Les deux verrières authentiques de St-Guinal de 1515-17 et l'atelier Le Sodec
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Il est certain que le chevet d'Ergué-Gabéric fut réalisé par un atelier individualisé par un sens de la décoration différent de celui qu'avait l'atelier qui édifia Plogonnec, Penmarc'h et Guengat ; de plus, il semble se garder plus facilement de la séduction du plein cintre et affirmer la pureté du tiers point, alors que l'autre atelier a tendance à surbaisser ses arcs. Mais le principe d'organisation architecturale demeure, comme en témoigne par exemple le désaxement, ici encore, de la baie centrale en regard du faîte du pignon ; il s'agit bien du choix du parti haut, manifesté à l'extérieur par le caractère monumental du chevet en rapport avec la quantité de lumière nécessaire à l'éclairage indirect des parties inférieures. À cette communauté de choix esthétique qui unirait deux ateliers voisins, ou bien qui pourrait indiquer peut-être qu'un même maître d'oeuvre cornouaillais travailla ici et là avec des collaborateurs différents, notamment des sculpteurs ou que le cahier des charges l'obligea, par économie ou par préférence, à utiliser une autre solution, s'ajoute l'argument épigraphique du vitrail daté des environs de 1516 prouvant que les chevets de ces quatre églises sont bien des œuvres contemporaines édifiées dans le même esprit. | Il est certain que le chevet d'Ergué-Gabéric fut réalisé par un atelier individualisé par un sens de la décoration différent de celui qu'avait l'atelier qui édifia Plogonnec, Penmarc'h et Guengat ; de plus, il semble se garder plus facilement de la séduction du plein cintre et affirmer la pureté du tiers point, alors que l'autre atelier a tendance à surbaisser ses arcs. Mais le principe d'organisation architecturale demeure, comme en témoigne par exemple le désaxement, ici encore, de la baie centrale en regard du faîte du pignon ; il s'agit bien du choix du parti haut, manifesté à l'extérieur par le caractère monumental du chevet en rapport avec la quantité de lumière nécessaire à l'éclairage indirect des parties inférieures. À cette communauté de choix esthétique qui unirait deux ateliers voisins, ou bien qui pourrait indiquer peut-être qu'un même maître d'oeuvre cornouaillais travailla ici et là avec des collaborateurs différents, notamment des sculpteurs ou que le cahier des charges l'obligea, par économie ou par préférence, à utiliser une autre solution, s'ajoute l'argument épigraphique du vitrail daté des environs de 1516 prouvant que les chevets de ces quatre églises sont bien des œuvres contemporaines édifiées dans le même esprit. | ||
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- | Dès la fin du XVe siècle, avec une élévation de 13 m, Kerdévot est un édifice hors du commun, comme le chœur de Saint-Michel de Quimperlé du même atelier de Saint-Michel de Quimperlé du même atelier et c'est bien cette illusion de hauteur qu'a éprouvée Léon Pallustre devant Penmarch et que cherchent à donner les chevets d'Ergué-Gabéric et de Plogonnec vers 1510. A l'intérieur, la lumière abondante de la maîtresse vitre et des grandes fenêtres du chevet fait vibrer ces volumes et accuse leur discontinuité, adoucie cependant par l'éclairage indirect provenant la plupart du temps du bas-côté méridional | ||
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Version du 15 décembre ~ kerzu 2019 à 15:12
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Où il est question de vitraux bien conservés depuis leur élévation dans l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric dans les années 1516. Les éléments de l'article sont basés sur les études et documents suivants : l'inventaire « Corpus Vitrearum, les vitraux de Bretagne » de Françoise Gatouillat et Michel Hérold, la thèse de Roger Barrié « Etude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle, Plogonnec et un groupe d'églises de l'ancien diocèse de Quimper » (1978), l'étude de Jean-Yves Cordier |
Autres articles : « GATOUILLAT et HÉROLD - Corpus Vitrearum, les vitraux de Bretagne » ¤ « BARRIÉ Roger - Etude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle » ¤ « La maîtresse-vitre de la Passion de l'église St-Guinal » ¤ « 1516 - Inscription millésime en minuscules gothiques sur le vitrail de St-Guinal » ¤ « La pierre tombale à enfeu des Liziart conservée au Cleuyou » ¤
Présentation
L'authenticité des deux anciennes verrières de l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric est due à leur datation du 16e siècle et de la préservation de la majeure partie des ajours d'origine. |
Les sources
Corpus Vitraerum de Gatouillat et Hérold
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Article de Jean-Pierre Le Bihan
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Iconographie
photos des deux verrières | |||||
Annotations
- Jean-Yves Cordier est un passionné du patrimoine finistèrien qui partage ses découvertes sur le site http://www.lavieb-aile.com/. Ayant commencé par de très beaux billets et photos sur la nature, les oiseaux en tous genres, il poursuit sa quête actuellement par des visites de chapelles, où il découvre des éléments méconnus de notre patrimoine, avec une documentation photographique exceptionnelle. [Ref.↑]
Thème de l'article : Patrimoine communal d'Ergué-Gabéric Date de création : décembre 2019 Dernière modification : 15.12.2019 Avancement : [Développé] |