Nomination du missionnaire Guillaume Poupon à Haïti, Progrès et Bull. Pont-Croix 1936-37
Un article de GrandTerrier.
Version du 13 juillet ~ gouere 2018 à 19:57 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version du 13 juillet ~ gouere 2018 à 21:04 (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) Différence suivante → |
||
Ligne 18: | Ligne 18: | ||
Laouig Poupon est issu d'une famille nombreuse très catholique du village de Quillihuec : « <i>huit frères et quatre sœurs, dont deux religieuses de la Congrégation du Saint-Esprit</i> ». Son père Hervé Poupon n'y a pas de ferme, il est simplement journalier agricole et exerce aussi le métier de rebouteux. | Laouig Poupon est issu d'une famille nombreuse très catholique du village de Quillihuec : « <i>huit frères et quatre sœurs, dont deux religieuses de la Congrégation du Saint-Esprit</i> ». Son père Hervé Poupon n'y a pas de ferme, il est simplement journalier agricole et exerce aussi le métier de rebouteux. | ||
- | Jeune, il joue au foot dans l'équipe de foot des Paotred-Dispount et se fait certain remarqué par le vicaire René Abguillerm d'Odet qui proposera à sa famille qu'il aille suivre ses études aux petit séminaire de Pont-Croix. au paotred. Rabatteur vicaire d'Odet Abguillerm. Généralement ce type d'étude étaient même payés généreusement par l'entrepreneur René Bolloré. En 1936 le vicaire assiste à la première grand'messe de son protégé : « <i>M. Abguillerm, vicaire à Saint-Pol de Léon et ancien vicaire d'Ergué-Gabéric, fit ressortir dans son sermon le magnifique idéal du missionnaire</i> ». | + | Jeune, il joue au foot dans l'équipe de foot des Paotred-Dispount et se fait certain remarqué par le vicaire René Abguillerm d'Odet qui proposera à sa famille qu'il aille suivre ses études aux petit séminaire de Pont-Croix. au paotred. Rabatteur vicaire d'Odet Abguillerm. En 1936 le vicaire fait le déplacement pour la première grand'messe de son protégé : « <i>M. Abguillerm, vicaire à Saint-Pol de Léon et ancien vicaire d'Ergué-Gabéric, fit ressortir dans son sermon le magnifique idéal du missionnaire</i> ». |
+ | |||
+ | Petit séminaire de Pont-Croix et celui de St-Jacques au château de à Guiclan, près de Lampaul-Guimillau dans le nord-finistère. | ||
|width=4% valign=top {{jtfy}}| | |width=4% valign=top {{jtfy}}| | ||
|width=48% valign=top {{jtfy}}| | |width=48% valign=top {{jtfy}}| | ||
[[Image:PetitGoave.jpg|410px|center]] | [[Image:PetitGoave.jpg|410px|center]] | ||
- | Courrier de 1937 | + | Dans un courrier adressé au séminaire de Pont-Croix en fin d'année 1936, il raconte ses débuts dans sa nouvelle paroisse du Petit-Goâve près de Port-au-Prince : « <i>Le lendemain de mon arrivée le 1er vendredi du mois de Novembre, mon curé et moi avons distribué deux grands ciboires bien pleins d'hosties</i> » ; « <i>La population du Petit Goâve est, on peut dire, entièrement noire ou de race noire</i> » ; « <i>La route se fait à cheval, par des chemins encore plus fantaisistes que nos chemins bretons</i> ». |
Pierre Le Menn ira aussi à Haïti 10 ans plus tard. | Pierre Le Menn ira aussi à Haïti 10 ans plus tard. | ||
Ligne 83: | Ligne 85: | ||
<big>Courrier de congé, Bulletin de Pont-Croix de 1953</big> | <big>Courrier de congé, Bulletin de Pont-Croix de 1953</big> | ||
{{Citation}} | {{Citation}} | ||
- | le <i>R. P. Guillaume Poupon, d'Ergué-Gabéric, sera sans doute arrivé en France, venant d'Haïti, quand paraîtra ce <i>Bulletin</i>. Depuis son dernier congé, il y a 5 ans, ce cher Père a accompli une grande oeuvre à Haïti. En Février 1948, à son retour en France, il fut chargé de fonder une nouvelle paroisse dans un lieu déshérité. Les Palmes, à 4 heures de cheval de toute localité, la plus proche étant celle du Petit-Goâve. Les tracas de toutes sortes ne lui ont pas manqué. À son arrivée, il trouva en tout et pour tout une vieille chapelle aux murs lézardés, au toit de tôles criblées de trous, une masure de deux pièces, mal aérée, comme presbytère. Le P. Poupon commença par agrandir sa maison vraiment inhabitable. Il n'y avait pas de maçons. Qu'à cela ne tienne. Il prit lui-même la truelle en main ... et la fit prendre à ses braves paroissiens. Il n'y avait pas de buldozer pour aplanir le terrain de la future église : tous les mercredis, jusqu'à 600 personnes venaient travailler au déblayage. Le résultat matériel de cinq années d'efforts : une église, 3 chapelles de secours (non terminées), un presbytère, une école de filles, l'ancien presbytère transformé en école de garçons, un dispensaire. Quant au « chantier spirituel », selon l'expression du Père, il a progressé lui aussi : une trentaine de stations de catéchismes ont été établies, elles ont favorisé les premières communions, la régularisation de nombreux mariages. Inutile de vous dire qu'après tout cela, le P. Poupon sent le besoin de venir refaire ses forces au « pays ». | + | le <i>R. P. Guillaume Poupon</i>, d'Ergué-Gabéric, sera sans doute arrivé en France, venant d'Haïti, quand paraîtra ce <i>Bulletin</i>. Depuis son dernier congé, il y a 5 ans, ce cher Père a accompli une grande oeuvre à Haïti. En Février 1948, à son retour en France, il fut chargé de fonder une nouvelle paroisse dans un lieu déshérité. Les Palmes, à 4 heures de cheval de toute localité, la plus proche étant celle du Petit-Goâve. Les tracas de toutes sortes ne lui ont pas manqué. À son arrivée, il trouva en tout et pour tout une vieille chapelle aux murs lézardés, au toit de tôles criblées de trous, une masure de deux pièces, mal aérée, comme presbytère. Le P. Poupon commença par agrandir sa maison vraiment inhabitable. Il n'y avait pas de maçons. Qu'à cela ne tienne. Il prit lui-même la truelle en main ... et la fit prendre à ses braves paroissiens. Il n'y avait pas de buldozer pour aplanir le terrain de la future église : tous les mercredis, jusqu'à 600 personnes venaient travailler au déblayage. Le résultat matériel de cinq années d'efforts : une église, 3 chapelles de secours (non terminées), un presbytère, une école de filles, l'ancien presbytère transformé en école de garçons, un dispensaire. Quant au « chantier spirituel », selon l'expression du Père, il a progressé lui aussi : une trentaine de stations de catéchismes ont été établies, elles ont favorisé les premières communions, la régularisation de nombreux mariages. Inutile de vous dire qu'après tout cela, le P. Poupon sent le besoin de venir refaire ses forces au « pays ». |
{{FinCitation}} | {{FinCitation}} | ||
|} | |} |
Version du 13 juillet ~ gouere 2018 à 21:04
| Un missionnaire natif de Quillihuec en Ergué-Gabéric, Laouig Poupon, qui, par sa présence et ses actions, a œuvré pour le développement d'une petite commune défavorisée d'Haïti.
On trouvera ci-dessous le compte-rendu journalistique de sa toute première grand'messe à Ergué-Gabéric, et des extraits de ses courriers et témoignages sur son île d'adoption dans les bulletins du petit séminaire de Pont-Croix. Autres lectures :« Les prêtres d'Ergué-Gabéric » ¤ « Les missionnaires natifs d'Ergué-Gabéric » ¤ « Guillaume Poupon (°1912), missionnaire à Haïti » ¤ « Louis Pennec, recteur (1914-1938) » ¤ « René Abguillerm, vicaire (1927-1930) » ¤ |
1 Présentation
Dans le journal Le journaliste se réjouit : « La paroisse d'Ergué-Gabéric a eu la joie de voir se renouveler pour elle, cette année, la fête intime et familiale qu'est une première grand'messe. ». En fait l'été précédent, en août 1935, c'est Hervé Narvor, né en 1904 à Creac'h-Ergué, qui disait sa grand'messe avant de partir à Wallis-et-Futuma. Laouig Poupon est issu d'une famille nombreuse très catholique du village de Quillihuec : « huit frères et quatre sœurs, dont deux religieuses de la Congrégation du Saint-Esprit ». Son père Hervé Poupon n'y a pas de ferme, il est simplement journalier agricole et exerce aussi le métier de rebouteux. Jeune, il joue au foot dans l'équipe de foot des Paotred-Dispount et se fait certain remarqué par le vicaire René Abguillerm d'Odet qui proposera à sa famille qu'il aille suivre ses études aux petit séminaire de Pont-Croix. au paotred. Rabatteur vicaire d'Odet Abguillerm. En 1936 le vicaire fait le déplacement pour la première grand'messe de son protégé : « M. Abguillerm, vicaire à Saint-Pol de Léon et ancien vicaire d'Ergué-Gabéric, fit ressortir dans son sermon le magnifique idéal du missionnaire ». Petit séminaire de Pont-Croix et celui de St-Jacques au château de à Guiclan, près de Lampaul-Guimillau dans le nord-finistère. |
Dans un courrier adressé au séminaire de Pont-Croix en fin d'année 1936, il raconte ses débuts dans sa nouvelle paroisse du Petit-Goâve près de Port-au-Prince : « Le lendemain de mon arrivée le 1er vendredi du mois de Novembre, mon curé et moi avons distribué deux grands ciboires bien pleins d'hosties » ; « La population du Petit Goâve est, on peut dire, entièrement noire ou de race noire » ; « La route se fait à cheval, par des chemins encore plus fantaisistes que nos chemins bretons ». Pierre Le Menn ira aussi à Haïti 10 ans plus tard. En 1953 Les Palmes ... Association "Communautaire Guillaume Poupon" pour l'aide aux victimes du tremblement de terre à Haïti. |
2 Transcriptions
Les textes transcrits ci-dessous contiennent des paragraphes ( § ) non déployés. Vous pouvez les afficher en un seul clic : § Tout montrer/cacher
Première grand'messe, Progrès du Finistère du 8 août 1936
Affectation post séminaire, Bulletin du séminaire de Pont-Croix 1933
|
Courrier d'installation, Bulletin de Pont-Croix de début 1937
Courrier de congé, Bulletin de Pont-Croix de 1953
|
3 Coupures
Journaux et bulletins | |||||
4 Annotations
Certaines références peuvent être cachées ci-dessus dans des paragraphes ( § ) non déployés. Cliquer pour les afficher : § Tout montrer/cacher
- Information et document communiqués par Pierrick Chuto, passionné d'histoire régionale, auteur de nombreux articles (Le Lien du CGF, La Gazette d'Histoire-Genealogie.com ... ) et de livres sur les pays de Quimper et du Pays bigouden : § [ses publications] . La dernière parution est « Bien-aimée Marie-Anne avec de belles lettres d'amour de son arrière-grand-père à sa promise. [Ref.↑]
- L'hebdomadaire « Le Progrès du Finistère », journal catholique de combat, est fondé en 1907 à Quimper par l'abbé François Cornou qui en assurera la direction jusqu'à sa mort en 1930. Ce dernier, qui signe tantôt de son nom F. Cornou, tantôt de son pseudonyme F. Goyen, ardent et habile polémiste, doté d'une vaste culture littéraire et scientifique, se verra aussi confier par l'évêque la « Semaine Religieuse de Quimper ». [Ref.↑]
- Le recteur de la paroisse d'Ergué-Gabéric était Louis Pennec, recteur (1914-1938) [Ref.↑]
Thème de l'article : Reportages, revues de presse Date de création : Juiller 2018 Dernière modification : 13.07.2018 Avancement : [Fignolé] Source : Progres du Finistère 1922 |