Les sagesses antiques de Jean-Marie Déguignet et de Michel Onfray
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Je suis un philosophe stoïcien, plus stoïcien sans doute qu'aucun de ceux qui se donnaient ce nom au temps de Diogène et d'Epictète, j'en ai donné des preuves durant toute ma vie et j'en donne encore en ce moment, en me laissant condamner à mort ... | Je suis un philosophe stoïcien, plus stoïcien sans doute qu'aucun de ceux qui se donnaient ce nom au temps de Diogène et d'Epictète, j'en ai donné des preuves durant toute ma vie et j'en donne encore en ce moment, en me laissant condamner à mort ... | ||
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+ | <big>Diogène et Epictète, page 741</big> | ||
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+ | Le philosophe, le stoïcien, fait comme le légendaire Job, il repousse toujours dédaigneusement toutes ses tentations. Du reste, un philosophe de ma trempe doit se trouver bien partout. Diogène se trouvait le plus heureux des Athéniens alors qu'il n'avait pour logement qu'un vieux tonneau et pour tout bien qu'une sébile en bois pour boire de l'eau. Epictète, avec une jambe cassée et n'ayant pour logement qu'un trou dans un mur, était aussi le plus heureux des Romains de son temps. | ||
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+ | <big>Epictète, page 532</big> | ||
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+ | Epictète disait : « Que suis-je moi ? Un petit homme très malheureux et ces chairs dont mon corps est composé sont effectivement très chétives et très misérables, mais tu as en toi quelque chose de bien plus noble que ces chairs, pourquoi donc t'éloignant de ces principes si élevés t'attaches-tu à ces chairs ? Voilà la pente de presque tous les hommes et voilà pourquoi il y a parmi nous des monstres, des loups, des tigres, des pourceaux. Prends grade à toi et tâche de ne pas augmenter le nombre de ces monstres. » <ref>Nouveau manuel d'Epictète traduit en français par M. Dacier, Paris chez Pissot, 1776</ref> Tu parlais bien, mon vieux philosophe. | ||
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<big>Platon, page 654</big> | <big>Platon, page 654</big> | ||
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la fable solaire, faite sur le chef de douze apôtres ou sur le héros de la légende des chrétiens, et dix huit siècles d'impostures et d'ignorance ne détruiront pas les rapports frappants qu'à cette fable avec les autres romans sacrés faits sur le soleil, que Platon appelle fils de Dieu | la fable solaire, faite sur le chef de douze apôtres ou sur le héros de la légende des chrétiens, et dix huit siècles d'impostures et d'ignorance ne détruiront pas les rapports frappants qu'à cette fable avec les autres romans sacrés faits sur le soleil, que Platon appelle fils de Dieu | ||
- | <ref>« <i>L'origine de tous les cultes, ou la religion universelle</i> » de Charles-François Dupuis : Platon appelle le soleil également le fils de Dieu qu'il a engendré semblable à lui pour habiter parmi nous et pour tenir dans le monde visible le même rang que Dieu tient dans l'ordre invisible à la tête duquel est le Dieu père ou principe souverainement bon. Platon, dit Macrobe (philosophe fondateur du néoplatonisme), voulant parler du premier principe invisible à l'oeil, incompréhensible à la raison, ne trouve point d'image plus parfaite du premier être que le soleil qui éclaire le monde visible, et il nous représente Dieu et son <i>logos</i> ou son intelligence souveraine placée au-dessus de la Nature. </ref>. | + | <ref>« <i>L'origine de tous les cultes, ou la religion universelle</i> » de Charles-François Dupuis : Platon appelle le soleil également le fils de Dieu qu'il a engendré semblable à lui pour habiter parmi nous et pour tenir dans le monde visible le même rang que Dieu tient dans l'ordre invisible à la tête duquel est le Dieu père ou principe souverainement bon. Platon, dit Macrobe (philosophe fondateur du néoplatonisme), voulant parler du premier principe invisible à l’œil, incompréhensible à la raison, ne trouve point d'image plus parfaite du premier être que le soleil qui éclaire le monde visible, et il nous représente Dieu et son <i>logos</i> ou son intelligence souveraine placée au-dessus de la Nature. </ref>. |
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Version du 22 octobre ~ here 2015 à 20:20
Dans son premier tome intitulé « Les sagesses antiques » de sa « Contre histoire de la philosophie », Michel Onfray réhabilite les philosophes hédonistes en opposition aux théories et morales de Platon et des Stoïciens.
Qu'en est-il de Jean-Marie Déguignet dans ses Mémoires d'un paysan bas-breton ? Admirait-il Diogène, Epicure et Epictète ? À l'instar d'Onfray abhorrait-il Platon et Socrate ? Que voulait-il dire quand il disait qu'il était un philosophe stoïcien ? Autres lectures : « Espace Déguignet » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Mémoires d'un Paysan Bas-Breton » ¤ |
1 Présentation
2 Morceaux choisix
Diogène, page 544
Diogène, page 475
Diogène et Epictète, page 554
Diogène et Epictète, page 741
Épicure et Lucrèce, page 768
Lucrèce et Pythagore, page 694
Lucrèce, page 657
Juvénal, Lucrèce et Virgile, page 703
Lucrèce, page 800
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Epictète, page 532
Platon, page 654
Socrate et Platon, page 523
Socrate et Epictète, page 664
Socrate, page 521
Socrate, page 559
Socrate et Condorcet, page 565
Socrate, page 736
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3 Annotations
- Diogène de Sinope (313-v. 323 av. J.-C.) : philosophe grec de l'école du Cynisme. Entre autres exemple de sa « vie de chien » (cynos : chien), il était connu pour vivre dans un tonneau. [Ref.↑]
- Paul-Louis Courier (1772-1825), s'est distingué à la fois comme helléniste et comme écrivain politique. Cité dans le « Littérateur universel » de 1836 : « on ne connaissait point alors nos tonneaux, les cruches en tenaient lieu ; partout où vos traducteurs disent un tonneau, entendez un cruche. C'était une cruche qu'habitait Diogène. ». [Ref.↑]
- « E tenebris tantis tam clarun extollere lumen qui primus postuiti, inlustrans commoda viate » : du fonds des ténèbres si grandes, toi le premier sus faire jaillir une si éclatante lumière, et nous éclairer sur les vrais biens de la vie (Lucrèce, De Natura Rerum, livre III, v 1-2, p 98). Il s'agit en fait de l'évocation d'Epicure par Lucrèce et non pas d'un discours d'Epicure. [Ref.↑]
- Lucrèce définit l'âme comme un composé atomique d'une espèce particulière incapable d'exister hors du corps, ce qui le rapprocherait de la doctrine de la métemphsychose. [Ref.↑]
- Pythagore croyait à la réincarnation de l'âme et prétendait avoir été successivement Aethalide (fils d'Hermès), Euphorbe, Hermotime et Pyrrhos. [Ref.↑]
- Métempsychose ou métempsycose, s.f. : passage, transvasement d'une âme dans un autre corps, qu'elle va animer. Le métempsycosisme est la croyance selon laquelle une même âme peut animer successivement plusieurs corps soit d'humains soit d'animaux, ainsi que de végétaux. Source : Wikipedia. [Ref.↑]
- « Hic Achuresia fit stultorum denique vita » : enfin c'est ici-bas que la vie des sots devient un véritable enfer (Lucrèce, De Natura Rerum, livre III, v. 1023, p 141). [Ref.↑]
- Nouveau manuel d'Epictète traduit en français par M. Dacier, Paris chez Pissot, 1776 [Ref.↑]
- « L'origine de tous les cultes, ou la religion universelle » de Charles-François Dupuis : Platon appelle le soleil également le fils de Dieu qu'il a engendré semblable à lui pour habiter parmi nous et pour tenir dans le monde visible le même rang que Dieu tient dans l'ordre invisible à la tête duquel est le Dieu père ou principe souverainement bon. Platon, dit Macrobe (philosophe fondateur du néoplatonisme), voulant parler du premier principe invisible à l’œil, incompréhensible à la raison, ne trouve point d'image plus parfaite du premier être que le soleil qui éclaire le monde visible, et il nous représente Dieu et son logos ou son intelligence souveraine placée au-dessus de la Nature. [Ref.↑]
- Mélitos (470-379 av. J.-C.) : poète grec qui fit condamner le philosophe Socrate [Ref.↑]
- Nicolas de Caritatde Condorcet (1743-1794) est un philosophe, mathématicien et homme politique français, représentant des Lumières [Ref.↑]
Thème de l'article : Ecrits de Jean-Marie Déguignet Date de création : Octobre 2015 Dernière modification : 22.10.2015 Avancement : [Développé] |