Les légendes du Stangala par Louis Le Guennec, Dépèche & Quimper-Cornouaille 1929-34
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- | <big><b>Version longue du griffon, août 1929</b></big> | ||
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- | <spoiler text="Introduction sur le manoir de Kermahonec ...">Kerfeunteun. Nos vieux manoirs à légendes. Le manoir de Kermahonec. | ||
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- | À trois kilomètres de Quimper, sur le versant ouest du joli vallon boisé où courent parallèlement les eaux mutines | ||
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- | Voici la légende en question. Sous le règne du comte Hoël ou de Budic-Meur, vivait à Cuzon un jeune homme de noble race, pauvre et fier, appelé Mahonec. Il habitait avec un vieux serviteur une maison chétive, un petit <i>ker</i> qui, selon l'usage portait son nom. À quelques distances, un puissant chef résidait dans une sienne villa, au pied de la montagne de Penhoat. Sa fille était très belle, et Mahonec l'aimait d'un violent amour, sans cependant rien espérer, car une aussi riche héritière était destinée d'avance à l'un des grands feudataires du comte de Cornouaille. | ||
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- | Or, il arriva qu'un sanguinaire dragon, une hydre monstrueuse, parut soudain dans les gorges du Stangala, où l'Odet se creuse un profond lit rocheux entre les terres de Cuzon et celles d'Ergué-Gabéric. La bête avait son repère sur l'éperon granitique qui, en souvenir d'elle, se nomme encore le <i>Griffonez</i>. De là, elle guettait sa proie, et moitié volant, moitié rampant, elle fonçait dessus. Animaux sauvages ou domestiques, tout lui était bon. Dès qu'elle eut goûté à la chair humaine, elle poursuivit les gens comme un gibier de prédilection. Pour l'empêcher de dépeupler le pays, on fut obligé de conclure un pacte aux termes duquel on devait lui livrer chaque mois une jeune fille tirée au sort. Il est aisé de comprendre dans quelle désolation et quelle épouvante vécurent désormais les familles pourvues de jouvencelles. Bien des chevaliers essayèrent de détruire le griffon, mais tous échouèrent et beaucoup périrent. | ||
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- | Un soir, Mahonec apprit que la belle qu'il aimait était tombée dans le sort fatal et que, le lendemain, elle serait conduite au monstre. Le jeune homme passa la nuit à aiguiser son épée et à tailler en pointes les deux extrémités d'un solide piquet de chêne. Dès la prime aube, il courut au Stangala, grimpa jusqu'à l'antre du dragon, le provoqua en lui lançant des pierres. La bête, furieuse, se rua sur lui, la grande gueule ouverte pour l'engloutir d'un seul coup. Malgré l'haleine empoisonnée qui le frappa, Mahonec tint ferme, et enfonça brusquement entre les mâchoires béantes le bâton aiguisé qu'il avait préparé, empêchant ainsi ses terribles mandibules de se refermer. Puis, il plongea son épée dans l’œil du dragon jusqu'à lui fouiller la cervelle.Quand les effrayantes convulsions d'agonie du monstre se furent apaisées, il lui coupa sa langue verte, terminée par un dard fourchu, la cacha sous sa tunique et regagna le manoir sans que personne se fut douté de son héroïque équipée. | ||
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- | Il n'avait cependant pas respiré impunément le souffle délétère | ||
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<big><b>Trois légendes, juillet-août 1934</b></big> | <big><b>Trois légendes, juillet-août 1934</b></big> | ||
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- | <spoiler text="Introduction Progrès du Finistère">Une belle promenade aux portes de Quimper. Le Stangala. | + | <spoiler id="991" text="Introduction Progrès du Finistère">Une belle promenade aux portes de Quimper. Le Stangala. |
<i>« Parlons-en toujours, mais n'y allons jamais », pourrait-on dire du Stangala. Combien ...</i> | <i>« Parlons-en toujours, mais n'y allons jamais », pourrait-on dire du Stangala. Combien ...</i> | ||
</spoiler><i>Tous voudront faire cette excursion, facile autant qu'agréable, dont M. Le Guennec, dans le dernier numéro de « Quimper et la Cornouaille », célèbre, d'une plume fervente, les multiples agréments.</i> | </spoiler><i>Tous voudront faire cette excursion, facile autant qu'agréable, dont M. Le Guennec, dans le dernier numéro de « Quimper et la Cornouaille », célèbre, d'une plume fervente, les multiples agréments.</i> | ||
- | Unanimement sacré « la plus jolie rivière de France », l'Odet semble ne devoir ce titre flatteur qu'aux beautés sans rivales de son incomparable estuaire qui, du « Cap Horn » à Bénodert, ont navigué à travers le prestigieux pays de « la mer dans les bois » si cher à Georges Suarez et André Chevrillon. Mais les rares mérites du petit fleuve quimpérois ne se limitent point seulement à la partie de son cours où, pour parler en termes mythologiqueq, les tritons couronnées d'algues du vieux Neptune viennent, deux fois par jour, célébrer leurs noces, aussi vite dénouées qu'accomplies, avec les nymphes sylvestres et les Oréades aux fronts ceints de feuillage vert (j'eusse plus tôt fait de dire tout simplement : où remonte la marée). | + | Unanimement sacré « la plus jolie rivière de France », l'Odet semble ne devoir ce titre flatteur qu'aux beautés sans rivales de son incomparable estuaire qui, du « Cap Horn » à Bénodert, ont navigué à travers le prestigieux pays de « la mer dans les bois » si cher à Georges Suarez et André Chevrillon. Mais les rares mérites du petit fleuve quimpérois ne se limitent point seulement à la partie de son cours où, pour parler en termes mythologiques, les tritons couronnées d'algues du vieux Neptune viennent, deux fois par jour, célébrer leurs noces, aussi vite dénouées qu'accomplies, avec les nymphes sylvestres et les Oréades aux fronts ceints de feuillage vert (j'eusse plus tôt fait de dire tout simplement : où remonte la marée). |
En amont de la ville, le site du Stangala vaut bien aussi d'être connu, visité, admiré, en dépit des difficultés d'accès qui, aux yeux de beaucoup de personnes, en font une sorte de domaine interdit, de paradis dont on rêve en se résignant à n'y jamais mettre le pied. À une époque où les gens, gâtés par d'extrêmes facilités de transport, ont perdu l'habitude des longues marches si saines et si réconfortantes, au point de jeter les hauts cris dès qu'on leur propose d'arpenter une douzaine de kilomètres, la visite du Stangala est considérée comme une sorte de prouesse sportive, demeure le privilège de quelques intrépides <i>pedestrians</i>, amoureux de la nature vierge, pêcheurs à la ligne, ramasseurs de moules perlières, tranquilles promeneurs qui s'y réfugient, loin des routes cimentées de goudron et de leurs relents d'essence brûlée. | En amont de la ville, le site du Stangala vaut bien aussi d'être connu, visité, admiré, en dépit des difficultés d'accès qui, aux yeux de beaucoup de personnes, en font une sorte de domaine interdit, de paradis dont on rêve en se résignant à n'y jamais mettre le pied. À une époque où les gens, gâtés par d'extrêmes facilités de transport, ont perdu l'habitude des longues marches si saines et si réconfortantes, au point de jeter les hauts cris dès qu'on leur propose d'arpenter une douzaine de kilomètres, la visite du Stangala est considérée comme une sorte de prouesse sportive, demeure le privilège de quelques intrépides <i>pedestrians</i>, amoureux de la nature vierge, pêcheurs à la ligne, ramasseurs de moules perlières, tranquilles promeneurs qui s'y réfugient, loin des routes cimentées de goudron et de leurs relents d'essence brûlée. | ||
- | <spoiler text="Qu'est-ce que le Stangala ? ...">Qu'est-ce que le Stangala ?</spoiler> | + | <spoiler id="992" text="Qu'est-ce que le Stangala ? ...">Qu'est-ce que le Stangala ?</spoiler> |
Bien entendu - nous ne sommes pas pour rien en Bretagne - la légende a plongé ses racines séculaires dans les interstices de ces rochers, au flanc de ces solitaires collines. | Bien entendu - nous ne sommes pas pour rien en Bretagne - la légende a plongé ses racines séculaires dans les interstices de ces rochers, au flanc de ces solitaires collines. | ||
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+ | <spoiler id="993" text="Introduction sur le manoir de Kermahonec ...">Kerfeunteun. Nos vieux manoirs à légendes. Le manoir de Kermahonec. | ||
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+ | À trois kilomètres de Quimper, sur le versant ouest du joli vallon boisé où courent parallèlement les eaux mutines | ||
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+ | Voici la légende en question. Sous le règne du comte Hoël ou de Budic-Meur, vivait à Cuzon un jeune homme de noble race, pauvre et fier, appelé Mahonec. Il habitait avec un vieux serviteur une maison chétive, un petit <i>ker</i> qui, selon l'usage portait son nom. À quelques distances, un puissant chef résidait dans une sienne villa, au pied de la montagne de Penhoat. Sa fille était très belle, et Mahonec l'aimait d'un violent amour, sans cependant rien espérer, car une aussi riche héritière était destinée d'avance à l'un des grands feudataires du comte de Cornouaille. | ||
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+ | Or, il arriva qu'un sanguinaire dragon, une hydre monstrueuse, parut soudain dans les gorges du Stangala, où l'Odet se creuse un profond lit rocheux entre les terres de Cuzon et celles d'Ergué-Gabéric. La bête avait son repère sur l'éperon granitique qui, en souvenir d'elle, se nomme encore le <i>Griffonez</i>. De là, elle guettait sa proie, et moitié volant, moitié rampant, elle fonçait dessus. Animaux sauvages ou domestiques, tout lui était bon. Dès qu'elle eut goûté à la chair humaine, elle poursuivit les gens comme un gibier de prédilection. Pour l'empêcher de dépeupler le pays, on fut obligé de conclure un pacte aux termes duquel on devait lui livrer chaque mois une jeune fille tirée au sort. Il est aisé de comprendre dans quelle désolation et quelle épouvante vécurent désormais les familles pourvues de jouvencelles. Bien des chevaliers essayèrent de détruire le griffon, mais tous échouèrent et beaucoup périrent. | ||
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+ | Un soir, Mahonec apprit que la belle qu'il aimait était tombée dans le sort fatal et que, le lendemain, elle serait conduite au monstre. Le jeune homme passa la nuit à aiguiser son épée et à tailler en pointes les deux extrémités d'un solide piquet de chêne. Dès la prime aube, il courut au Stangala, grimpa jusqu'à l'antre du dragon, le provoqua en lui lançant des pierres. La bête, furieuse, se rua sur lui, la grande gueule ouverte pour l'engloutir d'un seul coup. Malgré l'haleine empoisonnée qui le frappa, Mahonec tint ferme, et enfonça brusquement entre les mâchoires béantes le bâton aiguisé qu'il avait préparé, empêchant ainsi ses terribles mandibules de se refermer. Puis, il plongea son épée dans l’œil du dragon jusqu'à lui fouiller la cervelle.Quand les effrayantes convulsions d'agonie du monstre se furent apaisées, il lui coupa sa langue verte, terminée par un dard fourchu, la cacha sous sa tunique et regagna le manoir sans que personne se fut douté de son héroïque équipée. | ||
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+ | Il n'avait cependant pas respiré impunément le souffle délétère du griffon. À peine rentré, il s'affaissa et fut malade toute une semaine. Le matin où la fièvre le quitta, entendant les cloches de Cuzon sonner à toute volée, il en demanda la raison à son vieux domestique : « Ce sont, dit ce dernier, les noces de la <i>Pennherez</i> de Penhoat avec le seigneur de Kergadou, qui a tué le dragon du Stangala au moment où il allait manger la pauvre petite. Tout le pays est en liesse, et l'on trouve très juste que ce brave seigneur, à qui je n'aurais pas cru tant de courage, devienne, quoiqu'il ne soit ni jeune ni bien beau, l'heureux époux de la rose de Cuzon. » | ||
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+ | À peine achevait-il, que Mahonec était debout et qu'il s'habillait en chancelant. Arriverait-il à temps pour ne pas se laisser voler son bonheur par ce rival indigne ? Lorsqu'il atteignit le bourg, le cortège nuptial débouchait aussi. L'air arrogant et glorieux dans son somptueux accoutrement, le fiancé chevauchait en tête, côte à côte avec la blanche et mélancolique pennherez. Il allait mettre pied à terre quand Mahonec saisit la bride de son cheval et lui cria d'un voix vibrante : | ||
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+ | « M. de Kergadou, vous êtes un menteur, un lâche et un félon. Vous avez trompé cette jeune fille et son père. Ce n'est pas vous, c'est moi qui ai tué le dragon. Je l'affirme devant Dieu, et je suis tout prêt à attester mon dire l'épée à la main ! » | ||
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+ | On devine l'émotion et l'esclandre. Heureusement, le comte était là : il prit l'affaire en main et interrogea aussitôt, devant la foule, les deux compétiteurs. Le seigneur de Kergadou raconta une fois de plus sa mensongère histoire, son soi-disant duel victorieux avec le monstre et son entrée au manoir de Penhoat, tenant la tête décapitée de celui-ci; au moment où la jeune fille allait s'offrir à l'horrible sacrifice, toutes choses des plus vraisemblables. Quand il eut fini, Mahonec se borna à lui poser cette question : | ||
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+ | « Puisque vous avez vu le dragon de si près, dites-moi combien il avait de langues, et quelle était leur couleur ? » | ||
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+ | Kergadou demeura coi. Il n'avait pas songé à ce détail. Il crut bon pourtant de payer d'audace et de répondre hardiment : | ||
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+ | « De langues, il en avait trois, rouges comme le feu ». | ||
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+ | « Il n'en avait qu'une, verte comme l'oseille, répliqua Mahonec, et la preuve, c'est que la voici. » | ||
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+ | Ce fut un coup de théâtre. L'imposteur blêmit, balbutia, perdit contenance sous le regard sévère que le comte de Cornouaille fixa sur lui. La vérification fut facile, la tête du monstre ayant été suspendue en ex-voto aux voûtes de l'église, et elle confirma la véracité du jeune homme, ainsi que la fourberie de l'odieux fiancé. Ce dernier, arrêté à l'instant sur l'ordre du comte, fut menée à Quimper en dure prison. Quant à Mahonec, le souverain lui donna les éloges que méritait sa prouesse, et le présenta à l'héroïne rougissante, à laquelle il dit avec un sourire : | ||
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+ | « Demoiselle, je m'excuse de vous avoir enlevé celui qui allait être votre époux. C'est un misérable, indigne de posséder vos charmes. Pour vous dédommager, je vous offre un autre mari auquel vous ferez, je m'assure, bon accueil, parce qu'il est votre sauveur et qu'il a le visage clair, le cœur vaillant, l'âme loyale, parce que votre père vous y engage et que votre comte vous le demande. » | ||
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+ | Il faut croire que l'héritière de Penhoat n'opposa pas grande résistance, car le mariage eut lieu, dit-on, sur l'heure. Mahonec et sa femme vécurent longtemps, furent très heureux et eurent beaucoup d'enfants. <spoiler id="994" text="Pour commémorer cette romanesque histoire ...">Pour commémorer cette romanesque histoire, ils placèrent sur le portail de leur château la figure du dragon. On l'y a conservée d'âge en âge. Les vieux ajoutent qu'on voyait dans les ruines de l'église de Cuzon la pierre tombale d'un chevalier armé de pied en cap, qui appuyait ses pieds sur le flanc d'un dragon couché, et ils ne doutaient pas qu'elle n'eut recouvert la sépulture de Mahonec lui-même.</spoiler> | ||
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Version du 27 octobre ~ here 2017 à 21:55
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Les textes du mémorialiste Louis Le Guennec Autres lectures : « DEGUIGNET François-Marie et LE GUENNEC Louis - Contes et légendes du Grand-Ergué » ¤ « OGÈS Louis - Les mémoires d'un paysan bas-breton en 5 épisodes » ¤ « OGÈS Louis - Contes et Légendes populaires recueillis par F.-M. Déguignet » ¤ « Fontaine de saint Alar à Creac'h Ergué » ¤ « OGÈS Louis - Contes et Légendes populaires recueillis par F.-M. Déguignet » ¤ « DOUGUET Jean-François - Le Stangala » ¤ « Sant Alar (5e siècle) » ¤ « Stangala » ¤ « Balade du chanoine Abgrall au Stangala * » ¤ « Le site naturel protégé du Stangala » ¤ « Découverte de la grotte des curés dite "Toul ar veleien" à la pointe de Beg-a-grip » ¤ |
1 Présentation
Les trois légendes principales sont celles du saut de sant Alar, de la fontaine miraculeuse et du griffon. |
2 Transcriptions
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Trois légendes, juillet-août 1934
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Version longue du griffon, août 1929
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3 Références
Différentes éditions | |||||
4 Annotations
- Louis Le Guennec (1878-1935), originaire de Morlaix, a été bibliothécaire de la ville de Quimper. Il a accumulé une très riche documentation sur le Finistère et de multiples croquis réalisés lors de ses balades d'archéologue et de mémorialiste. Dès 1902, il adhère à la Société archéologique du Finistère ; il écrivit de nombreux articles pour le bulletin de cette société, ainsi que de nombreux comptes-rendus dans le journal La Dépêche de Brest. [Ref.↑]
- La Dépêche de Brest est lancée le 18 novembre 1886 avec des moyens très limités et succède à l’Union Républicaine du Finistère créée 10 ans plus tôt. Quotidien, il sera même biquotidien durant des périodes d’actualité forte, comme lors de la première guerre mondiale, avec une édition du matin et une édition du soir. Installé rue Jean Macé à Brest (à l’époque rue de la rampe), à l’emplacement des locaux actuels du Télégramme, La Dépêche de Brest poursuivit son évolution jusqu’au 17 août 1944. Ce jour là, en application de la nouvelle réglementation de la Libération, les biens de la Dépêche furent mis sous séquestre. L’ensemble du matériel est alors loué au Télégramme, nouveau titre autorisé par le Comité régional de l’information. [Ref.↑]
- L'hebdomadaire « Le Progrès du Finistère », journal catholique de combat, est fondé en 1907 à Quimper par l'abbé François Cornou qui en assurera la direction jusqu'à sa mort en 1930. Ce dernier, qui signe tantôt de son nom F. Cornou, tantôt de son pseudonyme F. Goyen, ardent et habile polémiste, doté d'une vaste culture littéraire et scientifique, se verra aussi confier par l'évêque la « Semaine Religieuse de Quimper ». [Ref.↑]
- Les sous-titres en bleu correspondent aux noms des trois légendes qui ont été publiées en 1984 dans le recueil « Contes et légendes du Grand-Ergué ». [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2]
Thème de l'article : Coupures de presse relatant l'histoire et la mémoire d'Ergué-Gabéric Date de création : Octobre 2017 Dernière modification : 27.10.2017 Avancement : [Développé] |