Les sagesses antiques de Jean-Marie Déguignet et de Michel Onfray
Un article de GrandTerrier.
Dans son premier tome intitulé « Les sagesses antiques » de sa « Contre histoire de la philosophie », Michel Onfray réhabilite la grande famille des philosophes hédonistes, matérialistes, épicuriens et cyniques en opposition à l'Idée Platonique.
Il y a plus de 100 ans, Jean-Marie Déguignet dans ses « Mémoires d'un paysan bas-breton » tenait des propos assez similaires. Lui aussi admirait Diogène, Lucrèce et Epicure. Et à l'instar d'Onfray, il abhorrait Platon et Socrate pour avoir préparé la venue du Christianisme dominant. En tout cas, Déguignet aurait été pleinement d'accord avec Onfray quand ce dernier écrit : « «Tout est bon qui conduit le philosophe dans la direction de la jubilation, si elle ne se paie pas d'une aliénation ». Il y a quand même un point de divergence car Déguignet, tout en les critiquant, défend certaines pensées des Stoïciens, notamment Epictète, alors qu'Onfray les considèrent comme aussi néfastes que les platonicien et socratiques. Autres lectures : « Espace Déguignet » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Mémoires d'un Paysan Bas-Breton » ¤ |
1 Présentation
Le hit-parade des auteurs antiques les plus cités par Jean-Marie Déguignet, à savoir Epictète (13), Socrate (12), Lucrèce (8), Diogène (8), Platon (3), Epicure (1), Pythagore (1), donne une idée de ses préférences philosophiques. |
2 Morceaux choisix
Diogène, page 544
Diogène, page 475
Diogène, page 706
Diogène et Epictète, page 554
Diogène et Epictète, page 741
Épicure et Lucrèce, page 768
Lucrèce et Pythagore, page 694
Lucrèce, page 657
Juvénal, Lucrèce et Virgile, page 703
Lucrèce, page 800
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Epictète, page 419
Epictète, page 452
Epictète, page 532
Platon, page 654
Socrate et Platon, page 523
Socrate et Epictète, page 664
Socrate, page 521
Socrate, page 559
Socrate et Condorcet, page 565
Socrate, page 736
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3 Annotations
- Diogène de Sinope (313-v. 323 av. J.-C.) : philosophe grec de l'école du Cynisme. Entre autres exemple de sa « vie de chien » (cynos : chien), il était connu pour vivre dans un tonneau. [Ref.↑]
- Paul-Louis Courier (1772-1825), s'est distingué à la fois comme helléniste et comme écrivain politique. Cité dans le « Littérateur universel » de 1836 : « on ne connaissait point alors nos tonneaux, les cruches en tenaient lieu ; partout où vos traducteurs disent un tonneau, entendez un cruche. C'était une cruche qu'habitait Diogène. ». [Ref.↑]
- « E tenebris tantis tam clarun extollere lumen qui primus postuiti, inlustrans commoda viate » : du fonds des ténèbres si grandes, toi le premier sus faire jaillir une si éclatante lumière, et nous éclairer sur les vrais biens de la vie (Lucrèce, De Natura Rerum, livre III, v 1-2, p 98). Il s'agit en fait de l'évocation d'Epicure par Lucrèce et non pas d'un discours d'Epicure. [Ref.↑]
- Lucrèce définit l'âme comme un composé atomique d'une espèce particulière incapable d'exister hors du corps, ce qui le rapprocherait de la doctrine de la métemphsychose. [Ref.↑]
- Pythagore croyait à la réincarnation de l'âme et prétendait avoir été successivement Aethalide (fils d'Hermès), Euphorbe, Hermotime et Pyrrhos. [Ref.↑]
- Métempsychose ou métempsycose, s.f. : passage, transvasement d'une âme dans un autre corps, qu'elle va animer. Le métempsycosisme est la croyance selon laquelle une même âme peut animer successivement plusieurs corps soit d'humains soit d'animaux, ainsi que de végétaux. Source : Wikipedia. [Ref.↑]
- « Hic Achuresia fit stultorum denique vita » : enfin c'est ici-bas que la vie des sots devient un véritable enfer (Lucrèce, De Natura Rerum, livre III, v. 1023, p 141). [Ref.↑]
- Epictète (50-125 ou 130) ; philosophe latin de langue grecque, un des principaux représentants du stoïcisme latin. [Ref.↑]
- André Dacier (1651-1722) : philologue français, traducteur de nombreux auteurs grecs. [Ref.↑]
- Nouveau manuel d'Epictète traduit en français par André Dacier, Paris chez Pissot, 1776. [Ref.↑ 10,0 10,1]
- « L'origine de tous les cultes, ou la religion universelle » de Charles-François Dupuis : Platon appelle le soleil également le fils de Dieu qu'il a engendré semblable à lui pour habiter parmi nous et pour tenir dans le monde visible le même rang que Dieu tient dans l'ordre invisible à la tête duquel est le Dieu père ou principe souverainement bon. Platon, dit Macrobe (philosophe fondateur du néoplatonisme), voulant parler du premier principe invisible à l’œil, incompréhensible à la raison, ne trouve point d'image plus parfaite du premier être que le soleil qui éclaire le monde visible, et il nous représente Dieu et son logos ou son intelligence souveraine placée au-dessus de la Nature. [Ref.↑]
- Mélitos (470-379 av. J.-C.) : poète grec qui fit condamner le philosophe Socrate [Ref.↑]
- Nicolas de Condorcet (1743-1794) est un philosophe, mathématicien et homme politique français, représentant des Lumières [Ref.↑]
Thème de l'article : Ecrits de Jean-Marie Déguignet Date de création : Octobre 2015 Dernière modification : 23.10.2015 Avancement : [Développé] |