L'installation difficile du nouveau recteur, Progrès du Finistère 1908
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Version du 15 mai ~ mae 2021 à 08:31
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Après les 10 années respectives du recteur Jean Hascoêt et du vicaire Antoine Favé et trois ans après la loi de la séparation des églises et de l'état, l'accueil en grandes pompes du nouveau desservant Alain Le Bihan, suivi de son départ suite au rejet des paroissiens, le tout raconté dans les journaux locaux. | |||||
Autres lectures : « Alain Le Bihan, recteur (1908-1909) » ¤ « Jean Hascoët, recteur (1897-1908) » ¤ « 1902 - Documents sur la fermeture de l'école Notre-Dame de Kerdévot » ¤ « 1906 - Inventaire au Bourg et à Kerdévot par la gendarmerie » ¤ « Antoine Favé, vicaire (1888-1897) et mémorialiste » ¤ |
Présentation
Le cortège de chars-à-bancs accueillant solennellement Alain Le Bihan, nommé recteur suite au décès de Jean Hascoët le 15.01.1908, est décrit dans le journal « Le Progrès du Finistère » Le journal diocésain, la « Semaine religieuse », rend compte de son installation le dimanche : « Charmante fête de famille, dimanche dernier, à Ergué-Gabéric. M. L'abbé le Bihan, entouré de bon nombre des siens et d'environ 25 prêtres, chantait sa première grand'messe dans sa nouvelle paroisse. ». Cette assistance de prêtres lors de la cérémonie n'est rien par rapport à celle de son prédécesseur décédé : 76 prêtres dont 14 chanoines à son enterrement, 40 lors du service de huitaine, et 30 lors du service anniversaire. Il faut dire que la réputation du recteur Jean Hascoêt est bien assise depuis les affaires des congrégations et de l'inventaire des biens religieux en 1902-1906. Pendant son apostolat gabéricois il mène la rébellion contre les actions républicaines de la séparation des églises et de l'état : la manifestation paroissiale en août 1902 devant les gendarmes venus fermer l'école libre des filles du Saint-Esprit, la résistance dans l'église paroissiale face aux troupes chargées de crocheter la porte pour procéder à l'inventaire. Jean Hascoët a « l'estime et l'affection de tous ses paroissiens », et le corps politique d'Ergué-Gabéric est derrière lui comme le confirme le témoignage d'Antoine Favé, vicaire 10 ans plus tôt et célèbre mémorialiste, lors de la messe d'installation d'Alain Le Grand : « Ce n'est pas à Ergué-Gabéric qu'on trouvera, de longtemps, la séparation de l'Église et de l'État ... ». Antoine Favé est même soupçonné en 1893 d'avoir influencé une élection en donnant des consignes de vote en chaire. Dans ces conditions peu favorables, en 1908, les chances de s'imposer localement pour Alain Le Bihan, dit « Lannig » ou « Tonton Lan », au caractère moins trempé, sont manifestement très faibles. |
Au bout de quelques mois il est nommé ailleurs, à Lampaul-Guimiliau : « (après 10 ans à Plueuven) il fut mis à l’épreuve à Ergué-Gabéric. Il méritait ce poste et le Grand Ergué méritait un tel pasteur. Mais ils ne se convenaient pas l’un à l’autre. ». Il faut dire qu'un an après le décès de Jean Hascoët, lors de la messe de service anniversaire, 30 prêtres et « un nombre respectable de paroissiens » lui rendent un dernier hommage, et ce n'est pas le nouveau recteur qui est chargé de l'office et de l'absoute. De plus « le conseil municipal presque complet » y assiste, ne respectant pas, semble-t-il, la loi de séparation des églises et de l'état. |
Coupures de presse
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A. Nécrologie JH
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Annotations
- L'hebdomadaire « Le Progrès du Finistère », journal catholique de combat, est fondé en 1907 à Quimper par l'abbé François Cornou qui en assurera la direction jusqu'à sa mort en 1930. Ce dernier, qui signe tantôt de son nom F. Cornou, tantôt de son pseudonyme F. Goyen, ardent et habile polémiste, doté d'une vaste culture littéraire et scientifique, se verra aussi confier par l'évêque la « Semaine Religieuse de Quimper ». [Ref.↑]
Thème de l'article : Revue de presse Date de création : Mai 2021 Dernière modification : 15.05.2021 Avancement : [Développé] |