais. A la fin du XIe siècle, en ancien français, il se nomme "glaid" et vers 1160, "glai", en Bretagne c'est le "gled". Il désigne le glaïeul (iris des marais) jusqu'au XVIIIe s., plus tard au XIXe s. le "gled" est à la fois: iris des marais, carex (laîche), roseaux et joncs, c'est à dire, les végétaux de zones humides, servant à couvrir, maisons et dépendances. Le mot évolue en "glé" au XIXe s. et les maisons couvertes de végétaux deviennent des chaumières. Le chaume était bien connu autrefois, c'était le chaume du seigle, matière noble réservée à la toiture des petits manoirs et aux habitations. Source : Michel Mauguin. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
- Pied, s.m. : unité de mesure de longueur divisée en 12 pouces, et d'environ 32-33 cm. En France, avant la réforme de Colbert en 1668, le pied de roi ancien avait une valeur de 326,596 mm. En 1668 une tentative de normalisation fut tentée avec la nouvelle toise dite de Chatelet pour une mesure de 324,839 mm. Cette valeur fut conservée en 1799 avec l'introduction du mètre estimé à environ 3,09 pieds [¤source : Wikipedia]. On note une valeur de 3,07 pieds dans un document GrandTerrier de 1808. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6]
- Franc, s.m. : terme utilisé dans l'expression "de franc" pour désigner dans les aveux les largeurs des bâtiments en pieds . Au 17e siècle on trouve les expressions "de franc par le dehors" ou alors "de franc par le dedans", les mesures pouvant être prises entre deux longères (murs extérieurs). Source : site de C. Duic (doc). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2 4,3]
- Arras, s.m. : mur intérieur de séparation d'un bâtiment, en pierres ou maçonnerie. Dans les descriptions d'aveux : à deux pignons et un arras ». Source : site Internet de C. Duic (doc 1, doc2). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Brossage, s.m. : « maçonne en simple brossage », « maçonné en brossage », ou « construite en brossage », désigne des murs faits de pierres de taille dont les joints sont brossés, par opposition aux maisons « de simple maçonne » qui sont faites de pierres plus petites en schistes tout-venant, non jointées. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Corde, cordée, s.f. : unité de mesure de superficie. Subdivision du journal. Le journal et la corde sont les principales unités de mesure utilisées pour calculer les surfaces dans les inventaires. Dans la région quimpéroise une corde vaut 0,6078 ares à 16 toises carrées. Il faut 80 cordes pour faire un journal. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,0 7,1 7,2 7,3]
- Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 8,0 8,1 8,2 8,3 8,4]
- Cerne, s.m. : entourage ; dans l'expression « au cerne » : entouré. Quand il est indiqué qu'un terrain a « ses fossés au cerne », cela signifie qu'il possède tous ses talus. De même « ses édifices au cerne » indique que les bâtis sont répartis sur les 4 côtés du terrain. Lorsque l'expression est suivie de « fors », par exemple « fors du Levant », un des côtés fait exception. Source : Forum du CGF. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 9,0 9,1]
- Fors, p. : excepté, hormis, sauf, en dehors. Expression attribuée à François 1er après la défaite de Pavie : « Tout est perdu, fors l'honneur » ; source : Trésor Langue Française. Dans l'expression « ses fossés au cerne fors du levant », trois côtés seulement entourent le terrain. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,0 10,1 10,2 10,3]
- Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 12,0 12,1]
- Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 13,0 13,1 13,2 13,3 13,4]
- Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Placitre, placistre, s.m. : parcelle entourant une église, ou un autre bâtiment, une fontaine, etc. (dict. Goddefroy 1880). Le placitre est un terrain souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes ; c'est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci (Wikipedia). Dans un village ou un corps de ferme le placitre désigne la place commune ou la cour devant les bâtiments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Desbornement, s.m. : délimitation, désignation des limites. Ou convention, fixation d'un droit perçu d'une manière incertaine. Source : Gdf Godefroy 1880. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- François Salomon Bréhier : avocat-expert à Quimper et maire d'Ergué-Gabéric de 1808 à 1812. [Ref.↑]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Juin 2009 Dernière modification : 29.12.2020 Avancement : [Développé] |