Les deux retables de la Vierge d'origine flamande et du 15e siècle à Ternant et Kerdévot
Un article de GrandTerrier.
| Le retable de Kerdévot d'Ergué-Gabéric (Finistère) et son jumeau à Ternant dans la Nièvre (Bourgogne Franche-Comté), même origine flamande et même scénographie
Les ressemblances entre les statuettes dorées et l’ordonnancement des tableaux autour de la mort de la Vierge sont troublants et leur provenance commune des ateliers flamands en fin de 15e siècle interrogent. Autres lectures : « La chapelle de Kerdévot » ¤ « La scène des funérailles du retable flamand dans les sources apocryphes du christianisme » ¤ « Les marques de fabrique des ateliers flamands du 15e siècle sur le retable de Kerdévot » ¤ « ARKAE - Kerdevot Cathédrale de campagne » ¤ « Espace Chapelle de Kerdévot » ¤ |
1 Présentation
Dans l'église Saint-Roch de Ternant, deux retables, respectivement de la Vierge et de la Passion A Kerdévot les panneaux initiaux du retable de la Vierge se présentent aussi comme un T renversé, les deux scènes latérales ayant été ajoutées plus tard. Et la présentation est très similaire à celles de Ternant : registre inférieur avec ses 3 scènes centrées sur la dormition, scène supérieure avec le couronnement. Plus précisément, si l'on compare les éléments de Kerdévot (avant le vol de 1973) et de Ternant, les 4 scènes se présentent ainsi :
Le retable de Ternant est daté de 1430-40, via une donation de Philippe de Ternant (~1395, 1454), membre du Conseil du duc de Bourgogne, chevalier de la Toison d'Or |
Scénographie respective des deux retables flamands : La plaquette de présentation et le livre savant de René Journet Mais il existe bien à Kerdévot, pour lequel on ne connaissait pas d'équivalent non plus, un retable jumeau de Ternant. Ce dernier est peut-être un peu plus simple pour ce qui concerne sa partie sculptée, les statuettes moins nombreuses et sans doute moins ciselées que la statuaire de Kerdévot. Mais les deux se partagent une même scénographie et sans doute les mêmes artistes sculpteurs et doreurs, avec peut être quarante ans d'intervalle entre les deux réalisations. |
2 Iconographie
Retable de Kerdévot | |||||
Retable de Ternant | |||||
3 Annotations
- Le retable de la Passion, don de Charles de Ternant, fils de Philippe, est un peu plus tardif que celui de la Vierge, et est attribué à un atelier de Bruxelles. [Ref.↑]
- L’ordre de la Toison d’or est l'ordre de chevalerie le plus élevé et prestigieux de l'Espagne, fondé à Bruges (ville de l'État bourguignon) le 10 janvier 1430 par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, à l'occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal. [Ref.↑]
- « Deux retables du quinzième siècle à Ternant (Nièvre) », René Journet, Annales littéraires de l'Université de Besançon. Volume 49. 1963. [Ref.↑]
Thème de l'article : Richesses patrimoniales Date de création : Août 2018 Dernière modification : 23.08.2018 Avancement : [Développé] |