La vente de la chapelle et du calvaire de Coat-Quéau, Ouest-Eclair Illustration 1925
Un article de GrandTerrier.
Version du 24 avril ~ ebrel 2018 à 09:53 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version du 24 avril ~ ebrel 2018 à 15:20 (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) Différence suivante → |
||
Ligne 29: | Ligne 29: | ||
==Transcriptions== | ==Transcriptions== | ||
+ | |||
+ | <i>Les textes transcrits ci-dessous contiennent des paragraphes ( § ) non déployés. Vous pouvez les afficher en un seul clic : <spoiler all='991,992,993,994,995,996,997,998,999,9910, 9911,9912'></spoiler></i> | ||
{|width=870 | {|width=870 | ||
Ligne 38: | Ligne 40: | ||
La commune de Scrignac vend aux enchères la belle croix de Coatquéau, datant du XVIe siècle | La commune de Scrignac vend aux enchères la belle croix de Coatquéau, datant du XVIe siècle | ||
- | Morlaix, 2 avril. - <i>(De notre correspondant)</i>. - Notre-Dame de Coatquéau était jadis un lieu de grande vénération. Les pèlerins s'y rendaient ... | + | Morlaix, 2 avril. - <i>(De notre correspondant)</i>. - Notre-Dame de Coatquéau était jadis un lieu de grande vénération. Les pèlerins s'y rendaient en foule le 15 août, jour de pardon. L'endroit est très pittoresque, partout de grands arbres qui forment un dôme au calvaire très élancé. |
+ | |||
+ | De la vieille église, qui fut très belle, il ne reste qu'une partie bien attaquée par les siècles et en ruines par endroits. Ce coin curieux, à une lieue de Scrignac, semble ignoré des guides et des dictionnaires. Les connaisseurs seuls en découvrent le chemin. | ||
+ | |||
+ | <spoiler id="991" text="Notre-Dame de Coatquéau a déjà, d'ailleurs, traversé de cruelles épreuves ...">Notre-Dame de Coatquéau a déjà, d'ailleurs, traversé de cruelles épreuves. Sous l'Empire, ... | ||
+ | </spoiler> | ||
{{FinCitation}} | {{FinCitation}} | ||
Ligne 49: | Ligne 56: | ||
Morlaix, 5 juin <i>(de notre correspondant</i>. - Ceci est l'épilogue de la petite opération communale qui a abouti à déblayer un coin charmant des environs de Scrignac, à faire place nette au milieu d'un groupement de beaux arbres, et des pans de murailles encore debout d'une très vieille chapelle, muets témoins du démontage et du départ sur une charrette du pauvre Calvaire de Coat Quéau. | Morlaix, 5 juin <i>(de notre correspondant</i>. - Ceci est l'épilogue de la petite opération communale qui a abouti à déblayer un coin charmant des environs de Scrignac, à faire place nette au milieu d'un groupement de beaux arbres, et des pans de murailles encore debout d'une très vieille chapelle, muets témoins du démontage et du départ sur une charrette du pauvre Calvaire de Coat Quéau. | ||
- | Nos lecteurs ... | + | Nos lecteurs ont pu voir dans l'Ouest-Eclair du 29 avril, la photographie de ce modeste et charmant lieu de pèlerinage plutôt délaissé depuis quelques années, et qui, aujourd'hui, est voué à l'abandon. Ils peuvent conserver cette image : il n'en sera pas pris d'autres clichés et pour cause. |
+ | |||
+ | <spoiler id="992" text="À la Société Archéologique ...">C'est la Société archéologique de Quimper qui met le point final ... | ||
+ | </spoiler> | ||
{{FinCitation}} | {{FinCitation}} | ||
|width=4% valign=top {{jtfy}}| | |width=4% valign=top {{jtfy}}| | ||
Ligne 64: | Ligne 74: | ||
La vente est-elle définitive ? Aujourd'hui, l'administration des Beaux-Arts s'émeut, et, en ce moment, M. Waquet, archiviste départemental, poursuit une enquête aux fins de faire classer le calvaire comme monument historique ; l'antique lieu de pélerinage conserverait ainsi ses pieux monuments consacrés par les plus chères traditions. | La vente est-elle définitive ? Aujourd'hui, l'administration des Beaux-Arts s'émeut, et, en ce moment, M. Waquet, archiviste départemental, poursuit une enquête aux fins de faire classer le calvaire comme monument historique ; l'antique lieu de pélerinage conserverait ainsi ses pieux monuments consacrés par les plus chères traditions. | ||
+ | <hr> | ||
+ | Photo 1 : Le calvaire de Notre-Dame de Coatquéau. Sur la tranche transversale de la croix : un moine en prière entre la Vierge et saint Jean. Au-dessus se trouvait une croix ciselée abattue par la foudre. | ||
+ | <hr> | ||
+ | Photo 2 : Ruines de la chapelle de Notre-Dame de Coatquéau, située derrière le calvaire. | ||
{{FinCitation}} | {{FinCitation}} | ||
|} | |} |
Version du 24 avril ~ ebrel 2018 à 15:20
|
Trois articles de la presse locale et nationale qui reprennent les arguments pour et contre le transfert de ce calvaire depuis son lieu d'origine près d'une chapelle en ruine jusqu'au parc de l'industriel René Bolloré. |
Autres lectures : « CAOUISSIN Youenn - Vie de l'abbé Yann-Vari Perrot » ¤ « Le calvaire du manoir d'Odet » ¤ « René Bolloré (1885-1935), entrepreneur » ¤ « Les croix et calvaires d'Ergué-Gabéric » ¤
1 Présentation
Rappel des faits : la chapelle de Notre-Dame de Coat-Quéau étant en ruine, la municipalité de Scrignac organisa une vente aux enchères du « calvaire, la chapelle en ruines, le terrain et un second calvaire ». Le premier article d'Ouest-Eclair daté du 27 avril, au titre accrocheur « Comment on met à l'encan L'action du curé de Scrignac qui avait proposé de remonter le calvaire devant l'église paroissiale fut sans effets : « M. Grall, curé de Scrignac, s'est en vain élevé du haut de la chaire contre la mise à l'encan d'un monument respectable aux yeux de tous, datant du 16e siècle ». Après une première mise à prix de 6.000 francs, le dernier enchérisseur pour 10.900 francs sera M. Le Rumeur, ancien agent-voyeur, qui représentait M. René Bolloré, propriétaires des papeteries d'Ode en Ergué-Gabéric et de Cascadec en Scaër. Le deuxième article d'Ouest-Eclair, publié le 6 juin, plus d'un mois après la vente, est plus nuancé et reprend des arguments apportés par la Société Archéologique du Finistère : « L'acheteur qui est un industriel Finistérien, a fait remonter le calvaire dans une propriété des environs de Quimper, le sauvant ainsi d'une ruine certaine et prochaine ». Mais le journaliste s'interroge : « Qu'est devenu le calvaire, hors du cadre où il a été élevé et qui lui seyait si bien ? Pourquoi prétendre avoir sauvé d'une ruine prochaine ce calvaire de solide granit qui avait résisté aux tempêtes et à la foudre même ? ». Son seul espoir est qu'on « consolidera les ruines de la chapelle ». Les pierres de la chapelle seront transportées l'année suivante en 1926 sur le site voisin de la papeterie de Cascadec en Scaër où l'industriel René Bolloré reconstruira sa chapelle. En 1937 à l´initiative de l´abbé Jean-Marie Perrot |
2 Transcriptions
Les textes transcrits ci-dessous contiennent des paragraphes ( § ) non déployés. Vous pouvez les afficher en un seul clic : § Tout montrer/cacher
Ouest-Eclair du 27 avril
Ouest-Eclair du 6 juin
|
L'Illustration du 9 mai
|
3 Coupures de presse
L'Ouest-Eclair | |||||
L'Illustration | |||||
4 Annotations
- Encan, s.m. : pour enquant, du latin médiéval in quantum, « pour combien », vente aux enchères publiques. Disperser ses meubles à l'encan. Expressions : Être à l'encan, prêt à être vendu au plus offrant ; Mettre, vendre à l'encan, vendre au plus offrant ; Fig. et péjoratif Mettre sa conscience à l'encan. Source : Dict. de l'Académie. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2]
- L'abbé Jean-Marie Perrot (1877-1943) est un prêtre catholique séculier, fondateur de l'association Bleun-Brug et de la revue Feiz ha Breiz. Ordonné prêtre en 1903, en poste à Saint-Vougay, Saint-Thégonnec, Plouguerneau, Scrignac, il se fait l'apôtre de la langue et des traditions catholiques de son pays breton. Soupçonné de compromission avec l'occupant allemand, il est abattu en 1943 par un membre de l'Organisation spéciale du PCF à Scaër. Il a sa tombe près de la chapelle de Coat-Quéau qu'il a fait reconstruire en 1937. [Ref.↑]
Thème de l'article : Revue de presse Date de création : Mai 2013 Dernière modification : 24.04.2018 Avancement : [Développé] |