Les sagesses antiques de Jean-Marie Déguignet et de Michel Onfray
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+ | <big>Diogène, page 544</big> | ||
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+ | Je me trouve depuis dix ans logé dans un trou plus petit sans doute que le tonneau de Diogène et beaucoup plus malheureux que lorsque je mendiais mon pain de ferme en ferme. | ||
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+ | <big>Diogène, page 475</big> | ||
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+ | Depuis que je suis dans ce trou, plus petit que le tonneau de Diogène <ref>Diogène de Sinope (313-v. 323 av. J.-C.) : philosophe grec de l'école du Cynisme. Entre autres exemple de sa « vie de chien » (<i>cynos</i> : chien), il était connu pour vivre dans un tonneau.</ref>, quoique ce tonneau selon M. Courrier <ref>Paul-Louis Courier (1772-1825), s'est distingué à la fois comme helléniste et comme écrivain politique. Cité dans le « <i>Littérateur universel </i> » de 1836 : « <i>on ne connaissait point alors nos tonneaux, les cruches en tenaient lieu ; partout où vos traducteurs disent un tonneau, entendez un cruche. C'était une cruche qu'habitait Diogène.</i> ».</ref> n'était qu'un pot de terre, j'ai continué à écrire quand le temps me le permet ... « <i>Sic est vitam pauperes in bace mundo </i> » (telle est la vie des pauvres en ce bas monde). | ||
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<big>Épicure et Lucrèce, page 768</big> | <big>Épicure et Lucrèce, page 768</big> | ||
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D'après Juvénal, Lucrèce et Virgile, c'était par là, par la conscience que les citoyens romains étaient punis, c'était elle les vrais enfers des criminels. « <i>Hinc Achuresia fit stultorum denique vita</i> » <ref>« <i>Hic Achuresia fit stultorum denique vita</i> » : enfin c'est ici-bas que la vie des sots devient un véritable enfer (Lucrèce, De Natura Rerum, livre III, v. 1023, p 141).</ref>. | D'après Juvénal, Lucrèce et Virgile, c'était par là, par la conscience que les citoyens romains étaient punis, c'était elle les vrais enfers des criminels. « <i>Hinc Achuresia fit stultorum denique vita</i> » <ref>« <i>Hic Achuresia fit stultorum denique vita</i> » : enfin c'est ici-bas que la vie des sots devient un véritable enfer (Lucrèce, De Natura Rerum, livre III, v. 1023, p 141).</ref>. | ||
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+ | <big>Lucrèce, page 800</big> | ||
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+ | Ces savants, qui se vantent d'être érudits, et parlent un peu de tout dans ce gros volume, semblent cependant ne pas connaître Lucrèce et son poème <i>De la Nature</i>, ni les œuvres des dieux, desquels ils parlent partout. S'ils avaient voulu savoir comment les premiers hommes trouvèrent le feu, ils n'auraient eu qu'à consulter le poème <i>De la Nature</i>, à défaut de leur science et de leur pauvreté intellectuelle. | ||
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Version du 21 octobre ~ here 2015 à 20:37
Dans son premier tome de sa « Contre histoire de la philosophie », Michel Onfray réhabilitent les hédonistes antiques contre les écoles de Platon et des Stoïciens.
Qu'en est-il de Jean-Marie Déguignet dans ses Mémoires d'un paysan bas-breton ? Admirait-il Diogène et Epicure ? Comprenait-il Epictète ? À l'instar d'Onfray abhorrait-il Platon et Socrate ? Autres lectures : « Espace Déguignet » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Mémoires d'un Paysan Bas-Breton » ¤ |
1 Présentation
2 Morceaux choisix
Diogène, page 544
Diogène, page 475
Épicure et Lucrèce, page 768
Lucrèce et Pythagore, page 694
Lucrèce, page 657
Juvénal, Lucrèce et Virgile, page 703
Lucrèce, page 800
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Platon, page 654
Socrate et Platon, page 523
Socrate et Epictète, page 664
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3 Annotations
- Diogène de Sinope (313-v. 323 av. J.-C.) : philosophe grec de l'école du Cynisme. Entre autres exemple de sa « vie de chien » (cynos : chien), il était connu pour vivre dans un tonneau. [Ref.↑]
- Paul-Louis Courier (1772-1825), s'est distingué à la fois comme helléniste et comme écrivain politique. Cité dans le « Littérateur universel » de 1836 : « on ne connaissait point alors nos tonneaux, les cruches en tenaient lieu ; partout où vos traducteurs disent un tonneau, entendez un cruche. C'était une cruche qu'habitait Diogène. ». [Ref.↑]
- « E tenebris tantis tam clarun extollere lumen qui primus postuiti, inlustrans commoda viate » : du fonds des ténèbres si grandes, toi le premier sus faire jaillir une si éclatante lumière, et nous éclairer sur les vrais biens de la vie (Lucrèce, De Natura Rerum, livre III, v 1-2, p 98). Il s'agit en fait de l'évocation d'Epicure par Lucrèce et non pas d'un discours d'Epicure. [Ref.↑]
- Lucrèce définit l'âme comme un composé atomique d'une espèce particulière incapable d'exister hors du corps, ce qui le rapprocherait de la doctrine de la métemphsychose. [Ref.↑]
- Pythagore croyait à la réincarnation de l'âme et prétendait avoir été successivement Aethalide (fils d'Hermès), Euphorbe, Hermotime et Pyrrhos. [Ref.↑]
- Métempsychose ou métempsycose, s.f. : passage, transvasement d'une âme dans un autre corps, qu'elle va animer. Le métempsycosisme est la croyance selon laquelle une même âme peut animer successivement plusieurs corps soit d'humains soit d'animaux, ainsi que de végétaux. Source : Wikipedia. [Ref.↑]
- « Hic Achuresia fit stultorum denique vita » : enfin c'est ici-bas que la vie des sots devient un véritable enfer (Lucrèce, De Natura Rerum, livre III, v. 1023, p 141). [Ref.↑]
- « L'origine de tous les cultes, ou la religion universelle » de Charles-François Dupuis : Platon appelle le soleil également le fils de Dieu qu'il a engendré semblable à lui pour habiter parmi nous et pour tenir dans le monde visible le même rang que Dieu tient dans l'ordre invisible à la tête duquel est le Dieu père ou principe souverainement bon. Platon, dit Macrobe (philosophe fondateur du néoplatonisme), voulant parler du premier principe invisible à l'oeil, incompréhensible à la raison, ne trouve point d'image plus parfaite du premier être que le soleil qui éclaire le monde visible, et il nous représente Dieu et son logos ou son intelligence souveraine placée au-dessus de la Nature. [Ref.↑]
Thème de l'article : Ecrits de Jean-Marie Déguignet Date de création : Octobre 2015 Dernière modification : 21.10.2015 Avancement : [Développé] |