Fiers d'être gabéricois, Tud an Erge-Vras omp ha lorc'h ennomp, Ergué.com 09.2018 - GrandTerrier

Fiers d'être gabéricois, Tud an Erge-Vras omp ha lorc'h ennomp, Ergué.com 09.2018

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Catégorie : Journaux
Site : GrandTerrier

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§ E.D.F.

Le numéro 73 de septembre-octobre 2018 du bulletin Ergué.com inclut, dans sa rubrique « Fiers d'être gabéricois », les deux portraits de l'immense écrivain Hervé Jaouen [1] et du chroniqueur grandterrien Jean Cognard.

Service de communication : Gwennole Oréal. Rédactrice : Hélène Berre

Autres lectures : « Annales du GrandTerrier » ¤ « Annaloù 2018 - Annales du GrandTerrier n° 1 » ¤ « JAOUEN Hervé - Chroniques d'hier et de demain » ¤ « JAOUEN Hervé - Les Filles de Roz-Kelenn » ¤ 

[modifier] 1 Présentation

« Fiers d’être Gabéricois » est sous-titré en langue bretonne « Tud an Erge-Vras omp ha lorc'h ennomp », ce qui donne, en traduction littérale « Nous sommes le peuple d'Ergué-gabéric et c'est un l'honneur pour nous ». Effectivement, il s'agit plus d'un honneur que d'une fierté !

Petit enfant rêveur de l'école de la République de Lestonan, le chroniqueur et historien a l'impression d'avoir été Indiana Jones exhumant une arche perdue : « Son nom, Grand Terrier, continue d’interroger. En fait le Grand Ergué, Erge-Vras en breton, donnait Erc'hié-Vrâs à l'oral : essayez donc de prononcer à la française Erc'hié précédé de l'adjectif Grand. Voilà pourquoi tout simplement sur certaines cartes et archives on peut souvent lire Grand Terrier. »

Dans l'article, on notera aussi cette phrase : « Je suis en train de compléter par un format plus long, publié en cette mi-année, avec des textes plus approfondis, pour une sorte de monographie de la commune. »

Le format long en question est précisément le projet d'annales dont le premier tome est mis en ligne en cette fin d'été 2018. Le plan de ces annales, suivant 6 périodes charnières, la phase initiatique (des temps géologique, préhistorique et antique), les saisons médiévales, l'époque provinciale (16-17e siècles), les années réfractaires (18e), la période rurale (19e) et les temps productifs (20e), apporte effectivement de la matière pour produire à terme une monographie historique d'Ergué-Gabéric.

Quant à la bibliographie d'Hervé Jaouen, on voudrait citer un de ses livres, peu connu mais excellent, qu'il a écrit sous le pseudo Michaël Clifden : « Ce sont les descendants d’un peuple qui occupait le nord de la Nouvelle Albion, Chernoviz et l’ouest de notre Agglomérat métropolitain. Ce sont des Celtes… Et toi, Adonaï, tu es le Celte Noir ! Je pouvais maintenant nommer ces hommes et ces femmes : des Celtes. » (Fleuve noir anticipation, le Celte noir).

 

[modifier] 2 Transcriptions

JEAN COGNARD, L’historien chroniqueur

Jean Cognard a fait d’Ergué-Gabéric une commune emblématique du monde rural et de ses mutations. Son site internet grandterrier.net compte 5 000 à 10 000 visiteurs uniques par jour.

« Ma passion pour l’histoire et le patrimoine gabéricois remonte à mon enfance, lorsque j’arrive en culottes courtes à l’école de Lestonan. Mon père est alors ouvrier à la papeterie Bolloré. Je conserve, aujourd’hui encore, un attachement particulier pour le quartier de Stang Ven et ses habitants. »

Bientôt une monographie

À la fin des années 1970, muni d’un magnétophone, il commence du collectage. Avec Bernez Rouz, il crée une association qui se charge aussi d’alimenter les archives communales. Il participe un temps à Arkae et monte un site internet. « Son nom, Grand Terrier, continue d’interroger. En fait le Grand Ergué, Erge-Vras en breton, donnait Erc'hié-Vrâs à l'oral : essayez donc de prononcer à la française Erc'hié précédé de l'adjectif Grand. Voilà pourquoi tout simplement sur certaines cartes et archives on peut souvent lire Grand Terrier. »

Depuis 2007, il y écrit des billets hebdomadaires (250 abonnés), édités dans un Kannadig trimestriel (100 exemplaires papier). « Je suis en train de compléter par un format plus long, publié en cette mi-année, avec des textes plus approfondis, pour une sorte de monographie de la commune. »

Une méthode qui fait référence

Ces chroniques du site connaissent un vrai succès. « Beaucoup de destinataires ne sont pas Gabéricois. En fait elles sont reproductibles sur de nombreux territoires de France, symboles des transformations d’une société rurale au cours des siècles. »

Ce large écho lui vaut des échanges enrichissants qui font boule de neige, il est sollicité pour aller voir des lieux, des documents. Avec la retraite qui se profile, Grand Terrier n’a pas dit son dernier mot. « Je suis moi-même étonné de l’intérêt que j’y trouve toujours, il y a encore de belles pages gabéricoises à écrire ! »

 

HERVÉ JAOUEN. L'écrivain « doué de diversité »

Son succès, Hervé Jaouen le doit à son talent pour l'écriture et à la publication en 1979 de La Mariée rouge, un « néo-polar » qui lui a valu une notoriété immédiate. Installé à Ergué-Gabéric depuis 43 ans, cet amoureux de la nature se confie à cœur ouvert.

Fasciné par le roman, la fiction, dès qu'il a su lire et écrire, Hervé Jaouen n'a jamais arrêté de mettre la main à la plume depuis le succès de son premier ouvrage. « Une semaine sans écrire et je suis en manque. Le besoin impérieux d'écrire, c'est une petite névrose - à chacun la sienne, me disait un ami psychiatre - mais positive puis qu'elle est créatrice ».

L'inspiration change avec l'âge

Sa bibliographie en témoigne, ses sources d'inspiration sont variées et il n'est pas question de le cantonner dans un genre littéraire. « Quand j'ai senti que j'allais être qualifié d'auteurs de polars ad vitam aerternam, j'ai écrit mon premier Journal d'Irlande, sorte d'antithèse de La Mariée rouge. Et ça a marché. » Pour lui, la forme compte aussi que le fond. « Certains exercices de style peuvent surprendre le lecteur, d'autres les enthousiasmer, comme ma saga des Scouarnec-Gwenan, des romans de « terroir » où j'utilise des bretonnismes et une syntaxe directement traduite de la syntaxe du breton. L'inspiration change avec l'âge ».

Ergué-Gabéric, source d'inspiration

Auteur à ce jour de plus cinquante ouvrages sur des thèmes différents, Hervé Jaouen s'inspire de ce qui l'entoure, évoquant notamment Ergué-Gabéric, une ville qui figure en filigrane dans ses romans. « Quand je décris la nature, c'est évidemment en observant celle qui m'environne. Idem pour le travail de la terre, l'usage d'anecdotes racontées par des Gabéricois. Ceci dit Ergué-Gabéric sera un décor de récits à venir : quand j'écrirai mes souvenirs de pêche à la truite dans les ruisseaux environnants, dans le Jet et l'Odet ; mes souvenir de chasse alentour. » On a hâte de lire ça !

Interview complète à retrouver sur le site de la ville www.ergue-gaberic.fr. Dans ses actualités, L'Amour dans les sixties, un livre à paraître en octobre aux éditions Diabase. Toute son actualité sur son site www.hervejaouen.fr

[modifier] 3 Annotations

  1. Hervé Jaouen, né en 1942, commence à écrire dès l'âge de seize ans et son premier manuscrit reçoit l'encouragement de Jean-Edern Hallier. Il se destinait à des études de lettres, et finalement commence une carrière dans la banque. En 1979, il inaugure une toute nouvelle collection de polars, Engrenage, par « La Mariée rouge », et devient un des maîtres du roman noir français avec entres autres « Le quai de la fosse ». Sous plusieurs pseudos il écrit aussi de très bons romans d'anticipation, notamment « Le celte noir », des notes de voyage, des livres pour la jeunesse, et de très belles sagas populaires emplies de bretonnismes. [Ref.↑]


Thème de l'article : Reportage sur Ergué-Gabéric

Date de création : Octobre 2018    Dernière modification : 5.10.2018    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]    Source : Télégramme du 27.02.2018