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| + | Au lieu-dit Parc al Lann à Ergué-Gabéric, les archéologues de l’Inrap mènent une fouille préventive sur 6 hectares, en amont d’un projet d’aménagement par Quimper communauté. Le site occupe une situation privilégiée avec une vue à 180 degrés sur un fond de vallée et les hommes s’y sont naturellement installé depuis des millénaires.Prescrite par le service régional de l’Archéologie (Drac Bretagne) suite à un diagnostic en 2015, la fouille en cours a d’ores et déjà livré d’importantes découvertes, de la Préhistoire au Moyen Âge. |
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| + | Son objectif est de recenser et prélever un maximum d’informations concernant les vestiges mis au jour, afin de comprendre les différentes occupations qui se sont succédé sur le site. Une fois la fouille achevée, en août, les études des spécialistes se poursuivront en laboratoire. Les premiers résultats seront présentés au public dans le cadre d’une conférence à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine en septembre. |
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| + | <spoiler text="Une halte pour les derniers chasseurs-cueilleurs ...">La première trace d’occupation du site est attribuable au premier Mésolithique |
| + | (IXe-VIIIe millénaires avant notre ère) et correspond sans doute à des haltes de |
| + | chasse établies le long d’un vallon. Les vestiges, fugaces, sont des objets en pierre |
| + | liés au débitage du silex pour la fabrication d’outils : d’étroites lamelles, des |
| + | nucléus (galets de silex débités), ainsi que quelques restes de taille (éclats, cassons, |
| + | etc). Plusieurs galets allongés, dont certains présentent des traces de percussion, |
| + | proviennent, comme le silex, de la baie d’Audierne, à plus de 30 kms à vol |
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| + | <spoiler text="Des éleveurs du Néolithique ...">Après quelques millénaires d’abandon, le site est investi au Néolithique par une |
| + | communauté d’agriculteurs et d’éleveurs. Les vestiges d’un bâtiment rectangulaire, |
| + | mesurant près de 17 m de long sur 6,4 m de large, correspondent à huit |
| + | trous, destinés à supporter les poteaux de son ossature. Certains trous de poteau |
| + | mesurent jusqu’à un mètre de diamètre pour autant de profondeur. À proximité, |
| + | deux autres pourraient correspondre à un appentis s’appuyant sur le bâtiment |
| + | principal. L’étude du mobilier céramique et lithique découvert dans le comblement |
| + | des poteaux, ainsi que des datations C14 sur charbons de bois, permettront de caler |
| + | avec plus de précision la période d’utilisation du bâtiment.</spoiler> |
| + | <spoiler text="Une occupation importante aux âges des Métaux ...">Les vestiges les plus significatifs datent de l’âge du Bronze (entre 2200 et 800 |
| + | avant notre ère). Au centre des fouilles, plusieurs concentrations de trous de |
| + | poteaux ont été repérées. Même si aucun plan de bâtiment n’a encore été identifié, |
| + | en raison de la difficile lecture du terrain dans cette zone, il s’agit probablement |
| + | des vestiges de plusieurs habitations. Un réseau de fossés, délimitant des parcelles, |
| + | quadrille le site. Il se caractérise par un tracé sinueux et complexe que l’on suit sur |
| + | des centaines de mètres avec parfois des interruptions ménageant des entrées dans |
| + | les enclos. Deux grands fossés parallèles, avec un profil en V, sont particulièrement |
| + | remarquables. Distants de 9 m, leur tracé s’étend sur plusieurs dizaines de mètres |
| + | avant de se poursuivre hors de l’emprise de la fouille. |
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| + | Les études ultérieures permettront de mieux comprendre l’évolution |
| + | chronologique, difficile à apprécier à l’heure actuelle, de ce réseau de fossés entre |
| + | l’âge du Bronze et l’âge du Fer. |
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| + | Autres vestiges de la Protohistoire, deux petits bâtiments de plan quadrangulaire |
| + | pourraient correspondre à des ateliers. À proximité, les archéologues ont découvert |
| + | dans des fosses des objets liés à des activités domestiques (plusieurs pots en |
| + | céramiques dont deux vases de stockage) et artisanales : des objets pour le tissage |
| + | (une fusaïole discoïde et un peson en céramique) et un outil de métallurgiste en |
| + | pierre. Un modeste dépôt de deux haches à douille du premier âge du Fer a |
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| + | <spoiler text="Deux nécropoles à 3 000 ans d’intervalle ...">Neuf tombes composent une petite nécropole de l’âge du Bronze (entre 1900 et |
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| + | réservée à un enfant. Le défunt y était inhumé dans un cercueil en bois puis la fosse |
| + | était signalée par un petit monticule de terre. Fait assez remarquable pour cette |
| + | période, trois tombes contenaient du mobilier : deux ont livré un petit vase en |
| + | céramique. Dans la dernière, le viatique se compose d’un vase biconique à trois |
| + | anses, d’un poignard en bronze à rivets et d’un silex taillé. Cette nécropole est à |
| + | mettre en relation avec les maisons de l’âge du Bronze ; selon toute vraisemblance, |
| + | il pourrait s’agir du cimetière destiné aux familles ayant vécu sur le site à cette |
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| + | Au haut Moyen Âge (entre le VIIIe et le XIe siècle), le site est réoccupé comme |
| + | cimetière. Une trentaine de tombes en fosse correspond sans doute à la limite |
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| + | fouille. Toutes orientées est-ouest, les sépultures, de diverses tailles, ne présentent |
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| + | Image:PAL-Inrap-14.jpg|Vue aérienne du site |
| + | Image:PAL-Inrap-1.jpg|Cimetière médiéval et fossés protohist. |
| + | Image:PAL-Inrap-2.jpg|Coupe d'un silo protohistorique |
| + | Image:PAL-Inrap-3.jpg|Gobelet du bronze ancien |
| + | Image:PAL-Inrap-9.jpg|Poignard à quatre rivets |
| + | Image:PAL-Inrap-15.jpg|Foyer à pierres chauffées |
| + | </gallery> |
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| + | Nombreuses autres photos sur le [http://www.inrap.fr/du-mesolithique-au-moyen-age-decouvertes-archeologiques-sur-le-site-de-parc-al-11550 Site de l'INRAP] |
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| ==Coupures du Télégramme== | | ==Coupures du Télégramme== |
Article :
Date de publication : 12 juillet 2016
Dernière modification : 02 août 2016
Au lieu-dit Parc al Lann à Ergué-Gabéric, les archéologues de l’Inrap mènent une fouille préventive sur 6 hectares, en amont d’un projet d’aménagement par Quimper communauté. Le site occupe une situation privilégiée avec une vue à 180 degrés sur un fond de vallée et les hommes s’y sont naturellement installé depuis des millénaires.Prescrite par le service régional de l’Archéologie (Drac Bretagne) suite à un diagnostic en 2015, la fouille en cours a d’ores et déjà livré d’importantes découvertes, de la Préhistoire au Moyen Âge.
Son objectif est de recenser et prélever un maximum d’informations concernant les vestiges mis au jour, afin de comprendre les différentes occupations qui se sont succédé sur le site. Une fois la fouille achevée, en août, les études des spécialistes se poursuivront en laboratoire. Les premiers résultats seront présentés au public dans le cadre d’une conférence à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine en septembre.
§ Une halte pour les derniers chasseurs-cueilleurs ...
La première trace d’occupation du site est attribuable au premier Mésolithique
(IXe-VIIIe millénaires avant notre ère) et correspond sans doute à des haltes de
chasse établies le long d’un vallon. Les vestiges, fugaces, sont des objets en pierre
liés au débitage du silex pour la fabrication d’outils : d’étroites lamelles, des
nucléus (galets de silex débités), ainsi que quelques restes de taille (éclats, cassons,
etc). Plusieurs galets allongés, dont certains présentent des traces de percussion,
proviennent, comme le silex, de la baie d’Audierne, à plus de 30 kms à vol
d’oiseau. Une petite pointe de flèche (microlithe) a également été découverte.
§ Des éleveurs du Néolithique ...
Après quelques millénaires d’abandon, le site est investi au Néolithique par une
communauté d’agriculteurs et d’éleveurs. Les vestiges d’un bâtiment rectangulaire,
mesurant près de 17 m de long sur 6,4 m de large, correspondent à huit
trous, destinés à supporter les poteaux de son ossature. Certains trous de poteau
mesurent jusqu’à un mètre de diamètre pour autant de profondeur. À proximité,
deux autres pourraient correspondre à un appentis s’appuyant sur le bâtiment
principal. L’étude du mobilier céramique et lithique découvert dans le comblement
des poteaux, ainsi que des datations C14 sur charbons de bois, permettront de caler
avec plus de précision la période d’utilisation du bâtiment.
§ Une occupation importante aux âges des Métaux ...
Les vestiges les plus significatifs datent de l’âge du Bronze (entre 2200 et 800
avant notre ère). Au centre des fouilles, plusieurs concentrations de trous de
poteaux ont été repérées. Même si aucun plan de bâtiment n’a encore été identifié,
en raison de la difficile lecture du terrain dans cette zone, il s’agit probablement
des vestiges de plusieurs habitations. Un réseau de fossés, délimitant des parcelles,
quadrille le site. Il se caractérise par un tracé sinueux et complexe que l’on suit sur
des centaines de mètres avec parfois des interruptions ménageant des entrées dans
les enclos. Deux grands fossés parallèles, avec un profil en V, sont particulièrement
remarquables. Distants de 9 m, leur tracé s’étend sur plusieurs dizaines de mètres
avant de se poursuivre hors de l’emprise de la fouille.
Les études ultérieures permettront de mieux comprendre l’évolution
chronologique, difficile à apprécier à l’heure actuelle, de ce réseau de fossés entre
l’âge du Bronze et l’âge du Fer.
Autres vestiges de la Protohistoire, deux petits bâtiments de plan quadrangulaire
pourraient correspondre à des ateliers. À proximité, les archéologues ont découvert
dans des fosses des objets liés à des activités domestiques (plusieurs pots en
céramiques dont deux vases de stockage) et artisanales : des objets pour le tissage
(une fusaïole discoïde et un peson en céramique) et un outil de métallurgiste en
pierre. Un modeste dépôt de deux haches à douille du premier âge du Fer a
également été mis au jour.
§ Deux nécropoles à 3 000 ans d’intervalle ...
Neuf tombes composent une petite nécropole de l’âge du Bronze (entre 1900 et
1700 avant notre ère). Elles mesurent en moyenne 3 m de long, sauf une,
réservée à un enfant. Le défunt y était inhumé dans un cercueil en bois puis la fosse
était signalée par un petit monticule de terre. Fait assez remarquable pour cette
période, trois tombes contenaient du mobilier : deux ont livré un petit vase en
céramique. Dans la dernière, le viatique se compose d’un vase biconique à trois
anses, d’un poignard en bronze à rivets et d’un silex taillé. Cette nécropole est à
mettre en relation avec les maisons de l’âge du Bronze ; selon toute vraisemblance,
il pourrait s’agir du cimetière destiné aux familles ayant vécu sur le site à cette
période.
Au haut Moyen Âge (entre le VIIIe et le XIe siècle), le site est réoccupé comme
cimetière. Une trentaine de tombes en fosse correspond sans doute à la limite
occidentale d’un espace funéraire qui doit s’étendre à l’est, hors de l’emprise de
fouille. Toutes orientées est-ouest, les sépultures, de diverses tailles, ne présentent
aucun aménagement. Elles sont vides de mobilier ou de restes osseux.
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Quelques photos |
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Cimetière médiéval et fossés protohist.
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Coupe d'un silo protohistorique
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Foyer à pierres chauffées
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Nombreuses autres photos sur le Site de l'INRAP
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Fouille. Du Mésolithique [1] au Moyen Âge
Publié le 08 juillet 2016
Rédacteur: Delphine Tanguy
Sur le site de Parc al Lann à Ergué-Gabéric, où Bolloré prévoit d'étendre son activité, une fouille archéologique préventive a mis au jour des vestiges du Mésolithique [1] au Moyen Âge. Une succession d'occupations sur un site à la situation privilégiée.
« Le site a été occupé pendant 11.000 ans. Ce qui frappe c'est son aspect topographique avec deux talwegs [3] et le fait d'avoir autant de périodes représentées sur le même site », commente Yvan Pailler, responsable de l'opération de fouille, qui souligne la situation privilégiée du site avec une vue à 180 degrés sur la vallée. Prescrite par le service régional de l'archéologie (Drac Bretagne) suite à un diagnostic en 2015, la fouille mobilise une dizaine d'archéologues de l'Inrap depuis début mai. « À l'ouest du site, on a un ou plusieurs campements de chasseurs-cueilleurs, installés là dès le IXe millénaire avant Jésus-Christ. Ils taillaient de petites lamelles de silex, provenant de la baie d'Audierne, pour en faire des armatures de flèche. On a aussi des traces de foyers avec, autour des tapis, de petites noisettes calcinées », poursuit l'archéologue. Une datation au Carbone 14 devrait permettre de corroborer cette première trace d'occupation du site datant du premier Mésolithique [1] . Après quelques millénaires d'abandon, vers 4.000 av. J.-C., le site a été investi, au Néolithique, par des agriculteurs-éleveurs. Les vestiges d'une maison rectangulaire, de 17 m de long sur 6,4 m de large, ont ainsi été mis au jour. Certains trous de poteaux mesurent jusqu'à un mètre de diamètre et autant en profondeur. Des fragments de polissoir, de meule, de pics et de vaisselle ont également été trouvés.
Vestiges de l'Âge de bronze : les plus significatifs
La troisième occupation date de l'Âge de bronze (entre 2200 et 800 avant notre ère) et a livré les vestiges les plus significatifs. Au centre du chantier de fouille étendu à six hectares, plusieurs concentrations de trous de poteaux ont été repérées, laissant à penser qu'il s'agit de traces d'habitations. Un réseau de fossés, délimitant les parcelles, quadrille le site qui présente aussi des vestiges de ce qui pourrait correspondre à des ateliers. À proximité, des objets liés à des activités domestiques et artisanales ont été découverts dans des fosses, notamment plusieurs pots en céramique, dont deux vases de stockage ainsi qu'un fusaïole en forme de disque indiquant la présence d'une activité de tissage. Un modeste dépôt de deux haches à douille du premier Âge de fer, « la paléo monnaie », a également été mis au jour.
Deux cimetières à 3.000 ans d'intervalle
Par ailleurs, deux nécropoles, qui se sont succédé à 3.000 ans d'intervalle, ont également été inventoriées. Neuf tombes composent la première petite nécropole de l'Âge de bronze (entre 1900 et 1700 avant notre ère). Et, fait assez remarquable pour cette période, deux d'entre elles contenaient un petit vase en céramique et une troisième un vase biconique à trois anses, un poignard en bronze à rivets et un silex taillé. Le site sera réoccupé au Haut Moyen Âge comme cimetière. Trente-quatre tombes vides ont ainsi été dénombrées sur une partie de l'espace funéraire qui doit s'étendre à l'est, sur un terrain hors de l'emprise de la fouille, et devait comporter jusqu'à 300 tombes. Elles sont vides de mobilier et de restes osseux, en raison de l'acidité des sols qui ne permet pas leur conservation. L'objectif de cette fouille, financée à hauteur de 587.000 € HT par Quimper Communauté, qui a acquis le terrain en vue d'un projet d'urbanisme à vocation économique, est de recenser et de prélever un maximum d'informations. Elles seront analysées et étudiées ensuite en laboratoire et devraient faire l'objet de publications. La fouille devrait s'achever fin août ou début septembre et les premiers résultats seront présentés au public dans le cadre d'une conférence lors des Journées européennes du patrimoine mi-septembre.
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| Park-al-Lann. Des débuts de fouilles prometteuses
Publié le 21 mai 2016
Correspondant : Benoit Bondet de La Bernardie
Depuis deux semaines et jusqu'à la fin août, une campagne de fouilles archéologiques est en cours sur (et sous) les seize hectares de terrains situés autour de Park-al-Lann. Un chantier qui se révèle d'ores et déjà prometteur. Situés en continuité de l'usine de batterie Blue-Solutions de Pen-Carn, ces seize hectares de belle terre agricole ont été acquis par Quimper Communauté en vue de les céder au groupe Bolloré, qui envisage d'y poursuivre son développement. Ainsi, en fonction du succès de sa batterie et de ses différentes déclinaisons, le groupe pourrait décider, par exemple, d'y étendre son unité de production de batteries ou celle de montage des Bluetram et Bluebus, voire d'y installer une unité de recyclage de ses batteries en fin de vie.
Un chantier de grande ampleur
Quoi qu'il en soit, avant toute urbanisation, ces terrains ont fait l'objet, en février 2015, d'un diagnostic archéologique préventif par sondage qui a permis de découvrir assez de traces de nos lointains, voire très lointains ancêtres, pour que la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) prescrive une campagne de quatre mois de fouilles.
Ainsi, depuis près de quinze jours, cinq tractopelles dégagent délicatement la couche de terre végétale pour arriver au substrat minéral, tandis qu'une équipe de six archéologues de l'Inrap (Institut national de recherche archéologique préventive) repère les différents signes et vestiges d'activités humaines : anciens talus, foyers, tessons de céramique, trous de poteau, sépultures, pierres taillées, etc.
Il n'a pas fallu longtemps aux archéologues pour faire de belles découvertes.
Un vaste bâtiment du néolithique ?
Ainsi, jeudi, trois d'entre eux creusaient délicatement entre des pierres de soutènement, qui pourraient être les vestiges d'un vaste bâtiment datant du néolithique (environ 4600 à 2000 avant J.-C.), époque préhistorique où l'homme avait appris à cultiver la terre mais n'avait pas encore découvert les métaux et taillait la pierre pour fabriquer ses outils. Du charbon de bois ayant été trouvé, une analyse en laboratoire permettra une datation de l'édifice. Enthousiastes, les archéologues ne doutent pas que leur immense terrain de jeu leur réserve encore de belles surprises.
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Park-ar-Lann. La préhistoire est dans le pré
Publié le 12 février 2015
Correspondant : Benoit Bondet de La Bernardie
Depuis trois semaines, seize hectares de terrains, situés autour du hameau de Park-ar-Lann, font l'objet d'un diagnostic archéologique préventif. De nombreux vestiges d'époques diverses, dont les plus vieux remontent au néolithique, ont été découverts. Afin d'accompagner et faciliter le développement du groupe Bolloré, la municipalité avait placé en 2007 le hameau de Park-ar-Lann et les 23 hectares de terrains agricoles qui l'entourent, dans une « Zone d'aménagement différé » (Zad). Cette opération a pour intérêt de bloquer durant quatorze ans le prix des terrains et de donner à la commune le droit de préempter leur vente. En 2009, ce droit de préemption avait été transféré à l'Établissement public foncier (EPF) de Bretagne qui, depuis lors, a acquis ces terrains. Les perspectives de développement des activités du groupe Bolloré étant extrêmement positives, l'EPF a donc prescrit un diagnostic archéologique préventif, opération requise car ces terrains sont inscrits sur la carte du périmètre des sites archéologiques.
Fouilles archéologiques à venir ?
Réalisant des tranchées de 3 m de large creusées tous les 20 m sur toute la longueur des champs, un bulldozer racle la couche de terre végétale pour arriver au substrat minéral. Derrière l'engin, deux archéologues de l'Inrap (Institut national de recherche archéologique préventive) observent le sol à la recherche de traces laissées par l'activité humaine tout au long des siècles. Ils réalisent un relevé précis du site qu'ils joindront au rapport remis ensuite à la Drac (Direction régionale des affaires culturelles). Cette dernière décidera s'il y a lieu ou non de prescrire des études complémentaires, voire des fouilles proprement dites. Ce qui paraît très probable au vu des vestiges découverts.
De la protohistoire au néolithique
À ce jour, les deux tiers des terrains ont été sondés et les archéologues ont d'ores et déjà noté de très nombreuses traces laissées par nos lointains, voire très lointains ancêtres. En effet, sous réserve d'études plus exhaustives, les archéologues ont mis au jour des vestiges d'habitats du XVe siècle, mais aussi de la protohistoire (époque gauloise ou antérieure) et même du néolithique, comme le montre la découverte de petites meules à grains.
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