Les deux fêtes des feux de Saint-Jean et de Saint-Pierre selon Jean-Marie Déguignet
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La tradition du « <i>corn boud</i>» est pratiquée ailleurs en Bretagne sous le nom de « <i>paesle</i> », de tirage de jonc ailleurs en France, ou encore de « <i>Faithe braithe les peîles</i> » sur l'île de Jersey. | La tradition du « <i>corn boud</i>» est pratiquée ailleurs en Bretagne sous le nom de « <i>paesle</i> », de tirage de jonc ailleurs en France, ou encore de « <i>Faithe braithe les peîles</i> » sur l'île de Jersey. | ||
- | Autres lectures : {{Tpg2|:Category:JMD|Espace Déguignet}}{{Tpg|DÉGUIGNET Jean-Marie - Mémoires d'un Paysan Bas-Breton}}{{Tpg|DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale}}{{Tpg|L'invention des légendes de l'Ankou selon Jean-Marie Déguignet)}}{{Tpg|L'histoire de la Bossen, la peste d'Elliant, par Jean-Marie Déguignet}} | + | Autres lectures : {{Tpg2|:Category:JMD|Espace Déguignet}}{{Tpg|DÉGUIGNET Jean-Marie - Mémoires d'un Paysan Bas-Breton}}{{Tpg|DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale}}{{Tpg|Les 24 cahiers manuscrits de la seconde série des mémoires de Jean-Marie Déguignet}}{{Tpg|L'invention des légendes de l'Ankou selon Jean-Marie Déguignet)}}{{Tpg|L'histoire de la Bossen, la peste d'Elliant, par Jean-Marie Déguignet}} |
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Pendant que les femmes faisaient de la musique, et que quelques anciens chasseurs tiraient des coups de fusil, les jeunes gâs s'essayaient au saut du feu, jeu assez dangereux car il y en avait qui s'y brûlaient les pieds. Il s'agissait de sauter par dessus le feu qui avait plusieurs mètres de largeur, et lorsque la flamme était à sa plus grande hauteur. Et aussi, pendant que tous ces gens s'amusaient autour du feu, il y avait des amoureux qui faisaient la cour à quelque distance derrière. Quand la provision de lande était toute brûlée, alors on disait les grâces pour terminer la fête. A la fin des prières on faisait trois tours autour du feu, puis on mettait la cendre à l'encan. Elle se vendait quelquefois très cher cette cendre, parce que tout le monde voulait l'avoir, du moins les fermiers, car on disait que là où l'on semait cette cendre on était sûr d'avoir du bon blé noir. Voilà comment se passaient ces fêtes de Tan San Yan et Sant Per. | Pendant que les femmes faisaient de la musique, et que quelques anciens chasseurs tiraient des coups de fusil, les jeunes gâs s'essayaient au saut du feu, jeu assez dangereux car il y en avait qui s'y brûlaient les pieds. Il s'agissait de sauter par dessus le feu qui avait plusieurs mètres de largeur, et lorsque la flamme était à sa plus grande hauteur. Et aussi, pendant que tous ces gens s'amusaient autour du feu, il y avait des amoureux qui faisaient la cour à quelque distance derrière. Quand la provision de lande était toute brûlée, alors on disait les grâces pour terminer la fête. A la fin des prières on faisait trois tours autour du feu, puis on mettait la cendre à l'encan. Elle se vendait quelquefois très cher cette cendre, parce que tout le monde voulait l'avoir, du moins les fermiers, car on disait que là où l'on semait cette cendre on était sûr d'avoir du bon blé noir. Voilà comment se passaient ces fêtes de Tan San Yan et Sant Per. | ||
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Version du 25 mai ~ mae 2019 à 15:10
Jean-Marie Déguignet (1834-1905) a bien décrit dans ses mémoires comment se passaient les fêtes villageoises de la Saint-Jean (24 juin) et de Saint-Pierre (29 juin) dans les campagnes de Basse-Bretagne au 19e siècle.
Ces fêtes nocturnes « tan sant Yann » et « tan sant Per » (tan = feu en breton) étaient l'occasion de brûler les réserves de landes et étaient annoncées par le son grave des « corn boud » . La tradition du « corn boud» est pratiquée ailleurs en Bretagne sous le nom de « paesle », de tirage de jonc ailleurs en France, ou encore de « Faithe braithe les peîles » sur l'île de Jersey. Autres lectures : « Espace Déguignet » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Mémoires d'un Paysan Bas-Breton » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale » ¤ « Les 24 cahiers manuscrits de la seconde série des mémoires de Jean-Marie Déguignet » ¤ « L'invention des légendes de l'Ankou selon Jean-Marie Déguignet) » ¤ « L'histoire de la Bossen, la peste d'Elliant, par Jean-Marie Déguignet » ¤ |
1 Présentation
2 Texte transcrit et manuscrit
Pages 119-120 de l'Intégrale des Mémoires : La fête de saint Jean
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Suite :
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3 Annotations
- Korn Boud, sm. : corne d'appel à son grave (dictionnaire Vallée) ; bourdon qui tient la tonique en son continu grave sur un biniou. [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑]
Thème de l'article : Écrits de Jean-Marie Déguignet Date de création : Mai 2019 Dernière modification : 25.05.2019 Avancement : [Développé] |