Croas ar Gac, Kroaz ar Gag
Un article de GrandTerrier.
Version du 29 juillet ~ gouere 2019 à 07:23 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version actuelle (22 février ~ c'hwevrer 2024 à 07:44) (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) |
||
Ligne 14: | Ligne 14: | ||
|width=28% valign=top|Autres lectures. | |width=28% valign=top|Autres lectures. | ||
|width=2% valign=top {{jtfy}}| | |width=2% valign=top {{jtfy}}| | ||
- | |width=70% valign=top {{jtfy}}|{{Tpg|Déclaration et sentence royale pour l'ancienne tenue de la croix du Gac}}{{Tpg|Croas-ar-Gac, une vierge menacée}}{{Tpg|Vie des quartiers 2 - Pierre Le Bihan, OF-LQ 1987}}{{Tpg|Conversation avec Marjan et Fanch Mao (1982)}} | + | |width=70% valign=top {{jtfy}}|{{Tpg|1682 - Déclaration et sentence royale pour l'ancienne tenue de la croix du Gac}}{{Tpg|Croas-ar-Gac, une vierge menacée}}{{Tpg|Vie des quartiers 2 - Pierre Le Bihan, OF-LQ 1987}}{{Tpg|Conversation avec Marjan et Fanch Mao (1982)}} |
|} | |} | ||
Version actuelle
|
|
1 Références et géolocalisation
Coordonnées géographiques | 48° 1' 38.81" N 4° 1' 59" W (lat. 48.027447, long. -4.033055) |
Cartographie du lieu-dit | « Géo.Croas ar Gac » |
Documents généraux | « Cartographie, cartes anciennes » ¤ « Index des toponymes » « Étude de Bernez Rouz sur les noms de lieux d'Ergué-Gabéric » ¤ « Dictionnaire des noms de lieux bretons d'Albert Deshayes » ¤ |
2 Explications toponymiques
Extrait du Kannadig GT de juin 2008 : |
Croas ar Gac / Kroaz ar Gag : " la croix du dénommé Le Gac, surnom de quelqu'un qui parle mal ». Kroas pour "croix, calvaire" et Ar Gac, patronyme basé sur le quafilicatif gag "bredouilleur". La mention écrite du lieu sous les formes « l'ancienne tenue du Gac » et « la croix du Gac » est notée en 1682 dans une déclaration et dénombrement inscrite dans le registre du papier terrier, dans le cadre de la réformation des domaines du roi. Le calvaire est signalé sur le cadastre de 1834 : une croix sur la carte au milieu du carrefour et plusieurs parcelles nommées « Parc ar Groas ». Le lieu est aussi libellé Croas ar Gac et Groas ar Gac dans le Tableau général des chemins ruraux en 1837. Elle apparaît également sur la carte d'état-major établie dans les années 1920. | |
Extrait de l'article GrandTerrier sur les croix et calvaires d'Ergué-Gabéric | Encastrée dans un talus, la vierge de pitié de Kroas-ar-Gac d'environ 1 m de haut est conservée dans une niche de pierres fermée par des barreaux de fer, surmontée d'une petite croix de granit. La tête de la Vierge ne tient que grâce à une couche de ciment, et il ne reste du Christ que le tronc et les jambes. Malgré l’érosion du granit, le Père Y.P. Castel, visitant le site en août 2000, relève un contraste entre la position frontale, avec un léger mouvement de tête vers la gauche, et équilibrée de la mère et la cambrure du Christ aux proportions plus grêles comme pour accentuer la fragilité du corps du défunt recueilli par sa mère. La piéta daterait du XVIème siècle. | |
Marjan Mao, en 1982, essaie de se remémorer ce que les anciens disaient de l'histoire du lieu-dit |
| |
A propos du terme "Kroas", Albert Deshayes précise dans son Dictionnaire des noms de lieux bretons (page 148) | PARTIE "Décrivons la nature"
Kroas "croix" procède d'un emprunt au latin crux par le vieux breton croes et le moyen breton croez ; il a pour correspondants le gallois croes et le cornique crows. Une croix s'élevait le plus souvent à la croisée de chemins, d'où son extension à noter un "croisement". Dans bien des cas, le breton kroas a été remplacé par son équivalent français. Ce terme est très fréquent dans la toponymie, puisqu'on le relève à plus de cinq cents reprises. Les croix du haut Moyen Age se reconnaissent à leur taille dans les Croas-Ver, souvent traduits par Croix-Verte (de kroas verr "croix courte") auxquels s'opposent les Croas-Hir. Les croix étaient généralement peintes au Moyen Age, d'où les nom Croaz-Ruz en Plouénan (29), Croas-Ru en Lopérec (29), régulièrement traduit en Croix-Rouge, ou partiellement en Croix-Ru en Pleyben (29), etc., Croas-Ven en Landrévarzec (29) [...]. On le note employé seul, sous forme diminutive , ou sous forme plurielle. Placé en position proclitique, on le note associé à un terme descriptif, un élément du paysage, un nom de plante, un nom d'animal, un nom de personne, un qualificatif. Employé comme second élément, on le note associé à trente-trois autres termes dont kêr à cent trente reprises, puis ti à quatorze, menez à treize, lann à huit, pont à huit, porzh à sept, poull à six, etc. Il est alors graphié, outre croas ou croaz : croes, croez, croaj, cras. Par lénition : groas, groaz, groes, groez, grois, groix, groise, groiez. Par spirantisation : c'hroaz, chraj, ouez. Croas : (breton moderne, kroas), croix mais en toponymie désigne un carrefour, un croisement ; est parfois noté "croissant" forme francisée de kroashent (hent = chemin, route). (A.Deshayes, Villages et lieux-dits de Quimper). | |
Page 488 Albert Deshayes donne l'information suivante pour l'interprétation du patronyme "Gac" | PARTIE "Des noms de personne"
Gac, du qualificatif gag "bredouilleur", est assez fréquent en toponymie, employé seul dans An Gac en Prat (22) et dans Ar Gac en Coatascorn (22) et associé à :
|