Jean-Marie Le Roux, maréchal des logis mort pour la France en 1918
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Seigneur, que sont-ils devenus ~ </tt>« <i>Aux tranchées</i> », J. Le Bayon. | Seigneur, que sont-ils devenus ~ </tt>« <i>Aux tranchées</i> », J. Le Bayon. | ||
- | Autres lectures : {{Tpg|1915-1919 - Cahier de campagne du brigadier fourrier Pierre Tanguy}}{{Tpg|Evasion d'un camp de prisonniers en Allemagne, L'Ouest-Eclair 1916}}{{Tpg|DOUGUET Jean-François - Etienne Le Grand, un regard breton dans la Grande Guerre}} | + | Autres lectures : {{Tpg|1915-1919 - Les combats de Pierre Tanguy en Marne, Somme, Aisne, Meuse et Allemagne}}{{Tpg|Evasion de René Morvan d'un camp de prisonniers en Allemagne, L'Ouest-Eclair 1916}}{{Tpg|DOUGUET Jean-François - Etienne Le Grand, un regard breton dans la Grande Guerre}} |
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- | Jean-Marie-Joseph Le Roux, incorporé au 28e Régiment d'Artillerie en casernement à Vannes dès les premiers jours d'août 1914, s'en va servir au front en Champagne et en Belgique. Il est promu sous-officier, c'est-à-dire « <i>maréchal des logis</i> » <ref name=MarechalLogis>-</ref>, le 13 octobre 1914, et sera nommé « <i>chef de section</i> » la veille de son décès le 6 avril 1918. | + | Incorporé au 28e Régiment d'Artillerie de Campagne du 11e Corps d'Armée en casernement à Vannes dès les premiers jours d'août 1914, Jean-Marie-Joseph Le Roux a servi au front en Champagne-Ardenne et en Belgique pendant les 4 années de conflit. Il a été promu sous-officier, c'est-à-dire « <i>maréchal des logis</i> » <ref name=MarechalLogis>-</ref>, le 13 octobre 1914, et nommé « <i>chef de section</i> » la veille de son décès le 6 avril 1918. Il était alors rattaché au 176e Régiment d'Artillerie de Tranchée créé en mars 1918. |
- | Dans le carnet où il note tous ses déplacement, il y met le titre « <i>La grande guerre de 1914</i>, puis il ajoute avec un crayon différent « <i>15, 16</i> », et enfin en rouge « <i>17 et 18</i> ». Ce carnet est l'un des trésors documentaires inédits publiés <ref>Dossier FRAD022 déposé sur Europeana par Patrick CARIOU. Les documents sont conservés aux Archives Départementales des Cotes d'Armor.</ref> sur le portail [http://www.europeana1914-1918.eu/fr europeana] collectant les objets familiaux datés du conflit de 1914-18 de tous les pays européens impliqués, à savoir l'Angleterre, la France, la Belgique ... et naturellement aussi l'Allemagne. | + | Dans le carnet où il note tous ses déplacement, il y met le titre « <i>La grande guerre de 1914</i> », puis il ajoute avec un crayon différent « <i>15, 16</i> », et enfin en rouge « <i>17 et 18</i> ». Ce carnet est l'un des trésors documentaires inédits publiés <ref>Dossier FRAD022 déposé sur Europeana par Patrick CARIOU, descendant de la famille Le Roux. Les documents sont conservés aux Archives Départementales des Cotes d'Armor.</ref> sur le portail [http://www.europeana1914-1918.eu/fr europeana] collectant les objets familiaux datés du conflit de 1914-18 de tous les pays européens impliqués, à savoir l'Angleterre, la France, la Belgique ... et naturellement aussi l'Allemagne. |
Les notes courtes et non rédigées du carnet couvrent toutes les opérations depuis le 1er août 1914 jusqu'au 23 mars 1917, soit un an avec son décès. Nous en donnons ici une première transcription. | Les notes courtes et non rédigées du carnet couvrent toutes les opérations depuis le 1er août 1914 jusqu'au 23 mars 1917, soit un an avec son décès. Nous en donnons ici une première transcription. | ||
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+ | Les jours de canonnades et de repos sont précisés, les lieux-dits de cantonnement et villages traversés, les liaisons entre les batteries de tir et leurs échelons de combat <ref name="Echelon">Généralement l'échelon de combat s'installait 400 à 500 mètres en arrière du front des batteries de tir, à l'abri des vues.</ref>, ainsi que les horaires de train lors de ses rares permissions dans la ferme familiale du bourg d'Ergué-Gabéric, sans oublier ses blessures soit en déplacement à cheval, soit lors d'une canonnade en 1916. | ||
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- | Les jours de canonnades et de repos sont précisés, les lieux-dits de cantonnement et villages traversés, les liaisons entre les batteries de tir et leurs échelons de combat <ref name="Echelon">Généralement l'échelon de combat s'installait 400 à 500 mètres en arrière du front des batteries de tir, à l'abri des vues.</ref>, ainsi que les horaires de train lors des rares permissions dans la ferme familiale du bourg d'Ergué-Gabéric, sans oublier ses blessures soit en déplacement à cheval, soit lors d'une canonnade en 1916. | + | Il n'attendra pas la fin du mois d'aôut avant de connaître ses premiers combats lors de la « <i>bataille des Frontières</i> » <ref>La bataille des Frontières désigne la toute première phase des combats de la Première Guerre mondiale sur le front Ouest en août 1914, juste après la mobilisation des différents belligérants. Comme il s'agit d'une expression française, le terme désigne la série d'affrontements entre les troupes allemandes et franco-britanniques le long des frontières franco-belge et franco-allemande, sur une période allant du 7 au 23 août 1914.</ref> : « <i>Le 21 on s'en alla de Bazeilles pour rentrer en Belgique. On passa par un petit bourg dont j'ignore le nom <ref>Le 28e RAC n'est pas intervenu sur le champ de bataille de Maissin, faute de place - la région étant en partie couverte de bois - et est resté cantonné au village de Paliseul.</ref>. Le 22 de bonne heure on repartit, c'est ce jour que nous livrions le premier combat aux Allemands à Maissin <ref name=Maissin>Maissin est une section de la commune belge de Paliseul située en Région wallonne dans la province de Luxembourg. Maissin fut le théâtre d'un combat meurtrier les 22 et 23 août 1914. Le 11e corps d’armée Français du Général Eydoux se heurta au XVIIIe corps du général Von Schenck. Le 11e C.A était composé des recrutements de Bretagne et de Vendée, et comptait 10 régiments d’infanterie (28.000 fantassins), trois régiments d’artillerie de campagne (120 pièces de 75 mm), d’un régiment de cavalerie et de compagnies du génie.</ref>. L'infanterie du 11e corps avait beaucoup souffert de ce terrible combat, la nuit du 22 on battait en retraite dans le plus grand désordre</i>». |
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+ | Fin septembre 1915 il est en plein dans la seconde bataille de Champagne : « <i>Le 22 au matin commencement de l'attaque, c'est à dire bombardement jusqu'au 25, le 25 au matin à 9 heures l'infanterie s'élança en dehors des tranchées, c'était le commencement de l'offensive, ce jour même on fit 23000 prisonniers, et pris 24 pièces de canons, le 29 le nombre de prisonniers s'éleva à 25000 et le nombre de canons pris en Champagne de 191</i> ». | ||
Sur la dernière page quelqu'un a ajouté : « <i>Ici finit le carnet d'un héros qui a été tué le 7 avril 1918</i> ». Une carte de tous ces lieux de conflit où passa Jean-Marie Le Roux est en cours de préparation. | Sur la dernière page quelqu'un a ajouté : « <i>Ici finit le carnet d'un héros qui a été tué le 7 avril 1918</i> ». Une carte de tous ces lieux de conflit où passa Jean-Marie Le Roux est en cours de préparation. | ||
- | En complément le capitaine Aubry qui a constaté le décès a écrit au frère de Jean-Marie et à sa mère pour leur expliquer les circonstances du décès : « <i>Il a été pris sous l'éboulement d'une sape <ref name=Sape>-</ref>avec un canonnier. Ce dernier, qui était près de l'entrée, a pu être dégagé à temps, tandis que votre frère, plus éloigné de cette entrée, avait cessé de vivre quand il a pu être retiré au bout d'un quart d'heure</i> ». | + | En complément, la lettre du capitaine Aubry qui constata le décès et dans la-quelle il écrit au frère de Jean-Marie et à sa mère pour leur expliquer les circonstances du décès : « <i>Il a été pris sous l'éboulement d'une sape <ref name=Sape>-</ref> avec un canonnier. Ce dernier, qui était près de l'entrée, a pu être dégagé à temps, tandis que votre frère, plus éloigné de cette entrée, avait cessé de vivre quand il a pu être retiré au bout d'un quart d'heure</i> ». |
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- | + | ==Le carnet de campagne== | |
- | ==Le cahier de poilu== | + | |
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Le 1er août 1914 l'ordre de la mobilisation générale des armées de terre et de mer fut décrété par le président de la République, le 2 août arrivèrent les premiers mobilisés dans leurs régiments respectifs. Du premier août jusqu'au huit c'est à dire jour de notre départ de Vannes qui eu(t) lieu ce jour à 2h25 du matin. Nous débarquions à Sommes-Py le 9 août c'est à dire un dimanche à 4 heures de l'après-midi où nous passions la nuit. Le 10 au matin nous partions pour Savigny (Ardennes) où on passa la nuit du 10 | Le 1er août 1914 l'ordre de la mobilisation générale des armées de terre et de mer fut décrété par le président de la République, le 2 août arrivèrent les premiers mobilisés dans leurs régiments respectifs. Du premier août jusqu'au huit c'est à dire jour de notre départ de Vannes qui eu(t) lieu ce jour à 2h25 du matin. Nous débarquions à Sommes-Py le 9 août c'est à dire un dimanche à 4 heures de l'après-midi où nous passions la nuit. Le 10 au matin nous partions pour Savigny (Ardennes) où on passa la nuit du 10 | ||
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- | Page 2 - au 11. Le lendemain on se dirigea sur Boult-au-Bois où on cantonna pendant 3 jours, le 14 on partit de ce patelain pour aller à Verrière. On resta là jusqu'au 15, au soir à 4h fut le départ pour Thémery, on arriva dans le bourg en pleine nuit sous une pluie battante. Le lendemain le 16 on se dirigea sur Sedan ; l'arrivée à Sedan fut un dimanche à 6 heures, le 18 toujours à Sedan, on entendit pour la premières fois la fusillade sur un aéroplane boche qui fut atteint et tomba à deux kms de la ville. Le lendemain le 19 on quitta Sedan pour aller à Bazailles à 4 kms de Sedan. | + | Page 2 - au 11. Le lendemain on se dirigea sur Boult-au-Bois où on cantonna pendant 3 jours, le 14 on partit de ce patelain pour aller à Verrière. On resta là jusqu'au 15, au soir à 4h fut le départ pour Thémery, on arriva dans le bourg en pleine nuit sous une pluie battante. Le lendemain le 16 on se dirigea sur Sedan ; l'arrivée à Sedan fut un dimanche à 6 heures, le 18 toujours à Sedan, on entendit pour la premières fois la fusillade sur un aéroplane boche qui fut atteint et tomba à deux kms de la ville. Le lendemain le 19 on quitta Sedan pour aller à Bazeilles à 4 kms de Sedan. |
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- | Page 3 - Le 20 au matin on avait vu plusieurs biplans allemands sur lesquels on avait tiré quelques coups de feu sans les atteindre. Le 21 on s'en alla de Bazeilles pour rentrer en Belgique. On passa par un petit bourg dont j'ignore le nom. Le 22 de bonne heure on repartit, c'est ce jour que nous livrions le premier combat aux Allemands à Maissin. L'infanterie du 11e corps avait beaucoup souffert de ce terrible combat, la nuit du 22 on battait en retraite dans le plus grand désordre. Le 23 on prend position sans tirer un coup de canon. Le soir on s'était retiré sur | + | Page 3 - Le 20 au matin on avait vu plusieurs biplans allemands sur lesquels on avait tiré quelques coups de feu sans les atteindre. Le 21 on s'en alla de Bazeilles pour rentrer en Belgique. On passa par un petit bourg dont j'ignore le nom. Le 22 de bonne heure on repartit, c'est ce jour que nous livrions le premier combat aux Allemands à Maissin <ref name=Maissin>-</ref>. L'infanterie du 11e corps avait beaucoup souffert de ce terrible combat, la nuit du 22 on battait en retraite dans le plus grand désordre. Le 23 on prend position sans tirer un coup de canon. Le soir on s'était retiré sur |
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Page 4 - le bord d'une route pour se coucher. Le 24 on retourna par Bazeilles Sedan où l'on coucha dans un champ, le 25 la lutte recommença. C'est ce jour que les premiers obus passèrent par dessus nos têtes, le 26 la lutte continue, on continue à battre en retraite sous un feu nourri des pièces 120 allemandes, le 29 on se déplaça d'un bois à un autre, le 30 la canonnade continua, nous reculions pour la 3e fois sans perte heureusement, le 31 on se reposa, et on se régala même ce jour. Le 1er septembre on s'était combattu, le 2 repos, le 3 on reprend la lutte, le 4 et le 5 repos, le 6 la bataille recommença, à un moment donné | Page 4 - le bord d'une route pour se coucher. Le 24 on retourna par Bazeilles Sedan où l'on coucha dans un champ, le 25 la lutte recommença. C'est ce jour que les premiers obus passèrent par dessus nos têtes, le 26 la lutte continue, on continue à battre en retraite sous un feu nourri des pièces 120 allemandes, le 29 on se déplaça d'un bois à un autre, le 30 la canonnade continua, nous reculions pour la 3e fois sans perte heureusement, le 31 on se reposa, et on se régala même ce jour. Le 1er septembre on s'était combattu, le 2 repos, le 3 on reprend la lutte, le 4 et le 5 repos, le 6 la bataille recommença, à un moment donné | ||
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- | Page 5 - voilà que les fantassins boches tombent sur notre dos, les balles sifflent à nos oreilles, de là on s'est retiré à la Fère Campenoise. Le 7 fut une belle journée pour nous, on les refoula le 8 au matin, au moment où on allait prendre position l'infanterie déboucha d'un bois au mement que l'on allait s'engager dans un ravin très profond, les balles pour la deuxième fois sifflèrent autour de nous, on repassa par la Fère Champenoise et l'on recula ainsi jusqu'à 2 heures, c'est dans cette jolie ville que le maréchal des logis Guiné maréchal ferrant fut tué, le lendemain le 9 septembre la lutte recommença | + | Page 5 - voilà que les fantassins boches tombent sur notre dos, les balles sifflent à nos oreilles, de là on s'est retiré à la Fère Champenoise. Le 7 fut une belle journée pour nous, on les refoula le 8 au matin, au moment où on allait prendre position l'infanterie déboucha d'un bois au moment que l'on allait s'engager dans un ravin très profond, les balles pour la deuxième fois sifflèrent autour de nous, on repassa par la Fère Champenoise et l'on recula ainsi jusqu'à 2 heures, c'est dans cette jolie ville que le maréchal des logis Guiné maréchal ferrant fut tué, le lendemain le 9 septembre la lutte recommença |
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Page 6 - et on du(t) battre en retraite ce jour-là jusqu'au département de l'Aube, le 10 les Allemands commencèrent à leur tour à reculer, alors on se porta en avant d'une vingtaine de kms, le 11 et le 12 nous continuions à avancer, le 13 septembre fut stationnaire, le 14 le chef Paugeois et les servants Touchard et Poulain furent tués, Kerrand et quelques servants blessés, le 15 on avait pas tiré, le 16 et le 17 nous n'avions pas bougé, le 18 on se dirigea sur Reims, mais de crainte à être pris sous le bombardement nous avions appuyé sur la gauche, pour aller contourner à Rilly la montagne, le 19 on | Page 6 - et on du(t) battre en retraite ce jour-là jusqu'au département de l'Aube, le 10 les Allemands commencèrent à leur tour à reculer, alors on se porta en avant d'une vingtaine de kms, le 11 et le 12 nous continuions à avancer, le 13 septembre fut stationnaire, le 14 le chef Paugeois et les servants Touchard et Poulain furent tués, Kerrand et quelques servants blessés, le 15 on avait pas tiré, le 16 et le 17 nous n'avions pas bougé, le 18 on se dirigea sur Reims, mais de crainte à être pris sous le bombardement nous avions appuyé sur la gauche, pour aller contourner à Rilly la montagne, le 19 on | ||
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- | Page 7 - ne quitta pas ce pâtelain, le 20 nous avions pris position à quelques kms de la ville sans tirer un coup de canon. Le 21 nous quittions Rilly la montagnz la nuit pour se diriger vers la Fère en Tardenois, le 22 on continua la route et on arriva à 4kms de cette ville où nous passions la nuit. Le lendemain 23 septembre on traversa la ville qui était occupée par les Anglais, le 24 et le 25 rien de nouveau, le 26 nous quittions Vertfeuille pour aller à Compiègne où l'on continua, nous passions la nuit dans une caserne. Le 27 on se dirigea sur la Sommes, et on passa par Ailly | + | Page 7 - ne quitta pas ce pâtelain, le 20 nous avions pris position à quelques kms de la ville sans tirer un coup de canon. Le 21 nous quittions Rilly la montagne la nuit pour se diriger vers la Fère en Tardenois, le 22 on continua la route et on arriva à 4kms de cette ville où nous passions la nuit. Le lendemain 23 septembre on traversa la ville qui était occupée par les Anglais, le 24 et le 25 rien de nouveau, le 26 nous quittions Vertfeuille pour aller à Compiègne où l'on continua, nous passions la nuit dans une caserne. Le 27 on se dirigea sur la Sommes, et on passa par Ailly |
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Page 8 - Corbri et ainsi de suite pour arriver à Bouzencourt. Le 28 septembre on recommença la lutte, le 29 elle continua, le 30 ce fut de même, le 1er octobre, le 2, le 3, le 4 on se battit durement, ce jour on dut quitter Baumont sous un terrible bombardement pour venir cantonner à Mailly-Maillet, le 6, le 7, le 8, 9 et 10 la lutte continua avec acharnement, ni l'un ni l'autre recula, le 11 la journée fut assez tranquille, le 12, c'est-à-dire la 8e journée qu'on passa à Colineamps, le 13 fut tué le lieutenant Cams vers 7 heures du matin. Il fut enterré dans le cimetière de ce patelain, ce fut ce jour-là | Page 8 - Corbri et ainsi de suite pour arriver à Bouzencourt. Le 28 septembre on recommença la lutte, le 29 elle continua, le 30 ce fut de même, le 1er octobre, le 2, le 3, le 4 on se battit durement, ce jour on dut quitter Baumont sous un terrible bombardement pour venir cantonner à Mailly-Maillet, le 6, le 7, le 8, 9 et 10 la lutte continua avec acharnement, ni l'un ni l'autre recula, le 11 la journée fut assez tranquille, le 12, c'est-à-dire la 8e journée qu'on passa à Colineamps, le 13 fut tué le lieutenant Cams vers 7 heures du matin. Il fut enterré dans le cimetière de ce patelain, ce fut ce jour-là | ||
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Page 9 - que j'avais passé sous officier. Le 14 pas de changement, ni le 15 non plus, le 16 et le 17 repos, le 18 journée assez tranquille, le 19 et le 20 rien de nouveau, le 21 repos, le 22, le 23, le 24 rien de changé, le 25 repos, le 26 et le 27 en position, le 29 tir sur les avions, le 29 et le 30 la même chose, le 31 et le 1er novembre repos, le 2 en position à Auchanvillers, le 3 aussi, le 4 et le 5 tir sur aéros, le 6 repos, ces derniers jours on avait cantonné à Bertrancourt, le 7 en position, dans la nuit du 7 et du 8 les boches avaient lancé quelques obus sur Bertrancourt tuant 2 chevaux, le 8 en position, | Page 9 - que j'avais passé sous officier. Le 14 pas de changement, ni le 15 non plus, le 16 et le 17 repos, le 18 journée assez tranquille, le 19 et le 20 rien de nouveau, le 21 repos, le 22, le 23, le 24 rien de changé, le 25 repos, le 26 et le 27 en position, le 29 tir sur les avions, le 29 et le 30 la même chose, le 31 et le 1er novembre repos, le 2 en position à Auchanvillers, le 3 aussi, le 4 et le 5 tir sur aéros, le 6 repos, ces derniers jours on avait cantonné à Bertrancourt, le 7 en position, dans la nuit du 7 et du 8 les boches avaient lancé quelques obus sur Bertrancourt tuant 2 chevaux, le 8 en position, | ||
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- | Page 10 - le 9 et le 10 repos, le 11 en position, le 12 repos, à partir du 25 octobre la batterie n'était plus suivi de l'échelon <ref name="Echelon">-</ref>, le 13 novembre repos, ke 14 tir sur aéros le matin, repos le soir, le 15 et le 16 repos, le 17 en position, le 18 repos, le 19 terrible canonnade, le 20 en position, le 21 et le 22 repos, le 23 tirs sur aéros, le 24 et le 25 repos, le 26 en position, le 27 et le 28 repos, le 29 en position, le 30, le 1er, le 2, 3 et 4 décembre repos, le 5 en position, le 6 repos, le 7 en position, le 8 repos, le 9 en position, le 10 repos, le 11 aussi, le 12 en position, le 13, le 14 et le 15 repos, le 16 départ de Bertrancourt | + | Page 10 - le 9 et le 10 repos, le 11 en position, le 12 repos, à partir du 25 octobre la batterie n'était plus suivi de l'échelon <ref name="Echelon">-</ref>, le 13 novembre repos, le 14 tir sur aéros le matin, repos le soir, le 15 et le 16 repos, le 17 en position, le 18 repos, le 19 terrible canonnade, le 20 en position, le 21 et le 22 repos, le 23 tirs sur aéros, le 24 et le 25 repos, le 26 en position, le 27 et le 28 repos, le 29 en position, le 30, le 1er, le 2, 3 et 4 décembre repos, le 5 en position, le 6 repos, le 7 en position, le 8 repos, le 9 en position, le 10 repos, le 11 aussi, le 12 en position, le 13, le 14 et le 15 repos, le 16 départ de Bertrancourt |
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- | Page 11 - pour Albert, le 17 et le 18 attaque, le 18 au soir on avait été ravitailler la batterie de tir, il faisait une nuit noire, on ne voyait pas à 2 mètres devait soi, aussi quelle misère ce soir là, le 19 journée assez tranquille, le 20, 21, 22 et le 23 pas de changement, le 24 attaque sur la Boiselle, le soir la canonnade continua, mais pas aussi terrible que le matin, le 25, 26 et le 27 rien de nouveau, le 28 tous les conducteurs de l'échelon et les servants de la batterie de tir avaient été rassemblés pour rendre les honneurs au commandant Lasnes<ref>Mercredi 25 novembre 1914. Ont été cités à l’ordre de l’armée, 11ème corps d’armée : « <i>Chef d’escadron LASNE, 28ème d’Artillerie. Depuis le début de la campagne a conduit son groupe d’une façon très remarquable. A plusieurs reprises a fait preuve du plus grand courage. Par exemple quand l’infanterie territoriale s’était repliée, il a dû faire amener les avant-trains sous un feu violent d’obusiers, il s’est promené à cheval devant le front des batteries, maintenant ainsi chez tous le calme et le sang froid qu’exigeait la situation</i> ».</ref> | + | Page 11 - pour Albert, le 17 et le 18 attaque, le 18 au soir on avait été ravitailler la batterie de tir, il faisait une nuit noire, on ne voyait pas à 2 mètres devait soi, aussi quelle misère ce soir là, le 19 journée assez tranquille, le 20, 21, 22 et le 23 pas de changement, le 24 attaque sur la Boiselle, le soir la canonnade continua, mais pas aussi terrible que le matin, le 25, 26 et le 27 rien de nouveau, le 28 tous les conducteurs de l'échelon et les servants de la batterie de tir avaient été rassemblés pour rendre les honneurs au commandant Lasnes <ref>Mercredi 25 novembre 1914. Ont été cités à l’ordre de l’armée, 11ème corps d’armée : « <i>Chef d’escadron LASNE, 28ème d’Artillerie. Depuis le début de la campagne a conduit son groupe d’une façon très remarquable. A plusieurs reprises a fait preuve du plus grand courage. Par exemple quand l’infanterie territoriale s’était repliée, il a dû faire amener les avant-trains sous un feu violent d’obusiers, il s’est promené à cheval devant le front des batteries, maintenant ainsi chez tous le calme et le sang froid qu’exigeait la situation</i> ».</ref> |
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===Année 1915=== | ===Année 1915=== | ||
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- | Page 12 - qui fut décoré de la croix de la légion d'honneur par le colonel Ely du 35e d'artillerie, pendant la décoration la pluie tombait abondamment, le 29, 30, 31 rien de nouveau, le 1er janvier les boches nous avaient envoyé quelques obus, le 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 et le 12 rien de changé, le 13 au matin attaque allemande qui fut repoussée, le 14, 15, 16 et 17 rien de nouveau, dans la nuit du 17 au 18 attaque allemande, les boches nous enlevèrent une partie de la Boiselle qu'on leur avait pris à l'attaque du 25 décembre, mais le matin du 18 on leue reprena cette partie perdue, dans la journée du 18 la neige | + | Page 12 - qui fut décoré de la croix de la légion d'honneur par le colonel Ely du 35e d'artillerie, pendant la décoration la pluie tombait abondamment, le 29, 30, 31 rien de nouveau, le 1er janvier les boches nous avaient envoyé quelques obus, le 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 et le 12 rien de changé, le 13 au matin attaque allemande qui fut repoussée, le 14, 15, 16 et 17 rien de nouveau, dans la nuit du 17 au 18 attaque allemande, les boches nous enlevèrent une partie de la Boiselle qu'on leur avait pris à l'attaque du 25 décembre, mais le matin du 18 on leur reprena cette partie perdue, dans la journée du 18 la neige |
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Page 23 - 12 h 45 pour aller à St Jean sur Moivre, le 22 on quitta ce village pour aller à St Jean la Bonesse que l'on quitta le 23 pour arriver à Laimont. On partit de ce village le 25 pour arriver ce jour à Issoncourt que l'on quitta le 28 pour arriver à Nireville où on arriva vers 9 h 1/2, de ce jour. La 2e section alla prendre position ce jour au Ravin de la mort et la première le 29, l'échelon alla cantonner au bois de la ville à 7 kms de Verdun. Le 30 mai la première section fut | Page 23 - 12 h 45 pour aller à St Jean sur Moivre, le 22 on quitta ce village pour aller à St Jean la Bonesse que l'on quitta le 23 pour arriver à Laimont. On partit de ce village le 25 pour arriver ce jour à Issoncourt que l'on quitta le 28 pour arriver à Nireville où on arriva vers 9 h 1/2, de ce jour. La 2e section alla prendre position ce jour au Ravin de la mort et la première le 29, l'échelon alla cantonner au bois de la ville à 7 kms de Verdun. Le 30 mai la première section fut | ||
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- | Page 24 - relevée dans la nuit du 20 au 21 juin, la deuxième dans la nuit du 21 au 22, la 1ère remonta dans la nuit du 23 au 24 pour aller prendre position sur la rive gauche de la Marne, près de la ferme Bamont, et la 2e dans la nuit du 24 au 25 juillet. La batterie garda cette position jusqu'au 11 août, la première section descendit dans la nuit du 11 au 12 et la 2e section dans la nuit du 12 au 13 août. Le 13 août fut le départ de Verdun, on arriva à Hippecourt ce jour à 10 h du soir, le 14 août au matin on partit d'Huppécourt pour Vavincourt où on arriva le | + | Page 24 - relevée dans la nuit du 20 au 21 juin, la deuxième dans la nuit du 21 au 22, la 1ère remonta dans la nuit du 23 au 24 pour aller prendre position sur la rive gauche de la Marne, près de la ferme Bamont, et la 2e dans la nuit du 24 au 25 juillet. La batterie garda cette position jusqu'au 11 août, la première section descendit dans la nuit du 11 au 12 et la 2e section dans la nuit du 12 au 13 août. Le 13 août fut le départ de Verdun, on arriva à Huppecourt ce jour à 10 h du soir, le 14 août au matin on partit d'Huppécourt pour Vavincourt où on arriva le |
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Page 25 - 14 vers 11 h du matin. Le départ de Vavincourt eu(t) lieu le x pour aller embarquer à Révigny on arriva à Epernay à x heures du matin, de là on alla cantonner à Pierry à 500 m d'Epernay, on quitta Pierry le x pour se rendre en position, la batterie de tir s'installa à Reims et l'échelon dans Les Mesneux. Le 24 aôut on resta à les Mesneux jusqu'au mois de juin, le 9 on quitta les Mesneux pour aller à la ferme de Cosson qui se trouve à 6 kms des les Mesneux, dans cette ferme on resta un mois environ, le départ eu(t) lieu vers le 18 juillet | Page 25 - 14 vers 11 h du matin. Le départ de Vavincourt eu(t) lieu le x pour aller embarquer à Révigny on arriva à Epernay à x heures du matin, de là on alla cantonner à Pierry à 500 m d'Epernay, on quitta Pierry le x pour se rendre en position, la batterie de tir s'installa à Reims et l'échelon dans Les Mesneux. Le 24 aôut on resta à les Mesneux jusqu'au mois de juin, le 9 on quitta les Mesneux pour aller à la ferme de Cosson qui se trouve à 6 kms des les Mesneux, dans cette ferme on resta un mois environ, le départ eu(t) lieu vers le 18 juillet | ||
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Le carnet de 3 années de guerre tenu par un maréchal des logis Tout à coup, dans un trou de sape, Gueule qui, tour à tour les happe, Ils ont disparu, les poilus ! Seigneur, que sont-ils devenus ~ « Aux tranchées », J. Le Bayon. Autres lectures : « 1915-1919 - Les combats de Pierre Tanguy en Marne, Somme, Aisne, Meuse et Allemagne » ¤ « Evasion de René Morvan d'un camp de prisonniers en Allemagne, L'Ouest-Eclair 1916 » ¤ « DOUGUET Jean-François - Etienne Le Grand, un regard breton dans la Grande Guerre » ¤ |
[modifier] 1 Présentation
Incorporé au 28e Régiment d'Artillerie de Campagne du 11e Corps d'Armée en casernement à Vannes dès les premiers jours d'août 1914, Jean-Marie-Joseph Le Roux a servi au front en Champagne-Ardenne et en Belgique pendant les 4 années de conflit. Il a été promu sous-officier, c'est-à-dire « maréchal des logis » Dans le carnet où il note tous ses déplacement, il y met le titre « La grande guerre de 1914 », puis il ajoute avec un crayon différent « 15, 16 », et enfin en rouge « 17 et 18 ». Ce carnet est l'un des trésors documentaires inédits publiés Les notes courtes et non rédigées du carnet couvrent toutes les opérations depuis le 1er août 1914 jusqu'au 23 mars 1917, soit un an avec son décès. Nous en donnons ici une première transcription. Les jours de canonnades et de repos sont précisés, les lieux-dits de cantonnement et villages traversés, les liaisons entre les batteries de tir et leurs échelons de combat |
Il n'attendra pas la fin du mois d'aôut avant de connaître ses premiers combats lors de la « bataille des Frontières » Fin septembre 1915 il est en plein dans la seconde bataille de Champagne : « Le 22 au matin commencement de l'attaque, c'est à dire bombardement jusqu'au 25, le 25 au matin à 9 heures l'infanterie s'élança en dehors des tranchées, c'était le commencement de l'offensive, ce jour même on fit 23000 prisonniers, et pris 24 pièces de canons, le 29 le nombre de prisonniers s'éleva à 25000 et le nombre de canons pris en Champagne de 191 ». Sur la dernière page quelqu'un a ajouté : « Ici finit le carnet d'un héros qui a été tué le 7 avril 1918 ». Une carte de tous ces lieux de conflit où passa Jean-Marie Le Roux est en cours de préparation. En complément, la lettre du capitaine Aubry qui constata le décès et dans la-quelle il écrit au frère de Jean-Marie et à sa mère pour leur expliquer les circonstances du décès : « Il a été pris sous l'éboulement d'une sape |
[modifier] 2 Le carnet de campagne
[modifier] 2.1 Originaux
[modifier] 2.2 Année 1914
[modifier] 2.3 Année 1915
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[modifier] 2.4 Année 1915 (suite)
[modifier] 2.5 Année 1916
[modifier] 2.6 Année 1917
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[modifier] 3 Autres documents
[modifier] 3.1 Originaux
[modifier] 3.2 Acte de décès
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[modifier] 3.3 Lettre du capitaine
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[modifier] 4 Annotations
- Le sergent des troupes montées se dénomme maréchal des logis dans les troupes historiquement dotées de chevaux. L’appellation maréchal des logis provient du fait que les premiers porteurs de ce titre étaient chargés de préparer les étapes de leur escadron (ravitaillement, hébergement). En 1914 ce grade de sous-officier était porté dans les régiments de cavalerie et d'artillerie. [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Sape, s.f. : galerie souterraine exécutée dans une guerre de siège ou une guerre de tranchées pour s'approcher à couvert d'une position ennemie. "Sur les vingt-cinq kilomètres de largeur qui forment le front de l'armée, il faut compter mille kilomètres de lignes creuses: tranchées, boyaux, sapes" (Barbusse, Feu, 1916, p. 32). [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Le village de Perthes-lès-Hurlus comptait 156 habitants en 1914. Le passage de l'armée allemande lors de la Première Guerre mondiale a obligé les habitants à fuir leurs maisons dès le début septembre 1914. Le village fut anéanti, et ne s'est plus jamais relevé, victime de cette guerre. Les villages de Tahure, Le Mesnil-lès-Hurlus, Perthes-les-Hurlus, Hurlus et Ripont formaient la région des entonnoirs, ces immenses trous d'explosion des obus. Lors de la création du camp militaire de Suippes en 1950, la commune fut officiellement supprimée, et son territoire rattaché à la commune voisine de Souain, qui prit alors le nom de Souain-Perthes-lès-Hurlus pour perpétuer la mémoire du village disparu. [Ref.↑]
- Dossier FRAD022 déposé sur Europeana par Patrick CARIOU, descendant de la famille Le Roux. Les documents sont conservés aux Archives Départementales des Cotes d'Armor. [Ref.↑]
- Généralement l'échelon de combat s'installait 400 à 500 mètres en arrière du front des batteries de tir, à l'abri des vues. [Ref.↑ 5,0 5,1]
- La bataille des Frontières désigne la toute première phase des combats de la Première Guerre mondiale sur le front Ouest en août 1914, juste après la mobilisation des différents belligérants. Comme il s'agit d'une expression française, le terme désigne la série d'affrontements entre les troupes allemandes et franco-britanniques le long des frontières franco-belge et franco-allemande, sur une période allant du 7 au 23 août 1914. [Ref.↑]
- Le 28e RAC n'est pas intervenu sur le champ de bataille de Maissin, faute de place - la région étant en partie couverte de bois - et est resté cantonné au village de Paliseul. [Ref.↑]
- Maissin est une section de la commune belge de Paliseul située en Région wallonne dans la province de Luxembourg. Maissin fut le théâtre d'un combat meurtrier les 22 et 23 août 1914. Le 11e corps d’armée Français du Général Eydoux se heurta au XVIIIe corps du général Von Schenck. Le 11e C.A était composé des recrutements de Bretagne et de Vendée, et comptait 10 régiments d’infanterie (28.000 fantassins), trois régiments d’artillerie de campagne (120 pièces de 75 mm), d’un régiment de cavalerie et de compagnies du génie. [Ref.↑ 8,0 8,1]
- Mercredi 25 novembre 1914. Ont été cités à l’ordre de l’armée, 11ème corps d’armée : « Chef d’escadron LASNE, 28ème d’Artillerie. Depuis le début de la campagne a conduit son groupe d’une façon très remarquable. A plusieurs reprises a fait preuve du plus grand courage. Par exemple quand l’infanterie territoriale s’était repliée, il a dû faire amener les avant-trains sous un feu violent d’obusiers, il s’est promené à cheval devant le front des batteries, maintenant ainsi chez tous le calme et le sang froid qu’exigeait la situation ». [Ref.↑]
Thème de l'article : Histoire d'une personnalité gabéricoise Date de création : Janvier 2014 Dernière modification : 9.12.2021 Avancement : [Développé] |