Découvertes archéologiques sur le site de Parc-al-lann, Le Télégramme et INRAP 2016
Un article de GrandTerrier.
Version du 6 août ~ eost 2016 à 09:21 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version actuelle (13 novembre ~ miz du 2017 à 12:45) (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) |
||
(14 intermediate revisions not shown.) | |||
Ligne 2: | Ligne 2: | ||
|width=20% valign=top|{{Coupures}} | |width=20% valign=top|{{Coupures}} | ||
|width=45% valign=top {{jtfy}}|<center>__NOTOC__</center> | |width=45% valign=top {{jtfy}}|<center>__NOTOC__</center> | ||
- | <i>Du mésolithique <ref name="Mésolithique">Le Mésolithique (du grec μέσος / mesos, « moyen » et Λίθος / lithos, « pierre », littéralement « âge moyen de la pierre ») est la période chronologiquement et culturellement intermédiaire entre le Paléolithique et le Néolithique (entre environ 10 000 et 5 000 ans av. J.-C. en Europe). Les groupes humains de cette période perpétuent un mode de subsistance basé sur la chasse et la cueillette sous un climat tempéré proche de l'actuel1.</ref> au Moyen-Âge, c'est ainsi que les archéologues présentent du site occupé pendant onze millénaires.</i> | + | <i>Du mésolithique <ref name="Mésolithique">Le Mésolithique (du grec μέσος / mesos, « moyen » et Λίθος / lithos, « pierre », littéralement « âge moyen de la pierre ») est la période chronologiquement et culturellement intermédiaire entre le Paléolithique et le Néolithique (entre environ 10 000 et 5 000 ans av. J.-C. en Europe). Les groupes humains de cette période perpétuent un mode de subsistance basé sur la chasse et la cueillette sous un climat tempéré.</ref> au Moyen-Âge, c'est ainsi que les archéologues présentent ce site occupé pendant onze mille ans.</i> |
- | Les correspondant et journalistes sont Benoit Bondet de La Bernardie, Delphine Tanguy et Cathy Tymen et les archélogues de l'INRAP <ref name=INRAP>INRAP : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, mis en place le 1er février 2002, et composé d'agents experts contractuels de droit public.</ref> sont dirigés par Michel-Alain Baillieu et Yvan Pailler. | + | Les correspondant et journalistes sont Benoit Bondet de La Bernardie, Delphine Tanguy et Cathy Tymen et les 12 archéologues de l'INRAP <ref name=INRAP>INRAP : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, mis en place le 1er février 2002, et composé d'agents experts contractuels de droit public.</ref> sur place sont dirigés par Michel-Alain Baillieu et Yvan Pailler. |
|width=35% valign=top|[[Image:LogoTelegramme.jpg|center|290px]] | |width=35% valign=top|[[Image:LogoTelegramme.jpg|center|290px]] | ||
|}__NUMBERHEADINGS__ | |}__NUMBERHEADINGS__ | ||
- | Autres lectures : {{Tpg|La faille sud-armoricaine du Jet il y a 300 millions d'années}}{{Tpg|VILLARD Jean-François - Vestiges et paysage rural antique de Squividan}}{{Tpg|LE ROUX Charles-Tanguy - Le tumulus de l'Age du Bronze de Saint-André}}{{Tpg|Vestiges d'habitat gallo-romain à Tréodet, Le Télégramme 2008}}{{Tpg|LE BIHAN Jean-Paul & VILLARD Jean-François - Archéologie de Quimper, tome 2}}{{Tpg|PICQUENARD Charles-Armand - L'occupation romaine dans le bassin de l'Odet}}[http://www.inrap.fr/du-mesolithique-au-moyen-age-decouvertes-archeologiques-sur-le-site-de-parc-al-11550 Site de l'INRAP] | + | Autres lectures : {{Tpg|Zone broyée et faille sud-armoricaine du Jet il y a plus de 300 millions d'années}}{{Tpg|VILLARD Jean-François - Vestiges et paysage rural antique de Squividan}}{{Tpg|LE ROUX Charles-Tanguy - Le tumulus de l'Age du Bronze de Saint-André}}{{Tpg|Vestiges d'habitat gallo-romain à Tréodet, Le Télégramme 2008}}{{Tpg|LE BIHAN Jean-Paul & VILLARD Jean-François - Archéologie de Quimper, tome 2}}{{Tpg|PICQUENARD Charles-Armand - L'occupation romaine dans le bassin de l'Odet}}[http://www.inrap.fr/du-mesolithique-au-moyen-age-decouvertes-archeologiques-sur-le-site-de-parc-al-11550 Site de l'INRAP] |
==Présentation== | ==Présentation== | ||
{|width=870 | {|width=870 | ||
|width=48% valign=top {{jtfy}}| | |width=48% valign=top {{jtfy}}| | ||
- | Benoit Bondet, l'infatigable correspondant du Télégramme pour la commune d'Ergué-Gabéric, avait eu le nez creux quand, en février 2015 et en mai dernier, il titrait ses articles sur le site archélogique de Parc-al-lan : « <i>La préhistoire est dans le pré</i> », « <i>Des débuts de fouilles prometteuses</i> ». À l'époque il écrivait à la lumière des premiers résultats des diagnostics archéologiques, et depuis, depuis plus de deux mois, les fouilles officielles de l'Inrap <ref name=INRAP>-</ref> ont montré un nombre encore plus important de découvertes surprenantes. | + | Benoit Bondet, l'infatigable correspondant du Télégramme pour la commune d'Ergué-Gabéric, avait eu le nez creux quand, en février 2015 et en mai dernier, il titrait ses articles sur le site archéologique de Parc-al-lan : « <i>La préhistoire est dans le pré</i> », « <i>Des débuts de fouilles prometteuses</i> ». À l'époque il écrivait à la lumière des premiers résultats des diagnostics archéologiques, et, depuis plus de deux mois, les fouilles officielles de l'INRAP <ref name=INRAP>-</ref> ont montré un nombre encore plus important de découvertes surprenantes. |
- | On connaissait l'endroit comme un endroit de terre d'argile très prisée par les potiers du 18e siècle, mais là nous sommes transportés aux temps plus reculés des cueilleurs-chasseurs qui occupaient les lieux au 9e millénaire avant JC, et un peu plus tard les éleveurs du néolithique entre 2200 et 800 avant notre ère, et enfin au haut Moyen Âge, entre le 7e et le 11e siècle) on y dénote un cimetière. | + | On connaissait l'endroit comme un endroit de terre d'argile très prisée par les potiers du 18e siècle, mais là nous sommes transportés aux temps plus reculés des cueilleurs-chasseurs qui occupaient les lieux au 9e millénaire avant JC, et un peu plus tard les éleveurs du néolithique entre 2200 et 800 avant notre ère, enfin au haut Moyen Âge, entre le 7e et le 11e siècle) on y dénote un cimetière, et étonnamment aucune trace d'occupation gallo-romaine. |
- | Les fouilles ont permis de déterrer entre autres deux cimetières de 9 tombes du Bronze et 34 fosses médiévales, des vases funéraires et des gobelets, des galets de silex débités et des points de flèche, un poignard de l'age de bronze, des foyers à pierres chauffées... | + | Les fouilles ont permis de déterrer entre autres deux cimetières de 9 tombes du Bronze et 34 fosses médiévales, des vases funéraires et des gobelets, des galets de silex débités et des points de flèche, un poignard de l'age de bronze, des foyers à pierres chauffées ... |
|width=4% valign=top {{jtfy}}| | |width=4% valign=top {{jtfy}}| | ||
|width=48% valign=top {{jtfy}}| | |width=48% valign=top {{jtfy}}| | ||
- | Sur la base d'interview et de visite du site, les journalistes du Télégramme ont publié un article documenté début juillet, des photos des recherches en cours, et une vidéo explicative avec interview du responsable des fouilles : « <i>Pour les chasseurs-cueilleurs on est dans un endroit le long d'un talweg [3], une zone où il y avait de la visibilité où ils pouvaient s'installer, et une zone giboyeuse, pas très loin des quotasilexs de la baie d'Audierne. Il y a plusieurs raisons qui expliquent cette implantation. Toujours est-il que c'est frappant d'avoir autant de périodes représentées sur ce site.</i> » | + | Sur la base d'interviews et de visite du site, les journalistes du Télégramme ont publié un article documenté début juillet, des photos des recherches en cours, et une vidéo explicative avec interview du responsable des fouilles : « <i>Pour les chasseurs-cueilleurs on est dans un endroit le long d'un talweg <ref name=Talweg>{{K-Talweg}}</ref>, une zone où il y avait de la visibilité où ils pouvaient s'installer, et une zone giboyeuse, pas très loin des silex de la baie d'Audierne. Il y a plusieurs raisons qui expliquent cette implantation. Toujours est-il que c'est frappant d'avoir autant de périodes représentées sur ce site.</i> » |
Sur la page principale du site Internet de l'INRAP <ref name=INRAP>-</ref>, les fouilles de Parc-al-lan sont aussi à l'honneur, avec les premiers résultats, et des photos légendées et des vues aériennes. | Sur la page principale du site Internet de l'INRAP <ref name=INRAP>-</ref>, les fouilles de Parc-al-lan sont aussi à l'honneur, avec les premiers résultats, et des photos légendées et des vues aériennes. | ||
- | Le rapport final de ces fouilles sera publié vraisemblablement en 2018. Mais un premier rendez-vous est fixé pour une conférence lors des journées du Patrimoine avec les chercheurs de l'INRAP qui présenteront au public leurs premières découvertes en septembre prochain. | + | Le rapport final de ces fouilles sera publié vraisemblablement en 2018. Mais un premier rendez-vous est fixé, lors des journées du Patrimoine 2016, pour la conférence d'Yvan Pailler de l'INRAP <ref name=INRAP>-</ref> qui présentera au public leurs premières découvertes (<u>dimanche 18 septembre à 15H au musée départemental breton de Quimper</u>). |
|} | |} | ||
==Reportage de l'INRAP== | ==Reportage de l'INRAP== | ||
Ligne 34: | Ligne 34: | ||
<br>Dernière modification : 02 août 2016 | <br>Dernière modification : 02 août 2016 | ||
- | Au lieu-dit Parc al Lann à Ergué-Gabéric, les archéologues de l’Inrap mènent une fouille préventive sur 6 hectares, en amont d’un projet d’aménagement par Quimper communauté. Le site occupe une situation privilégiée avec une vue à 180 degrés sur un fond de vallée et les hommes s’y sont naturellement installé depuis des millénaires. Prescrite par le service régional de l’Archéologie (Drac Bretagne) suite à un diagnostic en 2015, la fouille en cours a d’ores et déjà livré d’importantes découvertes, de la Préhistoire au Moyen Âge. | + | Au lieu-dit Parc al Lann à Ergué-Gabéric, les archéologues de l’INRAP <ref name=INRAP>-</ref> mènent une fouille préventive sur 6 hectares, en amont d’un projet d’aménagement par Quimper communauté. Le site occupe une situation privilégiée avec une vue à 180 degrés sur un fond de vallée et les hommes s’y sont naturellement installé depuis des millénaires. Prescrite par le service régional de l’Archéologie (Drac Bretagne) suite à un diagnostic en 2015, la fouille en cours a d’ores et déjà livré d’importantes découvertes, de la Préhistoire au Moyen Âge. |
Son objectif est de recenser et prélever un maximum d’informations concernant les vestiges mis au jour, afin de comprendre les différentes occupations qui se sont succédé sur le site. Une fois la fouille achevée, en août, les études des spécialistes se poursuivront en laboratoire. Les premiers résultats seront présentés au public dans le cadre d’une conférence à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine en septembre. | Son objectif est de recenser et prélever un maximum d’informations concernant les vestiges mis au jour, afin de comprendre les différentes occupations qui se sont succédé sur le site. Une fois la fouille achevée, en août, les études des spécialistes se poursuivront en laboratoire. Les premiers résultats seront présentés au public dans le cadre d’une conférence à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine en septembre. | ||
Ligne 119: | Ligne 119: | ||
Sur le site de Parc al Lann à Ergué-Gabéric, où Bolloré prévoit d'étendre son activité, une fouille archéologique préventive a mis au jour des vestiges du Mésolithique <ref name="Mésolithique">-</ref> au Moyen Âge. Une succession d'occupations sur un site à la situation privilégiée. | Sur le site de Parc al Lann à Ergué-Gabéric, où Bolloré prévoit d'étendre son activité, une fouille archéologique préventive a mis au jour des vestiges du Mésolithique <ref name="Mésolithique">-</ref> au Moyen Âge. Une succession d'occupations sur un site à la situation privilégiée. | ||
- | « <i>Le site a été occupé pendant 11.000 ans. Ce qui frappe c'est son aspect topographique avec deux talwegs <ref name=Talweg>{{K-Talweg}}</ref> et le fait d'avoir autant de périodes représentées sur le même site</i> », commente Yvan Pailler, responsable de l'opération de fouille, qui souligne la situation privilégiée du site avec une vue à 180 degrés sur la vallée. Prescrite par le service régional de l'archéologie (Drac Bretagne) suite à un diagnostic en 2015, la fouille mobilise une dizaine d'archéologues de l'Inrap depuis début mai. « <i>À l'ouest du site, on a un ou plusieurs campements de chasseurs-cueilleurs, installés là dès le IXe millénaire avant Jésus-Christ. Ils taillaient de petites lamelles de silex, provenant de la baie d'Audierne, pour en faire des armatures de flèche. On a aussi des traces de foyers avec, autour des tapis, de petites noisettes calcinées</i> », poursuit l'archéologue. Une datation au Carbone 14 devrait permettre de corroborer cette première trace d'occupation du site datant du premier Mésolithique <ref name="Mésolithique">-</ref>. Après quelques millénaires d'abandon, vers 4.000 av. J.-C., le site a été investi, au Néolithique, par des agriculteurs-éleveurs. Les vestiges d'une maison rectangulaire, de 17 m de long sur 6,4 m de large, ont ainsi été mis au jour. Certains trous de poteaux mesurent jusqu'à un mètre de diamètre et autant en profondeur. Des fragments de polissoir, de meule, de pics et de vaisselle ont également été trouvés. | + | « <i>Le site a été occupé pendant 11.000 ans. Ce qui frappe c'est son aspect topographique avec deux talwegs <ref name=Talweg>{{K-Talweg}}</ref> et le fait d'avoir autant de périodes représentées sur le même site</i> », commente Yvan Pailler, responsable de l'opération de fouille, qui souligne la situation privilégiée du site avec une vue à 180 degrés sur la vallée. Prescrite par le service régional de l'archéologie (Drac Bretagne) suite à un diagnostic en 2015, la fouille mobilise une dizaine d'archéologues de l'Inrap <ref name=INRAP>-</ref> depuis début mai. « <i>À l'ouest du site, on a un ou plusieurs campements de chasseurs-cueilleurs, installés là dès le IXe millénaire avant Jésus-Christ. Ils taillaient de petites lamelles de silex, provenant de la baie d'Audierne, pour en faire des armatures de flèche. On a aussi des traces de foyers avec, autour des tapis, de petites noisettes calcinées</i> », poursuit l'archéologue. Une datation au Carbone 14 devrait permettre de corroborer cette première trace d'occupation du site datant du premier Mésolithique <ref name="Mésolithique">-</ref>. Après quelques millénaires d'abandon, vers 4.000 av. J.-C., le site a été investi, au Néolithique, par des agriculteurs-éleveurs. Les vestiges d'une maison rectangulaire, de 17 m de long sur 6,4 m de large, ont ainsi été mis au jour. Certains trous de poteaux mesurent jusqu'à un mètre de diamètre et autant en profondeur. Des fragments de polissoir, de meule, de pics et de vaisselle ont également été trouvés. |
<b>Vestiges de l'Âge de bronze : les plus significatifs</b> | <b>Vestiges de l'Âge de bronze : les plus significatifs</b> | ||
Ligne 185: | Ligne 185: | ||
|width=4% valign=top {{jtfy}}| | |width=4% valign=top {{jtfy}}| | ||
|width=48% valign=top {{jtfy}}| | |width=48% valign=top {{jtfy}}| | ||
- | Transcription. Yvan Pailler, ingénieur à l'Inrap : « <i>Le site a été occupé pendant 11.000 ans, jusqu'à qu'il nous soit abandonné là, et il va continuer à être occupé. Mais avec des gros trous dans cette occupation, ce n'est pas une occupation linéaire depuis le mésolithique <ref name="Mésolithique">-</ref>, depuis les chasseurs-cueilleurs, jusqu'aux potiers du 18e. Il y a plein de trous, des trous parfois de un à deux millénaires. </i> <spoiler text="Mais ce qui frappe au premier abord ..."><i>Mais ce qui frappe au premier abord quand on arrive sur le site c'est son aspect topographique. Quand on se retrouve face à une vallée super marquée, sur un promontoire, avec de part et d'autre, deux talwegs <ref name=Talweg>{{K-Talweg}}</ref> très marqués également. Et je pense que, pour des raisons très différentes, très vraisemblablement c'est pour cela que les hommes se sont installés à cet endroit-là. La présence d'argile pour les potiers a du jouer, peut-être pour les périodes proto-historiques. Pour les chasseurs-cueilleurs on est dans un endroit le long d'un talweg <ref name=Talweg>{{K-Talweg}}</ref>, une zone où il y avait de la visibilité où ils pouvaient s'installer, et une zone giboyeuse, pas très loin des quotasilexs de la baie d'Audierne. Il y a plusieurs raisons qui expliquent cette implantation. Toujours est-il que c'est frappant d'avoir autant de périodes représentées sur ce site.</i> » | + | Transcription. Yvan Pailler, ingénieur à l'Inrap : « <i>Le site a été occupé pendant 11.000 ans, jusqu'à qu'il nous soit abandonné là, et il va continuer à être occupé. Mais avec des gros trous dans cette occupation, ce n'est pas une occupation linéaire depuis le mésolithique <ref name="Mésolithique">-</ref>, depuis les chasseurs-cueilleurs, jusqu'aux potiers du 18e. Il y a plein de trous, des trous parfois de un à deux millénaires. </i> <spoiler text="Mais ce qui frappe au premier abord ..."><i>Mais ce qui frappe au premier abord quand on arrive sur le site c'est son aspect topographique. Quand on se retrouve face à une vallée super marquée, sur un promontoire, avec de part et d'autre, deux talwegs <ref name=Talweg>{{K-Talweg}}</ref> très marqués également. Et je pense que, pour des raisons très différentes, très vraisemblablement c'est pour cela que les hommes se sont installés à cet endroit-là. La présence d'argile pour les potiers a du jouer, peut-être pour les périodes proto-historiques. Pour les chasseurs-cueilleurs on est dans un endroit le long d'un talweg <ref name=Talweg>{{K-Talweg}}</ref>, une zone où il y avait de la visibilité où ils pouvaient s'installer, et une zone giboyeuse, pas très loin des silex de la baie d'Audierne. Il y a plusieurs raisons qui expliquent cette implantation. Toujours est-il que c'est frappant d'avoir autant de périodes représentées sur ce site.</i> » |
</spoiler> | </spoiler> | ||
|} | |} | ||
- | <center><addhtml> | + | <center><addhtml id="one"> |
<video width="720" height="405" controls poster="http://www.grandterrier.net/wiki/files/VideoTelegrammeParcallan2016.jpg"> | <video width="720" height="405" controls poster="http://www.grandterrier.net/wiki/files/VideoTelegrammeParcallan2016.jpg"> | ||
<source src="http://www.grandterrier.net/wiki/files/FouillesParcallan2016.mp4" type="video/mp4"> | <source src="http://www.grandterrier.net/wiki/files/FouillesParcallan2016.mp4" type="video/mp4"> | ||
+ | Your browser does not support the video tag or the file format of this video. | ||
+ | </video> | ||
+ | </addhtml></center> | ||
+ | |||
+ | |||
+ | ==Vidéo de Quimper-Communauté== | ||
+ | |||
+ | {|width=870 | ||
+ | |width=48% valign=top {{jtfy}}| | ||
+ | On apprend entre autres dans cette vidéo que Quimper-Communauté finance les fouilles à hauteur de 500.000 euros. Et Hervé Herry, le maire d'Ergué-Gabéric, exprime sa surprise et sa fierté : « <i>Des chasseurs-cueilleurs sont donc passés par ici 9000 ans avant JC, mais ce n'était que le début d'une occupation humaine qui s'est poursuivie de façon irrégulière jusqu'aux ateliers de potiers du 18e siècle. Hervé Herry : il y a eu plusieurs populations différentes au cours des siècles qui ont vécu ici. Ce qui est assez extraordinaire. </i> » | ||
+ | |width=4% valign=top {{jtfy}}| | ||
+ | |width=48% valign=top {{jtfy}}| | ||
+ | Yvan Paillet de l'INRAP détaille la découverte d'une grande maison datant de -4000 avant JC : « <i>C'est un grand bâtiment qui fait à peu près 17 m de long pour 6-7 m de large, un bâtiment rectangulaire, avec une extension côté sud. C'est une grande maison habitée par plusieurs personnes. Jusqu'à présent en Basse Bretagne on avait énormément de monuments funéraires, mais on n'avait pas les habitations de ces gens-là. Maintenant on peut faire le lien entre funéraire et habitat, plus tous ces menhirs qui s'échelonnent dans la campagne bretonne. </i> » | ||
+ | |} | ||
+ | <center><addhtml id="two"> | ||
+ | <video width="720" height="405" controls poster="http://www.grandterrier.net/wiki/files/ParcallanQC.jpg"> | ||
+ | <source src="http://www.grandterrier.net/wiki/files/ParcalLanCommQuimper.mp4" type="video/mp4"> | ||
Your browser does not support the video tag or the file format of this video. | Your browser does not support the video tag or the file format of this video. | ||
</video> | </video> | ||
Ligne 235: | Ligne 252: | ||
| avancement=3 | | avancement=3 | ||
}} | }} | ||
- | [[Category:Reportages|X2016{{PAGENAME}}]][[Catégorie:Patrimoine|ARCHE0{{PAGENAME}}]][[Category:Bondet de La Bernardie|L2016{{PAGENAME}}]] | + | [[Category:Reportages|X2016{{PAGENAME}}]][[Catégorie:Patrimoine|ARCHE0{{PAGENAME}}]][[Category:Bondet de La Bernardie|L2016{{PAGENAME}}]][[Catégorie:Documents|10{{PAGENAME}}]] |
Version actuelle
| Du mésolithique Les correspondant et journalistes sont Benoit Bondet de La Bernardie, Delphine Tanguy et Cathy Tymen et les 12 archéologues de l'INRAP |
Autres lectures : « Zone broyée et faille sud-armoricaine du Jet il y a plus de 300 millions d'années » ¤ « VILLARD Jean-François - Vestiges et paysage rural antique de Squividan » ¤ « LE ROUX Charles-Tanguy - Le tumulus de l'Age du Bronze de Saint-André » ¤ « Vestiges d'habitat gallo-romain à Tréodet, Le Télégramme 2008 » ¤ « LE BIHAN Jean-Paul & VILLARD Jean-François - Archéologie de Quimper, tome 2 » ¤ « PICQUENARD Charles-Armand - L'occupation romaine dans le bassin de l'Odet » ¤ Site de l'INRAP
1 Présentation
Benoit Bondet, l'infatigable correspondant du Télégramme pour la commune d'Ergué-Gabéric, avait eu le nez creux quand, en février 2015 et en mai dernier, il titrait ses articles sur le site archéologique de Parc-al-lan : « La préhistoire est dans le pré », « Des débuts de fouilles prometteuses ». À l'époque il écrivait à la lumière des premiers résultats des diagnostics archéologiques, et, depuis plus de deux mois, les fouilles officielles de l'INRAP On connaissait l'endroit comme un endroit de terre d'argile très prisée par les potiers du 18e siècle, mais là nous sommes transportés aux temps plus reculés des cueilleurs-chasseurs qui occupaient les lieux au 9e millénaire avant JC, et un peu plus tard les éleveurs du néolithique entre 2200 et 800 avant notre ère, enfin au haut Moyen Âge, entre le 7e et le 11e siècle) on y dénote un cimetière, et étonnamment aucune trace d'occupation gallo-romaine. Les fouilles ont permis de déterrer entre autres deux cimetières de 9 tombes du Bronze et 34 fosses médiévales, des vases funéraires et des gobelets, des galets de silex débités et des points de flèche, un poignard de l'age de bronze, des foyers à pierres chauffées ... |
Sur la base d'interviews et de visite du site, les journalistes du Télégramme ont publié un article documenté début juillet, des photos des recherches en cours, et une vidéo explicative avec interview du responsable des fouilles : « Pour les chasseurs-cueilleurs on est dans un endroit le long d'un talweg Sur la page principale du site Internet de l'INRAP Le rapport final de ces fouilles sera publié vraisemblablement en 2018. Mais un premier rendez-vous est fixé, lors des journées du Patrimoine 2016, pour la conférence d'Yvan Pailler de l'INRAP |
2 Reportage de l'INRAP
Article INRAP
|
Nombreuses autres photos sur le Site de l'INRAP |
3 Coupures du Télégramme
Fouille. Du Mésolithique [1] au Moyen Âge
| Park-al-Lann. Des débuts de fouilles prometteuses
|
4 Vidéo-interview du Télégramme
Le reportage de Cathy Tymen du Télégramme avec la collaboration de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) en charge de la campagne de fouilles archéologiques sur six hectares à Parc ar Lann à Ergué-Gabéric est disponible sur Dailymotion : « ergue-gaberic-29-fouilles-archeologiques-a-parc-ar-lann_news » |
Transcription. Yvan Pailler, ingénieur à l'Inrap : « Le site a été occupé pendant 11.000 ans, jusqu'à qu'il nous soit abandonné là, et il va continuer à être occupé. Mais avec des gros trous dans cette occupation, ce n'est pas une occupation linéaire depuis le mésolithique |
5 Vidéo de Quimper-Communauté
On apprend entre autres dans cette vidéo que Quimper-Communauté finance les fouilles à hauteur de 500.000 euros. Et Hervé Herry, le maire d'Ergué-Gabéric, exprime sa surprise et sa fierté : « Des chasseurs-cueilleurs sont donc passés par ici 9000 ans avant JC, mais ce n'était que le début d'une occupation humaine qui s'est poursuivie de façon irrégulière jusqu'aux ateliers de potiers du 18e siècle. Hervé Herry : il y a eu plusieurs populations différentes au cours des siècles qui ont vécu ici. Ce qui est assez extraordinaire. » |
Yvan Paillet de l'INRAP détaille la découverte d'une grande maison datant de -4000 avant JC : « C'est un grand bâtiment qui fait à peu près 17 m de long pour 6-7 m de large, un bâtiment rectangulaire, avec une extension côté sud. C'est une grande maison habitée par plusieurs personnes. Jusqu'à présent en Basse Bretagne on avait énormément de monuments funéraires, mais on n'avait pas les habitations de ces gens-là. Maintenant on peut faire le lien entre funéraire et habitat, plus tous ces menhirs qui s'échelonnent dans la campagne bretonne. » |
6 Autres photographies
Photos prises fin septembre 2016, lors d'un jour de repos des archéologues, en guise de suppléments aux photos des articles et reportages ci-dessus. |
Aucun vestige n'est laissé sur place, mais le nombre de spots encore numérotés et l'amplitude du lieu plat bien dégagé par les engins de chantier donne une idée de l'importance du site. |
Paysage lunaire | |||||
7 Annotations
- Le Mésolithique (du grec μέσος / mesos, « moyen » et Λίθος / lithos, « pierre », littéralement « âge moyen de la pierre ») est la période chronologiquement et culturellement intermédiaire entre le Paléolithique et le Néolithique (entre environ 10 000 et 5 000 ans av. J.-C. en Europe). Les groupes humains de cette période perpétuent un mode de subsistance basé sur la chasse et la cueillette sous un climat tempéré. [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4]
- INRAP : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, mis en place le 1er février 2002, et composé d'agents experts contractuels de droit public. [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7]
- Talweg, s.m. : mot allemand signifiant "chemin de la vallée". Les géographes définissent le talweg comme la "ligne joignant les plus bas points des sections transversales successives d'une vallée". Source : http://www.mathcurve.com. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2 3,3]
Thème de l'article : Reportage sur Ergué-Gabéric Date de création : Août 2016 Dernière modification : 13.11.2017 Avancement : [Fignolé] |