Discuter:Déguignet - Q2 - GrandTerrier

Discuter:Déguignet - Q2

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Elle explique un des sophismes de Buridan: Elle explique un des sophismes de Buridan:
"- Tu quare percussisti papam? "- Tu quare percussisti papam?
- - Parter, papam percussi, sed non percussi papam".+- Parter, papam percussi, sed non percussi papam".
(- Toi, pourquoi as tu frappé le pape? (- Toi, pourquoi as tu frappé le pape?
- - Père, j'ai frappé un pape, mais je n'ai pas frappé le pape".)+- Père, j'ai frappé un pape, mais je n'ai pas frappé le pape".)
Buridan prétend en fait avoir frappé Jean Roger ''avant'' que celui-ci soit pape. Buridan prétend en fait avoir frappé Jean Roger ''avant'' que celui-ci soit pape.
Dans la version de Buridan, Jean Roger a été un de ses jeunes "disciples". Les deux hommes se seraient disputés les faveurs d'une jeune femme, et Buridan aurait frappé violemment le futur pape à la tête. Celui-ci, "perdant tout son sang, en aurait eu le cerveau purgé, et aurait de ce fait acquis une fabuleuse mémoire". Dans la version de Buridan, Jean Roger a été un de ses jeunes "disciples". Les deux hommes se seraient disputés les faveurs d'une jeune femme, et Buridan aurait frappé violemment le futur pape à la tête. Celui-ci, "perdant tout son sang, en aurait eu le cerveau purgé, et aurait de ce fait acquis une fabuleuse mémoire".

Version du 24 novembre ~ miz du 2013 à 13:37

Clément VI (1292-1352)

Pape d'origine française (Pierre Roger)

C’est alors que se produit le fameux épisode au cours duquel il fût assailli dans la forêt de Randan et blessé au crâne, alors qu’il se rendait de Paris à La Chaise-Dieu, sans doute pour participer à un Chapitre général. (source : http://www.abbaye-chaise-dieu.com).

Une autre piste mène au philosophe Jean Buridan, célèbre pour son paradoxe dit de "L'âne de Buridan". L'anecdote est rapportée dans une lettre de 1406 du Père Chartreux Henri de Kalkar (Bulletin de la société d'histoire de Paris et d'Ile de France, Vol. 2, 1875, p.101) Elle explique un des sophismes de Buridan: "- Tu quare percussisti papam? - Parter, papam percussi, sed non percussi papam". (- Toi, pourquoi as tu frappé le pape? - Père, j'ai frappé un pape, mais je n'ai pas frappé le pape".) Buridan prétend en fait avoir frappé Jean Roger avant que celui-ci soit pape. Dans la version de Buridan, Jean Roger a été un de ses jeunes "disciples". Les deux hommes se seraient disputés les faveurs d'une jeune femme, et Buridan aurait frappé violemment le futur pape à la tête. Celui-ci, "perdant tout son sang, en aurait eu le cerveau purgé, et aurait de ce fait acquis une fabuleuse mémoire". Des années plus tard, le pape Clément VI, recevant une liste d'universitaires parisiens "proposés pour des bénéfices", aurait demandé: "mais où est mon ami Buridan? Ce dernier s'était, dit-on, inscrit en dernier, "par humilité devant le pape"... Clément convoque alors Buridan à Avignon, et lui demande donc, sans doute avec malice: "Tu, quare percussisti papam?" La réponse de son ancien congénère dû lui plaire, puisque, selon Kalkar, Clément VI "condamna" Buridan à "rester à Paris pour y jouir de ses bénéfices". Bon, on sait que Buridan se plaisait à agrémenter sa vie de multiples légendes, notamment à propos de conquêtes féminines. Et il y a peu de chances que Pierre Roger ait été un "disciple": Les deux hommes ont le même âge ; Roger est entré à l'université à 15 ans, déjà repéré pour ses capacités exceptionnelles. Si les deux hommes ont enseigné la philosophie au même endroit et dans les mêmes années, le futur pape s'est tourné vers la théologie quand Buridan adoptait le scepticisme religieux. Et si les deux hommes sont décrits comme des personnalités particulièrement brillantes du Paris de leur époque, fréquentant tous deux les milieux intellectuels et les "fils de rois", Pierre Roger a toujours un temps d'avance: Par exemple, il est recteur de l'université de Paris jusqu'en 1327... Jean Buridan n’accède à la même charge que l'année suivante. Par contre, il est vraisemblable qu'ils aient été "CONdisciples", à la fois rivaux et respectueux l'un de l'autre. Et tous eux sont réputés pour leur talent en matière de scolastique, et pour leurs liens galants supposés avec des femmes influentes de la cour. De même, on peut imaginer que la rivalité entre un intellectuel sceptique et un pape ait retenu l'attention de Déguignet...