Saint Gwenhaël (6e siècle)
Un article de GrandTerrier.
| Saint patron de la paroisse d'Ergué-Gabéric, est-il un enfant du village de Kerrouz, avant d'être appelé à l'abbaye de Landévennec par saint Guénolé ?
La St-Gwenhaël est fêtée le 3 novembre selon tous les calendriers et almanachs bretons (seul le chanoine Garaby propose le 10 novembre) Ce prénom fut traduit à tort par "ange blanc" alors que la forme ancienne décomposée serait plutôt uuin "sacré, béni" et hael "heureux, généreux". Autres lectures : « LE GRAND Albert - La vie de Guen-Ael ou Guenaut » ¤ « MORVANNOU Fañch - Saint Guénaël » ¤ « Cantique de saint Guinal d'Ergué-Gabéric » ¤ « Sant Gwenael » ¤ « Saint Guenaël d'Ergué-Gabéric, OF-LQ 1985 » ¤ « Keleier 17 / Arkae » ¤ « Keleier 18 / Arkae » ¤ « Hameau et carrière de Kerrous » ¤ « Village de Tréodet » ¤ « Chapelle de Kerdévot, sant Telo et Gwenêl en breton, Feiz ha Breiz 1926 » ¤ « Les bannières paroissiales de saint Guinal, ND de Kerdévot, Tonkin, saint Michel et Fatima » ¤ |
1 Biographie sommaire
La tradition cornouaillaise désigne Ergué-Gabéric comme le lieu de naissance de saint Guénhaël au début du 6e siècle. Sa vie nous est connue par une pléiade de textes anciens réunis sous le non de « Vita Guenaili »'. Comme tout écrit hagiographique la part historique et la part légendaire se mêlent étroitement selon les préoccupations des moines qui réécrivent la vie des Saints selon des témoignages transmis de génération en génération par voie orale et par quelques rares manuscrits échappés des invasions normandes du IXème siècle. Saint Guénhaël serait donc né sur les bords de l'Odet. Encore enfant il rencontre Gwénolé le futur créateur de l'abbaye de Landévennec. Il délaisse sa famille pour le suivre. On le retrouve comme successeur de St Guénolé dans le cartulaire de l'abbaye de Landévennec. La Vita Guenaili insiste beaucoup sur les relations et la filiation spirituelle entre les deux saints. Il n'est donc pas étonnant que notre Guénhaël trouve sa place au panthéon du monachisme breton. Après une période de 7 ans à Landévénnec, Gwenhaël s'exile en Irlande, puis il crée un monastère à Locunel en Lanester, département où son culte est très vivace. Il meurt vers 580-590. A la suite des invasions vikings ses reliques sont transportées à Corbeil près de Paris, tandis que les reliques de Saint Guénolé sont transférées en Picardie à Montreuil-sur-Mer. Ce n'est qu'au XIème siècle que Gwenhaël retrouve la Bretagne mais son monastère n'est pas reconstruit. Signe d'une grande antiquité la Vita Guenaili reprend les us et coutumes scotiques celles qui précédaient la règle de St Benoît adoptée par les moines bretons en 818. |
Fig. : saint Gwenaël demandant à suivre saint Guénolé - Vitrail du déambulatoire nord de la cathédrale de Quimper |
2 Lieu de naissance
Le chanoine Jean-Marie Abgrall confirme la légende de la naissance de St-Guénael sur les terres gabéricoises dans les notes qui accompagnent le croquis d'une belle croix située aussi à Kerrous (sur les terres dépendant de Tréodet) :
Une fontaine dédiée à St-Guénael dans ce même village est attesté par Anatole Le Bras dans ses carnets de voyage dans les années 1890 :
Dans l'édition de 1901 des "Vies des Saints de la Bretagne Armorique" d'Albert Le Grand, après avoir évoqué l'hypothèse d'une naissance de saint Guénaël dans le pays de Léon, le chanoine Alexandre-Marie Thomas écrit :
Non loin de là, l'existence d'une chapelle, aujourd'hui disparue, est également mentionnée dans un document d'archives du 18e siécle (transcription de Norbert Bernard) :
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3 Invocation paroissiale
Dans l'église paroissiale, la statue de St-Gwenael est placée à la droite de l'autel, cette place privilégiée confirmant d'une part que cette église lui fut dédiée (sous le nom synonyme de St-Guinal) et d'autre part lui conférant une position de saint patron de la paroisse d'Ergué-Gabéric. Sur un vitrail de cette même église, entre la porte latérale et l'escalier du buffet d'orgues, on peut aussi admirer St-Gwenael agenouillé devant son maître spirituel St-Guénole. Ce vitrail fut exécuté après guerre, vraisemblablement en 1948, par le recteur de l'époque Gustave Guéguen. |
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4 Annotations
- Voir l'article « Armanak pe Almanak/g (*) - Calendrier breton - Sources et références » pour les différents calendriers bretons : Albert Le Grand, Lobineau, Garaby, ... [Ref.↑]
Thème de l'article : Histoire d'un saint gabéricois Date de création : janvier 2007 Dernière modification : 4.07.2017 Avancement : [Développé] |