1675-1693 - Les documents mentionnant des bonnets-rouges gabéricois

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Version du 16 novembre ~ miz du 2013 à 17:27

Catégorie : Archives
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :

[Développé] § E.D.F.

Les bonnets rouges se sont-ils manifestés à la fin du 17e siècle sur le territoire de la paroisse d'Ergué-Gabéric ?

Autres lectures : « 1657-1693 - Le mobilier et le vêtement dans la classe rurale au 17e siècle » ¤

1 Contexte historique

La Révolte des Bonnets rouges fut une révolte antifiscale d’avril à fin 1675 dans l’Ouest de la France, sous le règne de Louis XIV, lequel avait déclaré la guerre aux Provinces-Unies en 1672. La contestation avait été déclenchée par une hausse des taxes, dont celle sur le papier timbré qui était apposé sur les actes authentiques.

En Basse-Bretagne il y eut plusieurs foyers : à Briec-Edern où la répression par le duc du Chaumes fut terrible, à Carhaix sous le commandement du notaire Sébastien Le Balp, et dans le pays bigouden où il y avait aussi des « bonnets bleus ».

Les « bonnets rouges » étaient ainsi nommés dans les documents d'époque. Et notamment dans les compte-rendus d'interrogatoire qui accompagnant les opérations de répression, procès et condamnation à mort des meneurs. Ainsi dans les dépositions suite au pillage du manoir de Quinquis-Salliou (transcrites par Jean Lemoine dans les Annales de Bretagne de 1887-89), on note les expressions : « les Bonnets rouges les fussent venu mettre à feu et à sang ... », « crainte de leur furie, les menassant des Bonnets rouges ... ».

En pays bigouden, lorsque les révoltés se réunissent à la chapelle de Triminou pour y rédiger leur code paysan dit « Règlement des 14 paroisses », ils décrivent ainsi la couleur rouge de l'uniforme de leurs députés : « lesquels seront défrayés aux dépens de leurs communautés, qui leur fourniront à chacun un bonnet et camisole [1] rouge ... ».

2 Participation au saccage à la Boissière d'Edern

« Testament de Laurent Le Quéau, exécuté de mort à Quimper ».

Apprès quoy avons sommé ledict Le Quéau de révéler ses complices pour esviter les peines de la torture, a dict être fort estonné qu’il soit seul puny pour un sy grand nombre de gentz qui furent au dict manoir de La Boissière des paroisses de Briec dans laquelle on fist premier sonner le toxain, de Saint-Dreyer, Landudal, Trefflez, Landrévarzec, Saint-Venec, Quéménéven, Cast, Plomodiern, Ploeven, Plonévez-Porzay, Chasteaulin, Saint-Goulit, Edern, Guelevain, Trégourez, Langollen, Corray, Elliant, Ergué-Gabéric, Plogonnec, de laquelle paroisse de Quéménéven vindrent chez luy .... il ne sçait pareillement les noms en la compagnie desquels il alla au dict bourg de Briec où il y avoit environ sept à huit centz hommes des lieux cy-dessus desnommez, lesquels aussy bien que luy furent obligés de marcher audict La Boixière par des vauriens dont il ne sçait les noms comme les nommés Moign, Keravezan et Coroller qu’il a nommé par ses interrogatoires.

3 Les bonnets rouges inventoriés comme pièces d'habillement

4 Documents de référence

Etude de Jean Lemoine
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Testament de Laurent Le Quéau - Pillage du manoir de la Boixière d'Edern
Page 193	Page 194	Page 195	Page 196	Page 197	Page 198

Quinquis-Salliou en Maël-Carhaix
Page 220	Page 221

5 Annotations

Camisole, s.f. : sorte de casaque à manches que les hommes portaient sur la chemise et sous le pourpoint ou la veste. Source : dictionnaire de l'Académie. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]

Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens

Date de création : Novembre 2013 Dernière modification : 16.11.2013 Avancement : [Développé]

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Catégorie: Documents

 Les « <i>bonnets rouges</i> » étaient ainsi nommés dans les documents d'époque. Et notamment dans les compte-rendus d'interrogatoire qui accompagnant les opérations de répression, procès et condamnation à mort des meneurs. Ainsi dans les dépositions suite au pillage du manoir de Quinquis-Salliou (transcrites par Jean Lemoine dans les Annales de Bretagne de 1887-89), on note les expressions : « <i>les Bonnets rouges les fussent venu mettre à feu et à sang ...</i> »,  « <i>crainte de leur furie, les menassant des Bonnets rouges ...</i> ».
-En pays bigouden, lorsque les révoltés se réunissent à la chapelle de Triminou pour y rédiger leur code paysan dit « <i>Règlement des 14 paroisses</i> », ils décrivent ainsi la couleur rouge de l'uniforme de leurs députés  : « <i> lesquels seront défrayés aux dépens de leurs communautés, qui leur fourniront à chacun un bonnet et camisole <ref name=Camisole>{{K-Camisole}}</ref></i>  rouge ...</i> ».
+En pays bigouden, lorsque les révoltés se réunissent à la chapelle de Triminou pour y rédiger leur code paysan dit « <i>Règlement des 14 paroisses</i> », ils décrivent ainsi la couleur rouge de l'uniforme de leurs députés  : « <i> lesquels seront défrayés aux dépens de leurs communautés, qui leur fourniront à chacun un bonnet et camisole <ref name=Camisole>{{K-Camisole}}</ref> rouge ...</i> ».
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