Pardonerien e Kerdevot, Pardon à Kerdévot, Feiz ha breiz 1871
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Cette offrande divine du coeur, est un vrai cadeau des enfants à leur mère. En montrant un grand respect à toux ceux ... | Cette offrande divine du coeur, est un vrai cadeau des enfants à leur mère. En montrant un grand respect à toux ceux ... | ||
- | Avant la procession ne rentre dans la chapelle, Monseigneur Léséleuc, vicaire général de Quimper et présidant le pardon, ... -- D'après vous, quel nom faut-il que je donne à cette journée ? L'appelai-je journée d'allégresse, journée d'actions de grâces, journée de retour pour vous, sains et saufs, après de rudes combats ? oui certes ! ces noms répondraient bien aux sentiments qui vous animent ; et cependant n'est-il pas plus dans la vérité des événements tragiques, dont nous sommes délivrés, de l'appeler la <i>journée des mères</i> ? | + | Avant la procession ne rentre dans la chapelle, Monseigneur Léséleuc, vicaire général de Quimper et présidant le pardon, ... -- D'après vous, quel nom faut-il que je donne à cette journée ? Dois-je l'appeler journée d'allégresse, journée d'actions de grâces, journée de retour pour vous, sains et saufs, après de rudes combats ? oui certes ! ces noms répondraient bien aux sentiments qui vous animent ; et cependant n'est-il pas plus dans la vérité des événements tragiques, dont nous sommes délivrés, de l'appeler la <i>journée des mères</i> ? |
Oh ! jeunes gens, combien de fois vos mères sont-elles venues depuis votre enfance vous mettre sous la protection de Notre-Dame de Kerdévot ; puis quand la vie, avec ses devoirs, ses périls, ses absences du foyer vous éloignaient de vos mères, comme elles devaient souvent vous confier à ses sollicitudes ! Mais surtout, quand vous étiez sur le champ de bataille, en face de la mort, pour la défense de la Patrie, quelles larmes suppliantes elles sont venues verser devant l'image vénérée ! Mais aujourd'hui, c'est la joie de votre retour, c'est le bonheur du foyer, c'est la reconnaissance plein le cœur. | Oh ! jeunes gens, combien de fois vos mères sont-elles venues depuis votre enfance vous mettre sous la protection de Notre-Dame de Kerdévot ; puis quand la vie, avec ses devoirs, ses périls, ses absences du foyer vous éloignaient de vos mères, comme elles devaient souvent vous confier à ses sollicitudes ! Mais surtout, quand vous étiez sur le champ de bataille, en face de la mort, pour la défense de la Patrie, quelles larmes suppliantes elles sont venues verser devant l'image vénérée ! Mais aujourd'hui, c'est la joie de votre retour, c'est le bonheur du foyer, c'est la reconnaissance plein le cœur. |
Version du 31 janvier ~ genver 2020 à 10:49
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Un compte rendu du pardon de Kerdévot, publié le 13 mai 1871 dans Feiz ha Breiz Outre le pardon, cette année-là le vicaire général Léopold de Léséleuc prononce un prêche à l'adresse des soldats survivants de la guerre de 1870, à l'occasion de la réception d'un ex-voto de remerciement. |
Autres lectures : « LE ROY Alfred - Monseigneur Léopold de Léséleuc de Kerouara » ¤ « La photo sur carton des pardonneurs de Kerdévot dans les années 1880 » ¤ « Kemperiz e Kerzevot, Quimpérois à Kerdévot, Feiz ha breiz 1870 » ¤ « Le pardon de ND de Kerdévot » ¤ « Pèlerinage à Notre-Dame de Kerdévot, l'Impartial du Finistère 1871 » ¤ « 1867-1872 - Tirage au sort, exonération et remplacement au service militaire » ¤ « Un peintre "persona non grata" à Kerdévot, Le Quimpérois 1842 » ¤
1 Présentation
Cet article, signé des initiales L.B., sur les pardonneurs On y apprend que ce pardon du 4 mai 1871 à Kerdévot, tout comme le pèlerinage du 4 avril 1871, célébrait le retour des soldats français. Une plaque de marbre blanc fut élevée avec une inscription dont la traduction est : « Marque de reconnaissance éternelle à N.-D de KERDEVOT pour l'assistance Qu'elle a daigné donner A nos soldats, mobiles, Et mobilisés, 1871 ». |
2 Transcription
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3 Traduction française
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4 Coupures de presse
13.05.1871 | |||||
5 Annotations
- « Feiz ha Breiz » est le premier journal hebdomadaire en langue bretonne, fondé en 1865 par le vicaire général Léopold-René de Léséleuc, sous la mandature de Mgr Sergent, et diffusé jusqu'en 1884, puis de 1899 à 1944, et enfin depuis 1945. De 1865 à 1883 la direction et rédaction furent assurées par Gabriel Morvan, puis par l'abbé Nédélec. En 1911, l'abbé Jean-Marie Perrot, rédacteur pour Feiz ha Breiz depuis 1902 en prend la direction jusqu'à sa mort en 1943. La revue Kroaz Breiz succéda de 1948 à 1950 à la revue Feiz ha Breiz, puis changea de nom pour s’appeler Bleun-Brug (1951-1984) quand elle commença à publier des articles en français. [Ref.↑]
- Pardonneurs, pluriel : bretonnisme dérivé du pluriel breton Pardonerien pour nommer les personnes assistant à un pardon breton (forme de pèlerinage et une des manifestations les plus traditionnelles de la foi populaire en Bretagne). En français classique le pardonneur est normalement l'ecclésiastique de haut rang qui conduit la procession avec croix et bannières. Mais en langue populaire emprunte de breton, le mot au pluriel désigne l'ensemble des pèlerins assemblés sur le lieu du pardon, généralement une chapelle, dans une démarche pénitentielle et festive. À noter que le grand poète François Villon (1431-1463) utilisait aussi cette même expression dans son poème "Les Repeues franches" : « Venez-y tous, bons pardonneurs, Qui sçavez faire les honneurs, Aux villages, de bons pastez, Avecques ces gras curatez, Qui ayment bien vostre venue Pour avoir la franche repeue ». [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
Thème de l'article : Coupures de presse relatant l'histoire et la mémoire d'Ergué-Gabéric Date de création : septembre 2012 Dernière modification : 31.01.2020 Avancement : [Développé] |