1481 - Monstre générale des gens d'armes de l'Evesché de Cornouaille
Un article de GrandTerrier.
| État de la noblesse gabéricoise selon le compte-rendu de l'une des premières revues militaires de la noblesse de Basse-Bretagne en Cornouailles, grâce aux transcriptions réalisées successivement par le Chevalier de Fréminville en 1835, Norbert Bernard en 2002 et Hervé Torchet en 2008.
Sources manuscrites : document de la Bibliothèque municipale de Saint-Brieuc (Fonds de Boisgélin, transcrite par Hervé Torchet) et copie plus tardive aux Archives départementales du Finistère (1J65, commande de Le Goazre de Kervélégen, reproduite in-extenso ci-dessous). |
Présentation
Norbert Bernard définit ainsi les montres Celle de 1481 est organisée par le duc de Bretagne François II dans chaque siège épiscopal, et pour l’évêché de Cornouailles des 4 et 5 septembre la revue a lieu à Carhaix où 743 participants nobles, pages et commissaires "se montrent" avec leurs équipements et insignes respectifs. Le compte-rendu nominatif de la montre de Carhaix est découpé en deux parties : la première listant les plus importants, à savoir les 46 hommes d'armes, et la deuxième les autres représentants nobles présents pour chaque paroisse. Les premiers sont en armure et ont autant de chevaux et de soldats que l'exige leur niveau de revenu, mais par contre la localisation de leur fief n'est pas mentionné. La carte d'Hervé Torchet : les Liziart de Trohannet ou de Kergonan ?... |
Les revenus respectifs ... Les nobles gabéricois sont au nombre de 5 : Jehan Provost de Penanrun et son fils archer en brigandine Deux sources et trois interprétations : ... |
Transcriptions gabéricoises
Extrait gabéricois de la transcription d'Hervé Torchet sur le site Laperenne-zine.com et dans son livre publié en juin 2011 (« La Montre générale de Cornouaille de 1481 »):
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Extrait gabéricois de la transcription de Norbert Bernard sur le site Tudchentil.org avec en [italique] les graphies erronées du chevalier de Fréminville :
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Versions complètes
Bibliothèque municipale de Saint-Brieuc Transcription d'Hervé Torchet (site Laperenne) :
Document ADF 1 J 65, clichés du manuscrit :
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Versions Fréminville Publiée par Fréminville (Antiquités du Finistère) :
Annotée par Norbert Bernard (site tudchentil.org) : Présentation des montres par Norbert Bernard (site tudchentil.org) : |
Annotations
- Montre, s.f. : revue militaire de la noblesse. Tous les nobles doivent y participer, munis de l’équipement en rapport avec leur fortune. Les ordonnances du duché de Bretagne spécifient minutieusement l’armement de chaque noble en fonction du revenu déclaré. Organisation maintenue après le rattachement du duché de Bretagne au royaume de France. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Brigandine, s.f. : cuirasse légère, composée de lames d’acier larges de deux à trois doigts, assemblées transversalement et clouées sur un cuir de cerf bien apprêté ; la flexibilité de cette sorte d’armure la rendait commode pour les gens de trait, tels que les archers et les arbalétriers. Armure composée de lames articulées, placées à recouvrement, liées entre elles par des rivets dont on voit les têtes ; cette armure, très employée au XVe siècle, était celle de l'archer à cheval des compagnies d'ordonnance, et souvent celle du gentilhomme qui ne pouvait se procurer une armure de plates constituées de plaques d'acier (L'Haridon, Catalogue du Musée d'artillerie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 2,11 2,12 2,13 2,14]
- Vouge, s.m. : pique armée d’un fer long, large, évidé et tranchant comme une lame de sabre. Le vougier n’a d’autre arme défensive qu’un morion ou simple casque sans visière ni gorgelette : c’est l’emploi des gentilshommes les plus indigents. Source : www.gwiler.net. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5]
- Pertuisane, s.f. : arme d'hast (arme dont le fer est monté sur une longue hampe ou fût) en usage de la fin du XVe jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Caractérisée par son fer de glaive, large à la base, muni de deux oreillons, se terminant en pointe aiguë. La pertuisane était portée par divers gardes et par les lieutenants des gens de pied. Source : www.cdc-chatelaudren-plouagat.com. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2]
- Seigneur de Penarun. Fils de Conan Provost auquel il succèda en 1456 (Archives départementales de Loire-Atlantique, B 2013/2). [Ref.↑ 5,0 5,1]
- Caznevet, et non pas “ Caznoret ” Kerfors comme propose Fréminville. Il succède à sa mère comme seigneur de Kerfors en 1488 mais décède en 1496. Mais il apparaît déjà en 1471, échangeant des terres avec Alain Moysan (Archives départementales du Finistère, 32 J 81, pièce du 8 juin 1471). [Ref.↑ 6,0 6,1]
- Yvon Kersulgar, Seigneur de Mezanlez. Il avait épousé le 4 février 1448 Béatrice de Kermezhoent, et il avait reçu de son père lors de son mariage la sergenterie féodée de Quimper à Ergué-Gabéric– fief de Castel – et de l’argent pour racquiter le manoir de Rocan en Elliant [Rosmorduc (Comte de) [arrêts de maintenue de noblesse recueillis par], La Noblesse de Bretagne devant la Chambre de Réformation, 1668-1671, Saint-Brieuc, l’auteur, 1896, t. III, p. 510]. Sa femme est qualifiée de veuve le 2 juillet 1500 (Rosmorduc (Comte de), La Noblesse de Bretagne …, t. III, p. 511), son fils Jehan rendant aveu pour Kegamen le 18 juillet 1500 (Archives départementales de Loire-Atlantique, B 2012/5). [Ref.↑ 7,0 7,1]
- François Liziard, seigneur de Kergonan. Héritier de Raoul de Liziard cité en 1426 (Torchet (Hervé), La réformation des fouages de 1425 (26) dans l’évêché de Cornouaille, 2002, p. 107) et de Louis – Loys – Lisiart cité dans l’aveu de Tréséguidy de 1458 (Archives départementales de Loire-Atlantique, B 2012/2). Selon un inventaire des archives du presbytère (Archives départementales du Finistère, B 287), le 16 septembre 1495, il se fit confirmer une tombe en l’église paroissiale d’Ergué-Gabéric –où il est d’ailleurs représenté avec son épouse sur un vitrail. Étant mineur en 1481, il est permis de supposer qu’il s’agit du même François de Lisiard cité à la montre de 1536 et faisant aveu en 1540 (Archives départementales de Loire-Atlantique, B 2011/6). [Ref.↑ 8,0 8,1]
- Henry Kersulgar, époux de Jehanne Provost, dame de Kernaou, morte en 1474 (Archives départementales de Loire-Atlantique, B 2012/7), d’eux descendent les Kersulgar de Kernaou. Un acte de partage de 1479 mentionné parmi les preuves de leur descendant en 1668 indique qu’Yvon et Henry étaient frères (Rosmorduc (Comte de) [arrêts de maintenue de noblesse recueillis par], La Noblesse de Bretagne devant la Chambre de Réformation, 1668-1671, Saint-Brieuc, l’auteur, 1896, t. III, p. 511). [Ref.↑ 9,0 9,1]
Thème de l'article : Un document ancien mentionnant des lieux ou des personnes d'Ergué-Gabéric Date de création : janvier 2008 Dernière modification : 4.02.2023 Avancement : [Développé] |