Rolland Coatmen, recteur (1792-1795) - GrandTerrier

Rolland Coatmen, recteur (1792-1795)

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Catégorie : Clergé
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§ E.D.F.
O E U V R E     E T     B I O G R A P H I E     D E     P R Ê T R E

[ Prêtres en exercice à Ergué-Gabéric ]

Autres lectures : « Les prêtres d'Ergué-Gabéric » ¤ « 1793 - Dix députés girondins proscrits en fuite font halte au presbytère » ¤ « 1793-1794 - Le premier registre d'état civil des naissances de la commune » ¤ 

[modifier] 1 Biographie

Les chanoines Peyron et Abgrall ne le mentionnent pas dans leur monographie paroissiale. Par contre Prosper Hémon [1] lui consacre une fiche conservée aux Archives Départementales du Finistère.

Le 17 juin 1792, les électeurs nomment recteur à Ergué-Gabéric Coatmen Rolland qui est vicaire à Quéménéven. Il prend la succession du recteur réfractaire Alain Dumoulin qui s'est exilé à Prague.

Lors d'une cavale en 1793 de députés girondins proscrits entre Caen et Quimper, pourchassés par les nouveaux républicains au pouvoir, les Montagnards, le curé Rolland Coatmen les accueille dans son presbytère d'Ergué-Gabéric.

 

Rolland Coatmen remplit une mission d'officier public en rédigeant les actes d'état civil entre le 30 floréal de l'an 2 (19 mai 1794) et le 17 messidor de l'an 3 (05.07.1795).

En 1798 alors qu'il est recteur de Quéméneven, il sollicite un certificat au maire d'Ergué-Gabéric qui le rédige ainsi : « Nous signant officiers municipaux de la commune d'Ergué-Gabéric canton rural de Quimper département de finistère certifions que le citoyen Rolland Coatmen pensionnaire ecclésiastique a résidé dans notre commune depuis l'an 1792 jusqu'à l'an 3 de la République, qu'il a donné pendant la résidence toutes les preuves possibles de civisme »

[modifier] 2 Fiche de Prosper Hémon

Fiche conservée aux Archives Départementales du Finistère sous la côte 19 J 20 [2] :

Coatmen, ou Coetmen (sans la particule)

Nom de famille qu'on rencontre fréquemment au XVIIIe siècle en Ergué-Gabéric.

Arch. du Finistère. B 195, 201, 291, 294.

Le 17 juin 1792, les électeurs réunis à nouveau, nommèrent recteur à Ergué-Gabéric Coatmen Rolland, vicaire à Quéménéven.

Peyron (abbé) : Document alpha t I. p. 134-137. Dans sa monographie de la paroisse parue dans le Bulletin Diocésain, M. l'abbé Peyron ne cite pas Coatmen dans la liste des recteurs d'Ergué-Gabéric.

Le 8 août 1793 le curé d'Ergué-Gabéric donne l'hospitalité aux députés proscrits [3] conduits chez lui par le procureur-syndic du district de Quimper, le citoyen François Abgrall, et par de la Hubaudière. Entrés chez lui dans la matinée, ils s'y reposent, s'y restaurent et se mettent en route pour Quimper à 7 ou 8h du soir.

Nota : Erreur des historiens qui, d'après M. Duchatellier, nomment le curé Louédon ou Le Loédon (v. Duchatellier : La Révolution en Bretagne, III, 24 [4] - Le Guillou-Penanros : L'administration du Finistère, p 350 [5] - Kerviler : Recherches II p 200)

6 germinal an II - 26 mars 1794. Le sieur Rolland Coatmen, curé d'Ergué-Gabéric, obtient le visa de son certificat de civisme du comité de surveillance de Quimper (1).

Lors de la réorganisation du culte (9 décembre 1803) nous rencontrons Rolland Coatmen, recteur du Quilliou (paroisse aujourd'hui rattachée à Plonévez-du-Faou). Un François Pennec est alors desservant d'Ergué-Gabéric. V. Annuaire du Finistère, pour l'an XII, p. 201.

Peyron (Abbé): Restauration du culte dans le diocèse de Quimper (Mr Claude André) p 70 du tirage à part.

(1) A la relance du 2e jour des sans-culottides [6] de l'an II (18 septembre 1794), le même comité actuellement Comité de Surveillance révolutionnaire de Montagne-sur-Odet vise le certificat de civisme du citoyen Vidal, recteur d'Ergué-Armel.

Un Jean (ne) Coatmen décède à Quimper le 21 octobre 181. ??

 


[modifier] 3 Annotations, commentaires

  1. Prosper Hémon (1846-1918), historien érudit breton et membre fondateur de la Société Archéologique du Finistère, était conseiller de préfecture et frère de Louis (1844-1914) député et sénateur républicain. Son neveu Louis, fils de son frère Félix, est le célèbre écrivain émigré au Canada, auteur du roman du terroir « Maria Chapdelaine ». En 1902, Prosper publie une brochure sur Sébastien du Trévou, un lieutenant de vaisseau, commandant de la corvette Le Papillon en 1787 et 1788. Des notes conservées aux A.D.F. sous la côte 19 J 20. attestent de son projet d'une publication sur les députés girondins proscrits en Bretagne. [Ref.↑]
  2. Information et document communiqués par Pierrick Chuto, passionné d'histoire régionale, auteur de nombreux articles (Le Lien du CGF, La Gazette d'Histoire-Genealogie.com ... ) et de livres sur les pays de Quimper et du Pays bigouden : § [ses publications] . La dernière parution est « Bien-aimée Marie-Anne avec de belles lettres d'amour de son arrière-grand-père à sa promise. [Ref.↑]
  3. Les députés proscrits étaient les Girondins qui, lors de la Convention, furent dénoncés et poursuivis par les députés Montagnards. Une quinzaine de proscrits girondins vinrent chercher refuge à Quimper dans une ville où ils furent aidés par les élus républicains modérés et fédéralistes, notamment François Abgrall, Augustin le Goazre de Kervélégan, Henri Magnan et Antoine de la Hubaudière. Arrivés clandestinement ils furent hébergés dans la ville et alentour. Huit de ces fugitifs partirent sur le sloop la Diligente par l'Odet, puis par la mer, jusqu'à Bordeaux. L'aventure s'achèvera tragiquement pour quatre d'entre eux, dont le député marseillais Charles Barberoux à qui Charlotte Corday rendit visite à Caen avant qu'il ne s'exile à Quimper chez le faïencier Antoine de la Hubaudière. Ceux qui se sont attardés à Quimper embarquèrent un peu plus tard à Lanvéoc. [Ref.↑]
  4. Cf bibliographie : « CHATELLIER Armand (du) - Histoire de la Révolution en Bretagne ». [Ref.↑]
  5. Cf bibliographie : « LE GUILLOU-PENANROS Emile - L'administration du Finistère de 1790 à 1794 ». [Ref.↑]
  6. Les Sans-Culottides sont les 5 1/2 jours complémentaires aux 360 jours des 12 mois de 30 jours du calendrier républicain, placés après le dernier mois de fructidor, faisant correspondre le jour de l'an avec le passage de l'équinoxe d'automne au méridien de Paris. Ces 5 jours, ou 6 les années bissextiles, étaient chômés. [Ref.↑]


Thème de l'article : Histoire d'une personnalité gabéricoise

Date de création : Janvier 2011    Dernière modification : 22.10.2021    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]