Les mémoires de Louis Barreau, ingénieur des papeteries Bolloré
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- | |colspan=2|Autres articles : {{Tpg|La fabrication du papier à cigarette expliquée et illustrée par Louis Barreau}}{{Tpg2|Blog 20.08.2011|Retrouvailles des enfants Barreau à Odet-Lestonan en août 2011}}{{Tpg|Louis Barreau, ingénieur papetier}}{{Tpg|L'entreprise Bolloré, Réalités Noël 1949}} | + | |colspan=2|Autres articles : {{Tpg|La fabrication du papier à cigarette expliquée et illustrée par Louis Barreau}}{{Tpg2|Blog 20.08.2011|Retrouvailles des enfants Barreau à Odet-Lestonan en août 2011}}{{Tpg|Louis Barreau, ingénieur papetier}}{{Tpg|L'entreprise Bolloré, Réalités Noël 1949}}{{Tpg|René Bolloré (1885-1935), entrepreneur}} |
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Alors que j'étais depuis peu de temps à la papeterie de Cascadec - <i>cf le récit de son arrivée au chapitre suivant, </i> -, tout près de cette Isole dont les eaux murmurantes semblaient me dire « isolement ! isolement !», la mère de Mr Bolloré eut pitié de moi et voulut me dénicher une compagne. Elle écrivit à Madame Bertholot, directrice de La Retraite <ref name=Retraite>La Retraite à Quimper est l'établissement religieux où Mme Barreau, née Marie Dubois le 19 août 1903 à Concarneau, fut pensionnaire de la classe de 6e jusqu'à son baccalauréat de <i>Latin-Langues vivantes-Philosophie</i> en 1921.</ref> de Quimper, qui possédait un bon stock d'anciennes élèves nubiles. | Alors que j'étais depuis peu de temps à la papeterie de Cascadec - <i>cf le récit de son arrivée au chapitre suivant, </i> -, tout près de cette Isole dont les eaux murmurantes semblaient me dire « isolement ! isolement !», la mère de Mr Bolloré eut pitié de moi et voulut me dénicher une compagne. Elle écrivit à Madame Bertholot, directrice de La Retraite <ref name=Retraite>La Retraite à Quimper est l'établissement religieux où Mme Barreau, née Marie Dubois le 19 août 1903 à Concarneau, fut pensionnaire de la classe de 6e jusqu'à son baccalauréat de <i>Latin-Langues vivantes-Philosophie</i> en 1921.</ref> de Quimper, qui possédait un bon stock d'anciennes élèves nubiles. | ||
- | Je ne sais comment elle fit son choix ; en tpout cas, je fus bientôt convoqué à Quimper où l'entrevue devait avoir lieu à la Retraite <ref name=Retraite>-</ref>. Notre sainte et habile « <i>marieuse</i> » avait imaginé toute une mise en scène pour ne pas effaroucher la jeune fille. Celle-ci, habitant Concarneau, devait me donner des renseignements pour ma tant qui désirait y séjourner !!! | + | Je ne sais comment elle fit son choix ; en tout cas, je fus bientôt convoqué à Quimper où l'entrevue devait avoir lieu à la Retraite <ref name=Retraite>-</ref>. Notre sainte et habile « <i>marieuse</i> » avait imaginé toute une mise en scène pour ne pas effaroucher la jeune fille. Celle-ci, habitant Concarneau, devait me donner des renseignements pour ma tant qui désirait y séjourner !!! |
Me voilà donc dans le parloir avec la directrice, curieux mais ému aussi de ce qui allait arriver. Soudain la porte s'ouvre ... et la « <i>Perle</i> » apparaît, flanquée de deux bonnes soeurs. | Me voilà donc dans le parloir avec la directrice, curieux mais ému aussi de ce qui allait arriver. Soudain la porte s'ouvre ... et la « <i>Perle</i> » apparaît, flanquée de deux bonnes soeurs. | ||
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Je conduisais la machine, tenant le régulateur lorsque mon poignet a frôlé la tuyauterie brûlante du niveau d'eau. Ce petit geste insignifiant de quelques millimètres a orienté tout mon avenir : | Je conduisais la machine, tenant le régulateur lorsque mon poignet a frôlé la tuyauterie brûlante du niveau d'eau. Ce petit geste insignifiant de quelques millimètres a orienté tout mon avenir : | ||
- | En effet, ma brûlure s'étant infecté, le médecin de la Compagnie m'avait donné 8 jours de repos. À ce moment là je reçois une invitation de St-François Xavier pour une retraite d'anciens, prêchée pare le père de la Chevasnerie à Penboc"h. | + | En effet, ma brûlure s'étant infecté, le médecin de la Compagnie m'avait donné 8 jours de repos. À ce moment là je reçois une invitation de St-François Xavier pour une retraite d'anciens, prêchée par le père de la Chevasnerie à Penboc'h. |
Je me rendis à cette invitation où je rencontrai Mr. Bolloré qui me proposa de venir travailler dans ses usines de papier à cigarette. J'ai accepté, je m'y suis marié et j'y ai vécu jusqu'à ma retraite ... ! ! | Je me rendis à cette invitation où je rencontrai Mr. Bolloré qui me proposa de venir travailler dans ses usines de papier à cigarette. J'ai accepté, je m'y suis marié et j'y ai vécu jusqu'à ma retraite ... ! ! | ||
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Monsieur Bolloré était un type formidable. Il avait trois usines de papier à cigarettes qui marchaient jours et nuits toute la semaine, sauf le dimanche ... Elles fabriquaient ce fameux papier qu'on appelait le « 19 B.F. » qui n'était autre que le papier Camel vendu aux Américains. | Monsieur Bolloré était un type formidable. Il avait trois usines de papier à cigarettes qui marchaient jours et nuits toute la semaine, sauf le dimanche ... Elles fabriquaient ce fameux papier qu'on appelait le « 19 B.F. » qui n'était autre que le papier Camel vendu aux Américains. | ||
- | On m'a raconté que, s'étant embarqué pour aller voir ses clients d'Amérique vers 1920, il avait été tellement mal en point par suite du ml de mer dès le départ qu'il suppliait le commandant de faire demi-tour à tout prix ... Il aurait offert une fortune !!! Naturellement le le commandant fut inflexible et Bolloré souffrit du mal de mer pendant tout le parcours. | + | On m'a raconté que, s'étant embarqué pour aller voir ses clients d'Amérique vers 1920, il avait été tellement mal en point par suite du mal de mer dès le départ qu'il suppliait le commandant de faire demi-tour à tout prix ... Il aurait offert une fortune !!! Naturellement le le commandant fut inflexible et Bolloré souffrit du mal de mer pendant tout le parcours. |
- | Plus tard, recevant de gros bonnets : ces fameux clients d'Amérique qui, par leurs commandes régulières faisaient sa fortune, il eut un geste bien à propos et assez original qui le dépeint parfaitement : il était allé les conduire à l'express pour Paris en gare de Quimper. Il faisait très chaud et il n'y avait pas de wagon restaurant. Ce fut les adieux, le train partir, Bolloré se précipita hors de la gare, sauta dans sa Talbot disant à son chauffeur de le conduire dara dare à Rosporden ... | + | Plus tard, recevant de gros bonnets : ces fameux clients d'Amérique qui, par leurs commandes régulières faisaient sa fortune, il eut un geste bien à propos et assez original qui le dépeint parfaitement : il était allé les conduire à l'express pour Paris en gare de Quimper. Il faisait très chaud et il n'y avait pas de wagon restaurant. Ce fut les adieux, le train parti, Bolloré se précipita hors de la gare, sauta dans sa Talbot disant à son chauffeur de le conduire dare-dare à Rosporden ... |
La grosse voiture attaqua en trombe la colline aux multiples virages, avala St-Yvi et stoppa dans la cour de la gare de Rosporden ... Les servantes de l'hôtel d'en face furent alertées et se précipitèrent avec des plateaux changés de rafraichissements ... Bolloré les entraina franco de port sur le quai où surgissait l'express ... | La grosse voiture attaqua en trombe la colline aux multiples virages, avala St-Yvi et stoppa dans la cour de la gare de Rosporden ... Les servantes de l'hôtel d'en face furent alertées et se précipitèrent avec des plateaux changés de rafraichissements ... Bolloré les entraina franco de port sur le quai où surgissait l'express ... | ||
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Au-delà de l'usine il y avait un chemin assez long fermé par une barrière gardée à chaque extrémité. | Au-delà de l'usine il y avait un chemin assez long fermé par une barrière gardée à chaque extrémité. | ||
- | Au bord de ce chemin et le dominant, un canal courait sur le versant de la colline en traversant deux tunnels creusés dans la roche. là se trouvait la centrale hydrauliqyue de la Boissière qui envoyait son courant à l'usine. | + | Au bord de ce chemin et le dominant, un canal courait sur le versant de la colline en traversant deux tunnels creusés dans la roche. Là se trouvait la centrale hydraulique de la Boissière qui envoyait son courant à l'usine. |
Quand je suis arrivé à Cascadec, j'ai été vraiment surpris et dépaysé, car, si le pays était très joli et l'Isole charmant, l'isolement l'était moins !! | Quand je suis arrivé à Cascadec, j'ai été vraiment surpris et dépaysé, car, si le pays était très joli et l'Isole charmant, l'isolement l'était moins !! | ||
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- | Autour de moi, le breton était la langue courante ; certains, du reste, connaissaient à peine le français. Le vieux contremaitre Rannou <ref>René Rannou est né le 13/4/1866 à Keranguéo près de la papeterie d'Odet et assurera le démarrage de la papeterie de Cascadec comme contremaitre principal : « [[1925 - Famille Rannou de Kerangueo-Odet]] ».</ref>, en principe mon instructeur, donnait généralement ses ordres en breton. Je n'y comprenais rien ou du moins pas grand chose. | + | Autour de moi, le breton était la langue courante ; certains, du reste, connaissaient à peine le français. Le vieux contremaitre Rannou <ref>René Rannou est né le 13/4/1866 à Keranguéo près de la papeterie d'Odet où il démarre sa carrière, et sera ensuite contremaitre principal de la papeterie de Cascadec : « [[1925 - Famille Rannou de Kerangueo-Odet et Cascadec]] ».</ref>, en principe mon instructeur, donnait généralement ses ordres en breton. Je n'y comprenais rien ou du moins pas grand chose. |
Quand on mettait en route la machine à vapeur, une « Sulzar » de 600 chevaux, il disait : « <i>Attelez le cheval noir ... (le marc'h du)</i> ». Et tous les ouvriers du raffinage venaient virer la grosse machine pour la mettre en position de démarrage. | Quand on mettait en route la machine à vapeur, une « Sulzar » de 600 chevaux, il disait : « <i>Attelez le cheval noir ... (le marc'h du)</i> ». Et tous les ouvriers du raffinage venaient virer la grosse machine pour la mettre en position de démarrage. | ||
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En arrivant à Cascadec, j'avais été logé à « Ker-Omelette » dans la grande maison au bord de l'Isole où descendaient les ingénieurs de passage. | En arrivant à Cascadec, j'avais été logé à « Ker-Omelette » dans la grande maison au bord de l'Isole où descendaient les ingénieurs de passage. | ||
- | là, la vieille Marie Le Guyader faisait la popotte, et souvent, prise de court, confectionnait une « omelette », d'où le nom de « ker omelette » ! | + | Là, la vieille Marie Le Guyader faisait la popotte, et souvent, prise de court, confectionnait une « omelette », d'où le nom de « ker omelette » ! |
Les autres popotes d'Odet et de Troyes portaient la même enseigne. Marie Le Guyader fut payée par l'usine jusqu'à mon mariage, en septembre 1926. | Les autres popotes d'Odet et de Troyes portaient la même enseigne. Marie Le Guyader fut payée par l'usine jusqu'à mon mariage, en septembre 1926. |
Version actuelle
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Retraité retiré près de Nantes, Louis Barreau a retracé le commencement de ses 39 années passées dans l'entreprise Bolloré de 1925 à 1964, et notamment ses séjours à Odet et Cascadec, en dactylographiant lui-même ses mémoires et en y incluant des croquis et illustrations en couleur. La transcription ci-dessous de ces 19 pages de mémoires a été complétée par des extraits d'une chronique familiale écrite par Joël Barreau avec des précisions et autres anecdotes sur la vocation papetière de son père. Le présent article constitue la première partie des mémoires, les pages consacrées à « La fabrication du papier à cigarette » étant rassemblées dans une deuxième partie (article tiré à part pour faciliter la lecture). | ||||||
Autres articles : « La fabrication du papier à cigarette expliquée et illustrée par Louis Barreau » ¤ « Retrouvailles des enfants Barreau à Odet-Lestonan en août 2011 » ¤ « Louis Barreau, ingénieur papetier » ¤ « L'entreprise Bolloré, Réalités Noël 1949 » ¤ « René Bolloré (1885-1935), entrepreneur » ¤ |
1 Enfance et fiançailles
1.1 Origines familiales« Mon père, Louis Barreau, est né le 29 décembre 1898 à Vitré, en Ille-et-Vilaine, où son père se trouvait en garnison avant d'être muté à Saint-Lô puis, en en 1905, à Vannes, qu'il ne quitta qu'en 1918 pour Nantes. C'est donc à Vannes que mon père passa sa jeunesse, cette jeunesse heureuse qu'il eut tant de plaisir à raconter, à la fin de sa vie, dans ses Mémoires ». 1.2 Études religieuses« Après des études primaires chez les Frères des Écoles chrétiennes, il fréquenta, ainsi que ses deux frères Henri et Charles, le collège des Jésuites Saint-François-Xavier, institution renommée tant pour le niveau des études que pour la formation religieuse. En ce qui concerne celle-ci, le témoignage de mon père est édifiant :
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1.3 Mariage en 1926« Le récit des circonstances qui firent se rencontrer mes parents est un des morceaux de bravoure des Mémoires de mon père et je m'en voudrais de ne pas le reproduire ici presque intégralement :
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2 La découverte de l'usine à papier en 1925
2.1 Embauche comme papetier
2.2 Monsieur Bolloré
2.3 Stage à Troyes
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2.4 Arrivée à Cascadec
2.5 Isolement de l'Isole
2.6 Ouvriers bretons
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3 La « dure » vie d'ingénieur papetier
3.1 Folies bergères
3.2 Cigarettes américaines
3.3 Perdu au milieu des bois
3.4 Automobiles B12 et CID
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3.4 L'automobile (suite)
3.5 Permis de conduire
3.6 La vieille de Ker-Omelette
3.7 Électrocution du fils Rannou
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4 L'affectation à l'usine d'Odet en 1929
4.1 Famille nombreuse« Mes parents ne vécurent à Cascadec qu'un peu plus de deux ans. En 1929, mon père fut affecté au laboratoire tout neuf de la papeterie Bolloré à Odet, sur la rivière du même nom, à quelques kilomètres en amont de Quimper, où ils vinrent donc s'installer. C'est donc aussi à Quimper que je naquis, le 9 mars 1931, troisième enfant après mon frère ainé Guy, né en 1927, et ma sœur Annick en 1929 ... Ma naissance fut suivie de celle de mes frères Loïc, en 1935, Henri, en 1937, Gildas, en 1939, Dominique, en 1944, et de ma sœur Marie-Noelle en 1946. Les familles nombreuses étaient fréquentes à cette époque, surtout en terre catholique de Bretagne, moins sans doute dans l'intention de peupler la France du plus grand nombre possible de croyants que par manque de moyen contraceptif, ou plutôt par manque de moyen contraceptif à la fois autorisé par le Vatican et efficace. ». 4.2 Le laboratoire de chimie d'Odet« Cette part importante de son existence qu'était sa vie professionnelle, mon père en parlait assez peu à la maison, mais il nous est arrivé de l'accompagner à l'usine et alors, il nous faisait visiter « son » laboratoire et nous expliquait ce qu'il faisait. Je me souviens en particulier d'un appareil qu'il avait conçu lui-même pour tester - si je ne me trompe - la vitesse de combustion du papier à cigarette : il s'agissait d'une série de petits tuyaux, dans une cage de verre, auxquels on embouchait une batterie de cigarettes qui se consumaient lentement, en quelque sorte une machine à fumer des cigarettes. Je vois encore mon père, qui ne fumait jamais, contempler cette tabagie expérimentale, en notant des tas de chiffres sur une fiche. Je me souviens aussi de batteries de condensateurs à papier huilé qu'il faisait « claquer » en augmentant progressivement la tension du courant. de fait, les papeteries Bolloré ajoutèrent à la fabrication du papier à cigarette celle du papier à condensateurs. ». 4.3 L'ascension de la cheminée d'Odet
4.4 La redescente
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4.4 La redescente (suite)
4.5 Douches froides
4.6 À 70 mètres de hauteur
4.7 Charbon
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5 Temps de guerre et de privations, 1939-45
5.1 Marchand forain avec balle
5.2 Sous la neige
5.3 La publicité O.C.B.
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5.3 La publicité (suite)
5.4 Stocks de cahier
5.5 L'été de la Libération« Pour compenser la diminution de salaire, mon père obtint de la direction d'avoir son lundi et son samedi libres pour donner des cours de mathématiques, physique et chimie en classe terminal scientifique au collège Saint-Yves ... D'autre part, comme la production des cahiers de papier à cigarette O.C.B. n'avait pas cessé à l'usine de Cascadec, mon père, muni d'une patente de marchand forain, devint colporteur en papier à cigarette, lui qui ne fumait jamais ... Craignant légitimement, après le débarquement des alliés en Normandie le 6 juin, que la guerre fût particulièrement violente dans tout l'Ouest et notamment dans les principales villes, mon père obtint de la famille Bolloré le prêt pour l'été, près de l'usine d'Odet, d'une ancienne ferme joliment transformée en rendez-vous de chasse et meublée « à la bretonne », avec en particulier un lit clos où j'ai dormi durant tout notre séjour. À l'entrée, se dressait, debout sur ses pattes postérieures, un sanglier empaillé. Situé en un site admirable, au bord de l'Odet, ce lieu de villégiature était pour moi paradisiaque, en sorte que le souvenir de vacances de cet été de la Libération - j'avais alors treize ans - est le meilleur de mes souvenirs de jeunesse ». |
6 La fabrication du papier (deuxième partie)
Les 7 pages consacrées à la fabrication du papier à cigarette font l'objet d'un article tiré à part, ceci pour en faciliter la lecture : |
7 Mémoires dactylographiées
Les 12 pages consacrées aux souvenirs des papeteries de Cascadec et d'Odet... | |||||
Les 7 pages sur la fabrication du papier ... et le certificat de travail après 35 ans de bons et loyaux services | |||||
8 Annotations
- La Retraite à Quimper est l'établissement religieux où Mme Barreau, née Marie Dubois le 19 août 1903 à Concarneau, fut pensionnaire de la classe de 6e jusqu'à son baccalauréat de Latin-Langues vivantes-Philosophie en 1921. [Ref.↑ 1,0 1,1]
- René Rannou est né le 13/4/1866 à Keranguéo près de la papeterie d'Odet où il démarre sa carrière, et sera ensuite contremaitre principal de la papeterie de Cascadec : « 1925 - Famille Rannou de Kerangueo-Odet et Cascadec ». [Ref.↑]
- La B12 est une automobile fabriquée par Citroën d'octobre 1925 à janvier 1927, en remplacement de la Citroën B2. [Ref.↑]
- La marque d'automobiles CID (Constructions Industrielles Dijonnaises) était connue pour ses modèles Baby dans les années 1910-20. [Ref.↑]
- La Société Française des Constructions Babcock & Wilcox était spécialiste des chaudières industrielles de forte puissance depuis 1898. [Ref.↑]
- En fait Louis Barreau a légèrement déformé un peu le slogan publicitaire qui était « Si vous les aimez bien roulées ! ». [Ref.↑]
Thème de l'article : Mémoires de nos anciens gabéricois. Date de création : Novembre 2011 Dernière modification : 11.11.2016 Avancement : [Développé] |