DUIGOU Serge - La vie romanesque de Pierre-Jean Le Calvez
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- | L'incroyable histoire d'un jeune prêtre bigouden, qui, à l'issue d'une année scolaire comme premier instituteur de l'école communale du bourg d'Ergué-Gabéric, s'en va comme prêtre dans un tout nouveau diocèse au nord-est des Etats-Unis, tombe amoureux d'une jeune communiante, rompt ses vœux et change de nom pour se marier, a quatre enfants, puis quitte sa famille et rentre incognito comme moine dans une abbaye trappiste près de Montréal, alors que sa femme fait publier dans la presse une annonce de demande de retour dans ses foyers. | + | L'incroyable histoire d'un jeune prêtre bigouden, qui, à l'issue d'une année scolaire comme premier instituteur de l'école communale du bourg d'Ergué-Gabéric, s'en va comme prêtre dans un tout nouveau diocèse au nord-est des Etats-Unis, tombe amoureux d'une jeune communiante, rompt ses vœux et change de nom pour se marier, a quatre enfants, puis quitte sa famille après 32 ans de mariage et rentre incognito comme moine dans une abbaye trappiste près de Montréal, alors que sa femme fait publier dans la presse une annonce de demande de retour dans ses foyers. |
Enquête menée par Serge Duigou, avec l'aide de Paul Carnahan, bliothécaire de la Vermont Historical Society. | Enquête menée par Serge Duigou, avec l'aide de Paul Carnahan, bliothécaire de la Vermont Historical Society. | ||
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Pierre-Jean Le Calvez est né le 10 octobre 1829 à Plobannalec, à la ferme de Kerlan Plonivel, tenue par ses parents, Pierre-Jean Le Calvez et Jeanne Le Guichaoua <ref>Acte de naissance : [[Media:Naissance1829PJLeCalvez.jpg]].</ref>. Ces derniers occupent une position sociale enviée en Pays bigouden. En effet, la grand-mère paternelle de Pierre-Jean, Tudine Toulemont, était la fille de Pierre Toulement, un cultivateur hors norme qui, sous la Révolution, fit l'acquisition comme biens nationaux de trois propriétés ayant appartenu au dernier baron du Pont. Parmi celles-ci, le fonds de Kerlan Plonivel, dont il était déjà domanier et dont sa fille hérite en 1808. | Pierre-Jean Le Calvez est né le 10 octobre 1829 à Plobannalec, à la ferme de Kerlan Plonivel, tenue par ses parents, Pierre-Jean Le Calvez et Jeanne Le Guichaoua <ref>Acte de naissance : [[Media:Naissance1829PJLeCalvez.jpg]].</ref>. Ces derniers occupent une position sociale enviée en Pays bigouden. En effet, la grand-mère paternelle de Pierre-Jean, Tudine Toulemont, était la fille de Pierre Toulement, un cultivateur hors norme qui, sous la Révolution, fit l'acquisition comme biens nationaux de trois propriétés ayant appartenu au dernier baron du Pont. Parmi celles-ci, le fonds de Kerlan Plonivel, dont il était déjà domanier et dont sa fille hérite en 1808. | ||
- | Pierre-Jean Le Calvez fait donc parie de l'une des familles paysannes les plus aisées et les plus en vue du Pays bigouden. Bien qu’aîné de fratrie, il fait le choix - à moins que ses parents l'aient fait pour lui - d'entrer au séminé. Ordonné prêtre en 1854, à l'âge de vingt-cinq ans, il est nommé instituteur libre à Ergué-Gabéric. Mais son destin bascule l'année suivante. | + | Pierre-Jean Le Calvez fait donc parie de l'une des familles paysannes les plus aisées et les plus en vue du Pays bigouden. Bien qu’aîné de fratrie, il fait le choix - à moins que ses parents l'aient fait pour lui - d'entrer au séminé. Ordonné prêtre en 1854, à l'âge de vingt-cinq ans, il est nommé instituteur libre <ref>Pierre-Jean Le Calvez est nommé instituteur non pas dans une école livre, mais dans l'école communale du bourg d'Ergué-Gabéric.</ref> à Ergué-Gabéric. Mais son destin bascule l'année suivante. |
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En octobre 1853, le Finistérien Louis Le Goesbriand, originaire de Saint-Urbain, au sud de Landerneau, alors vicaire général du diocèse de Cleveland aux Etats-Unis, est nommé premier évêque du diocèse de Burlington, nouvellement créé dans le Vermont, l'un des États de la Nouvelle Angleterre ... | En octobre 1853, le Finistérien Louis Le Goesbriand, originaire de Saint-Urbain, au sud de Landerneau, alors vicaire général du diocèse de Cleveland aux Etats-Unis, est nommé premier évêque du diocèse de Burlington, nouvellement créé dans le Vermont, l'un des États de la Nouvelle Angleterre ... | ||
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<b>Carpenter disparaît</b> | <b>Carpenter disparaît</b> | ||
- | Le jeudi 20 novembre 1890, coup de théâtre. Après trente-deux ans de mariage, Pierre-Jean Le Calvez, alias Carpenter, alors âgé de soixante-et-un ans, quitte sa femme et ses fils sans laisser d'adresse. Un an plus tard, le 9 novembre 1891, son épouse lance un S.O.S. sous forme d'une annonce dans la presse locale : « <i>Peter J. Carpenter, come house and settle your property, for I am in need You are obliged to support me.</i> ». Ce qui peut se traduire ainsi : « <i>Pierre Carpenter, reviens t'occuper de ta propriété, car j'ai besoin de toi. Tu es obligé dans l'obligation de prendre soin de moi</i> » ... | + | Le jeudi 20 novembre 1890, coup de théâtre. Après trente-deux ans de mariage, Pierre-Jean Le Calvez, alias Carpenter, alors âgé de soixante-et-un ans, quitte sa femme et ses fils sans laisser d'adresse. Un an plus tard, le 9 novembre 1891, son épouse lance un S.O.S. sous forme d'une annonce dans la presse locale : « <i>Peter J. Carpenter, come house and settle your property, for I am in need. You are obliged to support me.</i> ». Ce qui peut se traduire ainsi : « <i>Pierre Carpenter, reviens t'occuper de ta propriété, car j'ai besoin de toi. Tu es obligé dans l'obligation de prendre soin de moi</i> » ... |
Le fait divers fait grand bruit dans tout le nord-est des Etats-Unis ... | Le fait divers fait grand bruit dans tout le nord-est des Etats-Unis ... |
Version actuelle
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[modifier] Notice bibliographique
L'incroyable histoire d'un jeune prêtre bigouden, qui, à l'issue d'une année scolaire comme premier instituteur de l'école communale du bourg d'Ergué-Gabéric, s'en va comme prêtre dans un tout nouveau diocèse au nord-est des Etats-Unis, tombe amoureux d'une jeune communiante, rompt ses vœux et change de nom pour se marier, a quatre enfants, puis quitte sa famille après 32 ans de mariage et rentre incognito comme moine dans une abbaye trappiste près de Montréal, alors que sa femme fait publier dans la presse une annonce de demande de retour dans ses foyers. Enquête menée par Serge Duigou, avec l'aide de Paul Carnahan, bliothécaire de la Vermont Historical Society. Article complet : CapCaval32-PMLeCalvez.pdf Autres lectures : « Pierre-Jean Le Calvez, prêtre et instituteur (1854-1855) » ¤ « LE FLOC'H Jean-Louis - Le diocèse de Quimper » ¤ « 1849-1856 Ouverture de la première maison d'école communale au Bourg » ¤ « 1833-1850 - Positions municipales sur la loi Guizot d'instruction primaire » ¤ |
[modifier] Extraits
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Prêtre à Burlington :
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[modifier] Annotations
- Acte de naissance : Media:Naissance1829PJLeCalvez.jpg. [Ref.↑]
- Pierre-Jean Le Calvez est nommé instituteur non pas dans une école livre, mais dans l'école communale du bourg d'Ergué-Gabéric. [Ref.↑]
Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric Date de création : mars 2023 Dernière modification : 18.03.2023 Avancement : [Fignolé] |