Découvertes archéologiques sur le site de Parc-al-lann, Le Télégramme et INRAP 2016 - GrandTerrier

Découvertes archéologiques sur le site de Parc-al-lann, Le Télégramme et INRAP 2016

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Catégorie : Journaux
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
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§ E.D.F.

... néolithique et médiéval...

Correspondant/rédacteur : Benoit Bondet de La Bernardie et Delphine Tanguy.

Autres lectures : « La faille sud-armoricaine du Jet il y a 300 millions d'années » ¤ « VILLARD Jean-François - Vestiges et paysage rural antique de Squividan » ¤ « LE ROUX Charles-Tanguy - Le tumulus de l'Age du Bronze de Saint-André » ¤ « Vestiges d'habitat gallo-romain à Tréodet, Le Télégramme 2008 » ¤ « LE BIHAN Jean-Paul & VILLARD Jean-François - Archéologie de Quimper, tome 2 » ¤ « PICQUENARD Charles-Armand - L'occupation romaine dans le bassin de l'Odet » ¤ 

1 Présentation

 

2 Coupures de presse

Fouille. Du Mésolithique au Moyen Âge

Publié le 08 juillet 2016
Rédacteur: Delphine Tanguy

Sur le site de Parc al Lann à Ergué-Gabéric, où Bolloré prévoit d'étendre son activité, une fouille archéologique préventive a mis au jour des vestiges du Mésolithique au Moyen Âge. Une succession d'occupations sur un site à la situation privilégiée.

« Le site a été occupé pendant 11.000 ans. Ce qui frappe c'est son aspect topographique avec deux talwegs et le fait d'avoir autant de périodes représentées sur le même site », commente Yvan Pailler, responsable de l'opération de fouille, qui souligne la situation privilégiée du site avec une vue à 180 degrés sur la vallée. Prescrite par le service régional de l'archéologie (Drac Bretagne) suite à un diagnostic en 2015, la fouille mobilise une dizaine d'archéologues de l'Inrap depuis début mai. « À l'ouest du site, on a un ou plusieurs campements de chasseurs-cueilleurs, installés là dès le IXe millénaire avant Jésus-Christ. Ils taillaient de petites lamelles de silex, provenant de la baie d'Audierne, pour en faire des armatures de flèche. On a aussi des traces de foyers avec, autour des tapis, de petites noisettes calcinées », poursuit l'archéologue. Une datation au Carbone 14 devrait permettre de corroborer cette première trace d'occupation du site datant du premier Mésolithique. Après quelques millénaires d'abandon, vers 4.000 av. J.-C., le site a été investi, au Néolithique, par des agriculteurs-éleveurs. Les vestiges d'une maison rectangulaire, de 17 m de long sur 6,4 m de large, ont ainsi été mis au jour. Certains trous de poteaux mesurent jusqu'à un mètre de diamètre et autant en profondeur. Des fragments de polissoir, de meule, de pics et de vaisselle ont également été trouvés.

Vestiges de l'Âge de bronze : les plus significatifs

La troisième occupation date de l'Âge de bronze (entre 2200 et 800 avant notre ère) et a livré les vestiges les plus significatifs. Au centre du chantier de fouille étendu à six hectares, plusieurs concentrations de trous de poteaux ont été repérées, laissant à penser qu'il s'agit de traces d'habitations. Un réseau de fossés, délimitant les parcelles, quadrille le site qui présente aussi des vestiges de ce qui pourrait correspondre à des ateliers. À proximité, des objets liés à des activités domestiques et artisanales ont été découverts dans des fosses, notamment plusieurs pots en céramique, dont deux vases de stockage ainsi qu'un fusaïole en forme de disque indiquant la présence d'une activité de tissage. Un modeste dépôt de deux haches à douille du premier Âge de fer, « la paléo monnaie », a également été mis au jour.

Deux cimetières à 3.000 ans d'intervalle

Par ailleurs, deux nécropoles, qui se sont succédé à 3.000 ans d'intervalle, ont également été inventoriées. Neuf tombes composent la première petite nécropole de l'Âge de bronze (entre 1900 et 1700 avant notre ère). Et, fait assez remarquable pour cette période, deux d'entre elles contenaient un petit vase en céramique et une troisième un vase biconique à trois anses, un poignard en bronze à rivets et un silex taillé. Le site sera réoccupé au Haut Moyen Âge comme cimetière. Trente-quatre tombes vides ont ainsi été dénombrées sur une partie de l'espace funéraire qui doit s'étendre à l'est, sur un terrain hors de l'emprise de la fouille, et devait comporter jusqu'à 300 tombes. Elles sont vides de mobilier et de restes osseux, en raison de l'acidité des sols qui ne permet pas leur conservation. L'objectif de cette fouille, financée à hauteur de 587.000 € HT par Quimper Communauté, qui a acquis le terrain en vue d'un projet d'urbanisme à vocation économique, est de recenser et de prélever un maximum d'informations. Elles seront analysées et étudiées ensuite en laboratoire et devraient faire l'objet de publications. La fouille devrait s'achever fin août ou début septembre et les premiers résultats seront présentés au public dans le cadre d'une conférence lors des Journées européennes du patrimoine mi-septembre.

  Park-al-Lann. Des débuts de fouilles prometteuses

Publié le 21 mai 2016
Correspondant : Benoit Bondet de La Bernardie

Depuis deux semaines et jusqu'à la fin août, une campagne de fouilles archéologiques est en cours sur (et sous) les seize hectares de terrains situés autour de Park-al-Lann. Un chantier qui se révèle d'ores et déjà prometteur. Situés en continuité de l'usine de batterie Blue-Solutions de Pen-Carn, ces seize hectares de belle terre agricole ont été acquis par Quimper Communauté en vue de les céder au groupe Bolloré, qui envisage d'y poursuivre son développement. Ainsi, en fonction du succès de sa batterie et de ses différentes déclinaisons, le groupe pourrait décider, par exemple, d'y étendre son unité de production de batteries ou celle de montage des Bluetram et Bluebus, voire d'y installer une unité de recyclage de ses batteries en fin de vie.

Un chantier de grande ampleur

Quoi qu'il en soit, avant toute urbanisation, ces terrains ont fait l'objet, en février 2015, d'un diagnostic archéologique préventif par sondage qui a permis de découvrir assez de traces de nos lointains, voire très lointains ancêtres, pour que la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) prescrive une campagne de quatre mois de fouilles.

Ainsi, depuis près de quinze jours, cinq tractopelles dégagent délicatement la couche de terre végétale pour arriver au substrat minéral, tandis qu'une équipe de six archéologues de l'Inrap (Institut national de recherche archéologique préventive) repère les différents signes et vestiges d'activités humaines : anciens talus, foyers, tessons de céramique, trous de poteau, sépultures, pierres taillées, etc.

Il n'a pas fallu longtemps aux archéologues pour faire de belles découvertes.

Un vaste bâtiment du néolithique ?

Ainsi, jeudi, trois d'entre eux creusaient délicatement entre des pierres de soutènement, qui pourraient être les vestiges d'un vaste bâtiment datant du néolithique (environ 4600 à 2000 avant J.-C.), époque préhistorique où l'homme avait appris à cultiver la terre mais n'avait pas encore découvert les métaux et taillait la pierre pour fabriquer ses outils. Du charbon de bois ayant été trouvé, une analyse en laboratoire permettra une datation de l'édifice. Enthousiastes, les archéologues ne doutent pas que leur immense terrain de jeu leur réserve encore de belles surprises.

Park-ar-Lann. La préhistoire est dans le pré

Publié le 12 février 2015
Correspondant : Benoit Bondet de La Bernardie

Depuis trois semaines, seize hectares de terrains, situés autour du hameau de Park-ar-Lann, font l'objet d'un diagnostic archéologique préventif. De nombreux vestiges d'époques diverses, dont les plus vieux remontent au néolithique, ont été découverts. Afin d'accompagner et faciliter le développement du groupe Bolloré, la municipalité avait placé en 2007 le hameau de Park-ar-Lann et les 23 hectares de terrains agricoles qui l'entourent, dans une « Zone d'aménagement différé » (Zad). Cette opération a pour intérêt de bloquer durant quatorze ans le prix des terrains et de donner à la commune le droit de préempter leur vente. En 2009, ce droit de préemption avait été transféré à l'Établissement public foncier (EPF) de Bretagne qui, depuis lors, a acquis ces terrains. Les perspectives de développement des activités du groupe Bolloré étant extrêmement positives, l'EPF a donc prescrit un diagnostic archéologique préventif, opération requise car ces terrains sont inscrits sur la carte du périmètre des sites archéologiques.

Fouilles archéologiques à venir ?

Réalisant des tranchées de 3 m de large creusées tous les 20 m sur toute la longueur des champs, un bulldozer racle la couche de terre végétale pour arriver au substrat minéral. Derrière l'engin, deux archéologues de l'Inrap (Institut national de recherche archéologique préventive) observent le sol à la recherche de traces laissées par l'activité humaine tout au long des siècles. Ils réalisent un relevé précis du site qu'ils joindront au rapport remis ensuite à la Drac (Direction régionale des affaires culturelles). Cette dernière décidera s'il y a lieu ou non de prescrire des études complémentaires, voire des fouilles proprement dites. Ce qui paraît très probable au vu des vestiges découverts.

De la protohistoire au néolithique

À ce jour, les deux tiers des terrains ont été sondés et les archéologues ont d'ores et déjà noté de très nombreuses traces laissées par nos lointains, voire très lointains ancêtres. En effet, sous réserve d'études plus exhaustives, les archéologues ont mis au jour des vestiges d'habitats du XVe siècle, mais aussi de la protohistoire (époque gauloise ou antérieure) et même du néolithique, comme le montre la découverte de petites meules à grains.

3 Vidéo et galerie photo

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    Thème de l'article : Reportage sur Ergué-Gabéric

    Date de création : Août 2016    Dernière modification : 2.08.2016    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]