M. Louis Le Gall, ancien recteur de Saint-Coulitz.
Louis Le Gall naquit à Saint-Thurien, d'une famille de cultivateurs aisés et honorables. Elève des Frères à Quimperlé, il y prit les premières leçon de latin chez M. Ségalen, qui en a donné à quantités d'autres, et ensuite à Saint-Thurien, chez M. Com, vicaire. Il entra au Petit Séminaire de Pont-Croix en 1893 et au Grand Séminaire en 1898.
Ordonné prêtre en 1902, il dut comme bien d'autres jeunes prêtres de ce temps, rester chez lui, se contenter de faire quelques remplacements, sans poste fixe, et passer les intervalles chez le bon M. Picard, son recteur. Il s'y trouvait si bien !
Après deux années seulement, il fut nommé vicaire à Motreff, où il resta 7 ans ; puis il fut envoyé à Ploudiry; où il ne fit qu'un court stage ... et revint dans la Cornouaille, à Ergué-Gabéric, où il est demeuré jusqu'à sa nomination au rectorat de Saint-Coulitz en 1927. Quoique d'un état de santé précaire et miné depuis longtemps par la maladie, il fut mobilisé pendant environ 3 ans de guerre.
Après la guerre, il a encore accompli avec toute sa régularité ses devoirs de vicaire et de recteur. A la fin de décembre 1932, il remit à Monseigneur sa démission de recteur et se retira à Chateaulin pour se préparer pieusement et toujours gaiment à la mort qui est venue le prendre le 19 juin 1933. Il a été enterré dans le cimetière de sa paroisse natale, à Saint-Thurien.
M. Louis Le Gall laisse à tous ceux qui l'ont connu le souvenir d'un prêtre pieux, affectueux et charmant, de bonne humeur.
Dès sa première année de Petit Séminaire, un de ses condisciples l'appela la Gaîté. Le surnom lui est resté, et il l'acceptait volontiers.
Cette expansion joyeuse était le reflet extérieur de son bon caractère et de son cœur très tendre. il a toujours été enchanté des postes qu'il a occupés : les paroisses et les paroissiens étaient pour lui sans défaut. Il aimait tout le monde et le faisait bien voir en toute simplicité. Mais il avait une prédilection très marquée pour les jeunes gens. En arrivant à Motreff, il utilisa le vieux presbytère, délabré et abandonné, pour y établir un patronage, avec des pièces pour la lecture, pour le jeu, pour les causeries et conférences. A Ergué-Gabéric, il fonda le patronage des « Paotred-Dispount ». Il aurait voulu que tous les jeunes gens en fissent partie. Il les recherchaient avec sollicitude, les traitait avec bonté, et quand il leur arrivait de manquer à quelques points du règlement, au lieu de les gronder, il es plaisantait aimablement, et les amenait, en riant, à avouer leurs torts et à promettre de s'amender.
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