Projet de barrage au Stangala, Journal des Débats et journaux régionaux 1928-29
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- | <i>Articles parus en 1928-29 dans le Journal des Débats, l'Ouest-Eclair <ref name="OuestEclair">{{OuestEclair}}</ref> et la Dépêche de Brest <ref>{{DépêcheDeBrest}}</ref>, sur le projet d'un barrage hydro-électrique sur le site du Stangala, rassemblés par Yves Léonus de Keronguéau.</i> | + | <i>Articles parus en 1928-29 dans le Journal des Débats <ref name="JournalDébats">{{JournalDébats}}</ref>, l'Ouest-Eclair <ref name="OuestEclair">{{OuestEclair}}</ref> et la Dépêche de Brest <ref>{{DépêcheDeBrest}}</ref>, sur le projet d'un barrage hydro-électrique sur le site du Stangala, rassemblés par Yves Léonus de Keronguéau.</i> |
- | |}__NUMBERHEADINGS__Autres lectures : {{Tpg|Le site naturel protégé du Stangala}}{{Tpg|1919 - Déversoir et bassins de décantations de la papeterie d'Odet}}{{Tpg|1928-1929 - Le combat de René Bolloré contre le barrage du Stangala}}{{Tpg|Balade du chanoine Abgrall au Stangala *}}{{Tpg|Cartes postales de Meil-Poul au Stangala}}{{Tpg|ISTIN Jean - Le moulin de Meil Poul}}{{Tpg|Arsène Lupin et sa bande au Stangala, Le Progrès du Finistère 1909-1910}} | + | |}__NUMBERHEADINGS__Autres lectures : {{Tpg|Le site naturel protégé du Stangala}}{{Tpg|1919 - Déversoir et bassins de décantations de la papeterie d'Odet}}{{Tpg|1929-1930 - Le combat de René Bolloré contre le barrage du Stangala}}{{Tpg|Balade du chanoine Abgrall au Stangala *}}{{Tpg|Cartes postales du moulin de Meil-Poul au Stangala}}{{Tpg|ISTIN Jean - Le moulin de Meil Poul}}{{Tpg|Arsène Lupin et sa bande au Stangala, Le Progrès du Finistère 1909-1910}}{{Tpg|La grande crue et tempête de l'hiver 1924-25, L'Ouest-Eclair et autres journaux 1925}} |
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+ | ==Présentation== | ||
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+ | Dès janvier et février 1928, les journaux de Dépêche <ref>{{DépêcheDeBrest}}</ref> et Ouest-Eclair <ref name="OuestEclair">{{OuestEclair}}</ref> s'inquiètent du projet : « <i>Nous nous en voudrions d'être prophètes de malheur, mais nous espérons que les Quimpérois penseront comme nous, qu'il serait préférable de conserver le joli site du Stangala</i> ». | ||
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+ | C'est en février 1929 que les deux journaux vont publier une chronique quotidienne de protestation. | ||
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+ | Le 7 mars 1929 Journal des Débats littéraires et politiques <ref name="JournalDébats">{{JournalDébats}}</ref> se met dans la partie : « <i>Cette levée de boucliers, appuyée par la presse régionale, paraît de bon augure. Ne laissons pas saboter nos sites !</i> ». | ||
+ | En juillet 1929, l'éperon de Griffonez est déclaré « <i>site classé</i> » par un arrêté. Le projet sera définitivement abandonné début 1930. | ||
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==Dépêche de Brest du 28 février 1928== | ==Dépêche de Brest du 28 février 1928== | ||
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Mettons, maintenant, les choses au pis et supposons, qu'au moment d'une haute marée, où les eaux de l'Odet sont plus fortes à Quimper, un violent orage se produise dans la vallée de cette rivière, bien en amont du Stangala. Le Finistère se déboisant de plus en plus et perdant ses landes, les eaux pluviales grossissent rapidement les 300.000 mètres cubes que retiendra la digue de 10 mètres de hauteur du barrage de l'usine Lebon. | Mettons, maintenant, les choses au pis et supposons, qu'au moment d'une haute marée, où les eaux de l'Odet sont plus fortes à Quimper, un violent orage se produise dans la vallée de cette rivière, bien en amont du Stangala. Le Finistère se déboisant de plus en plus et perdant ses landes, les eaux pluviales grossissent rapidement les 300.000 mètres cubes que retiendra la digue de 10 mètres de hauteur du barrage de l'usine Lebon. | ||
- | Contre cette surabondance d'eau, les hommes ne possèdent que des moyens bien faibles : travaux hydrauliques d'un coefficient de sécurité élevé, souvent déjoué par des défectuosités imprévisibles de la construction ou par la vétusté, canaux d'écoulement pour les eaux en excès, vannes de décharge, plus ou moins automatiques, etc ... L'impétuosité des eaux de crue, dans une région où le reboisement est encore à l'état de projet, peut toujours faire craindre la rupture d'un barrage et, si cette rupture se produit, ainsi que nous en avons eu des exemples en Algérie cet hiver, c'est la fureur de l'eau enlevant les fermes et les moulins d'aval pour se répandre sur Quimper, qui ne sera qu'à 6 kilomètres de la digue. Nous nous en voudrions d'être prophètes de malheur, mais nous espérons que les Quimpérois penseront comme nous, qu'il serait préférable de conserver le joli site du Stangala. S'exposer à une noyade pour augmenter les bénéfices de la compagnie d'électricité Lebon, quel Quimpérois de bon sens estimera que ce soit un sort digne d'envie ? | + | Contre cette surabondance d'eau, les hommes ne possèdent que des moyens bien faibles : travaux hydrauliques d'un coefficient de sécurité élevé, souvent déjoué par des défectuosités imprévisibles de la construction ou par la vétusté, canaux d'écoulement pour les eaux en excès, vannes de décharge, plus ou moins automatiques, etc ... L'impétuosité des eaux de crue, dans une région où le reboisement est encore à l'état de projet, peut toujours faire craindre la rupture d'un barrage et, si cette rupture se produit, ainsi que nous en avons eu des exemples en Algérie cet hiver, c'est la fureur de l'eau enlevant les fermes et les moulins d'aval pour se répandre sur Quimper, qui ne sera qu'à 6 kilomètres de la digue. Nous nous en voudrions d'être prophètes de malheur, mais nous espérons que les Quimpérois penseront comme nous, qu'il serait préférable de conserver le joli site du Stangala. S'exposer à une noyade pour augmenter les bénéfices de la compagnie d'électricité Lebon, quel Quimpérois de bon sens estimera que ce soit un sort digne d'envie ?</spoiler> |
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Version actuelle
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Articles parus en 1928-29 dans le Journal des Débats |
[modifier] 1 Présentation
Dès janvier et février 1928, les journaux de Dépêche C'est en février 1929 que les deux journaux vont publier une chronique quotidienne de protestation. |
Le 7 mars 1929 Journal des Débats littéraires et politiques |
[modifier] 2 Dépêche de Brest du 28 février 1928
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[modifier] 3 Ouest-Eclair du 19 janvier 1929
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[modifier] 4 Dépêche de Brest du lundi 4 février 1929
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[modifier] 5 Dépêche de Brest du 5 février 1929
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[modifier] 6 Ouest-Eclair du 8 février 1929
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[modifier] 7 Dépêche de Brest du 9 février 1929
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[modifier] 8 Ouest-Eclair du 15 février 1929
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Après la Chambre de Commerce, la Commission Départementale des Sites et Monuments Naturels de Caractère Artistique donne un avis nettement défavorable, suivi par la Chambre d'Agriculture, remis à la Préfecture le samedi 9 février. Le vendredi 22 juin 1928, le Conseil Municipal de Quimper, sur proposition de Mr Ménez, émet un avis défavorable au sujet du barrage du Stangala en vue d'installer dans cette partie de la vallée de l'Odet une usine électrique qui aurait pour effet de déparer ce site pittoresque. |
[modifier] 9 Journal des débats politiques et littéraires du 7 mars 1929
Il n'y a pas que la presse régionale (l'Ouest-Eclair, la Dépèche de Brest, le Progrès de Cornouaille qui s'intéressent au projet du barrage du Stangala. Le journal des Débats Politiques et Littéraires, dans son numéro n° 65 du jeudi 7 mars 1929, consacre sous la signature de R. Pénanquer, et à la une de ce journal, un magnifique article :
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[modifier] 10 Annotations
- Créé en 1789 par Gaultier de Biauzat, sous le titre de « Journal des débats et des décrets », il est sous l'Empire assez opposé à Napoléon Ier, qui lui impose un nouveau titre, « Journal de l'Empire ». Au moment de la Première Restauration, le journal prend le titre de « Journal des débats politiques et littéraires ». Redevenu « Journal de l'Empire » pendant les Cent-Jours, il est de nouveau appelé « Journal des débats politiques et littéraires » de 1815 à 1944. [Ref.↑ 1,0 1,1]
- L'Ouest-Éclair est un ancien quotidien régional français, créé par deux Bretons chrétiens d'une sensibilité républicaine et sociale, l'abbé Félix Trochu, prêtre en Ille-et-Vilaine, et Emmanuel Desgrées du Lou, natif de Vannes, commissaire de la Marine, puis avocat. Les ventes décollent après la Première Guerre mondiale et, en 1930, le patron embauche son gendre, Paul Hutin, un Lorrain de 42 ans qui deviendra son gendre. Le journal rayonnait, à ses débuts, sur cinq régions, la Bretagne, la Normandie, l'Anjou, le Maine et le Poitou, comme Journal républicain du matin. En 1940, Paul Hutin, militant antinazi comme sa femme, souhaite que L'Ouest-Eclair ne paraisse pas sous le joug allemand et s'engage dans la Résistance. L'Ouest-Éclair sera interdit à la Libération pour acte de collaboration. Paul Hutin revient à Rennes, à peine libérée, le 4 août 1944 pour créer le Ouest-France. [Ref.↑ 2,0 2,1]
- La Dépêche de Brest est lancée le 18 novembre 1886 avec des moyens très limités et succède à l’Union Républicaine du Finistère créée 10 ans plus tôt. Quotidien, il sera même biquotidien durant des périodes d’actualité forte, comme lors de la première guerre mondiale, avec une édition du matin et une édition du soir. Installé rue Jean Macé à Brest (à l’époque rue de la rampe), à l’emplacement des locaux actuels du Télégramme, La Dépêche de Brest poursuivit son évolution jusqu’au 17 août 1944. Ce jour là, en application de la nouvelle réglementation de la Libération, les biens de la Dépêche furent mis sous séquestre. L’ensemble du matériel est alors loué au Télégramme, nouveau titre autorisé par le Comité régional de l’information. [Ref.↑]
- La Dépêche de Brest est lancée le 18 novembre 1886 avec des moyens très limités et succède à l’Union Républicaine du Finistère créée 10 ans plus tôt. Quotidien, il sera même biquotidien durant des périodes d’actualité forte, comme lors de la première guerre mondiale, avec une édition du matin et une édition du soir. Installé rue Jean Macé à Brest (à l’époque rue de la rampe), à l’emplacement des locaux actuels du Télégramme, La Dépêche de Brest poursuivit son évolution jusqu’au 17 août 1944. Ce jour là, en application de la nouvelle réglementation de la Libération, les biens de la Dépêche furent mis sous séquestre. L’ensemble du matériel est alors loué au Télégramme, nouveau titre autorisé par le Comité régional de l’information. [Ref.↑]
- Les décisions de classements du site comme site naturel et protégé ne vont pas tarder. Par décret du 6 juillet 1929, l'éperon de Griffonez est déclaré site classé. Le 29 décembre 1932, l'ensemble du site pluri-communal du Stangala est déclaré site inscrit. Règles de protection des sites => article Protection des sites naturels [Ref.↑]
- Le journaliste se trompe quant à l'origine toponymique du lieu : Stang signifie en Cornouaille "vallée" et non "étang" [Ref.↑]
Thème de l'article : Richesses du patrimoine communal. Date de création : Décembre 1983 Dernière modification : 7.04.2019 Avancement : [Développé] |