1898-1939 - Arrêtés ministériels d'inscription ou classement aux Monuments Historiques
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L'exécution de la protection du patrimoine est régie initialement par la loi de 1887, puis celle du 31 décembre 1913, la deuxième élargissant les conditions d'accès à tous les domaines publics, privés et naturel. Le classement est réparti selon le degré d’intérêt historique ou artistique des monuments entre une simple « <i>inscription</i> » (sur une liste dite supplémentaire) et un « <i>classement</i> » (plus contraignant et plus subventionné). | L'exécution de la protection du patrimoine est régie initialement par la loi de 1887, puis celle du 31 décembre 1913, la deuxième élargissant les conditions d'accès à tous les domaines publics, privés et naturel. Le classement est réparti selon le degré d’intérêt historique ou artistique des monuments entre une simple « <i>inscription</i> » (sur une liste dite supplémentaire) et un « <i>classement</i> » (plus contraignant et plus subventionné). | ||
- | Les premiers éléments du patrimoine gabéricois à être déclarés en 1898 monuments historiques classés sont les deux verrières de l'église paroissiale : « <i>la Verrière ancienne de la chapelle absidale</i> » (maîtresse-vitre de 1516) et « <i>une fenêtre du collatéral sud </i> » (vitrail de François et Marguerite Liziard). La démarche intègre l'avis favorable du conseil municipal. | + | Les premiers éléments du patrimoine gabéricois à être déclarés monuments historiques classés en 1898 sont les deux verrières de l'église paroissiale : « <i>la Verrière ancienne de la chapelle absidale</i> » (maîtresse-vitre de 1516) et « <i>une fenêtre du collatéral sud </i> » (vitrail de François et Marguerite Liziard). La démarche intègre l'avis favorable du conseil municipal. |
Puis, en 1914, le premier immeuble complet classé est la chapelle et le calvaire de Kerdévot avec une procédure administrative préparée dès 1908. Comme avant 1913 seuls les monuments publics sont admis, le maire doit produire une attestation de don de la chapelle à la commune de part de Jérome Crédou qui l'avait "acheté" comme bien national à la Révolution. | Puis, en 1914, le premier immeuble complet classé est la chapelle et le calvaire de Kerdévot avec une procédure administrative préparée dès 1908. Comme avant 1913 seuls les monuments publics sont admis, le maire doit produire une attestation de don de la chapelle à la commune de part de Jérome Crédou qui l'avait "acheté" comme bien national à la Révolution. | ||
- | ... première statue en 1926 : saint Guénolé ... Les autels-retables en 1931, l'un disparu ... manque le retable flamand ... nb de sites ... | + | La première statue classée en 1926 est celle de saint Guénolé en sa chapelle éponyme. Ensuite, le 23 juillet 1931, deux autels et retables sculptés sont classés : « <i>Deux autels avec rétables ayant pour motifs principaux le baptême du Christ et une Piéta, bois sculpté et peint XVIIe siècle.</i> », le premier ayant volé en 1973. Le retable flamand de la Vie de la vierge, daté du XVe siècle, est aussi classé à la même date, mais le document n'est pas inséré dans le dossier. En 1929, le château de Lezergué, propriété privée en ruines, est inscrit sur l'inventaire supplémentaire. |
- | sites naturels en 1931-32 : placître <ref name="Placitre">{{K-Placitre}}</ref> et enclos de Kerdévot et vallée du Stangala : les parcelles ... et projet de barrage électrique au Stangala en 1928-29 | + | En 1931-32 deux sites naturels sont inscrits : d'une part le placître <ref name="Placitre">{{K-Placitre}}</ref> et d'autre part l'enclos de Kerdévot et d'autre part le site du Stangala avec la déclaration de 25 parcelles du plan cadastral d'Ergué-Gabéric. À noter pour ce dernier, étendu sur trois communes, le classement a été un moyen de contre un projet de barrage électrique tenté dès 1928-29. |
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- | et enfin église paroissiale, ancien cimetière | + | |
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- | n'inclut pas les + tardifs comme orfèvrerie en 1955 et l'orgue Dallam en 1975. | + | |
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+ | <br>Et enfin l'église paroissiale Saint-Guinal, son ancien cimetière à l'entour, et son ossuaire sont classés en 1939. Pour mémoire, d'autres inscriptions et classements interviennent en deuxième partie du XXe siècle : le trésor d'orfèvrerie religieuses en 1955 et l'orgue tricentenaire de Thomas Dallam en 1975. | ||
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Version du 17 mai ~ mae 2020 à 07:01
| Les documents officiels de protection du patrimoine et sites naturels d'Ergué-Gabéric pour les verrières l'église paroissiale (1898), la chapelle et le calvaire de Kerdévot (1914), la statue de Saint-Guénolé (1924), le château de Lezergué (1929), les autels-retables et le placître [1] de Kerdévot (1931), le site du Stangala (1932), l'église, cimetière et ossuaire St-Guinal (1926, 1939).
Documents conservés aux Archives Départementales du Finistère, sous les cotes 1T32, 61 et 72. Autres articles : « Eléments classés et inscrits du patrimoine de la commune d'Ergué-Gabéric » ¤ « 1975-2011 - Arrêtés de classement de l'orgue Dallam d'Ergué-Gabéric » ¤ « Projet de barrage au Stangala, Journal des Débats et journaux régionaux 1928-29 » ¤ « Les statues de la chapelle de Saint-Guénolé » ¤ « Les statues de la chapelle de Saint-Guénolé » ¤ « Les deux verrières authentiques de St-Guinal de 1515-17 et l'atelier Le Sodec » ¤ |
1 Présentation
Ce dossier d'archives inclut la presque intégralité des arrêtés des classements ou inscriptions aux Monuments Historiques du patrimoine gabéricois sur la période 1898-1939. Les décisions émanent du Palais-Royal à Paris, siège de la Direction des Beaux-Arts, dépendant à l'époque du Ministère de l'Instruction publique, le Ministère de le Culture n'existant pas encore. L'exécution de la protection du patrimoine est régie initialement par la loi de 1887, puis celle du 31 décembre 1913, la deuxième élargissant les conditions d'accès à tous les domaines publics, privés et naturel. Le classement est réparti selon le degré d’intérêt historique ou artistique des monuments entre une simple « inscription » (sur une liste dite supplémentaire) et un « classement » (plus contraignant et plus subventionné). Les premiers éléments du patrimoine gabéricois à être déclarés monuments historiques classés en 1898 sont les deux verrières de l'église paroissiale : « la Verrière ancienne de la chapelle absidale » (maîtresse-vitre de 1516) et « une fenêtre du collatéral sud » (vitrail de François et Marguerite Liziard). La démarche intègre l'avis favorable du conseil municipal. Puis, en 1914, le premier immeuble complet classé est la chapelle et le calvaire de Kerdévot avec une procédure administrative préparée dès 1908. Comme avant 1913 seuls les monuments publics sont admis, le maire doit produire une attestation de don de la chapelle à la commune de part de Jérome Crédou qui l'avait "acheté" comme bien national à la Révolution. La première statue classée en 1926 est celle de saint Guénolé en sa chapelle éponyme. Ensuite, le 23 juillet 1931, deux autels et retables sculptés sont classés : « Deux autels avec rétables ayant pour motifs principaux le baptême du Christ et une Piéta, bois sculpté et peint XVIIe siècle. », le premier ayant volé en 1973. Le retable flamand de la Vie de la vierge, daté du XVe siècle, est aussi classé à la même date, mais le document n'est pas inséré dans le dossier. En 1929, le château de Lezergué, propriété privée en ruines, est inscrit sur l'inventaire supplémentaire. En 1931-32 deux sites naturels sont inscrits : d'une part le placître |
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2 Transcriptions
1898 : Classement des vitraux de St-Guinal
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1926 : Inscription de l'ossuaire de l'église paroissiale
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3 Originaux
ADF, 1 T 61 | |||||
ADF, 1 T 32 | |||||
ADF, 1 T 72 | |||||
4 Annotations
- Placitre, placistre, s.m. : parcelle entourant une église, ou un autre bâtiment, une fontaine, etc. (dict. Goddefroy 1880). Le placitre est un terrain souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes ; c'est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci (Wikipedia). Dans un village ou un corps de ferme le placitre désigne la place commune ou la cour devant les bâtiments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3]
- La statue de saint Guénolé est en fait en pierre polychrome [Ref.↑]
- Jean Mistler (1897-1988) : sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts et plusieurs fois ministre à partir de 1932 [Ref.↑]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Mars 2011 Dernière modification : 17.05.2020 Avancement : [Développé] |