Modèle:Pennec24-04-1809-4 - GrandTerrier

Modèle:Pennec24-04-1809-4

Un article de GrandTerrier.

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Dans le même tems (bientôt 2 ans) Dieu disposa d'une veuve et de son fils ainé à Kergaradec. Il restait un petit mineur de 10 ans. On me sollicitta à profiter de l'occasion. On m'offrit la jouissance de cette petite tenue (15 journaux terre chaude [1]) si je voulus me charger du mineur et de son éducation. Je n'avois pas besoin de tout cela, il est vrai, mais on ne m'auroit pas loué une partie. J'acceptai et je me réservai une petite prairie et deux champs. J'affermai le reste à un homme à qui je croyais rendre service. Il n'y est resté que 18 mois qui ne lui étaient comptés que pour un an. Pour ne pas laisser détériorer cette petite tenue j'ai pris un domestique pour en avoir soin. Il y fait ce que de droit, aidé par d'autres qu'il aide aussi à son tour. Cela est bientôt fait. Très certainement je ne m'occupe pas personnellement de tout cela, même par amusement. Je ne suis que trop sédentaire. Comme j'ai dit, je ne suis pas bon marcheur, ni nouveliste. Je ne vais jamais chez personne que quand mon devoir m'y appelle. Je ne m'occupe pas même dans mon petit jardin, je n'en ai pas le tems. En m'examinant moi-même, je vois que je ne m'as... à rien.

7°. Mais il a fait des acquisitions.

Il faut remarquer 1° que le presbitère n'est pas à la paroisse. J'y suis comme l'oiseau sur la branche. Et encore si j'étois seul, mais je suis chargé de deux mineurs (mes neveux) avec leur mère qui par un effet de la révolution ont été antièrement ruinés. Ils n'ont que moi pour leur donner du pain. En même tems je les instruits et par concommitance d'autres. Depuis 4 à 5 ans je fais au presbitère toutes les réparations grandes et petites sans recevoir un sol. Mr Brehier n'en demandoit d'abors à la commune que 100 louis. ensuite il demande 300 l et acte sous signe privé fut passé à Lezergué, pour une somme de 3000 l. payable trois mois après l'autorisation du gouvernement arrivée à Quimper. En attendant la commune qui se chargeait des réparations évaluées à 1100 à 1200 l. devoit payer pour la ferme de l'année 120 l. L'année évolue et les réparations faites Mr Brehier exige 200 l. de ferme et 4000 l. pour le fond, et peut-être bientôt il exigera 5000 l.

Monsieur Geslin m'ayant dit qu'il désoiroit vendre quelques petites rentes qu'il avoit par ici sur tout le bourg. De peur d"événement je crus qu'il étoit prudent de saoisir l'occasion. Il ne vouloit pas vendre l'une sans l'autre. Comme j'avois vendu moi-même une rente de 150 l. et que j'avois quelques deniers entre les mains qui m'auroient exposé de moment à autre à mentir ou à mécontenter beaucoup de monde, mes amis surtout, je pensai qu'il étoit bon de la placer en cette occasion. Ce pouvoit être un avantage et pour la paroisse et pour moi et pour mes successeurs et pour les 2 pauvres mineurs que j'ai sur les bras. Je me fis une rentre d'environ 140 l., je n'y ai pas pensé depuis. Voila ce que j'ai fait. Je crois avoir entendu dire à mon voisin qu'il en avoit fait autant.

Quand j'étois directeur et ensuite procureur au séminaire de Plouguernevel, quoyqu'on eut les dîmes on y faisoit travailler un peu de terre pour les besoins de la maison. Avant la révolution Mr Le Bod recteur de Caste, l'homme de Mgr de St-Luc dans son canton faisoit travailler un peu de terre. J'ai un beau-frère qui étoit chez lui pour cela. Pour moi c'est contre mon intention et mon inclination que l'ai fait cette année.

On m'as aussi accusé d'être un peu dur. Si j'avais agis humainement, je l'aurois eté. Je suis bien éloigné d'avoir et ici dans la position de tête que saint Paul