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Ergué-Gabéric. - Bain forcé. - « Ils étaient de grands chasseurs et se font repêcher dans une rivière ».
Il y a quelques jours, deux braves cultivateurs, tous deux dépassant la soixantaine, côtoyaient un affluent du Jet, devisant avec animation, selon leur coutume - étant grands chasseurs devant l'éternel -, et de leurs succès cynégétiques [1].
Ils allaient donc ainsi du moulin de Pen-ar-Marc'hat à celui du Faou, et Per-Mari, en particulier, racontait pompeusement à son compagnon qu'il avait pris, pendant l'année, 36 lièvres et 90 perdrix, ce qui, on en conviendra, n'est pas ordinaire !
Ce récit pathétique avait amené les deux compères près d'un endroit de la rivière appelé « Toul-ar-Gurun » (Trou du Tonnerre), et, ne cessant de vanter ses hautes qualités de chasseur. Per-Mari continuait de pérorer :
« Oui, disait-il, là-bas, dans les lointaines forêts du Huelgoat, j'ai encore tiré un beau chevreuil.
« Tenez, il était dans un endroit comme celui-ci », et, brr et boum ... le narrateur, faisant de grands gestes et voulant, sans doute, imiter le chevreuil dans sa chute, fit un tel bond, que son pied, glissant, il piqua une tête dans le redoutable « Toul-ar-Gurun », profond de deux mètres environ.
Son fidèle compagnon, jaloux peut-être de cette surprenante agilité et désireux aussi de le retirer de cette humide et fâcheuse position, s'empressa de lui venir en aide ;
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