Elles ont été signalées dans les années 1970-90 dans les journaux locaux et magazines d'archéologie, et un mystère plane encore car le nombre de ces pierres signalées sur le territoire gabéricois est important : à ce jour six à Pennervan, Squividan, Bohars, Garsalec, Balanoù et Kerdilès [1] .
Les principes de fonctionnement étaient les suivants :
- sur la pierre circulaire rainuré on plaçait une ancienne barrique sans fond dans laquelle on mettait le linge.
- sur un foyer à côté on faisait bouillir de l'eau dans des grandes chidournes
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- on versait l'eau sur les couches de linge qu'on saupoudrait de cendre de bois (« ludu tan » en breton), gorgée de potasse.
- avec un bâton on mélangeait énergiquement le linge.
- l'eau sale s'écoulait lentement sur la pierre et les rainures l'amenaient sur l'avancée en dessous de laquelle on mettait un seau.
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Les premières eaux pouvaient resservir pour la tournée de lessive suivante, mais ce mélange de cendre servait surtout d'engrais potassique appelé « ar cloag » qui était très recherché par les maraîchers.
Madame Billon de Balanoù se souvient : « Dans le temps on mettait les draps et les chemises dans une sorte de lessiveuse et on faisait la grande lessive trois à quatre fois dans l'année. Le grand-père avait trois douzaines de chemises, et donc ça suffisait. La pierre était surélevée, et on récupérait l'eau de lavage par l'écoulement en avancée. Cette eau servait à faire plusieurs tournées. ».
Sur Ergué-Gabéric les pierres les mieux conservées sont celles de Balanou et Pennervan, cette dernière ayant déjà repérée et documentée en 1973 par un journaliste du Télégramme. Elles sont toutes deux à quatre rigoles perpendiculaires, et mesurent 93 cm (Balanou) à 1m (Pennervan) de circonférence, 1 m 10 au bout du déversoir, et 20 cm d'épaisseur.
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