1840 - Droits d'étalage sur le placître de la chapelle de Kerdévot
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- | René Laurent, maire, ne maitrise pas complètement l'orthographe, mais il sait compter et gérer les comptes de sa commune. Dans une lettre écrite au préfet, avec quelques fautes, il demande son approbation pour la collecte des droits d'étalage des marchands ambulants le jour du pardon de Kerdévot. | + | René Laurent, maire, écrit « <i>plat-citre</i> » au lieu de « <i>placître</i> », mais il sait compter et gérer les comptes de sa commune. Dans une lettre écrite au préfet, contenant quelques fautes d'orthographe, il demande son approbation pour la collecte des droits d'étalage des marchands ambulants le jour du pardon de Kerdévot. |
Le préfet reformule la demande, sans fautes, et en soulignant les points suivants : | Le préfet reformule la demande, sans fautes, et en soulignant les points suivants : | ||
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* Il est préférable que les revenus des droits d'étalage alimente la caisse de la fabrique <ref name=Fabrique>{{K-Fabrique}}</ref> plutôt que celle de la commune. À ce propos, bien que le maire affirme que les droits étaient perçus « <i>depuis un tem(p)s (im)mémorial</i> », ils ne sont pas mentionnés dans les comptes de la fabrique <ref name=Fabrique>{{K-Fabrique}}</ref> de Kerdévot de la fin du 18e siècle. | * Il est préférable que les revenus des droits d'étalage alimente la caisse de la fabrique <ref name=Fabrique>{{K-Fabrique}}</ref> plutôt que celle de la commune. À ce propos, bien que le maire affirme que les droits étaient perçus « <i>depuis un tem(p)s (im)mémorial</i> », ils ne sont pas mentionnés dans les comptes de la fabrique <ref name=Fabrique>{{K-Fabrique}}</ref> de Kerdévot de la fin du 18e siècle. | ||
- | * Il est étrange que la fabrique ou la commune puisse percevoir les droits d'étalage sur le placître <ref name=Placitre>{{K-Placitre}}</ref> qui est une propriété privée. Cette appartenance privée d'un placître est aussi exceptionnelle, et date d'avant la révolution car elle n'est pas mentionnée dans les documents relatifs aux Biens Nationaux. Elle est par contre confirmée dans un document de 1855, un décret impérial qui érige le lieu de Kerdévot en église succursale et église de secours, et qui authentifie la donation à la fabrique du placître <ref name=Placitre>{{K-Placitre}}</ref> par « <i>les sieur et dame Mahé</i> ». | + | * Il est étrange que la fabrique ou la commune puisse percevoir les droits d'étalage sur le placître <ref name=Placitre>{{K-Placitre}}</ref> qui est la propriété privée de François Grégoire Mahé <ref name=Mahe>{{PR-Mahé}}</ref>. Cette appartenance privée d'un placître est aussi exceptionnelle, et date de plusieurs siècles car elle n'est pas mentionnée dans les documents relatifs aux Biens Nationaux à la Révolution. Elle est par contre confirmée dans un document de 1855, un décret impérial qui érige le lieu de Kerdévot en église succursale et église de secours, et qui authentifie la donation à la fabrique du placître <ref name=Placitre>{{K-Placitre}}</ref> par « <i>les sieur et dame Mahé</i> » <ref name=Mahe>{{PR-Mahé}}</ref>. |
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Depuis deux ans j'ai toujours approuvé le tarif ci-inclus pour percevoir les droits d'étalage sur le plat-citre <ref name=Placitre>{{K-Placitre}}</ref> de Kerdévot en cette commune et j'ai eu dispute avec les redevables parce que le présent tarif n'est point approuvé par Monsieur le préfet. | Depuis deux ans j'ai toujours approuvé le tarif ci-inclus pour percevoir les droits d'étalage sur le plat-citre <ref name=Placitre>{{K-Placitre}}</ref> de Kerdévot en cette commune et j'ai eu dispute avec les redevables parce que le présent tarif n'est point approuvé par Monsieur le préfet. | ||
- | C'est pourquoi je prie Monsieur le préfet de vouloir bien me donner son avis avant le 8 septembre prochain jour de la fête. Depuis un tem(p)s (im)mémorial on perçoit ce droit, le platcitre <ref name=Placitre>{{K-Placitre}}</ref> appartient à Mr Mahé propriétaire. | + | C'est pourquoi je prie Monsieur le préfet de vouloir bien me donner son avis avant le 8 septembre prochain jour de la fête. Depuis un tem(p)s (im)mémorial on perçoit ce droit, le platcitre <ref name=Placitre>{{K-Placitre}}</ref> appartient à Mr Mahé propriétaire <ref name=Mahe>{{PR-Mahé}}</ref>. |
Je suis avec un profond respect Monsieur le préfet votre très humble serviteur. | Je suis avec un profond respect Monsieur le préfet votre très humble serviteur. | ||
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- | Vous me demandez en conséquence mon avis, en ajoutant que ces droits se perçoivent de temps immémorial, et que le placître <ref name=Placitre>{{K-Placitre}}</ref> appartient à Mr Mahé. | + | Vous me demandez en conséquence mon avis, en ajoutant que ces droits se perçoivent de temps immémorial, et que le placître <ref name=Placitre>{{K-Placitre}}</ref> appartient à Mr Mahé <ref name=Mahe>{{PR-Mahé}}</ref>. |
Toute perception de droits d'étalage ne pouvant se faire qu'en vertu d'un tarif approuvé par le gouvernement, je ne suis pas compétent pour autoriser la perception dont il s'agit. | Toute perception de droits d'étalage ne pouvant se faire qu'en vertu d'un tarif approuvé par le gouvernement, je ne suis pas compétent pour autoriser la perception dont il s'agit. |
Version du 2 juin ~ mezheven 2012 à 06:56
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En 1840 le maire [1] a quelques soucis pour récolter les droits d'étalage des marchands ambulants le jour du pardon de Kerdévot et demande au préfet son approbation. |
Autres lectures : « 1855 - Donation du placître à la fabrique de la chapelle de Kerdévot * » ¤ « 1855 - Décret impérial pour l'érection de Kerdévot en chapelle de secours » ¤ « 1788 - Compte de Jean Le Pouppon, fabrique de Kerdévot » ¤ « 1809 - Attestation de quête pour l'acquisition de la chapelle de Kerdévot » ¤ « DELOUCHE Denise - Eugène Boudin au pardon de Kerdevot » ¤
1 Introduction
René Laurent, maire, écrit « plat-citre » au lieu de « placître », mais il sait compter et gérer les comptes de sa commune. Dans une lettre écrite au préfet, contenant quelques fautes d'orthographe, il demande son approbation pour la collecte des droits d'étalage des marchands ambulants le jour du pardon de Kerdévot. Le préfet reformule la demande, sans fautes, et en soulignant les points suivants :
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2 Transcriptions
Lettre du maire
Réponse du préfet :
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Suite de la réponse :
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3 Originaux
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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Echanges maire-préfet | |||||
4 Annotations
- René Laurent fut maire d'Ergué-Gabéric de 1824 à 1846. [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Chapelle Sainte-Anne, instauration d'un droit d'étalage sur le placître. Annick Le Douguet, Foën Izella. [Ref.↑]
- Fabrique, s.f. : désigne, avant la loi de séparation de l'église et de l'état, tantôt l'ensemble des biens affectés à l'entretien du culte catholique, tantôt le corps politique spécial chargé de l'administration de ces biens, ce au niveau de l'église paroissiale ou d'une chapelle. Les paroissiens trésoriers membres de ce corps étaient les « fabriciens », les « marguilliers » ou plus simplement jusqu'au 18e siècle les « fabriques » (s.m.). Les fabriques sont supprimées par la loi du 9 décembre 1905 et remplacées par des associations de fidèles. Source : site Internet restarhorniou. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2]
- Placitre, placistre, s.m. : parcelle entourant une église, ou un autre bâtiment, une fontaine, etc. (dict. Goddefroy 1880). Le placitre est un terrain souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes ; c'est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci (Wikipedia). Dans un village ou un corps de ferme le placitre désigne la place commune ou la cour devant les bâtiments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 4,6]
- François Grégoire Mahé, né le 1/4/1808 à Kerdévot, épouse le 02/05/1831 Marie Jeanne Gouzien, née le 12/4/1814 à Niverrot. [Ref.↑ 5,0 5,1 5,2 5,3]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Janvier 2011 Dernière modification : 2.06.2012 Avancement : [Développé] |