Blog 03.04.2021
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default [[Yvon Benoît (1920-1944), résistant]] | default [[Yvon Benoît (1920-1944), résistant]] | ||
- | desc none</imagemap>Résistant, il est membre des Corps Francs F.F.I. de Bretagne en 1944 où sont également ses amis gabéricois François Balès et Jean-Louis Binos. Comme eux il participe aux combats de libération de la presqu'île de Crozon. | + | desc none</imagemap>Résistant, il est membre des Corps Francs F.F.I. de Bretagne en 1944 où sont également ses amis gabéricois François Balès et Jean-Louis Binos. Comme eux il participe aux combats de libération de la presqu'île de Crozon. Le 3 septembre 1944 il est en poste à Telgruc-sur-Mer avec son bataillon F.F.I.. Et là il trouve la mort avec une vingtaine de résistants français, une cinquantaine de militaires américains, et 70 civils. |
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- | Le 3 septembre 1944 il est en poste à Telgruc-sur-Mer avec son bataillon F.F.I.. Et là il trouve la mort avec une vingtaine de résistants français, une cinquantaine de militaires américains, et 70 civils. | + | |
Georges-Michel Thomas et Alain Le Grand écrivent dans leur ouvrage "Le Finistère dans la guerre 1939-1945" publié en 1980 : « <i>Le 3 septembre, c’est la douloureuse « méprise » de Telgruc. | Georges-Michel Thomas et Alain Le Grand écrivent dans leur ouvrage "Le Finistère dans la guerre 1939-1945" publié en 1980 : « <i>Le 3 septembre, c’est la douloureuse « méprise » de Telgruc. | ||
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Depuis le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie, le pays se libère du joug de l'occupant allemand. Des combats par les forces alliées et des résultants ont lieu partout en Bretagne, notamment sur la presqu'île de Crozon. Alors qu'à Telgruc les allemands se sont retiré et le territoire terrestre est occupé par les forces américaines et françaises, en matinée du 3 septembre, l'aviation américaine lance de nombreuses bombes qui anéantissent le bourg du village et les postes de combats et d'observation des soldats US et des résistants F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) : « <i>108 morts, tant américains que F.F.I. et civils</i> » | Depuis le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie, le pays se libère du joug de l'occupant allemand. Des combats par les forces alliées et des résultants ont lieu partout en Bretagne, notamment sur la presqu'île de Crozon. Alors qu'à Telgruc les allemands se sont retiré et le territoire terrestre est occupé par les forces américaines et françaises, en matinée du 3 septembre, l'aviation américaine lance de nombreuses bombes qui anéantissent le bourg du village et les postes de combats et d'observation des soldats US et des résistants F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) : « <i>108 morts, tant américains que F.F.I. et civils</i> » | ||
- | Le commandement US a prétexté une bombe qui se serait malencontreusement décrochée d'un avion chasseur, et présenté ses excuses aux soldats français. | + | Le commandement US a prétexté une bombe qui se serait malencontreusement décrochée d'un avion chasseur, et présenté ses excuses aux soldats français (cf. le texte de la lettre officielle dans l'article). |
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|width=49% valign=top {{jtfy}}|En fait c'est bien une erreur d'appréciation et une précipitation. Le journal de bord des F.F.I. précise bien la tragique méprise au-delà du 1er bombardement de 9h30 : « <i>Les équipes de secours commençaient déjà à sortir les blessés des décombres, tout en jalonnant le village et les alentours de draps blancs et orange. Les Américains ont envoyé également des fumées orange. Le village était plein d'ambulances dont la croix rouge était facilement reconnaissable. Une seconde vague de forteresses bombardant à haute altitude, mais avec précision, et des mosquitos mitraillant en rase-mottes, achevèrent la destruction du village, transformant ainsi une méprise en catastrophe. </i> ». | |width=49% valign=top {{jtfy}}|En fait c'est bien une erreur d'appréciation et une précipitation. Le journal de bord des F.F.I. précise bien la tragique méprise au-delà du 1er bombardement de 9h30 : « <i>Les équipes de secours commençaient déjà à sortir les blessés des décombres, tout en jalonnant le village et les alentours de draps blancs et orange. Les Américains ont envoyé également des fumées orange. Le village était plein d'ambulances dont la croix rouge était facilement reconnaissable. Une seconde vague de forteresses bombardant à haute altitude, mais avec précision, et des mosquitos mitraillant en rase-mottes, achevèrent la destruction du village, transformant ainsi une méprise en catastrophe. </i> ». |
Version du 3 avril ~ ebrel 2021 à 18:57
Les billets récents du Blog de l'actualité du GrandTerrier |
Une tragique méprise en 1944
Billet du 03.04.2021 - Il y 15 jours, nous avions oublié de citer le nom d'Yvon Benoît comme figure gabéricoise ayant son nom de rue à Ergué-Gabéric. Pour réparer cet oubli, voici un billet pour honorer sa mémoire et comprendre les conditions de son décès lors d'un bombardement allié.
En savoir plus : « Yvon Benoît (1920-1944), résistant », « THOMAS Georges-Michel & LE GRAND Alain - Le Finistère dans la guerre 1939-1945 », « QUÉMÉNER Jean-Pierre - Tragique méprise à Telgruc-sur-Mer en 1944 »