Thierry Gahinet, chansonnier, Quimpérois-Gabéricois d'adoption

Thierry, morbihanais d'origine, de Locmiquelic plus précisément, a actuellement établi son port d'attache à Ergué-Gabéric. Quimper où il exerce son métier de professeur de gestion au Likès est sa ville de prédilection, et la mer son royaume. Depuis les années 1960-70, il a conservé sa passion de la chanson, en langue française, et aussi en breton avec l'aide de sa femme et de ses deux filles.

J'ai écrit le texte dans des avions sur deux années consécutives en adoptant une rigueur mathématique dans la construction des quatre couplets. la musique est bien renforcée par la guitare électrique de Thierry Louboutin. KEMPER, ville de collines et de rivières, de monts et de creux, de Kerfeunteun au mont Frugy, de Locmaria au Pichéry. J'ai voulu un clin d'oeil aux quimpérois incontournables, de Gradlon à Madec, sans oublier Max Jacob au café de l'épée. J'ai oublié Laennec et je lui présente mes excuses. Je devais bien cette chanson à ma ville d'adoption.

KEMPER Elle se la joue un peu trop sage Sous sa rangée de tulipiers Elle sait cacher de vieux naufrages Sous les vernis de son passé C’est une ville qui s’arraisonne A chaque place chaque quartier C’est une ville qui s’abandonne A chaque rue chaque pavé Tu traînes alors avec le Steir Au milieu d’un rêve éveillé Kemper mélange de rivières Rendez-vous avec la marée Elle se la joue un peu bourgeoise Avec ses façades fermées Mais librement tu l’apprivoises Comme une jolie fiancée C‘est une ville du bout du monde De fin de terre du bout du quai C’est une ville qui vous inonde A la première grande marée Tu croises alors le vieux Gradlon Sur son cheval la haut perché Entre les tours d’la cathédrale Il pleure encore sa fille aimée Elle se la joue un peu volage Sous son air de ville bien rangée Elle a quitté son moyen age Pour s’étourdir dans ses quartiers C’est une ville de collines De Kerfeunteun au mont Frugy C‘est une ville qui se devine De Locmaria au Pichéry Tu croises alors Max le poète Assis au café de l’épée Tu prends le large avec Madec Dans son repère d’aventurier Elle se la joue un peu fragile Derrière ses remparts protégée Elle s’ajuste un peu se maquille Pour les premiers jours de l’été C’est une ville de faïences En mille éclats de fantaisie C’est une ville qui se danse Un air de gavotte ébloui Tu traînes alors avec l’Odet Belle amoureuse de rive en quai Kemper mélange de rivières Rendez-vous avec la marée

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CD "De rive en rêve"

Kanaouenn bet savet e 1982, gant Mona, evit hor flac'hig Solenn. Un istor evit ar vugale vihan : ur valafenn, daou borc'huzig, teir rozenn. En diskan e kaver en-dro korriganed al lann, konikled ar c'hoadeier... »

D. I. S. K. A. N.
Korriganed al lann
A zans war an tan
Al lapousig melenn
A gan a-bouez penn
Me 'lavaro deoc'h va flac'hig koantig
Anv ar strered 'welan war ho tremm

Un nadoz aer
o nijal ‘barhz an ti
Div lietenn
‘vit c’hoari mouchig-dall
Teir c’houmoulenn
‘vit flouran ho malvenn
vel un delienn
O kouezan er serr-noz

Ur valafenn
e-kichen ho kwele
daou borc’huzig
‘vit an amzer-nevez
Teir vleunienn roz
El liorzh o kreskin
‘vel ur bugel
A zo vont da genel

Un delienn aour
O krenan d’ho mouezhig
Div ganouenn
‘vit ar chal ha dichal
Teir wenodenn
Da vale deiz ha noz
Ha noz ha deiz
Mont davet an dremmwell

Inspiré par la mer, la Bretagne, l'amour et les voyages, l'auteur compositeur, Thierry Gahinet, vient de sortir un nouveau CD intitulé "De rive en rêve". Quinze nouvelles chansons impressionnistes, poétiques et patiemment ciselées.

Professeur au Likès à Quimper, Thierry Gahinet est également un artiste. Il aime s'exprimer, transmettre un savoir, mais aussi des impressions, des souvenirs, des pensées, ou des images poétiques et des mélodies.

Une chanson tous les deux mois

Thierry Gahinet a sorti son premier disque en 1974 : "Un maxi 45 tours qui permettait de graver 4 chansons" explique-t-il. Quatre ans plus tard, avec une bande de copains, tous aussi chevelus et barbus que lui, il passe à la vitesse supérieure et sort un 33 tours.

Suivront des années de "silence radio", durant lesquelles la maison, le jardin, la famille occupaient tout son temps libre. Mais un beau jour, l'envie de gratter à nouveau sa guitare est revenue. L'inspiration s'est réveillée, les mots sont devenus poésies et les mots ont noirci la partition.

Perfectionniste, Thierry Gahinet travaille longuement une chanson, avant d'estimer pouvoir la présenter au public. "L'arrangement d'une chanson me prend deux mois" dit-il.

Fraicheur et expérience

Depuis, avec la régularité d'un métronome, Thierry Gahinet sort un CD tous les trois ans. Pour le dernier, gravé il y a deux mois, Thierry Gahinet a largement collaboré avec un autre musicien, Thierry Louboutin :"Nous nous retrouvons chaque mercredi de 20 h 30 à 23 h", précise-t-il. "Plus jeune que moi, il apporte une approche plus moderne des arrangements que je n'aurais pas osés".

Thierry Gahinet pourrait être classé dans la catégorie des "chanteurs à textes qui n'oublient pas l'importance de la mélodie et varient les plaisirs". Ainsi dans "De rive en rêve", trouve- t-on de superbes ballades (en mer) à deux guitares, une sensuelle bluette, une complainte du temps passé, un rock à l'eau (de mer), un conte pour enfants en breton. Les points communs aux quinze morceaux étant l'élégance, la poésie et la précision.

Thème de l'article : Patrimoine culturel et artistique

Date de création : Avril 2008    Dernière modification : 3.12.2016    Avancement : [Fignolé]