Tome 1, page 182, Les vicissitudes du S.T.O.
Le cambriolage du S.T.O.
À la Direction départementale du S.T.O., on en est arrivé à un point où le moindre contrôle provoquerait, à coup sûr, une catastrophe et l'arrestation d'une partie du personnel. De plus, la découverte de tout ce truquage risquerait de mettre dans une position difficile des gens qui ont des faux papiers enregistrés comme des vrais.
C'est à ce moment-là qu'Antoine Le Bris, Loulou Kernéis et Jeannette Cras pensent qu'ils faut absolument détruire tous les dossiers - il y en a des milliers - qui deviendraient une bombe en cas de contrôle.
[...]
D'autres « déménageurs » attendent pour entrer que tout le personnel des deux autres bureaux soit sorti. C'est le groupe d'Ergué-Gabéric, composé de François Balès, boulanger, Hervé Bénéat, instituteur stagiaire, Jean Le Corre, employé à la Direction des Services Agricoles, Pierre Le Moigne, mécanicien au garage Peugeot à Quimper.
[...]
Balès repart dans sa voiture chargée d'une dizaine de sacs assez lours. Bénéat et Le Corre le rejoignent à bicyclette à Ergué-Gabéric, tandis que les Quimpérois s'en vont au café de Bretagne, comme prévu.
[...]
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Tome 1, page 187, Ibid
Le centre d'hébergement - Les rafles
Les rafles se répètent et s'amplifient en avril-mai 1944, par exemple : le 2 mai, Lennon ; le 4, Plouyé-Collorec ; le 5, Spézet, Saint-Goazec ; le 17, Ergué-Gabéric ; le 18, Landudal ; le 20, Saint-Thurien ; le 21, Kerfeuteun-Quimper ; le 22, Saint-Evarzec ; le 23, Trégunc ; le 25, Melgven ; le 26, Tréboul-Douarnenez.
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Tome 2, III. Parachutage et maquis
Au maquis : le groupe « Marceau ».
En novembre 1943, [...] Le 8 avril, le groupe s’installe sous la tente, dans un taillis du Stangala, en Ergué-Gabéric : environs immédiats déserts, ravitaillement difficile.
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Tome 2, V. Bataille autour de Quimper
Kervern (secteur 5) épargné.
Ce jour-là, dans l’après-midi, le lieutenant NICOLAS reçoit un message du P.C. (capitaine PÉZENNEC), l’invitant à se rendre « avec le maximum de ses moyens, vers 22 heures, près de la chapelle Saint-Guénolé sur la commune d’Ergué-Gabéric ». Il est question d’une intervention non précisée dans le message.
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Tome 2, V. Bataille autour de Quimper
Au P.C. départemental des F.F.I.
Le 20 juillet, 1944, l’état-major F.F.I. s’installe à la sortie de Quimper, au Rouillen en Ergué-Gabéric, dans des bâtiments appartenant à Alfred LE MERCIER.
On attendait les Américains... et ce sont les Russes de VLASSOW.
(photo 1)
Août 1944 : Le Rouillen. F.F.I. de la 6e compagnie de Quimper.
(photo 2)
Août 1944 : Contrôle. aux environs du P.C. du commandant F.F.I. au Rouillen Ergué-Gabéric.
La préfecture en feu.
La 2e compagnie F.F.I., non encore armée, gardera les prisonniers allemands à Ergué-Gabéric.
Quimper libéré.
Les Allemands prennent en otage un cultivateur, Jean-Louis LE MEUR (37 ans), d’Ergué-Gabéric, qu’ils obligent à marcher devant la colonne. Parvenue à l’entrée de l’agglomération, route de Concarneau, à l’intersection de l’avenue de Kergoat-al-Lez, les soldats abattent l’otage, déchirent sa carte d’identité et en dispersent les morceaux.
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Tome 2, VIII. Dans la presqu’île de Crozon
Deuxième phase des combats, Tragique « méprise » de Telgruc
Le 3 septembre, c’est la douloureuse « méprise » de Telgruc.
On peut y voir la conséquence d’une avance trop rapide sans
doute, mais aussi d’une carence, sinon d’une lenteur, d’une
mauvaise coordination chez les Américains dans la transmission ou
l’exploitation du renseignement.
C’est, comme le constate le capitaine de la 5e compagnie F.F.I.,
l’une de ces tragiques « bavures » de toute guerre, l’opération ayant pu être demandée peut-être après l’échec, relatif, de l’attaque du 28
août.
Mais, toute une journée, celle du 2 septembre s’est passée depuis
l’établissement sur les nouvelles positions à Telgruc, et les
Américains vont payer eux-mêmes leur tribut à cette « méprise ».
Côté F.F.I., dans le secteur du bourg particulièrement touché, se
sont installés l’état-major et le corps franc du bataillon BELLAN. Mais
il y aura quelques victimes par ailleurs, appartenant à d’autres unités
(7e compagnie) cantonnées dans les environs immédiats.
On compte au moins 24 tués parmi les F.F.I., une cinquantaine de femmes et d’enfants se répartissant pour la moitié entre Telgruc et
Crozon, et 51 Américains, soit plus de 120 victimes, sans compter de
nombreux blessés.
F.F.I. tués à Telgruc : BENOIT (Yves), FILLIS (Franck), HENTIC (Louis), KERSALÉ (Joseph), KERVAREC (Henri), LANDREIN (Raymond), LE BLOCH (Marie-Rose), LE BRAS (Roger), LE GARREC (Pierre), LE GUILLOU (Pierre), MOISAN (André), PELLEN (Roger), PLOUHINEC (Pierre), PORTANGUEN (Marcel), ROUDOT (Jean-Paul), DAMOY (Jean), DAUVIN (Jean-Marie), DONNARD (Jean-Louis), GALL (Jean), GRANDJEAN (André), LE DROFF (Jean-Pierre), MOREAU (Raymond), OLLIVIER (François), POULIQUEN (Henri).
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