Jean-Marie Duguines au bureau de recrutement militaire de Quimper le 25 août 1854
Un article de GrandTerrier.
![]() | Après les moissons de l'été 1854, Jean-Marie Déguignet se présente comme engagé volontaire au bureau de recrutement de Quimper.
Transcription des pages du cahier manuscrit n° 5 publié en 2001 aux Éditions an Here (intégrale de ses mémoires), et des pages du registre de recrutement de Quimper (Archives Municipales de Quimper, 1H QUI 55). Autres lectures : « Espace Déguignet » ¤ « Les 24 cahiers manuscrits de la seconde série des mémoires de Jean-Marie Déguignet » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale » ¤ « NÉDÉLEC Thierry - Les engagés volontaires de Quimper en 1854 » ¤ |
Présentation
Au départ de la présente analyse, il y a un article écrit en septembre 2022 dans le bulletin « Le Lien » du Club Généalogique du Finistère par Thierry Nédélec : « Jean-Marie Déguignet et les engagés volontaires de Quimper en 1854 ». Ce travail est basé essentiellement sur l'exploitation des registres de recrutement conservés et numérisés par les Archives municipales de Quimper (1 H QUI 55). Le nom d'engagement de Jean-Marie Déguignet porté sur le registre est « Duguines », patronyme recopié de l'acte de naissance qu'il a produit. Du fait de cette erreur de transcription en 1834, le soldat sera appelé de cette façon pendant toute sa carrière militaire. Ainsi il raconte dans ses Mémoires lors de sa montée en grade : « Soldats, tambours et clairons de la 6e compagnie, vous reconnaîtrez pour votre caporal le nommé Duguines, ici présent, et vous lui obéirez ». Et la fin signature du dernier cahier de ses mémoires est « Duguines - Déguignet ». Pour bénéficier d'un contrat d'engagement de sept ans, outre son âge (plus de 18 ans), son statut de célibataire et la fourniture d'un certificat de « bonnes vie et mœurs», le candidat Duguines a dû remplir une autre condition plus difficile, la taille réglementaire : « On me saisit par le bras pour me mener sous la toise; je savais bien que je n'avais pas la taille, et je pensais qu'on allait me refuser du premier coup. Mais non, au contraire, on me dit que je ferais un très bon soldat. ». À cette époque pour être incorporé, la taille minimale est de 1,56 m, et son registre indique un centimètre au-dessus : « un mètre 570 millimètres ». Et, d'après l'intéressé, les recruteurs pressés ont dû tricher un peu. Le « petit breton », comme l’appelleront ses acolytes plus tard, n'était certes pas grand, mais les autres engagés ne l'étaient pas non plus : Jean-Marie Quiniou faisait 10 centimètres de plus, et son mentor Jean-Ambroise Robique faisait à peine 1 m 61. |
Transcriptions
Mémoires Pages 149-150 de l'Intégrale, et folios 21-24 du cahiers n° 5
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Bureau de recrutement Registres 1827 (pour Robique) et 1854 (AMQ 1 H QUI 55)
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Annotations
- Guerre de Crimée (1854-1856) : une coalition comprenant la Turquie, la France, la Grande¬Bretagne et le Piémont déclarèrent la guerre à la Russie. [Ref.↑]
- « Là se trouvait un vieux bonhomme attendant quelques commissions ou quelqu'un pour lui payer un verre de schnic, car il avait toujours soif li s'appelait Robic et était connu de tout le monde. C'était, comme il disait lui-même, un vieux de la vieille: il était à Waterloo et avait vu mourir la garde.» (RdP, 15 décembre 1904, p. 852). [Ref.↑]
- Le bureau de recrutement se trouvait à l'angle de la rue du Roi Gradlon et des quais (RdP, 15 décembre 1904, p. 852-853. [Ref.↑]
- Son père, François-Marie, mourut le 29 février 1856 et sa mère, Françoise-Louise Le Quéré, le 25 janvier 1857. [Ref.↑]
- Forfuitement, un autre engagé d'Ergué-Gabéric a signé le même jour. Il s'agit de Jean-Marie Quiniou, aide cultivateur à Kervoréden. [Ref.↑]
Thème de l'article : Ecrits de Jean-Marie Déguignet Date de création : Mars 2022 Dernière modification : 8.01.2023 Avancement : |