1842 - Lettres et pétition pour et contre la translation du Bourg
Un article de GrandTerrier.
| Lettres, pétition et souscription de 1841-1842 envoyée au préfet pour défendre ou dénoncer la translation du bourg.
Autres lectures : « RANNOU Betty - Le Bourg, chef-lieu à Lestonan » ¤ « 1840 - Un tract d'opposition au déplacement du Bourg Chef-lieu » ¤ « 1840-1842 - Délibérations municipales sur le projet de déplacement du bourg » ¤ « 2013 - Le décret de fractionnement de la commune d'Ergué-Gabéric » ¤ |
[modifier] 1 Présentation
Un dossier composé de 2 lettres au préfet, d'une pétition (110 signataires) et d'une liste de souscriptions (196 donateurs), conservé aux Archives Départementales du Finistère, en série O (Administration et comptabilité communales depuis 1800, cote 3 0 1154). Et également une lettre écrite à l'évêque, conservée aux Archives de l’Évêché de Quimper, mentionnant la lettre-pétition au préfet. La première est écrite en 1841 par le maire René Laurent Sur le sujet de l'aménagement du cimetière, il donne également des détails très techniques : « Pour le terrain destiné aux inhumations il est couvert d'une belle moisson en seigle. J'y ai fait [...] une fosse de 1m90 de profondeur, la terre végétale est très légère, la couche inférieure est un sable terreux et fin ». La deuxième lettre écrite par l'adjoint au maire Hervé Lozac'h Il résume sa position par cette formule : « Ce projet gigantesque n'est pas le vœu de la majorité de la commune quoique voté par le conseil municipal dont les quatre cinquièmes se composent d'habitans voisins du nouveau local, et dont les vues sont par suite dominées par l'intérêt privé ». Pour faire pression Hervé Lozac'h et ses amis font circuler une pétition (cf texte ci-dessous) qu'ils adressent au préfet, en y joignant la liste des pétitionnaires : 43 personnes signent la pétition et 67 forment une croix face à leur nom. Les opposants au projet feront aussi éditer un tract contre le projet (cf article « 1840 - Un tract d'opposition au déplacement du Bourg Chef-lieu »). Du côté des partisans du projet, une collecte de fonds est organisée pour supporter les frais du déplacement du bourg à Lestonan « près la route de coray » : 196 personnes signent la souscription. Nous n'avons repéré aucun nom qui serait aussi parmi les pétitionnaires contre le projet. |
Pour chaque donateur le montant de la promesse de paiement est indiqué : en moyenne 50 francs, avec un record de 2000 francs pour Nicolas Le Marié, le patron des papeteries d'Odet-Lestonan, lequel précise « payables quand on commencera les travaux ». Tout oppose les deux populations. Plus qu'un conflit ancestral de voisinage entre le bourg et le quartier de Lestonan, qu'on pourrait qualifier de « Guerre des boutons », il s'avère que la scission avait des origines sociales, conformément à ce que nous révèle le texte central de la pétition : « Eh ! bien, Monsieur le Préfet, que l'on interroge consciencieusement un à un, ceux qui sont chefs d'exploitation, ce(ux) qui paient l'impôt, c'est-à-dire les vrais cultivateurs et contribuables qui sont portés pour charrettes et attelages au rôle de prestation en nature, et l'on verra où se trouve loyalement le voeu de la majorité qui certainement ne peut ni ne doit être exprimé sincèrement par les habitants de ces nombreuses cabanes ou pentys Le projet social de déplacement du bourg sera finalement abandonné, les opposants ayant finalement été plus convaincants. |
[modifier] 2 Deux lettres au préfet
Lettre du maire en 1841
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Lettre de 1842
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[modifier] 3 La pétition de 1842
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[modifier] 4 Lettre à l'évêque en 1842
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[modifier] 5 Souscriptions
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[modifier] 6 Originaux
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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16 juin 1841 | |||||
Lettre au préfet de 1842 | |||||
Pétition 19 février 1842 | |||||
Etat des souscriptions | |||||
[modifier] 7 Annotations
- René Laurent de Squividan fut maire de la commune de 1824 à 1846. [Ref.↑]
- Hervé Lozac'h de la Salle Verte fut maire de la commune de 1820 à 1824, et fut ensuite adjoint et opposant au projet de déplacement du bourg en 1840. [Ref.↑]
- Penn-ti, s.m. : littéralement « bout de maison », désignant les bâtisses, composées généralement d'une seule pièce, où s'entassaient avec leur famille les ouvriers agricoles et journaliers de Basse-Bretagne (Revue de Paris 1904, note d'Anatole Le Braz). Par extension, le penn-ty est le journalier à qui un propriétaire loue, ou à qui un fermier sous-loue une petite maison et quelques terres, l'appellation étant synonyme d'une origine très modeste. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1]
Thème de l'article : Fonds documentaires, pièces d'archives Date de création : janvier 2007 Dernière modification : 12.12.2013 Avancement : [Développé] |