1907 - Rapport de police sur la campagne d'un crocheteur socialiste
Un article de GrandTerrier.
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Autres lectures : « 1906 - Inventaire au Bourg et à Kerdévot par la gendarmerie » ¤ « La gwerz de l'Inventaire des biens de l'Eglise en 1906 à Ergué-Gabéric » ¤ « Une procession pour le retour des crucifix, Le Progrès du Finistère 1907 » ¤ « Résistance contre l'inventaire des biens religieux à Ergué-Gabéric, journaux divers 1906 » ¤ |
1 Introduction
Le document est conservé aux Archives Départementales du Finistère Et le commissaire pronostique un accueil très hostile lors des conférences électorales : « Comme il y est parfaitement connu, je ne serais pas étonné qu'on lui fit une conduite de Grenoble |
Dans un rapport du même commissaire de police au préfet sur les prévisions électorales dans le canton de Quimper, il estime qu'à Ergué-Gabéric « Soudry perdrait car les cultivateurs et les ouvriers de Bolloré, réactionnaire, voteraient pour un réactionnaire. Mon estimation est de 140 voix pour Soudry et 349 pour Servigny ». Les résultats gabéricois ne sont pas éloignés des prévisions : de Servigny, 356 ; Soudry, 144 ; Gourlay, 1. Une seule voix pour le « candidat républicain socialiste unifié, ouvrier tailleur de pierres » ! Quelques mois après les élections, Jean Gourlay sera nommé pour représenter la classe ouvrière dans les Commissions départementales du Travail du centre de Quimper. Parmi les représentants patronaux nommés on trouve un certain « M. Bolloré, papetier à Ergué-Gabéric ». |
2 Transcriptions
Lettre du commissaire :
Le Finistère, 17 juillet 1907 :
Le Finistère, 20 juillet 1907 :
Le Finistère, 27 juillet 1907 :
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Courrier du Finistère, 30 juillet 1907 :
Le Finistère, 31 juillet 1907 :
Le Finistère, 27 juillet 1907 :
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3 Document et coupures de presse
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Le Finistère | |||||
4 Annotations
- Information et document communiqués par Pierrick Chuto, passionné d'histoire régionale, auteur de nombreux articles (Le Lien du CGF, La Gazette d'Histoire-Genealogie.com ... ) et de livres sur les pays de Quimper et du Pays bigouden : § [ses publications] . La dernière parution est « Bien-aimée Marie-Anne avec de belles lettres d'amour de son arrière-grand-père à sa promise. [Ref.↑]
- « Faire une conduite de Grenoble » : réceptionner de manière hostile, sous les huées ; chasser, mettre à la porte brutalement. Si l'origine, comme la date de naissance de cette expression quelque peu tombée en désuétude, ne sont pas certaines, une chose est sûre, au vu des documents qui la citent, c'est qu'elle est bien antérieure à la révolution de 1789. La première des explications proposées, mais pas forcément la plus plausible, nous dit que cette expression serait née suite à une rixe, non datée, qui aurait opposé aux portes de Grenoble deux obédiences compagnonniques rivales. La seconde viendrait du grammairien Richelet qui, en 1680, après avoir osé écrire dans une édition de son Dictionnaire « les Normands seraient les plus méchantes gens du monde s'il n'y avait pas de Dauphinois » et alors qu'il était de passage à Grenoble et participait à un souper, aurait été chassé de nuit de la ville à coups de canne. La troisième enfin, nous dit qu'un régiment de Louis XVI, chargé de faire appliquer les ordres du roi, aurait été chassé de la ville à coups de pierres. La « journée des Tuiles » est une autre illustration plus récente du tempérament des grenoblois : l'émeute annonciatrice de la Révolution de 1789 s'est déroulée le 7 juin 1788 dans les rues de Grenoble où des protestataires ont affronté à coup de tuiles les troupes royales, dans le cadre d'un mouvement de protestation contre des édits royaux imposés de force. Source : site Expressio.fr. [Ref.↑ 2,0 2,1]
Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Date de création : Février 2014 Dernière modification : 2.03.2014 Avancement : [Développé] |