Discuter:Déguignet - Q10 - GrandTerrier

Discuter:Déguignet - Q10

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On trouve des évocations du chanoine Rossi dans de multiples archives, dont celles de la ville de Quimper, du diocèse, des collèges St-Yves et La Tour d’Auvergne.

Né en 1844, décédé le 03 janvier 1920 à Quimper, Lucien Rossi est partout décrit comme un homme de grande influence, catholique militant, prédicateur respecté.

Aumônier des religieuses de la miséricorde, c’est lui qui alerte et convainc, en 1896, les Pères de l’Immaculée Conception de Rennes : il a eu connaissance (« on ne sait comment ») d’un terrain disponible, favorable à l’établissement d’un collège religieux à Quimper, susceptible d’accueillir des élèves de toute la Cornouaille.

Durant toute la construction du collège Saint-Yves, il hébergera personnellement les promoteurs ; c’est lui qui déclare le commencement des travaux en 1897, et qui les coordonne.

Il préside à de nombreuses cérémonies, tant au collège (communions, processions) qu’en ville (il prononce, notamment, l’hommage aux morts de Quimper, en 1916).

Dès 1901, quand se dessine la séparation des biens de l’église et de l’Etat, le chanoine Rossi s’affiche comme leader de la contestation cléricale, mais aussi comme « propriétaire soucieux de protéger ses immeubles ».

Plus tard, en 1904, quand l’Etat organise la fermeture des écoles confessionnelles, c’est le chanoine qui organise la souscription pour permettre le rachat privé des locaux dans l’attente de jours meilleurs.

Farouchement opposé à l’édification de nouveaux « temples républicains », comme la bibliothèque, où le théâtre, il sert de modèle, selon des proches de Max Jacob, au personnage du Père Domnère, dans « Le terrain Bouchaballe ».

Enfin, le père de Lucien Rossi est signalé comme un républicain venant d’Emilie-Romagne, réfugié pour des motifs politiques car ancien « carbonaro ». Le terme « carbonari » désigne, au XIXe siècle en Italie, deux types d’organisation :

  1. Une société secrète oeuvrant, sur un mode maçonnique, pour la république et l’unification de l’Italie.
  2. C’est, à l’époque, le nom de la future « Cosa Nostra ».