Pardonerien e Kerdevot, Pardon à Kerdévot, Feiz ha breiz 1871
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<i>Un compte rendu du pardon de Kerdévot, publié le 13 mai 1871 dans Feiz ha Breiz <ref name=Feizhabreiz>{{Feizhabreiz}}</ref>, le journal en langue bretonne de l'évêché de Quimper et de Léon.</i>__NOTOC__ | <i>Un compte rendu du pardon de Kerdévot, publié le 13 mai 1871 dans Feiz ha Breiz <ref name=Feizhabreiz>{{Feizhabreiz}}</ref>, le journal en langue bretonne de l'évêché de Quimper et de Léon.</i>__NOTOC__ | ||
- | Outre le pardon, cette année-là le vicaire général Léopold de Léséleuc prononce un prêche à l'adresse des soldats survivants de la guerre de 1870, à l'occasion de la pose d'un ex-voto de remerciement. | + | Outre le pardon, cette année-là le vicaire général Léopold de Léséleuc prononce un prêche à l'adresse des soldats survivants de la guerre de 1870, à l'occasion de la réception d'un ex-voto de remerciement. |
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an oll oc'h heuilla an testeni-ze a garantez, an doare ma sellent outhan, o velet ive pe ger c'hoek e responte ar zoudardet d'al lithaniou : <i>Ora pro nobis</i>, pedit evidomp, e voc'hanat eo ar galou en devoa muia perz an ofrans-ze, hag ep mar Mari e devezo great eun digimer mad dezhan. | an oll oc'h heuilla an testeni-ze a garantez, an doare ma sellent outhan, o velet ive pe ger c'hoek e responte ar zoudardet d'al lithaniou : <i>Ora pro nobis</i>, pedit evidomp, e voc'hanat eo ar galou en devoa muia perz an ofrans-ze, hag ep mar Mari e devezo great eun digimer mad dezhan. | ||
- | Araok ma zeaz ar prosesion er chapel, an aotrou Lezeleuc, vikel vraz a Gemper hag a ioa e penn or bardorien, a-reaz eur brezegen ver ha c'hoek eleac'h ma roe da anaout ar santimanchou a ioa en oll galonou. Caret em bije gallout lavaret deoc'h he gomzou entanet ha leun a feiz. - Pe hano, emezhan, a roin me d'an deis-ma ?hag ho c'hervel a rin-me deiz alt laouenedigez, deiz an anaoudegez vad, deiz an distro ? ia, ep mar an hanvou-ze a zo guir ; guell e guell e cavani gouscoude rei dezhan eun hano all a gavan guirroc'h c'hoas, <i>dervez ar mamou</i> ». | + | Araok ma zeaz ar prosesion er chapel, an aotrou Lezeleuc, vikel vraz a Gemper hag a ioa e penn or bardorien, a-reaz eur brezegen ver ha c'hoek eleac'h ma roe da anaout ar santimanchou a ioa en oll galonou. Caret em bije gallout lavaret deoc'h he gomzou entanet ha leun a feiz. - Pe hano, emezhan, a roin me d'an deis-ma ? hag ho c'hervel a rin-me deiz alt laouenedigez, deiz an anaoudegez vad, deiz an distro ? ia, ep mar an hanvou-ze a zo guir ; guell e guell e cavani gouscoude rei dezhan eun hano all a gavan guirroc'h c'hoas, <i>dervez ar mamou</i> ». |
Ia, tud iaouank, meur o vech marteze araog hirio ho mamou mad a zo deur da bidi evidoc'h guerc'hez Kerdevot ; pa zejoc'hl en hent, e creiz an anken, e teujont ganeoc'h hag en ho lec'h ; divezatoc'h pa voac'h e Paris pe var an tachennou brezel var var da goll ho puez o tifen ho pro, e pedent sioul evit ho mipien a ioa pell dionth ; hogen neuze edo dervez an aoun, an anken, dervez ar beden birvidik; hirio ez eo, evitho dreist oll, dervez al laouenidigez hag an anaoudegez vad. | Ia, tud iaouank, meur o vech marteze araog hirio ho mamou mad a zo deur da bidi evidoc'h guerc'hez Kerdevot ; pa zejoc'hl en hent, e creiz an anken, e teujont ganeoc'h hag en ho lec'h ; divezatoc'h pa voac'h e Paris pe var an tachennou brezel var var da goll ho puez o tifen ho pro, e pedent sioul evit ho mipien a ioa pell dionth ; hogen neuze edo dervez an aoun, an anken, dervez ar beden birvidik; hirio ez eo, evitho dreist oll, dervez al laouenidigez hag an anaoudegez vad. | ||
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'''LES PARDONNEURS <ref name=Pardonneurs>{{BR-Pardonneurs}}</ref> À KERDEVOT LE 4 MAI 1871''' | '''LES PARDONNEURS <ref name=Pardonneurs>{{BR-Pardonneurs}}</ref> À KERDEVOT LE 4 MAI 1871''' | ||
- | ... | + | J'adore, aux premiers jours du printemps, quand démarrent les pousses, le matin quand on voit le soleil par-dessus les montagnes, j'adore ... |
+ | |||
+ | Ça se passe le quatre mai pour Ergué-Gabéric ... | ||
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+ | À six heures la cloche de la chapelle ouvre la fête ... | ||
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+ | À neuf heures ... | ||
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+ | Les Pères de la compagnie de Jésus ... | ||
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+ | Vite on fait place aux enfants bénis de Marie ... | ||
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+ | Après les vêpres il y a une grande procession. Le Recteur d'Ergué-Gabéric ... | ||
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- | Cette offrande ... | + | Cette offrande divine du coeur, est un vrai cadeau des enfants à leur mère. En montrant un grand respect à toux ceux ... |
- | Avant la procession ... | + | Avant la procession ne rentre dans la chapelle, Monseigneur Léséleuc, vicaire général de Quimper et présidant le pardon, ... -- D'après vous, quel nom faut-il que je donne à cette journée ? L'appelai-je journée d'allégresse, journée d'actions de grâces, journée de retour pour vous, sains et saufs, après de rudes combats ? oui certes ! ces noms répondraient bien aux sentiments qui vous animent ; et cependant n'est-il pas plus dans la vérité des événements tragiques, dont nous sommes délivrés, de l'appeler la <i>journée des mères</i> ? |
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- | Chrétiens, quel nom faut-il que je donne à cette journée ? L'appelai-je journée d'allégresse, journée d'actions de grâces, journée de retour pour vous, sains et saufs, après de rudes combats ? oui certes ! ces noms répondraient bien aux sentiments qui vous animent ; et cependant n'est-il pas plus dans la vérité des événements tragiques, dont nous sommes délivrés, de l'appeler la journée des mères ? | + | |
Oh ! jeunes gens, combien de fois vos mères sont-elles venues depuis votre enfance vous mettre sous la protection de Notre-Dame de Kerdévot ; puis quand la vie, avec ses devoirs, ses périls, ses absences du foyer vous éloignaient de vos mères, comme elles devaient souvent vous confier à ses sollicitudes ! Mais surtout, quand vous étiez sur le champ de bataille, en face de la mort, pour la défense de la Patrie, quelles larmes suppliantes elles sont venues verser devant l'image vénérée ! Mais aujourd'hui, c'est la joie de votre retour, c'est le bonheur du foyer, c'est la reconnaissance plein le cœur. | Oh ! jeunes gens, combien de fois vos mères sont-elles venues depuis votre enfance vous mettre sous la protection de Notre-Dame de Kerdévot ; puis quand la vie, avec ses devoirs, ses périls, ses absences du foyer vous éloignaient de vos mères, comme elles devaient souvent vous confier à ses sollicitudes ! Mais surtout, quand vous étiez sur le champ de bataille, en face de la mort, pour la défense de la Patrie, quelles larmes suppliantes elles sont venues verser devant l'image vénérée ! Mais aujourd'hui, c'est la joie de votre retour, c'est le bonheur du foyer, c'est la reconnaissance plein le cœur. | ||
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Sainte Monique, son fils Augustin converti et revenu à sa mère, ne vécut désormais que pour louer Dieu. Ainsi, vos mères, jusqu'au dernier soupir, reviendront à Kerdévot pour remercier la Mère du Ciel, qui vous a arrachés à la mort et ramenés au foyer maternel. | Sainte Monique, son fils Augustin converti et revenu à sa mère, ne vécut désormais que pour louer Dieu. Ainsi, vos mères, jusqu'au dernier soupir, reviendront à Kerdévot pour remercier la Mère du Ciel, qui vous a arrachés à la mort et ramenés au foyer maternel. | ||
- | Voulez-vous porter au comble la joie de vos mères ? Promettez-vous aujourd'hui devant vos familles, vos amis, devant toux ceux qui s'unissent aujourd'hui à votre reconnaissance, devant cet ex-voto offert à Notre-Dame de Kerdévot, que vous resterez fermes dans la foi de vos Pères, fidèles à la foi des Bretons, à votre Dieu, à la Vierge Marie. | + | Voulez-vous porter au comble la joie de vos mères ? Promettez-vous aujourd'hui devant vos familles, vos amis, devant toux ceux qui s'unissent aujourd'hui à votre reconnaissance, devant cet ex-voto offert à Notre-Dame de Kerdévot, que vous resterez fermes dans la foi de vos Pères, fidèles à la foi des Bretons, à votre Dieu, à la Vierge Marie. Ah ! Bretons, les impies croyaient, pendant cette guerre, vous faire rougir, en vous appelant par moquerie <i>ceux qui prient</i> ! C'est bien ! vous êtes ceux qui prient, nous avons entendu comme vous leurs sarcasmes, mais avec fierté, et vous aussi, n'est-ce pas ? Oui, vous en êtes fiers, et vous promettez d'être toujours des priants pleins de cœur ! Oui, toujours la vieille foi régnera en Bretagne, toujours Rumengol, Le Folgoat, Kerdévot vous verront fidèles et en foule à leurs chapelles et à leurs pardons ! |
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+ | Voici ce que le prêcheur a dit, dans son ... -- Et nous aussi ... | ||
- | Ah ! Bretons, les impies croyaient, pendant cette guerre, vous faire rougir, en vous appelant par moquerie ceux qui prient ! | + | Oui, jeunes gens ... |
- | C'est bien ! vous êtes ceux qui prient, nous avons entendu comme vous leurs sarcasmes, mais avec fierté, et vous aussi, n'est-ce pas ? Oui, vous en êtes fiers, et vous promettez d'être toujours des priants pleins de cœur ! Oui, toujours la vieille foi régnera en Bretagne, toujours Rumengol, Le Folgoat, Kerdévot vous verront fidèles et en foule à leurs chapelles et à leurs pardons ! | + | Et vous ... |
- | ... | + | Soyons toujours bretons, fidèle à notre mère qui est au ciel ! |
'''L.B.''' | '''L.B.''' |
Version du 31 janvier ~ genver 2020 à 09:49
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Un compte rendu du pardon de Kerdévot, publié le 13 mai 1871 dans Feiz ha Breiz Outre le pardon, cette année-là le vicaire général Léopold de Léséleuc prononce un prêche à l'adresse des soldats survivants de la guerre de 1870, à l'occasion de la réception d'un ex-voto de remerciement. |
Autres lectures : « LE ROY Alfred - Monseigneur Léopold de Léséleuc de Kerouara » ¤ « La photo sur carton des pardonneurs de Kerdévot dans les années 1880 » ¤ « Kemperiz e Kerzevot, Quimpérois à Kerdévot, Feiz ha breiz 1870 » ¤ « Le pardon de ND de Kerdévot » ¤ « Pèlerinage à Notre-Dame de Kerdévot, l'Impartial du Finistère 1871 » ¤ « 1867-1872 - Tirage au sort, exonération et remplacement au service militaire » ¤ « Un peintre "persona non grata" à Kerdévot, Le Quimpérois 1842 » ¤
1 Présentation
Cet article sur les pardonneurs On y apprend que ce pardon du 4 mai 1871 à Kerdévot, tout comme le pèlerinage du 4 avril 1871, célébrait le retour des soldats français. Une plaque de marbre blanc fut élevée avec une inscription dont la traduction est : « Marque de reconnaissance éternelle à N.-D de KERDEVOT pour l'assistance Qu'elle a daigné donner A nos soldats, engagés, Et mobilisés, 1871 ». |
2 Transcription
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3 Traduction française
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4 Coupures de presse
13.05.1871 | |||||
5 Annotations
- « Feiz ha Breiz » est le premier journal hebdomadaire en langue bretonne, fondé en 1865 par le vicaire général Léopold-René de Léséleuc, sous la mandature de Mgr Sergent, et diffusé jusqu'en 1884, puis de 1899 à 1944, et enfin depuis 1945. De 1865 à 1883 la direction et rédaction furent assurées par Gabriel Morvan, puis par l'abbé Nédélec. En 1911, l'abbé Jean-Marie Perrot, rédacteur pour Feiz ha Breiz depuis 1902 en prend la direction jusqu'à sa mort en 1943. La revue Kroaz Breiz succéda de 1948 à 1950 à la revue Feiz ha Breiz, puis changea de nom pour s’appeler Bleun-Brug (1951-1984) quand elle commença à publier des articles en français. [Ref.↑]
- Pardonneurs, pluriel : bretonnisme dérivé du pluriel breton Pardonerien pour nommer les personnes assistant à un pardon breton (forme de pèlerinage et une des manifestations les plus traditionnelles de la foi populaire en Bretagne). En français classique le pardonneur est normalement l'ecclésiastique de haut rang qui conduit la procession avec croix et bannières. Mais en langue populaire emprunte de breton, le mot au pluriel désigne l'ensemble des pèlerins assemblés sur le lieu du pardon, généralement une chapelle, dans une démarche pénitentielle et festive. À noter que le grand poète François Villon (1431-1463) utilisait aussi cette même expression dans son poème "Les Repeues franches" : « Venez-y tous, bons pardonneurs, Qui sçavez faire les honneurs, Aux villages, de bons pastez, Avecques ces gras curatez, Qui ayment bien vostre venue Pour avoir la franche repeue ». [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
Thème de l'article : Coupures de presse relatant l'histoire et la mémoire d'Ergué-Gabéric Date de création : septembre 2012 Dernière modification : 31.01.2020 Avancement : [Développé] |