CORRIOL Benoit - François Marie
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| PrenAuteur = Benoit | | PrenAuteur = Benoit | ||
| Titre = François Marie - Théâtre | | Titre = François Marie - Théâtre | ||
- | | Editeur = B. Corriol | + | | Editeur = Laboratoire de Linguistique |
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- | | LieuEdition = Amazon, Great Britain | + | | LieuEdition = lulu.com |
| AnneeEdition = 2018 | | AnneeEdition = 2018 | ||
| Pages = 118 | | Pages = 118 | ||
- | | ISBN = 978-0-244-99689-5 | + | | ISBN = 978-0244996895 |
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- | |width=37% align=left valign=top|<diapo w=220 f1="CornetteHistoireBR-2.jpg" t1="Tome 2"></diapo>{{rama|CornetteHistoireBR-2.jpg}} | + | |width=37% align=left valign=top|<diapo w=220 f1="FrançoisMarieCouv.jpg" t1="Couverture"></diapo>{{rama|FrançoisMarieCouv.jpg}} |
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- | Une pièce de théâtre ... | + | Un drame historique en 3 actes de Benoit Corriol <ref name="BenoitCorriol">{{PR-BenoitCorriol}}</ref> : 1. L'empire, 2. La guerre, 3. La paix. La référence au libre-penseur Jean-Marie Déguignet n'est pas explicite, mais on peut naturellement y reconnaître une libre interprétation de ses « <i>Mémoires d'un paysan bas-breton</i> ». |
- | Autres lectures : {{Tpg|PICHON Loïc - Rêveries d'un potier solitaire}}{{Tpg|DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale}} | + | Le personnage principal lui-même est prénommé François Marie, fils de Jean Marie, comme s'il y avait eu un dédoublement de personnalités entre le « <i>père prévoyant et prométhéen</i> » et le fils « <i>plutôt fragile et malingre</i> » et « <i>solide et résistant durant sa carrière militaire</i> » . Parmi les autres personnages, on notera entre autres l'apparition intéressante d'un Le Bras <ref>Dans le récit des mémoires de Jean-Marie Déguignet, Anatole Le Braz est bien sûr l'écrivain célèbre qui l'a trahi.</ref> en « <i>ami fidèle d'enfance</i> ». |
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+ | La première édition de cette pièce de théâtre, non encore jouée, n'est pas exempte de quelques coquilles orthographiques, mais sa force et valeur intrinsèques sont dans les déclamations incantatoires d'un véritable « <i>conquérant du XIXe siècle</i> » : | ||
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+ | * La 4e de couverture est tout simplement un poème d'inspiration Homérique : « <i>- Heureux qui comme lui a fait un long voyage - Et comme celui là qui conquit sa liberté - Dans la folle mer, au prix de sa sérénité - Le feu, le sang ; le chemin devint sauvage ...</i> » | ||
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+ | * La croyance de François Marie en les bienfaits de la science est très ancrée : « <i>La science, elle est en toute chose, bien plus sûrement que Dieu ... Peut-être qu'en comprenant les mouvements des abeilles, nous comprendrons la marche du monde.</i> » | ||
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+ | * Ses colères contre le religieux sont réécrites avec force : « <i>Les écrits fripons de vos cardinaux soupèsent la doctrine de la foi au regard des pièces d'or. La sainteté vendue comme les indulgences.</i> » | ||
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+ | * Néanmoins une espérance positive transparaît au moment du testament réadapté au public de la pièce : « <i>Je vois les lumières de l'électricité et de la lune se refléter dans les flaques de cette place goudronnée. Moins de pavé pour défendre la république. Le peuple saura bien faire vivre la démocratie comme nous l'avons fait, les générations avant eux ...</i> » | ||
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+ | Autres lectures : {{Tpg|Rêveries d'un potier solitaire par Loïc Pichon}}{{Tpg|DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale}} | ||
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- | xxx | + | <big>Page 74, la science</big> |
{{Citation}} | {{Citation}} | ||
+ | <b>François-Marie</b> : Arrête de me parler religion et parlons de sciences. La science, elle est en toute chose, bien plus sûrement que Dieu. Laisse-moi te le prouver. Toi qui aime les explications sur les choses, comme moi, allons voir l'étrange individu, à l'entrée du chemin qui écrit apiculture sur sa devanture. Peut-être qu'en comprenant les mouvements des abeilles, nous comprendrons la marche du monde. | ||
+ | {{FinCitation}} | ||
+ | <big>Page 84, les indulgences</big> | ||
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+ | <big>Dans la sacristie, debout au milieu des mobiliers liturgiques.</big> | ||
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+ | <b>François-Marie</b> <big>entre dans la sacristie</big> : Me voilà au secrétariat des âmes dans leur mobilier. Vous les prêtres et les recteurs, docteurs de la théo-abrutologie. Marchands d'intelligence sans présentations ! Moi, je sais lire la page du monde, j'emprunte les calèches des géographes et des géomètres. Les écrits fripons de vos cardinaux soupèsent la doctrine de la foi au regard des pièces d'or. La sainteté vendue comme les indulgences. Grand diseur de menteries. La fausseté a pris forme sous chair humaine, vous le représentant du faussaire et du brigand. | ||
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+ | <big>Page 97, la modernité</big> | ||
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+ | <b>Le maire</b> à Le Bras : Quel phénomène ! Il a fait un beau chemin depuis la mendicité de son enfance. Maudire les religieux, je l'aime entendre dire. La modernité doit aussi entrer ici. L'ignorance doit reculer. Partout on profite des nouvelles sciences, il nous faut aussi les acquérir et pour cela affronter les vieilles idées. François-Marie peut réussir mais il faut l'aider. | ||
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+ | <b>Le Bras</b> : Malheur, tu le sais, il a le sang bouillant, tu te souviens quand le médecin avait soigné sa bosse à sa tête et sa personnalité ? Depuis ce temps et même avant, il n'a jamais pu prendre le temps du loisir et des sentiments. Quand on l'aime, François-Marie, c'est malgré lui. C'est peut être cela la misère de la guerre : De ne plus jamais faire confiance à personne. | ||
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- | xxx | + | <big>Page 118, testament</big> |
{{Citation}} | {{Citation}} | ||
+ | Mon testament | ||
+ | Je vois les lumières de l'électricité et de la lune se refléter dans les flaques de cette place goudronnée. Moins de pavé pour défendre la république. Le peuple saura bien faire vivre la démocratie comme nous l'avons fait, les générations avant eux. Je vous supplie de continuer à croire et à vivre les moments de votre vie qui vous poussent vers le meilleur. Méfiez-vous de la modernité, des chimères et des golems. Ne basculez pas dans les folies de la modernité. J'ai vu trop de violence pour continuer à croire en l'homme. Libérez-vous des prisons de la pensée, des théologues et des croyants. La religion est le masque de la vérité. Les hommes de bon sont des hommes de bravoure, suivez les. Peut-être qu'un jour les hommes de bonne volonté saurons-nous gouverner pour l'intérêt de tous. Nous, les citoyens aliénés nous appelons à la liberté. | ||
+ | {{FinCitation}} | ||
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+ | <big>4e de couverture</big> | ||
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+ | {{Citation}} | ||
+ | Heureux qui comme lui a fait un long voyage | ||
+ | <br>Et comme celui là qui conquit sa liberté | ||
+ | <br>Dans la folle mer, au prix de sa sérénité | ||
+ | <br>Le feu, le sang ; le chemin devint sauvage | ||
+ | |||
+ | Ses sens se consument de la marche du monde | ||
+ | <br>La connaissance de l'homme devient immonde | ||
+ | <br>Vite, le vert avant la saison du dé-feuillage | ||
+ | <br>Vivre entre ses clochers, le reste de son âge | ||
+ | |||
+ | Quand reverra-t-il le reflet de son bourg ? | ||
+ | <br>Et la couleur jaune du chemin du labour | ||
+ | <br>Plus le port d'Auray que l'étrange mémoire | ||
+ | |||
+ | Plus son fleuve bleu, que la mer Noire | ||
+ | <br>Le berceau maternel, que la ville Jérusalem | ||
+ | <br>L'océan et l'Armorique qu'il aime | ||
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==Annotations== | ==Annotations== | ||
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| résumé=Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric | | résumé=Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric | ||
| initiépar=Jean Cognard | | initiépar=Jean Cognard | ||
- | | datecréation=Février 2008 | + | | datecréation=Janvier 2019 |
| avancement=3 | | avancement=3 | ||
- | }}[[Catégorie:Biblio|CORRIOL]][[Catégorie:JMD|4{{PAGENAME}}]] | + | }}[[Catégorie:Biblio|CORRIOL]][[Catégorie:JMD|C{{PAGENAME}}]] |
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[modifier] Notice bibliographique
Un drame historique en 3 actes de Benoit Corriol Le personnage principal lui-même est prénommé François Marie, fils de Jean Marie, comme s'il y avait eu un dédoublement de personnalités entre le « père prévoyant et prométhéen » et le fils « plutôt fragile et malingre » et « solide et résistant durant sa carrière militaire » . Parmi les autres personnages, on notera entre autres l'apparition intéressante d'un Le Bras La première édition de cette pièce de théâtre, non encore jouée, n'est pas exempte de quelques coquilles orthographiques, mais sa force et valeur intrinsèques sont dans les déclamations incantatoires d'un véritable « conquérant du XIXe siècle » :
Autres lectures : « Rêveries d'un potier solitaire par Loïc Pichon » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale » ¤ |
[modifier] Extraits
Page 74, la science
Page 84, les indulgences
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Page 118, testament
4e de couverture
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[modifier] Annotations
- Benoit Corriol, né à Clamart et ayant vécu à Toulouse et dans l'outremer, travaille aujourd'hui dans le Morbihan dans le secteur médico-social, en qualité de psychomotricien. Il a étudié la linguistique via un master de « francophonie, plurilinguisme, médiation interculturelle » à l'université Bretagne Sud, et édité en 2018 la pièce de théâtre « François Marie » (disponible sur lulu.com). [Ref.↑]
- Dans le récit des mémoires de Jean-Marie Déguignet, Anatole Le Braz est bien sûr l'écrivain célèbre qui l'a trahi. [Ref.↑]
Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric Date de création : Janvier 2019 Dernière modification : 26.01.2019 Avancement : [Fignolé] |
Catégories: Biblio | JMD