Modèle:Kergoet1950-A - GrandTerrier

Modèle:Kergoet1950-A

Un article de GrandTerrier.

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Le prisonnier allemand ne put donner qu'un signalement très imprécis de l'agresseur. Suivant lui, l'homme était de petite taille, coiffé d'un chapeau mou, chaussé de bottes et revêtu d'un imperméable genre américain ou anglais.

L'examen du cadavre par un médecin de Quimper permet de constater que René LASSEAU avait été frappé de 4 balles dont une avait atteint le cœur. La mort avait été instantanée.

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Par la suite notre enquête s'étant avérée négative, un compte-rendu de nos investigations était rédigé le 13 janvier 1947. Trois semaines plus tard, le 4 février 1947, madame veuve PIEDNOIR, née PENNANGUER Marie, demeurant à "Leru-en-Bere" en Ergué-Armel, venait déclarer à M. le Commissaire de Police de Quimper, que suivant des confidences de son mari décédé le 16 janvier précédent, les auteurs du meurtre étaient les nommés BOURMAUD, FILLIS et QUINET, qui faisaient partie d'une bande dont les chefs étaient les nommés POUX, buraliste à Ergué-Armel et BORIN, débitant de boissons à St-Yvi.

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L'ENQUETE :

Les auditions de POUX et BOURMAUD n'ont pas permis d'obtenir de renseignements susceptibles de faire apparaître un élément nouveau nécessaire à la révision éventuelle du procès, POUX ayant laissé supposer une culpabilité possible du nommé PIEDNOIR, décédé le 16 janvier 1947, et BOURMAUD celle du nommé Henri LE RHEUN, forain à Quimper. Les 2 pistes ont fait l'objet d'une étude. Ces pistes ont du être abandonnées aucune charge n'ayant pu être relevée contre les intéressés. Cependant, rien n'est venu infirmer l'hypothèse du meurtre commis par l'un deux.

Un nommé Marcel BOURBIGOT, né le 2 mai 1929 à Ergué-Armel, demeurant en cette commune "Chemin de Kervir" ayant déclaré à un camarade en octobre 1944 qu'il en voulait au fils LASSEAU, nous avons poursuivi nos recherches de ce côté. Malheureusement l'intéressé se trouve à Souma-Tataouine (Algérie) depuis le 29.9.1949 où il est au 1er Bataillon d'infanterie légère et nous n'avons pu l'interroger. Il convient de noter Marcel BOURBIGOT est un individu peu intéressant qui a été condamné par le Tribunal Correctionnel de Quimper pour vol en 1947. Engagé le 12 février 1948 à Quimper au Régiment Colonial de Transmission de Toulouse, il a été condamné à 2 reprises, une 1ère fois à 40 jours de prison pour recel, une sonde fois à 18 mois de prison pour vol, par le Tribunal Militaire de Paris. Il faut noter d'autre part que BOURBIGOT était un ami du nommé RICHARD André, 22 ans, demeurant 30 chemin de Kervir à Ergué-Armel que j'avais soupçonné du meurtre, lors de la Ière enquête, sans parvenir toutefois à recueillir un témoignage ou un élément d'information confirmant ce soupçon.

RICHARD André s'était engagé quelques semaines après le meurtre dans la Légion Étrangère et il est actuellement en Indochine.

Par ailleurs la culpabilité du Groupe BOURMAUD - FILLIS - POUX et QUINET, peut être mise en doute en raison des inexactitudes, des invraisemblances et des erreurs contenues dans le dossier et, avant d'entrer dans le détail de ces erreurs et inexactitudes, il faut tout d'abord parler de la valeur de 8 procès-verbaux : ceux de FILLIS et de QUINET, relatant leurs aveux, qui ont été à la base même de l'accusation et de la condamnations des quatre hommes.

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