Le moulin de Coat-Piriou
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Sommaire |
[modifier] 1 Présentation
[modifier] 1.1 Situation géographique
Géolocalisation = latitude 48.0329, longitude -4.008164
Le moulin représente maintenant un but de randonnée très agréable avec la possibilité de faire un circuit par Keranguéo ou par le Kresker de Briec.
[modifier] 1.2 Origine du nom
Koad Piriou : le bois du dénommé Piriou (Bernez Rouz)
[modifier] 1.3 Description
Le moulin n'existe plus de nos jours. Quelques pierres de taille dans le mur du canal, coté Odet, permettent de le localiser (en bas à gauche de l'image commentée "Situation du moulin"). Au début de l'ancien bief une écluse permettait l'alimentation de la papeterie d'Odet par le grand canal.
[modifier] 2 Particularités
Le moulin de Coat-Piriou présente la caractéristique de ne pas posséder de « chute ». La configuration des lieux ne s’y prête pas. On peut donc avancer qu’il était muni de une ou plusieurs roues à axe vertical. C’est à dire que la roue est horizontale comme au moulin du Poul en aval sur l’Odet qui se trouve dans une situation spatiale identique.
[modifier] 2.1 Roue à pales
"La roue à pales" horizontale est la première a avoir été utilisée. C'est le récepteur le plus simple, le moins coûteux, transmettant le mouvement directement à la meule. La première formule constituée par 4 palettes droites encastrées dans les mortaises de l'arbre vertical n'a cessé d'évoluer. Les pales se sont multipliées 8, 12, 16 pour donner de meilleurs résultats. Ces roues installées au fil de l'eau n'ont pas grand rendement tant que l'énergie motrice n'est pas canalisée, calibrée, dirigée sur les pales d'où l'aménagement du coursier. Mais ce coursier projette l'eau sur la roue avec un certain angle d'incidence. Aussi a-t-on réalisé un considérable progrès en inclinant les pales que le courant frappe alors perpendiculairement. Cette technique se rencontre surtout dans le sud de la France mais aussi étonnement dans le Finistère .
[modifier] 2.2 Borne repère
- Voir la fiche géodésique de cette borne :[1]
[modifier] 3 Documents d'archives
[modifier] 3.1 Cadastre de 1834
La carte du cadastre de 1834 avec la désignation des parcelles
[modifier] 3.2 Carte des chemins de 1914
Il s'agit du document "Classement des chemins ruraux en 1914", et plus précisément du chemin N°19 dit de Coat-Piriou. Sur cette carte, le moulin et son bief figurent toujours. Le bief du moulin est en bleu.
La partie en rose représente les parcelles dont René Bolloré est propriétaire et qui vont permettre à lui ou à son fils de construire le grand canal rendu absolument nécessaire pour l'alimentation en eau de l'usine. On remarque qu'à cette date la propriété ne va pas encore jusqu'à l'emplacement de la future écluse.
[modifier] 4 les habitants du moulin
[modifier] 4.1 Tableau récapitulatif
| Habitants du Moulin de Coat-Piriou | ||||||||||
| Dates | Nb enfants | le | Noms | prénoms | le | Noms | Prénoms | Unions | Professions | Notes |
| 1816-1818 | 2 | FRAVAL | yves | CARDUNER | Marie Jeanne | 1808 | Meunier | o 1790 Kernevel | ||
| 1809 | 1 | FRAVAL | Joseph | le | DE | Marie | An10 | Meunier | o 1779 Saint-Yvi | |
| 1832-1839 | 3 | le | GARS | Jean louis | Bleuzen | Louise | 1820 | Meunier | o 1801 Briec | |
| 1683-1686 | 2 | le | BERRE | Nicolas | Lozeach | Adelice | 1678 | Honorables gens | ||
| 1851-1858 | 8 | ILLIOU | Hervé | Quiniou | Anne | 1849 | Meunier | o 1819 | ||
| 1791 | 1 | COJEAN | Corentin | le | Calvé | Marie | 1790 | Meunier actif | ||
| 1765 | le | PAPE | François | le | Yaouanc-Jeune | Françoise | 1748 | o 1726 signe | ||
| An12 | 1 | PERIOU | Jean | le | PERCHEC | Marie Jeanne | Meunier | |||
| 1790 | le | Nouy | Marie | Domestique | ||||||
| 1790 | le | Cloarec | Jean | Domestique | o 1751 | |||||
Les habitants qui ont eu des enfants au moulin sont en petit nombre : une seule famille, celle du meunier et quelque fois un ou plusieurs domestiques.
[modifier] 4.2 Les meuniers
Sur la carte de 1914 le moulin et son bief figurent toujours. C’est seulement lors de la construction du grand canal de la papeterie d’Odet qui emprunte son bief que le moulin sera détruit. Il est aussi possible que le moulin ait continué à fonctionner avec des meuniers ou des garçons–meuniers qui habitent ailleurs comme au hameau du Kresker, ferme de Briec, située en face mais sur l’autre rive de la riviére et dont le cultivateur en a longtemps était le propriétaire.
- La mauvaise réputation des meuniers
Avant la Révolution, le meunier est un personnage important, et souvent mal vu par les paysans car sa paie, le droit de mouture, consiste, au XVIIè siècle, en la seizième partie du grain apporté par le vassal et on l'accuse souvent de "gober" dans le sac plus que sa part. Mais il n'y a pas que la "gobe" qui indispose les agriculteurs : "Meuniers rusés, filous, popularisés par tant de chansons. Comme il semblait aussi aux paysans courbés tout le jour sur la glèbe que, tandis que le moulin tournait tout seul en effectuant le travail, le meunier se délassait tout son saoûl, cette réputation s'enrichit parfois d'autres titres : éternels fatigués ou coureurs de filles ! allant même parfois jusqu’à se payer en nature ..." (R. Gargadennec, Notice sur nos vieux moulins à eau, dans B.S.A.F. 1985, tome LXXXIV).
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Thème de l'article : Monographie d'un lieu-dit de la commune d'Ergué-Gabéric Date de création : Février 2007 Dernière modification : 25.11.2007 Avancement : |