Un bel exemple est celui des pierres à laver, de l'ordre d'un mètre carré, sur lesquelles on a gravé profondément des rigoles en forme géométrique, avec une évacuation vers un bord. Le plus souvent il s'agit d'un cercle, avec à l'intérieur par exemple une croix. Parmi d'autres, il en a été signalé une en granite, de ce style, à Ergué-Gabéric, dans la presse en 1973, avec des détails sur son utilisation encore au début du siècle. C'était un fond pour la récupération d'eaux de lessive à la cendre ; on y adaptait une baille tirée d'une barrique dont on avait ôté le fond et dont ne subsistaient que les douvelles. On y empilait le linge (qu'on faisait deux fois par an), entrelardé de cendres et arrosé d'eau très chaude. L'eau récupérée à la base servait d'engrais potassique.
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L'article du journal, très bien fait, sur la pierre d'Ergué-Gabéric, non signé, donne le nom breton de l'engrais, ar cloag (non retrouvé dans les dictionnaires), celui, classique, de la cendre de bois, ludu tan, mais pas ceux de la pierre ou de toute la « machine à laver » (il ne faudrait pas employer le mot « lessiveuse », car celui-ci implique la mise sur feu et l'ébullition). Nous en avons vu une presque identique récemment, en limite nord de St-Evarzec, mais avec huit rayons au lieu de quatre.
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