BRIZEUX Auguste - Furnez Breiz, Trivéder Kerné
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- | Autres lectures : {{Tpg|SAUVÉ Louis-François - Lavarou koz a Vreiz-Izel}}{{Tpg|Ergué-Gabéric, an Erge-Vras}}{{Tpg|1809 - Campagne de calomnie contre le desservant François Le Pennec}} | + | Autres lectures : {{Tpg|SAUVÉ Léopold-François - Lavarou koz a Vreiz-Izel}}{{Tpg|Ergué-Gabéric, an Erge-Vras}}{{Tpg|1809 - Campagne de calomnie contre le desservant François Le Pennec}} |
- | Que nous apprend la triade <ref name="Triade">Dans la poésie chorale grecque, une triade représente groupe de trois couplets, la strophe, l'antistrophe et l'épode. Ici le poème est fait de six strophes de 3 vers.</ref> cornouaillaise en breton composée par le poète Auguste Brizeux sur notre commune ? Peut-être tout d'abord une autre façon de prononcer son nom en langue bretonne, mais sans doute aussi et surtout la réputation de ses habitants au travers du personnage de son curé. À noter que Louis-François Sauvé a publié en 1872 une version un peu différente et plus complète dans la Revue Celtique. | + | Que nous apprend la triade <ref name="Triade">Dans la poésie chorale grecque, une triade représente un groupe de trois couplets, la strophe, l'antistrophe et l'épode. Ici le poème est fait de six strophes de 3 vers.</ref> cornouaillaise en breton composée par le poète Auguste Brizeux sur notre commune ? Peut-être tout d'abord une autre façon de prononcer son nom en langue bretonne, mais sans doute aussi et surtout la réputation de ses habitants au travers du personnage de son curé. À noter que Louis-François Sauvé a publié en 1872 une version un peu différente et plus complète dans la Revue Celtique. |
En effet, le deuxième vers de la triade (« <i>trivéder</i> » en breton) est consacré à Ergué-Gabéric (ou Grand-Ergué) sous l'orthographe « <i>Er<u><b>c’h</b></u>ié-Vrâz</i> », et non pas « <i>Erg(u)e Vras</i> » (et son g dur), le « c'h » étant prononcé ici par un son sourd et "enroué". On n'est finalement pas loin du « Grand-Te<b><u>rr</u></b>ier » de Cassini ! | En effet, le deuxième vers de la triade (« <i>trivéder</i> » en breton) est consacré à Ergué-Gabéric (ou Grand-Ergué) sous l'orthographe « <i>Er<u><b>c’h</b></u>ié-Vrâz</i> », et non pas « <i>Erg(u)e Vras</i> » (et son g dur), le « c'h » étant prononcé ici par un son sourd et "enroué". On n'est finalement pas loin du « Grand-Te<b><u>rr</u></b>ier » de Cassini ! | ||
- | Ensuite le métier annexe supposé et emblématique du recteur gabéricois est en breton « <i>marrer</i> », c'est-à-dire écobueur <ref name="Ecobuage">{{K-Ecobuage}}</ref>. À comparer avec le « <i>skolaer</i> » quimpérois (instituteur ou donneur de leçon ?), ou le « <i>gourenner</i> » scaërois (lutteur ou bagarreur ?). D'ailleurs le recteur concordataire François Pennec s'étant fait accusé en 1810 de « <i>devenir fermier et de s'occuper au labourage</i> », on peut se demander si ces successeurs à la cure n'en ont pas fait autant. | + | Ensuite le métier fictif emblématique du recteur gabéricois est en breton « <i>marrer</i> », c'est-à-dire écobueur <ref name="Ecobuage">{{K-Ecobuage}}</ref>. À comparer avec le « <i>skolaer</i> » quimpérois (instituteur ou donneur de leçon ?), ou le « <i>gourenner</i> » scaërois (lutteur ou bagarreur ?). D'ailleurs le recteur concordataire François Pennec s'étant fait accusé en 1810 de « <i>devenir fermier et de s'occuper au labourage</i> », on peut se demander si ces successeurs à la cure n'en ont pas fait autant. |
À l'instar de son recteur, l'habitant d'Ergué-Gabéric, est tout bonnement réputé être un défricheur du moindre lopin de terres agricoles, et de consacrer beaucoup d'énergie dans l'écobuage <ref name="Ecobuage">{{K-Ecobuage}}</ref>. | À l'instar de son recteur, l'habitant d'Ergué-Gabéric, est tout bonnement réputé être un défricheur du moindre lopin de terres agricoles, et de consacrer beaucoup d'énergie dans l'écobuage <ref name="Ecobuage">{{K-Ecobuage}}</ref>. | ||
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TRIADE DE CORNOUAILLE (*) | TRIADE DE CORNOUAILLE (*) | ||
- | Le recteur de Kemper est instituteur, | + | Le recteur de Quimper est instituteur, |
<br>Celui du Grand-Ergué, écobueur, | <br>Celui du Grand-Ergué, écobueur, | ||
<br>Celui d'Elliant, faucheur. | <br>Celui d'Elliant, faucheur. |
Version actuelle
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[modifier] Notice bibliographique
Autres lectures : « SAUVÉ Léopold-François - Lavarou koz a Vreiz-Izel » ¤ « Ergué-Gabéric, an Erge-Vras » ¤ « 1809 - Campagne de calomnie contre le desservant François Le Pennec » ¤ Que nous apprend la triade En effet, le deuxième vers de la triade (« trivéder » en breton) est consacré à Ergué-Gabéric (ou Grand-Ergué) sous l'orthographe « Erc’hié-Vrâz », et non pas « Erg(u)e Vras » (et son g dur), le « c'h » étant prononcé ici par un son sourd et "enroué". On n'est finalement pas loin du « Grand-Terrier » de Cassini ! Ensuite le métier fictif emblématique du recteur gabéricois est en breton « marrer », c'est-à-dire écobueur À l'instar de son recteur, l'habitant d'Ergué-Gabéric, est tout bonnement réputé être un défricheur du moindre lopin de terres agricoles, et de consacrer beaucoup d'énergie dans l'écobuage
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[modifier] Annotations
- Dans la poésie chorale grecque, une triade représente un groupe de trois couplets, la strophe, l'antistrophe et l'épode. Ici le poème est fait de six strophes de 3 vers. [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Ecobuage, s.m. : remise en culture, transformation de landes et friches pâturées en emblavures ou terres ensemencées. On arrachait la couche végétale et une fraction de la terre superficielle que l'on faisait brûler après séchage et dont on répandait la cendre sur la parcelle même que l'on avait écobuée. Article « Défrichements » du dictionnaire de l'Ancien Régime de Lucien Bély. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1]
- La commune du Trévoux (An Treou) fait partie du canton de Bannalec. Le Trévoux dépend de l'arrondissement de Quimper, du département du Finistère (Bretagne). [Ref.↑]
- Kernével est une ancienne commune française du département du Finistère, commune associée à Rosporden depuis 1973. [Ref.↑]
- Note de l'auteur [Ref.↑]
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