Le tombeau enfeu noble des Kerfors à l'église St-Guinal
Un article de GrandTerrier.
Version du 16 août ~ eost 2015 à 20:30 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version du 16 août ~ eost 2015 à 20:45 (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) Différence suivante → |
||
Ligne 14: | Ligne 14: | ||
Il est un élément très ancien du patrimoine présent dans l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric qui n'a jamais été présenté comme il se doit par les mémorialistes. Seul Norbert Bernard <ref name=NorbertBernard>{{PR-NorbertBernard}}</ref> a recherché les mentions de ses origines dans les archives locales, départementales et ducales (cf le dernier chapitre sur les sources documentaires). | Il est un élément très ancien du patrimoine présent dans l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric qui n'a jamais été présenté comme il se doit par les mémorialistes. Seul Norbert Bernard <ref name=NorbertBernard>{{PR-NorbertBernard}}</ref> a recherché les mentions de ses origines dans les archives locales, départementales et ducales (cf le dernier chapitre sur les sources documentaires). | ||
- | Et pourtant cette tombe creusée dans le mur sud de l'église est mentionnée dès l'année 1504 et atteste des prééminences d'une seigneurie locale. La famille noble des Kerfors, en l’occurrence Caznevet et son fils Charles, disposait d'une tombe « <i>enlevée</i> », c'est à dire surélevée, ceci en concurrence avec la pierre au sol des Liziart. | + | Et pourtant cette tombe creusée dans le mur sud de l'église est mentionnée dès l'année 1504 et atteste des prééminences d'une seigneurie locale. La famille noble des Kerfors, en l’occurrence Caznevet et son fils Charles, disposait d'une tombe « <i>enlevée</i> », c'est à dire surélevée, ceci à proximité de la pierre au sol des Liziart. |
Et sur cette tombe on note encore aujourd'hui 6 blasons familiaux, dont deux ont des motifs conservés, avec en partie « <i>senestre</i> » (gauche) le mi-parti du fameux cor de chasse ou « <i>greslier</i> » <ref name=Greslier>{{K-Greslier}}</ref> des Kerfors du 15e au 17e siècle, et en partie « <i>dextre</i> » (droite) des armes de familles en alliance non encore identifiées. | Et sur cette tombe on note encore aujourd'hui 6 blasons familiaux, dont deux ont des motifs conservés, avec en partie « <i>senestre</i> » (gauche) le mi-parti du fameux cor de chasse ou « <i>greslier</i> » <ref name=Greslier>{{K-Greslier}}</ref> des Kerfors du 15e au 17e siècle, et en partie « <i>dextre</i> » (droite) des armes de familles en alliance non encore identifiées. | ||
Ligne 79: | Ligne 79: | ||
Dans son article « <i>Guy Autret et l'église d'Ergué-Gabéric</i> » paru en 2002 dans le Bulletin de la Société Archéologique, Norbert Bernard a relevé les plus anciens documents d'archives attestant de l'ancienneté de l'enfeu <ref name=Enfeu>{{K-Enfeu}}</ref> des Kerfors : | Dans son article « <i>Guy Autret et l'église d'Ergué-Gabéric</i> » paru en 2002 dans le Bulletin de la Société Archéologique, Norbert Bernard a relevé les plus anciens documents d'archives attestant de l'ancienneté de l'enfeu <ref name=Enfeu>{{K-Enfeu}}</ref> des Kerfors : | ||
* Un acte prônal <ref name="Prône">{{K-Prône}}</ref> du 15 décembre 1503 établit le droit du seigneur de Kerfors à disposer d'une tombe « <i>du cotté de l'eppittre</i> » <ref name="CôtéEpitre">{{K-CotéEpitre}}</ref> à l'église Saint-Guinal. Cet acte est mentionné à la succession du recteur Jean Edy en 1748 en ces termes : « <i>Deux autres pronneaux de pareil idiome portant confection de tombe en l'église paroissialle du cotté de l'eppittre à François Liziart François de Kergonan et à Charles Kerfors sieur dudit lieu datté des 16 septembre 1496 et 15 décembre 1504.</i> » | * Un acte prônal <ref name="Prône">{{K-Prône}}</ref> du 15 décembre 1503 établit le droit du seigneur de Kerfors à disposer d'une tombe « <i>du cotté de l'eppittre</i> » <ref name="CôtéEpitre">{{K-CotéEpitre}}</ref> à l'église Saint-Guinal. Cet acte est mentionné à la succession du recteur Jean Edy en 1748 en ces termes : « <i>Deux autres pronneaux de pareil idiome portant confection de tombe en l'église paroissialle du cotté de l'eppittre à François Liziart François de Kergonan et à Charles Kerfors sieur dudit lieu datté des 16 septembre 1496 et 15 décembre 1504.</i> » | ||
- | * Un document de 1513 précise qu'il y avait tombe « <i>enlevée</i> » (c'est-à-dire surélevée et placée dans le mur, comme le sont généralement les enfeux <ref name=Enfeu>{{K-Enfeu}}</ref>) et une tombe « <i>basse et placée sur terre</i> » au sol. La première est celle des Kerfors et la deuxième celle des Liziart (aujourd'hui conservée dans le parc du manoir du Cleuyou). Virgine Laz, dans son mémoise de maitrise à l'UBO <ref> Virginie LAZ, <i>Transcription et étude du registre des lettres scellées à la chancellerie de Bretagne en 1513</i>, Brest, 2001 (mémoire de maîtrise dactyl.), acte 214, 16 février 1513 (n.s.).</ref>, a transcris ainsi ce document « <i>Réintégrande et sauvegarde pour Charles de Kerfors, seigneur dudit lieu, sur sa possession d'une tombe enlevée, arche et voûte, en l'ayle de l'endroict du cueur de l'église parrochal d'Ergué-Gabérit, avec une tome basse et placé sur terre ayant une pierre tombal au desur</i> ». | + | * Un document de 1513 précise qu'il y avait tombe « <i>enlevée</i> » (c'est-à-dire surélevée et placée dans le mur, comme le sont généralement les enfeux <ref name=Enfeu>{{K-Enfeu}}</ref>) et une tombe au sol, « <i>basse et placée sur terre</i> ». La première est celle des Kerfors et la deuxième celle des Liziart (aujourd'hui conservée dans le parc du manoir du Cleuyou). Virgine Laz, dans son mémoise de maitrise à l'UBO <ref> Virginie LAZ, <i>Transcription et étude du registre des lettres scellées à la chancellerie de Bretagne en 1513</i>, Brest, 2001 (mémoire de maîtrise dactyl.), acte 214, 16 février 1513 (n.s.).</ref>, a transcris ainsi ce document « <i>Réintégrande et sauvegarde pour Charles de Kerfors, seigneur dudit lieu, sur sa possession d'une tombe enlevée, arche et voûte, en l'ayle de l'endroict du cueur de l'église parrochal d'Ergué-Gabérit, avec une tome basse et placé sur terre ayant une pierre tombal au desur</i> ». |
|width=4% valign=top {{jtfy}}| | |width=4% valign=top {{jtfy}}| | ||
|width=48% valign=top {{jtfy}}| | |width=48% valign=top {{jtfy}}| |
Version du 16 août ~ eost 2015 à 20:45
|
Où il est question de l’ancestrale enfeu Au sommaire des photos de cette pierre ouvragée incrustée dans le mur sud de l'église, un récapitulatif des documents d'archives, la plupart découverts et étudiés par Norbert Bernard Autres articles : « Familles nobles gabéricoises » ¤ « Les Kerfors, dudit lieu, nobles du 15e au 17e siècle » ¤ « 1748 - Inventaire des documents anciens détenus par le recteur Jean Edy » ¤ « 15e-16e - Collection d'actes anciens transcrits et étudiés sur Tréodet et Kerfors » ¤ « Guy Autret et l'église d'Ergué-Gabéric » ¤ « 1426-1562 - Les Liziart de Kergonan en Ergué-Gabéric et leurs armes » ¤ « La pierre tombale à enfeu des Liziart conservée au Cleuyou » ¤ « Un blason à trois chevrons sur le linteau du presbytère » ¤ |
1 Présentation
Il est un élément très ancien du patrimoine présent dans l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric qui n'a jamais été présenté comme il se doit par les mémorialistes. Seul Norbert Bernard Et pourtant cette tombe creusée dans le mur sud de l'église est mentionnée dès l'année 1504 et atteste des prééminences d'une seigneurie locale. La famille noble des Kerfors, en l’occurrence Caznevet et son fils Charles, disposait d'une tombe « enlevée », c'est à dire surélevée, ceci à proximité de la pierre au sol des Liziart. Et sur cette tombe on note encore aujourd'hui 6 blasons familiaux, dont deux ont des motifs conservés, avec en partie « senestre » (gauche) le mi-parti du fameux cor de chasse ou « greslier » Le premier document officiel mentionnant l'enfeu des Kerfors est un acte prônal |
2 Diaporama et hiéraldique
Pierre tombale et blasons | |||||
Blasons 1, 2 et 3
Blason 4
|
Blason 5
Blason 6
|
3 Sources documentaires
Dans son article « Guy Autret et l'église d'Ergué-Gabéric » paru en 2002 dans le Bulletin de la Société Archéologique, Norbert Bernard a relevé les plus anciens documents d'archives attestant de l'ancienneté de l'enfeu
|
Ce qui donne le plan suivant positionnant respectivement le vitrail de François Liziart et de son épouse, leur tombe, le banc et la tombe des seigneurs de Lezergué et enfin l'enfeu des Kerfors : |
4 Annotations
- Enfeu, s.m. : ancien substantif déverbal de enfouir. Niche à fond plat, pratiquée dans un édifice religieux et destinée à recevoir un sarcophage, un tombeau ou la représentation d'une scène funéraire. Avant la Révolution française, les seigneurs du pays étaient enterrés par droit d'enfeu dans un sépulcre de ce genre. Source : Trésors de la Langue Française. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2]
-
- REDIRECT Modèle:K-Côtédel'épitre [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
Thème de l'article : Patrimoine communal d'Ergué-Gabéric Date de création : août 2015 Dernière modification : 16.08.2015 Avancement : [Développé] |